Merci, madame la présidente.
Je vous remercie, madame la juge Kent et monsieur le juge MacDonald. Je suis heureux de vous entendre ce matin.
Je comprends de vos témoignages que vous avez deux principales préoccupations: d'une part, la formation des juges de compétence provinciale qui sont nommés par les provinces, et, d'autre part, ce dont on vient de parler, l'indépendance judiciaire.
Ce sont des points auxquels je suis aussi très sensible, mais je crois qu'il y a une petite distinction à faire. Quant à moi, les juges qui sont nommés par les provinces ne devraient pas subir d'ingérence du gouvernement fédéral. À mon avis, c'est aux provinces de s'occuper de ces questions.
Cela dit, l'indépendance judiciaire est une question qui m'intéresse beaucoup. J'aurais eu des précisions à vous demander, mais le document que vous venez de nous faire parvenir précise le tout.
J'aimerais que vous me confirmiez quelque chose. Si je comprends bien, vous nous invitez à faire confiance à l'ensemble de nos juges et de nos tribunaux. Étant moi-même avocat, je fais aussi confiance à notre système judiciaire, et je partage l'opinion de mon collègue M. Maloney, à savoir que nous avons peut-être le meilleur système judiciaire au monde actuellement.
Dans la distinction que vous faites, vous nous invitez à accorder cette confiance aux magistrats plutôt qu'au législateur. Est-ce exact? Si oui, que fait-on de la démocratie, du droit des citoyens d'élire le législateur, d'élire leurs représentants au Parlement, afin que la population puisse influencer les sujets qui préoccupent notre société? N'y a-t-il pas un problème d'ordre démocratique dans ce choix que vous nous invitez à faire?