Madame la Présidente, je me demande parfois si, au moment d'aller au lit, le député tente d'influencer ses rêves afin de trouver des moyens de faire mal paraître le gouvernement. J'ai examiné la question que le député a posée et qui a mené au discours que nous venons d'entendre. La question était la suivante: Pourquoi le Bloc québécois a-t-il fait front avec le gouvernement pour nous empêcher de nous pencher sur une question dont la Chambre était saisie avant les dernières élections? Il était fâché contre le Bloc parce que ce parti avait appuyé le gouvernement, mais le Bloc a convenu que le dossier concernait la législature précédente et qu'il était inutile de revenir sur le sujet.
Si nous revenions sur les élections précédentes, je suis certain que nous pourrions trouver des scandales intéressants impliquant les conservateurs. Les députés se souviennent-ils du scandale au Sénat? Peut-être pourrions-nous ressusciter un scandale du genre et le soumettre au comité de l'éthique.
Quand on regarde bien les choses, il y en a eu, de la transparence et de la reddition de comptes, et pas juste un peu. C'est même le premier ministre qui a eu l'idée de la divulgation proactive, à l'époque où il était dans l'opposition. Il n'a jamais hésité à admettre ses erreurs quand il en faisait. Chaque fois, il s'est excusé et il a fait le nécessaire pour corriger la situation.
Maintenant, je crois sincèrement que nous devons regarder devant nous. Le rapport dont parle le député, soit le deuxième dont le premier ministre a fait l'objet, a été étudié par la Chambre. Nous ne sommes d'ailleurs pas le seul parti à en convenir. J'aimerais que le député s'intéresse davantage aux choses positives. Peut-être qu'il devrait consacrer moins de ses rêves à trouver des moyens de créer des crises de toutes pièces et s'employer plutôt à trouver des façons d'améliorer le système. Je suis loin de dire qu'il ne peut pas être amélioré; il peut l'être.
Des erreurs, il y en aura toujours. Les ministres conservateurs en ont fait et ils ont dû en répondre devant le commissaire. Je rappelle à mes collègues que le poste de commissaire est relativement nouveau. Il a été créé en 2008, c'est donc dire qu'il a eu à scruter les actions de seulement deux premiers ministres et deux gouvernements. Nous ne cessons jamais d'apprendre, et le premier ministre en est tout à fait conscient. Quand il fait des erreurs, il est très franc et il collabore avec le commissaire à l'éthique.
Selon moi, c'est positif. Je considère que ce sont des choses positives. Si seulement les députés conservateurs de l'opposition pouvaient accorder une certaine attention non seulement au côté négatif de la vie, mais aussi au côté positif. Peut-être pourraient-ils proposer des idées afin que nous puissions garantir une meilleure reddition de comptes et une plus grande transparence.
Je suis très ouvert d'esprit, et je suis prêt à entendre la réfutation du député sous la forme d'une question, mais j'aimerais que nous avancions. Je suis curieux de voir si nous pouvons offrir des suggestions positives afin de changer le système et, éventuellement, d'y apporter des améliorations. Je sais que le député est capable de formuler des recommandations positives. Je l'implore d'en suggérer une ou deux.