Monsieur le Président, d'entrée de jeu, je tiens à saluer la dignité et l'efficacité avec laquelle vous et vos collègues, le vice-président de la Chambre et les deux vice-présidentes adjointes de la Chambre, avez honoré la fonction de Président de la Chambre. Grâce à votre vigilance et à votre impartialité, vous m'avez permis, à moi, une débutante de 70 ans, de m'exprimer dans cette enceinte au nom des citoyens de Trois‑Rivières, et ainsi défendre leurs intérêts. Je vous en remercie.
J'aimerais remercier l'ensemble du personnel de la Chambre des communes, les interprètes et le personnel des TI, qui font un travail impeccable à tous les égards dans le contexte de la pandémie.
Je désire aussi souligner le travail de la formidable équipe de mon bureau de circonscription, celle qui a accompagné mes premiers pas comme députée et l'équipe actuelle. Certains ont cru en moi avant même que je me présente comme candidate à l'élection. Leur fidélité, leur appui inconditionnel et leur confiance ont façonné la politicienne que je suis devenue. Gabriel, Nicolas, Josée et André sont là pour se dévouer et servir les gens de la circonscription. Ils déploient tous les efforts nécessaires pour répondre adéquatement aux besoins de nos concitoyens. Une députée seule ne serait pas à la hauteur sans son équipe. Je les remercie du fond du cœur.
En raison de la pandémie et des réajustements qu'elle a nécessités, ce mandat aura certainement été l'un des plus extraordinaires des dernières années. Je dirais même que ce mandat passera à l'histoire. Je ressens une grande fierté d'avoir pu venir en aide à de nombreux concitoyens de ma circonscription avant et pendant la pandémie.
Je me suis aussi adaptée à cette nouvelle réalité imposée par le confinement. J'ai dû notamment apprendre à maîtriser la technologie nécessaire pour siéger virtuellement et pour voter par reconnaissance faciale. À mon âge, cela n'est pas évident. À cause de la COVID‑19, je n'aurai pas réellement vécu la vie parlementaire sur la Colline, ce qui, je l'avoue, demeure pour moi un regret. Je tenais donc à être présente ici, dans cette enceinte, pour mon discours d'au revoir.
Ce mandat aura été des plus éprouvants à plusieurs égards. Cette année, la COVID‑19 m'a enlevé ma sœur, Danielle, m'a éloignée de mes enfants, de mes petits-enfants et de ma famille. De plus, un de mes employés traverse encore, après 50 semaines, les effets de deux cancers.
Malgré ce contexte difficile, j'ai tout de même constaté de belles choses lors de mes activités parlementaires.
Entre autres, j'ai été heureuse de constater les avancées considérables qu'ont faites les femmes en politique depuis maintenant plusieurs années, mais également combien il reste de travail à faire. Je garde la conviction que cette politique, faite autrement, féministe, ouverte est la voie de l'avenir. Vivement que les nouvelles générations emboîtent le pas!
Durant le travail parlementaire et les périodes de confinement, j'ai appris, j'ai pris conscience d'une chose: j'ai encore tant de rêves à réaliser. Celui d'être députée était l'un de mes plus grands. En ce sens, je me considère malgré tout choyée par la vie. J'ai encore une énergie débordante que j'utiliserai dans d'autres sphères de la vie. C'est donc l'urgence de vivre qui motive ma décision de ne pas briguer un second mandat. Soyez sûrs, cependant, que ma passion pour la politique demeure intacte. Je compte donc poursuivre mon travail de députée avec la même assiduité, et ce, jusqu'à ce que les citoyens de Trois-Rivières soient appelés aux urnes et que mon successeur soit élu.
J'ai bien évidemment une pensée pour ces femmes et ces hommes qui, en participant au processus électoral, ont choisi de porter leur confiance en ma personne et m'ont offert l'honneur de les représenter à la Chambre des communes. Aux Trifluviennes et aux Trifluviens, je dis merci.
Sur un plan plus personnel, je tiens à dire toute ma reconnaissance à mon conjoint qui, par son appui inconditionnel, malgré le rythme infernal imposé par la politique, a été là pour m'appuyer tout au long de mon parcours de militante, de présidente d'exécutif, de directrice de campagne et, finalement, de candidate et de députée du Bloc québécois de Trois-Rivières. Mille mercis, Michel.
Aux membres de ma famille, à mes amis, aux militantes et aux militants de Trois-Rivières, à Nicole Philippe et à l'exécutif du Bloc québécois qui m'ont soutenue dans cette folle aventure politique, merci.
Finalement, je salue mes collègues du Bloc québécois avec qui j'ai eu l'honneur et le privilège de servir les citoyens de ma circonscription. La Chambre me permettra de saluer mon mentor, le doyen francophone de la Chambre des communes, M. Louis Plamondon. Son exemple et ses conseils m'ont grandement servie dans ma tâche. Ce que j'ai baptisé le « plamondisme » m'a permis de garder le contact avec mes électeurs malgré le confinement imposé pendant la pandémie. Cette proximité, ces contacts humains avec mes électeurs m'ont tant manqué durant cette période.
Je veux aussi dire toute mon admiration à mes collègues. Combien de fois ils m'ont épatée par leur maîtrise des dossiers, leur engagement sincère, leur fougue, leur sincérité, leur acharnement à défendre leurs dossiers respectifs, dans le but d'améliorer les conditions de vie des Québécoises et des Québécois!
Je garderai un souvenir impérissable de chacune et de chacun d'entre eux.
Enfin, un mot spécial à mon chef, Yves‑François Blanchet, qui n'a cessé de m'impressionner au quotidien par ses talents d'orateur et d'analyste et par son leadership. Il a prouvé maintes fois, avant et pendant la pandémie, qu'il est de la trempe des véritables chefs d'État. L'histoire ne l'oubliera pas. Merci pour tout.
En conclusion, je suis extrêmement fière du chemin parcouru. J'ai évolué et j'ai grandi depuis le jour de mon élection en 2019 et depuis le jour de mon assermentation comme députée du Bloc québécois de Trois‑Rivières. Je suis fière de la femme et de la politicienne que je suis devenue. J'entreprends cette dernière étape avec enthousiasme et optimisme. Comme une de mes amies me dit souvent, « fais‑toi une belle vie ».
C'est ce que j'ai l'intention de faire. Merci, monsieur le Président.