Madame la présidente, je vais partager mon temps de parole avec la députée de Mississauga—Erin Mills.
L'économie de l'Île-du-Prince-Édouard est saisonnière, et ses principaux secteurs d'activité sont l'agriculture, la pêche et le tourisme. Les travailleurs de ces secteurs produisent des aliments et offrent des expériences qui ravissent des millions de personnes chaque année. Ces travailleurs sont fiers de ce qu'ils font, et ils ont toutes les raisons de l'être.
En 2014, le gouvernement Harper a décidé, pour des motifs purement politiques, de diviser l'Île-du-Prince-Édouard en deux zones distinctes aux fins de l'assurance-emploi. Depuis, les travailleurs saisonniers de la zone où se trouve Charlottetown doivent travailler plus longtemps que ceux de l'autre zone et ce, pour recevoir moins de prestations que ces derniers. Cette façon de faire a fait naître des tensions complètement inutiles entre les travailleurs saisonniers des deux zones, en plus de pousser les gens à la malhonnêteté. Même si des changements sont réclamés depuis déjà sept ans, aucun examen de la situation n'a eu lieu, ou quand il y en a eu un, le public n'a pas pu y participer. Aujourd'hui, alors que la planète est secouée par la pandémie que l'on sait, les travailleurs saisonniers de ma province ont tout le mal du monde à accumuler assez d'heures pour avoir droit à des prestations, et si jamais ils en sont incapables, ils devront affronter le long et rude hiver prince-édouardien sans rentrée d'argent.
Le ministre s'engagera-t-il à aider ces travailleurs saisonniers en revenant à l'époque où l'Île-du-Prince-Édouard ne formait qu'une seule et même région économique pour les besoins de l'assurance-emploi et en leur offrant d'autres mécanismes de soutien d'urgence?