Monsieur le Président, quand j'ai pris la parole à la Chambre des communes, dans l'édifice du Centre, en 2017, j'ai parlé du fait que les systèmes étrangers ne fonctionnent pas pour les peuples autochtones. Quand on parle de ces manifestations et de ces barrages et du fait qu'on empêche les gens de se rendre au travail et ainsi de suite, j'aimerais dire que c'est là un aperçu de ce à quoi ressemble ma vie, du genre de vie qu'on a quand on me ressemble et quand on évolue dans le monde comme moi.
Les peuples autochtones ont été acculés au pied du mur. Le gouvernement fédéral les accule constamment au pied du mur. Souvent, c'est un choix entre appuyer un projet pour pouvoir nourrir sa famille ou payer le loyer ou dire non. Les groupes autochtones se retrouvent constamment dans ce genre de situation intenable.
On nous a parlé de chiffres et de contribution au développement économique, mais je suis sur le terrain et je sais que cela ne fonctionne pas. Cela ne fonctionne pas pour les peuples ou les groupes autochtones. Nous pourrions parler de climat, d'emploi et de développement économique, d'aide aux opérations de recherche et sauvetage, d'aide pour la chasse et la pêche, d'investissement dans les arts. Au lieu de cela, on place les peuples autochtones dans une position très difficile.
Si on se préoccupe tant des emplois et du développement économique, pourquoi ne donne-t-on pas différentes possibilités aux peuples autochtones plutôt qu'un seul choix difficile?