Monsieur le Président, je suis heureux de participer à distance au débat sur le budget de 2021, budget qui, malheureusement, voit dans cette pandémie l’occasion de réinventer l’économie, alors que les Canadiens n’ont qu’une envie: sortir de la pandémie. C’est manifestement un budget électoral, comme l’ont dit les libéraux, qui va nous conduire tout droit à l’inflation. Ce n’est pas un plan de relance, mais plutôt une somme monstrueuse portée à notre carte de crédit nationale.
Traditionnellement, les gouvernements canadiens prônaient la création d’emplois et les emplois de l'avenir. Aujourd’hui, les libéraux profitent des circonstances pour faire la promotion du crédit et des cartes de crédit. Le premier ministre a même eu le culot de dire qu’il allait s’endetter pour que les Canadiens n’aient pas besoin de le faire. Voyons donc. Avant de devenir premier ministre, il n’a jamais eu besoin de travailler pour subvenir à ses propres besoins. Pour les vacances, pour les voyages de ski et pour les voitures, il utilisait la carte de crédit de papa. C’était toujours quelqu’un d’autre qui payait la facture.
Voilà qui explique peut-être pourquoi les libéraux pratiquent aujourd’hui un nouveau type d’économie, qu’ils appellent la théorie monétaire moderne. Autrement dit, les libéraux ne planifient nullement de revenir à l’équilibre budgétaire. Ce qu’ils vont laisser aux Canadiens et aux gouvernements futurs, c’est une dette sans fin. Certains vont même jusqu’à dire qu’il s’agit là du plus grand braquage intergénérationnel de toute l’histoire du Canada. Le premier ministre laisse une dette de 1,4 billion de dollars aux générations futures, ce qui va représenter un fardeau considérable pour nos enfants et nos petits-enfants.
C’est une somme astronomique. Le premier ministre fait marcher la planche à billets à raison de 3 milliards de dollars par semaine pour financer son programme. Au lieu de laisser à nos enfants une économie en bonne santé, le premier ministre, par ses décisions, est en train de détruire leurs espoirs dans un avenir meilleur.
Ici à Oshawa, nous faisons d’énormes investissements dans les emplois de l’avenir. Nous sommes une ville universitaire. L'Institut universitaire de technologie de l'Ontario a fait d’énormes investissements dans l’éducation des jeunes pour les préparer aux emplois de l’avenir, ce qui va nous aider à sortir de cette pandémie.
En 2018, l’Université Brock a réalisé avec l’Université de Toronto et la Munk School of Global Affairs une étude sur l’exode des cerveaux issus des programmes de technologie des universités canadiennes qui s’intitulait « Reversing the Brain Drain: Where is Canadian STEM Talent Going? ». C’était en 2018, avant la pandémie. Cette étude avait constaté que 65 % des informaticiens canadiens et 30 % des autres diplômés des domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques quittaient le Canada après leurs études. Autrement dit, le Canada finance l’éducation de ces jeunes pour qu’ils puissent occuper des emplois de l’avenir, mais comme le gouvernement ne leur offre pas de débouchés, ils sont de plus en plus nombreux à quitter le pays.
La prochaine phase de la croissance planétaire et de la relance va s’articuler autour des technologies. Les libéraux se vantent de reconstruire le Canada en mieux, moi je pense que c’est en pire. Comme je viens de l'indiquer dans la question que j'ai posée au secrétaire parlementaire, ce budget ne contient aucun incitatif pour que les jeunes restent au Canada.
Alors que les autres pays encouragent la croissance, le Canada la freine avec ce budget. Mes collègues ont déjà rappelé les commentaires de Robert Asselin et David Dodge à propos de ce budget, à savoir qu’il n’encourageait pas l’investissement dans la croissance. Les États-Unis, mais aussi la Chine, l’Inde, l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon vont tous gagner la course aux technologies avec nos étudiants canadiens. Nos jeunes sont notre investissement le plus important et notre ressource la plus importante. Nous devons tout faire pour qu’ils restent au Canada.
Les jeunes de ma circonscription me disent que les problèmes de santé mentale se sont considérablement aggravés pendant la pandémie. Les provinces ont fait une demande simple au premier ministre, celle d’investir 4 milliards de dollars dans ce secteur. Toutefois, que leur a-t-il répondu, pendant la terrible pandémie actuelle? Il leur a dit d’attendre, que ce serait pour plus tard.
Dans ma déclaration la semaine dernière, j’ai parlé de la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, que tous les Canadiens aient accès à de meilleurs services de santé mentale.
Il y a des organismes d'aide à Oshawa. Comme les députés peuvent le voir derrière moi, l'Église Unie de la rue Simcoe abrite l'organisme Back Door Mission. Il y a aussi l'organisme The Refuge qui cible les jeunes de la rue et ceux ayant des problèmes de santé mentale. Cela dit, ils ne peuvent pas y arriver seuls. Ils ont besoin de l'appui du gouvernement fédéral.
Mon collègue de Cariboo—Prince George réclame la mise en place d'une ligne pour la prévention du suicide, le 988, afin d'aider les Canadiens...