Monsieur le Président, avant de commencer, je tiens à souligner, au nom du NPD fédéral et à titre de porte-parole en matière de petites entreprises et de tourisme, une énorme perte. À mon avis, tous les parlementaires s'entendront pour dire que nous avons perdu une dirigeante extraordinaire du secteur touristique: Charlotte Bell, qui était la présidente-directrice générale de l'Association de l'industrie touristique du Canada. Elle a défendu avec ardeur le secteur touristique à l'échelle du pays et les entreprises qui le composent. Elle a également contribué à la croissance de ce superbe secteur. Comme nous avons perdu Mme Bell récemment, je tiens à offrir nos condoléances à sa famille, à l'équipe de l'Association de l'industrie touristique du Canada et à l'ensemble de ses membres. Nous n'oublierons pas Mme Bell. Elle était un atout incroyable, et nous la remercions de tout ce qu'elle a apporté au secteur.
Nous entendons des histoires dans les 338 circonscriptions du Canada. Avec nos trois côtes, qui forment le plus long littoral du monde, et nos montagnes incroyables, nous avons d'un bout à l'autre du pays des paysages magnifiques, mais toutes les collectivités ont été touchées par la COVID-19. Avant que la COVID-19 se propage dans nos collectivités et dans le monde entier, le secteur du tourisme et de l'hôtellerie représentait 103 milliards de dollars. Nous avons perdu 521 000 emplois dans ce secteur depuis que la pandémie nous a frappés. Il s'agit du secteur le plus durement touché et il sera probablement le dernier à se rétablir. La COVID-19 a eu un impact énorme sur ses entreprises.
Je viens de la communauté touristique de Tofino sur la côte ouest de l'île de Vancouver et je ne connais que trop bien l'importance du tourisme, non seulement pour l'économie locale, mais aussi pour la culture et les infrastructures. Nous disposons d'excellentes infrastructures dont de nombreuses personnes ont bénéficié et qui ne se limitent pas au secteur du tourisme, notamment pour le transport par autobus. Sans le secteur du tourisme, toutes les infrastructures seront difficiles à gérer, et je parlerai de la menace qui pèse sur ces infrastructures dans un instant.
J'aimerais parler de l'incidence de la pandémie, en particulier sur les exploitants d'entreprises touristiques et ceux de l'industrie de l'hébergement d'un bout à l'autre du pays. Beaucoup ont dû fermer leurs portes, non pas une, mais deux, voire trois fois. Ils ont dû naviguer une myriade de programmes et, comme nous le constatons, le gouvernement continue de concevoir des programmes difficiles d'accès.
Le gouvernement doit continuer de collaborer avec les députés de l'opposition, comme les néo-démocrates, qui proposent des modifications.
Par exemple, nous avons fait pression auprès du gouvernement pour qu'il porte à 75 % la subvention salariale qui, initialement, devait être de 10 %. Cela dit, le gouvernement doit aller plus loin pour ces entreprises et écouter le secteur du tourisme et de l'hébergement.
Nous avons également proposé l'idée d'un programme d'aide pour le loyer commercial. Au départ, le programme qui a été mis en œuvre était axé sur les locateurs, ce qui a entraîné beaucoup de difficultés pour de nombreuses entreprises qui n'étaient pas en mesure de répondre aux critères fixés. Nous avons été heureux lorsque les libéraux ont corrigé le programme à l'automne, mais nous avons été extrêmement déçus que le gouvernement ne fasse pas en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril lorsqu'il a réalisé qu'il y avait un problème. Les libéraux l'ont admis, mais ils ont refusé que le programme soit rétroactif au 1er avril, estimant que les entreprises du secteur le plus durement touché allaient survivre. Certaines de ces entreprises ont dû renoncer à l'aide que leurs voisins ont peut-être obtenue parce que certains locateurs ne voulaient ou ne pouvaient pas présenter de demande, pour une raison ou une autre. Nous nous réjouissons que la situation soit maintenant réglée, mais nous aimerions que les libéraux fassent en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril, par souci d'équité envers les entreprises concernées et leurs concurrentes, pour les aider à traverser la crise.
Nombre d'entreprises ont fermé leurs portes à partir de la mi-mars pour protéger la santé publique. Ces petites entreprises et les exploitants d'entreprises touristiques sont les héros méconnus de notre pays. Nous ne parlons pas assez d'eux et de leurs employés. C'est un secteur qui va avoir besoin d'investissements importants, et pour beaucoup plus longtemps que d'autres secteurs, car il est le plus touché.
De toute évidence, nous avons appuyé toutes les améliorations que le gouvernement a apportées au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, mais ce programme de prêts a ses limites. Il y a encore des personnes qui ne peuvent avoir accès à aucun des programmes d'aide. Je pense aux entreprises en démarrage, entre autres. Nous avons proposé des solutions au gouvernement, par exemple, d'utiliser des indicateurs à partir du mois de mars. Il pourrait envisager les reçus, comme il a finalement décidé de le faire pour le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, comme critères pour accorder des fonds aux entreprises légitimes, en plus d'avoir des indicateurs pour soutenir ces entreprises. Malheureusement, le gouvernement n'a rien fait de tel.
Il y a une entreprise en démarrage dans la circonscription de mon collègue, le député de Cowichan—Malahat—Langford. Il a tenté à maintes reprises d'attirer l'attention du gouvernement sur V2V Black Hops Brewing, une brasserie ouverte par d'anciens combattants. D'anciens combattants, qui ont risqué leur vie, ont démarré une entreprise à vocation sociale pour aider d'autres anciens combattants aux prises avec un trouble de stress post-traumatique. Ils ont ouvert leurs portes au début du mois de mars, ce qui fait qu'ils n'ont pas été admissibles aux diverses mesures d'aide: ni à la subvention salariale, ni au programme pour le loyer commercial, ni à un prêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Ils ont été laissés complètement à leur sort. On pourrait penser que le gouvernement, après avoir réalisé que l'entreprise avait payé ses employés depuis mars dernier et qu'elle avait fermé ses portes pour protéger la santé publique, serait venu à son secours pour aider ces héros. Non. Le gouvernement les a complètement laissés à eux-mêmes, tout comme ce restaurant dans Victoria que ma collègue a porté maintes fois à l'attention du gouvernement, tout comme les entreprises qui ont été oubliées dans Courtenay, dans ma circonscription.
Il y a peu d'aide pour les très petites microentreprises, par exemple pour les guides de pêche. Si on regarde les programmes mis en place par le gouvernement, la subvention salariale ne leur est pas utile, puisqu'ils sont travailleurs autonomes et propriétaires uniques. Ils n'ont pas besoin de l'aide au loyer, et la plupart d'entre eux ne sont pas admissibles aux prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes parce qu'ils ne répondent pas aux critères. Ils ont besoin d'aide. Les néo-démocrates se sont réjouis quand le gouvernement a prolongé la Prestation canadienne d'urgence pour les personnes touchées. Ils en étaient ravis. Le gouvernement doit toutefois créer différents programmes à l'intention des différents marchés qui ont été laissés pour compte, particulièrement dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Nous tenons à leur fournir du soutien.
Il y a actuellement une crise du saumon sauvage qui sévit en Colombie-Britannique. Il y aurait beaucoup d'occasions de soutenir le secteur touristique et d'investir dans la restauration et dans l'amélioration des espèces, en plus de soutenir certains secteurs, comme l'industrie de l'aquaculture, qui doit se diversifier et accroître sa résilience. On ne constate aucunement l'aide dont les domaines de l'industrie et du tourisme ont besoin. Par exemple, nous savons que des entrepreneurs à Port Alberni, où j'habite, ont été exclus des programmes d'aide parce que la Ville leur loue l'espace où ils exploitent leurs restaurants, leurs magasins de vente au détail et d'autres sortes entreprises. Ils sont inadmissibles aux programmes parce qu'ils louent l'espace d'un petit gouvernement local. C'est inacceptable.
Pourquoi faut-il les exclure pour cette raison? Ils paient leur loyer et ils essaient de préserver leurs entreprises. Ils ont des employés et ils ont des familles à nourrir. Le gouvernement ne les a pas aidés jusqu'à tard dans l'automne, lorsqu'il a enfin accepté de le faire, mais sans offrir de mesures rétroactives au printemps, comme il l'avait fait pour toutes les autres personnes.
J'aimerais parler un peu des solutions, car l'Association de l'industrie touristique du Canada a accompli un travail incroyable pour présenter un plan de relance, tout comme l'Association touristique autochtone du Canada et beaucoup d'autres organismes des secteurs du tourisme et du transport, dont nous dépendons et dont nous bénéficions. Évidemment, tous les Canadiens peuvent bénéficier du secteur aérien et de l'aviation, mais il y a aussi celui du transport par autobus.
Mes collègues néo-démocrates de l'île de Vancouver et moi avons écrit une lettre au nouveau ministre des Transports afin de l'exhorter à intervenir pour sauver les lignes d'autobus de la société Wilson. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cet élément de nos infrastructures absolument essentiel pour les gens de l'île de Vancouver, en particulier les plus marginalisés. Pour maintenir ses activités, la société a besoin du tourisme, qui est sa principale source de revenus. Nombre de résidants de diverses circonscriptions en profitent.
Je pense aux Autochtones qui vivent dans des collectivités éloignées comme Hesquiaht, Ahousahts, Yuu-cluth-aht ou Huu-ay-aht, où vivent des nations nuu-chah-nulth. Dans ma circonscription, je peux parler avec des membres de toutes ces collectivités qui profitent des infrastructures touristiques en place, dont les services d'autobus, puisqu'ils s'en servent pour se rendre à un rendez-vous médical ou pour joindre des membres de leur famille. Nombre d'entre eux ont de la difficulté à voir un médecin et ont besoin des services de transport par autobus, en particulier les aînés. Certains d'entre eux ne peuvent pas conduire. Ils ont des problèmes de vision ou de santé, et ils ne peuvent pas avoir de rendez-vous. Il y a des gens qui doivent composer avec certains obstacles ou un handicap et qui ont absolument besoin d'aide et de services.
Les entreprises du secteur des transports se font dire par le gouvernement d'emprunter plus d'argent. Le gouvernement dit que le secteur va s'effondrer parce que les gens ne viendront pas. Les entreprises ne peuvent plus faire cela. Il y a une limite au montant qu'elles peuvent emprunter. Elles ont besoin de l'intervention des libéraux. Les libéraux ne cessent de parler d'appui au secteur des transports, mais ils ne font rien.
Je tiens à remercier le député de Skeena—Bulkley Valley, qui a été un champion remarquable de cette cause. Il a parlé des répercussions qu'a eues la disparition de Grey Hound sur la route des pleurs et de nombreuses collectivités dans le nord de la Saskatchewan. Mon ancienne collègue, Georgina Jolibois, a soulevé la question également. Il est absolument crucial de créer un réseau d'autobus essentiel. À l'heure actuelle, une coalition nationale de sociétés d'autocars fait des pressions auprès du gouvernement fédéral pour la mise sur pied d'une liaison par autobus d'un bout à l'autre du pays. Depuis que l'on a transféré cette responsabilité aux provinces, la liaison s'est fragmentée. La situation est inacceptable, surtout pour les gens plus marginalisés. Il faut relier les Canadiens d'un bout à l'autre du pays et leur assurer le soutien dont ils ont besoin.
Le plan de relance du tourisme de 2021 de l'Association de l'industrie touristique du Canada, dont j'ai déjà parlé, est tout à fait fabuleux. Il est à la fois très clair et très simple. L'association a bien défini ses besoins. Elle souhaite que le gouvernement offre des mesures d'aide. Nous savons que le Programme de crédit pour les secteurs durement touchés a déjà été lancé, mais nous voulons nous assurer que les institutions financières sont prêtes à traiter rapidement les demandes relatives à ce programme, qui doit d'ailleurs être offert pour chacune des adresses des entreprises. Mon collègue de Rosemont—La Petite-Patrie me talonne à ce sujet. Il affirme que de nombreuses entreprises de sa circonscription ne sont pas admissibles à ce programme parce qu'elles comptent plusieurs adresses, et qu'elles n'obtiennent donc pas l'aide dont elles ont besoin. Le gouvernement doit donner plus de souplesse à tous ses programmes pour permettre aux entreprises ayant plusieurs adresses non indépendantes d'obtenir l'aide qu'il leur faut. Ces entreprises ne doivent pas être pénalisées, car cela risquerait de coûter des emplois et des gagne-pain et d'entraîner de graves répercussions sur les familles.
Le Fonds d'aide et de relance régionale est un désastre total. Seulement 14 % des gens ayant présenté une demande ont réussi à l'obtenir. La distribution a jusqu'ici été terrible. La subvention salariale doit être accessible à 90 % de ces entreprises jusqu'au retour à la normale, être antidatée et utiliser l'indicateur de 2019, mais je sais aussi qu'il y a des entreprises qui se trouvent à passer entre les mailles du filet d'aide. Par exemple, une entreprise à Tofino avait fermé son centre de villégiature en 2019 pour effectuer quelques rénovations et travaux. Elle est maintenant laissée pour compte. Quand les entreprises ferment leurs portes et ne peuvent pas obtenir d'aide pour subvenir à leurs besoins de financement essentiels, le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes leur permettra de survivre pendant une journée de plus si elles sont chanceuses. Il est crucial que les libéraux apportent les changements nécessaires pour soutenir ces entreprises.
Revenons au secteur de l'aviation et au secteur des transports. Nous devons élaborer un plan pour eux. Les libéraux doivent s'assurer de venir en aide à NAV CANADA et à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien pour permettre à ces deux organismes d'offrir leurs services et veiller à ce qu'ils les financent.
J'ai parlé aussi de l'Association touristique autochtone. Le PDG m'a appelé, dans tous ses états, parce que son budget de 3 millions de dollars par an avait été sabré. L'Association touristique autochtone a joué un rôle absolument essentiel dans la croissance du secteur touristique autochtone, qui est le secteur à la plus forte croissance au Canada. Elle aide plus de 800 entreprises autochtones, qu'elle connaît bien, à obtenir des prêts. Il s'agit d'entreprises parmi les plus fragiles, économiquement parlant, au pays. Son PDG a été informé que son budget allait être amputé et passer de 3 millions de dollars à 500 000 $, malgré tout le travail que l'Association a fait. J'espère que le gouvernement va reconnaître, dans le budget, l'importance que l'Association revêt et revêtira dans la relance.
Le gouvernement a laissé tomber les entreprises autochtones dans le cas de la subvention salariale, par exemple. Beaucoup d'entreprises dirigées par des Autochtones n'étaient pas admissibles, au début. Nous nous sommes démenés comme ce n'est pas possible pour que le gouvernement règle ce problème et permette aux entreprises initialement inadmissibles en raison de leur structure de l'être. Encore une fois, nous avons besoin que le gouvernement fasse preuve de souplesse.
J'ai parlé de certains des éléments importants. Il va sans dire que le dépistage est essentiel pour le secteur du tourisme. Le gouvernement doit investir dans les tests de dépistage rapide et s'inspirer des pratiques d'autres pays qui ont obtenu de bons résultats avec le dépistage rapide. Nous devons aussi nous pencher sur les mesures incitatives. Le gouvernement Harper a éliminé une mesure importante, soit le remboursement de la TPS accordé aux visiteurs. En effet, le Canada est le seul pays industrialisé au monde à imposer une taxe sur un secteur d'exportation comme le tourisme. Il est absolument essentiel que nous examinions cette question.
Je tiens aussi à parler de secteurs très importants, comme celui de l'événementiel, qui ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin. Nous devons absolument trouver des moyens de venir en aide à ce secteur et faire preuve d'innovation, car beaucoup de personnes occupant un emploi dans ce secteur risquent de ne pas travailler avant l'année prochaine.
En ce qui concerne le NPD et notre approche du secteur du tourisme et de la petite entreprise, nous savons que des besoins criants existaient avant même que le secteur ne soit dévasté. Nous savions que les entreprises ne pouvaient prospérer en l'absence de logements abordables. Si l'on se rend dans n'importe quelle municipalité de villégiature en Colombie-Britannique ou dans toute autre région à vocation touristique au Canada, on nous dira que le plus difficile, c'est de trouver des employés, en raison de la situation du logement.
Nous avons l'occasion non seulement de relancer l'économie et de rebâtir en mieux, comme le promet le gouvernement, mais de rebâtir en mieux pour que notre secteur se redresse et prenne de l'expansion. Nous voulons favoriser la croissance. C'est ce que souhaite le NPD. Nous voulons plus de logements hors marché. La part des logements hors marché dans notre parc d'habitation est passée de 10 % dans les années 1970 et 1980 à 3 % aujourd'hui. En Europe, cette part est de 30 %. Il est absolument essentiel que nous ayons cette infrastructure.
Les garderies sont aussi absolument essentielles. Selon la chambre de commerce de la vallée de Comox, le besoin le plus criant en ce moment ce sont des garderies universelles, abordables et accessibles. Ce service est primordial pour le secteur du tourisme. Voilà pourquoi le NPD tient tant à ce que le gouvernement investisse dans ces infrastructures importantes.
Un régime d'assurance dentaire et médicaments est important. On observe une hausse faramineuse du coût des assurances pour les secteurs résidentiel et commercial ainsi que pour les soins dentaires et médicaux. Les propriétaires de petite entreprise entretiennent des liens étroits avec les membres de leur personnel, en particulier dans l'industrie du tourisme et de l'hébergement. Ils ont à cœur leur bien-être. Ils savent que s'ils n'obtiennent pas ces investissements, les membres de leur personnel risquent davantage de s'absenter du travail et de ne pas être présentables en public parce qu'il leur manque des dents, ce qui réduit les chances que le taux d'occupation de leur entreprise touristique ou d'hébergement augmente. Il est absolument essentiel que nous investissions dans nos employés. C'est ce que réclament les petites entreprises et le secteur du tourisme.
Bien sûr, ils veulent protéger l'environnement et ils souhaitent reprendre les activités et rebâtir en mieux. Comme je vis sur la côte de la Colombie-Britannique, je voudrais revenir en arrière pour dire que nous devons sauver le saumon sauvage. Les députés m'ont entendu en parler à plusieurs reprises à la Chambre. Les mesures de soutien sont essentielles. Les investissements dans l'écologie, ainsi que dans la protection et la restauration de l'habitat sont nécessaires. Ce sera essentiel pour la reprise des activités du secteur touristique en Colombie-Britannique et, comme nous le savons, c'est un secteur essentiel. Dans le secteur de 105 milliards de dollars que représente le tourisme au pays, la Colombie-Britannique a une part énorme du gâteau. Le saumon est la pierre angulaire, non seulement du secteur touristique, mais aussi de la sécurité alimentaire, de l'économie et de la culture.
Il y a d'autres questions que je pourrais aborder. Je pourrais parler pendant bien plus que 20 minutes au sujet de l'industrie du tourisme et de l'importance de la soutenir, mais il y a aussi les grandes banques qui ne jouent pas franc jeu. Pas plus tard que la fin de semaine dernière, Dan Kelly et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante ont parlé des frais imposés aux marchands. Les frais d'interchange sont encore beaucoup trop élevés, en particulier pour les entreprises en ligne. Il y a toutes ces entreprises qui ont fait une transition numérique et qui paient des frais exorbitants. Il faut plafonner ces frais et les aligner sur ceux qui sont appliqués en Europe. Présentement, en Europe, les frais imposés aux marchands ne peuvent dépasser 0,5 %. Au Canada, la limite que se sont imposée eux-mêmes les joueurs du milieu est de 1,4 %. Ce n'est pas assez bas.
Les libéraux ont présenté un projet de loi d'initiative parlementaire lors de la législature précédente. Sur quatre ans, le projet de loi a été repoussé 16 fois si je ne m'abuse. Il est évident que les libéraux défendent les intérêts des grandes banques et des sociétés émettrices de cartes de crédit. Ils ne voulaient pas parler de cet enjeu. Le Canada a besoin d'un plafond sur les frais imposés aux marchands pour qu'ils s'alignent sur les frais en vigueur en Europe et en Australie.
Je remercie tous les acteurs de l'industrie du tourisme. Nous devons nous occuper de ce secteur en priorité. C'est le secteur qui a été le plus durement touché.