Je préférerais faire ma déclaration, s'il vous plaît.
Je vous remercie de me donner encore une fois la possibilité de m'adresser aux membres du Comité.
Aujourd'hui, je suis de nouveau accompagnée de plusieurs fonctionnaires, dont mon sous-ministre, Tim Sargent, et le commissaire de la Garde côtière canadienne, Mario Pelletier.
Je vous remercie de m'avoir invitée à venir discuter de l'engagement pris par notre gouvernement d'aider le secteur canadien du poisson et des fruits de mer à traverser cette période sans précédent et très difficile. Tandis que la pandémie de COVID-19 continue d'évoluer, nous travaillons fort pour protéger les Canadiens, pour soutenir les pêcheurs et les entreprises, et pour veiller à ce que les familles reçoivent l'aide dont elles ont besoin.
Je tiens d'abord à dire aux députés que mon ministère demeure à l'avant-garde de la gestion des pêches et de la protection du milieu marin au Canada. Depuis le début de la crise, nos agents des pêches poursuivent leurs patrouilles; la surveillance des baleines noires de l'Atlantique Nord continue et, comme je vous l'ai déjà indiqué dans mon témoignage hier, les travaux à Big Bar continuent sans répit.
Nos fonctionnaires ont fait des heures supplémentaires pour permettre aux intervenants de tout le pays de faire entendre leurs voix. Nous continuons de traverser cette crise ensemble, en écoutant les conseils de celles et de ceux qui travaillent dans le secteur des pêches, notamment sur le moment précis d'ouvrir les diverses saisons, et sur la façon d'adapter notre façon de travailler pour garantir que les pêches commerciales et récréatives sont toujours soutenues. Les fonctionnaires du MPO et les bénévoles des administrations portuaires ont travaillé fort avec leurs homologues provinciaux et territoriaux et d'autres partenaires pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs essentiels, des pêcheurs et, en fait, de tous les Canadiens qui utilisent nos ports.
La Garde côtière a poursuivi ses opérations essentielles et travaille sans relâche tous les jours pour effectuer les opérations cruciales de recherche et de sauvetage, de déglaçage, de sécurité maritime et d'intervention environnementale.
Aujourd’hui, je tiens à affirmer de nouveau aux membres du Comité que nous continuons à fournir des services essentiels au secteur de la pêche afin que ceux et celles qui y travaillent reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour continuer à nourrir les Canadiens en toute sécurité.
En janvier dernier, nous commencions à voir le genre d'incidence que la COVID-19 avait sur l'activité économique mondiale, particulièrement dans le secteur des fruits de mer, avec le déclin des marchés d'exportation outre-mer. Depuis lors, mes fonctionnaires et moi avons discuté et travaillé avec des pêcheurs, des producteurs aquacoles, des transformateurs de produits de la mer, des partenaires autochtones, ainsi qu'avec les provinces et les territoires au sujet de certaines des pressions uniques auxquelles ce secteur est confronté.
À l'approche du printemps, nous avons commencé à planifier dans le cadre d'un marché mondial incertain. Nous savions que, pour stabiliser l'industrie dans son ensemble, nous devions élaborer des programmes qui offriraient un soutien financier aux pêcheurs et aux transformateurs de produits de la mer.
Comme vous le savez parfaitement bien, la période de récolte de certains stocks est limitée, de sorte que les produits doivent être entreposés plus longtemps et qu'il faut trouver de nouveaux marchés.
Avec des marchés d'exportation en déclin et un approvisionnement alimentaire national plus important que jamais, l'industrie devra répondre davantage à la consommation intérieure canadienne. Les restaurants du pays étant fermés, les Canadiens cherchent plutôt à acheter leurs fruits de mer dans les magasins et auprès des pêcheurs locaux.
Comme vous le savez, notre gouvernement a mis en place des mesures économiques pour aider les particuliers et les entreprises du Canada à surmonter la pandémie, sous la forme de la Prestation canadienne d'urgence, de la Subvention salariale d'urgence du Canada, du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, et d'un certain nombre d'autres crédits d'impôt et mesures fiscales.
Nous avons également travaillé jour et nuit pour aider l'industrie canadienne du poisson et des fruits de mer à s'adapter à cette nouvelle réalité, car elle constitue l'épine dorsale de nombre de nos collectivités rurales et côtières.
Cet effort représente un investissement important de 500 millions de dollars destiné à soutenir les femmes et les hommes qui travaillent fort dans notre secteur de la pêche. Pour verser ces fonds, nous avons créé la Prestation aux pêcheurs, la Subvention aux pêcheurs, et le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer.
La Prestation aux pêcheurs octroie aux pêcheurs commerciaux autonomes et aux pêcheurs à la part, n'ayant pas droit à la Subvention salariale d'urgence du Canada, jusqu'à 847 $ par semaine. Cela comprend la pêche côtière et la pêche en eau douce, ainsi que la pêche sous licence communautaire commerciale autochtone.
La Subvention aux pêcheurs fournira des subventions non remboursables d'un montant maximal de 10 000 $ aux pêcheurs commerciaux indépendants qui ne peuvent accéder au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Comme pour la prestation, ces fonds peuvent servir à couvrir les coûts d'exploitation d'une entreprise de pêche, notamment les augmentations de coûts attribuables aux exigences en matière de santé et de sécurité. Nous veillerons à ce que les pêcheurs puissent recevoir ces soutiens cet été.
Le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer, d'une valeur de 62,5 millions de dollars, est investi directement dans le secteur de la transformation des produits de la mer afin d'aider les usines à relever un certain nombre de défis et à s'adapter aux changements du marché et aux nouvelles façons de travailler. Sur les côtes de l'Atlantique et du Pacifique, les transformateurs de produits de la mer peuvent puiser dans le fonds pour accroître leur capacité de stockage, ce qui leur permet d'acheter davantage aux pêcheurs et aux exploitants aquacoles. Le financement peut également être utilisé pour redéfinir l'image de marque et soutenir les efforts de commercialisation, modifier les technologies de fabrication et d'automatisation, et compenser le coût de la mise en œuvre des mesures de santé et de sécurité.
Bien que ces nouveaux programmes tiennent compte des structures opérationnelles uniques de l'industrie, nous savons que cette saison sera encore difficile. C'est pourquoi nous proposerons des changements au régime d'assurance-emploi des pêcheurs, qui permettront aux pêcheurs et aux pêcheurs à la part de présenter des demandes de prestations d'assurance-emploi fondées sur les gains des années précédentes. L'industrie était forte avant cette pandémie, mais nous savons maintenant que cette année sera sans précédent.
Des dizaines de milliers de Canadiens comptaient sur cette saison de pêche pour trouver un emploi, des revenus et pour se nourrir. En investissant plus de 0,5 milliard de dollars dans le secteur des fruits de mer, notre objectif n'est pas seulement de veiller à ce que les travailleurs obtiennent le soutien financier dont ils ont besoin dès maintenant, mais aussi à ce que toute l'industrie soit bien positionnée pour se rétablir par la suite.
À mesure que nous poursuivons notre progression malgré une si grande incertitude mondiale, je suis convaincue que nous continuerons de servir les Canadiens dans ces circonstances très difficiles. Je serai maintenant heureuse de répondre à vos questions.