Monsieur le Président, je suis touché par les applaudissements de mes collègues d'en face, mais ceux-ci vont peut-être avoir envie de les reprendre une fois qu'ils auront entendu ce que j'ai à dire. Toutefois, je les remercie.
Nous reprenons nos travaux à la Chambre au service de la population canadienne. On nous a confié à tous un privilège, celui de protéger les espoirs et les rêves de nos voisins, des collectivités canadiennes, de nos concitoyens.
Je reviens ici pour la sixième fois. Je remercie infiniment les habitants de ma circonscription, Regina—Qu'Appelle, de m'avoir de nouveau accordé leur confiance, car ce siège ne m'appartient pas; il leur appartient à eux. Aucun des sièges ici ne nous appartient, et cela comprend celui du premier ministre. Ces sièges appartiennent tous aux gens qui ont voté pour nous et qui nous ont envoyés ici pour que nous nous mettions au travail. Les Canadiens nous ont donné le mandat de veiller à ce que le pays fonctionne dans leur intérêt, que ce soit sur le plan de l'emploi, de la subsistance, du coût de la vie, de la santé, de l'environnement, de la sécurité des collectivités ou de la sécurité du pays dans le monde.
Il est clair que nous avons beaucoup de travail. Peu importe notre parti, peu importe notre région, nous avons tous l'obligation d'écouter, d'apprendre, de grandir et de nous améliorer. Nous devons tous, des deux côtés de la Chambre, attendre mieux de nous et des autres.
C'est d'autant plus vrai après les dernières élections, dont les résultats indiquent clairement à tous les députés que le statu quo est un échec et que l'approche des quatre dernières années ne convient tout simplement pas à la population.
Les Canadiens s'attendent à mieux et, comme nous formons l'opposition la plus forte de l'histoire canadienne, nous allons faire en sorte que les choses s'améliorent. Tout au long de la présente législature, nous allons proposer des solutions constructives aux problèmes les plus pressants du Canada. Nous sommes prêts à travailler avec les Canadiens de toutes allégeances politiques, pour mettre en oeuvre des idées qui fonctionnent véritablement.
Cela ne veut pas dire pour autant que nous sacrifierons les principes qui font de nous des conservateurs ni que nous nous déroberons de nos responsabilités en tant que loyale opposition de Sa Majesté. En effet, nous exigerons tous les jours que le gouvernement rende des comptes sur ses manquements à l'éthique, ses erreurs et sa mauvaise conduite. Les conservateurs du Canada sont toujours prêts à chercher un terrain d'entente, mais on peut être certain qu'ils feront leur travail.
Il est tout aussi important de comprendre que, au scrutin de l'automne dernier, les Canadiens ont porté un jugement sur les quatre années précédentes, durant lesquelles les libéraux ont exercé un pouvoir pratiquement sans contrôle. Les porte-parole et les pontifes ont beau s'évertuer à présenter les résultats électoraux autrement, les faits sont clairs: le Parti libéral a perdu des votes et des sièges dans toutes les régions du pays. Il n'a pas remporté la majorité des suffrages et il forme maintenant un gouvernement minoritaire avec le mandat le moins solide de l'histoire canadienne.
La population a envoyé un message au premier ministre qui, de son propre avis, nécessite réflexion.
Ce n'est pas parce que le premier ministre a évité de se faire congédier qu'il doit nécessairement agir comme s'il a obtenu une promotion. Pour être juste, il avait donné l'impression qu'il était peut-être en train de changer. Il a rapidement tenu des rencontres avec moi et les autres chefs de l'opposition pour discuter de nos objectifs communs. Il a rencontré avec beaucoup de fanfare les premiers ministres et les maires de l'ensemble du pays. Or, hier, lors du discours du Trône, il a montré qu'il n'avait rien appris et qu'il n'avait pas du tout changé, et cela même si les Canadiens lui ont fait comprendre qu'ils exigent mieux qu'un gouvernement qui, pendant quatre ans, a manqué de sérieux et a agi comme si tout lui était dû et qui a fait passer les intérêts de militants et de lobbyistes avant ceux des travailleurs canadiens. Ils réclament davantage qu'un premier ministre qui fait la leçon aux autres à propos de normes qu'il refuse lui-même de respecter.
Les Canadiens exigent mieux. Ils réclament que le gouvernement adopte une approche fondamentalement différente et qu'il soit prêt à relever les défis de l'époque actuelle. La crainte est porteuse de discorde, et les Canadiens craignent pour l'avenir de leur pays. Nous devons revenir à ce qui fait notre force. Nous devons mettre fin aux politiques clivantes qui dressent les provinces et les régions les unes contre les autres.
Le Canada s'est construit sur le principe que nous sommes plus forts lorsque nous collaborons, que nous avons des rêves communs et que nous considérons les grands projets nationaux non seulement comme possibles, mais comme nécessaires. Je crois que nous pouvons aspirer encore à un tel Canada. C'est ce à quoi nous étions prêts à travailler à notre arrivée à la Chambre.
Hier, nous avons été profondément déçus. Le discours du Trône était censé décrire le premier volet concret de la nouvelle approche du premier ministre. C'est ce à quoi servent les discours du Trône. Il s'agit de déclarations d'intention qui décrivent comment le gouvernement a changé, comment il apprendra et comment il s'améliorera. Ce sont les paroles que j'attendais en écoutant la gouverneure générale, des paroles exprimant un peu d'humilité. J'attends toujours.
Si le présent gouvernement libéral en arrive à se comporter exactement comme le dernier, c'est qu'il sera passé à côté d'une occasion d'apprendre et d'évoluer et que le Parti libéral n'aura aucunement tenu compte du message que les Canadiens lui ont envoyé le 21 octobre.
L'une des fonctions les plus importantes de l'opposition officielle est d'être toujours prête à former le gouvernement, à offrir une solution de rechange au statu quo, et ce, à plus forte raison en situation de gouvernement minoritaire.
Aujourd'hui, je veux parler des défis auxquels notre pays fait face, des possibilités qui s'offrent à lui et du leadership requis.
Je vais parler du genre de mesures auxquelles tous les Canadiens devraient s'attendre de la part de tous les partis: premièrement, le soutien aux familles canadiennes qui ont du mal à composer avec l'augmentation du coût de la vie; deuxièmement, la protection des Canadiens dans un monde de plus en plus instable; troisièmement, la création et le maintien de bons emplois au Canada en période d'incertitude économique; quatrièmement, la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques au Canada et partout dans le monde; et cinquièmement, la préservation de l'unité nationale et l'élimination des divisions entre les provinces, les régions et tous les Canadiens.
Commençons par la mesure qui devrait être la principale priorité de nous tous: le soutien aux familles canadiennes qui ont du mal à composer avec l'augmentation du coût de la vie. Trop de jeux politiques auxquels s'adonnent les politiciens sont déconnectés des réelles difficultés éprouvées par les gens ordinaires.
Plus de la moitié des Canadiens ont 200 $ ou moins dans leur compte bancaire à la fin du mois. Ils sont à deux doigts de difficultés financières. Ils sont vulnérables à une hausse des taux d'intérêt et ils sont presque au bord de la faillite.
C'est en septembre 2019 qu'il y a eu le plus grand nombre de faillites personnelles depuis la grande récession, et la classe moyenne éprouve des difficultés. Depuis trois ans, le nombre de travailleurs qui ont recours aux banques d'alimentation a augmenté de 27 %. De plus en plus de vaillants travailleurs ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Les gens peinent à payer l'hypothèque, le loyer ou leurs factures.
Un plus grand nombre de familles canadiennes luttent pour mettre à manger sur la table ou faire le plein d'essence.
Le fardeau fiscal s'alourdit. Des études ont montré que 44,7 % du revenu combiné d'une famille canadienne moyenne gagnant 117 000 $, soit 52 000 $, servent à payer des impôts, et que 53 % de ce montant servent à payer des impôts fédéraux. Il n'empêche que, ces dernières semaines, de nombreuses voix se sont élevées chez les élites de la haute société canadienne pour exiger que notre parti adhère à la taxe sur le carbone. Soyons clairs: nous nous opposerons toujours à la taxe sur le carbone parce que nous savons ce qu'elle coûte réellement aux Canadiens.
La taxe sur le carbone vise essentiellement à faire grimper le prix des produits de première nécessité; il est donc plus difficile d'acheter du carburant. Cette taxe vise à punir la mère qui prend sa voiture pour conduire ses enfants à l'école, le père qui amène sa fille à son entraînement de soccer en voiture, ainsi que l'aîné qui monte le thermostat lors d'une froide journée d'hiver. Nous n'appuierons pas la taxe sur le carbone des libéraux, d'autant plus qu'ils ont accordé d'énormes exemptions aux plus grands émetteurs du pays. Il existe de meilleures façons de lutter contre les changements climatiques.
Il est temps d’agir pour réduire le coût de la vie et mettre plus d’argent dans les poches des Canadiens et des Canadiennes qui travaillent fort.
Les Canadiens s'attendent aussi à ce que le gouvernement fasse preuve de leadership pour assurer leur sécurité dans un monde de plus en plus instable.
Disons les vraies choses. Le monde est devenu beaucoup plus dangereux. Les visées expansionnistes du gouvernement chinois menacent la vitalité de la démocratie et la sécurité de la population à Hong Kong.
Les Canadiens attachent aussi une grande importance au sort de leurs deux concitoyens innocents détenus en otages par la même dictature chinoise, en représailles à l'arrestation et à l'extradition de Meng Wanzhou, une cadre de Huawei, par le Canada, qui ne fait que s'acquitter de son obligation légale. Je comprends qu'il s'agit d'un dossier très délicat pour le gouvernement sur le plan diplomatique, et je n'ai aucun doute que, dans les coulisses, beaucoup d'efforts sont déployés pour assurer le retour en toute sécurité des deux Canadiens. Toutefois, ce que la population canadienne ne comprend pas, c'est que, malgré cette violation flagrante, la ministre de la Petite Entreprise est quand même allée en Chine et elle a pris part à des séances de photos pour promouvoir la Chine auprès des investisseurs canadiens.
Les Canadiens se demandent pourquoi le gouvernement compte encore donner 256 millions de dollars à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures pour que la Chine puisse mettre en place des infrastructures ailleurs dans le monde. D'ailleurs, on apprenait il n'y a pas si longtemps que cette même banque, qui est financée par les contribuables canadiens — à un moment où les sociétés énergétiques de l'Ouest canadien peinent à acheminer leurs produits vers les marchés — a financé non pas un, mais bien deux projets de pipeline à l'international. Les Canadiens veulent savoir pourquoi le premier ministre reste muet face à leur profonde indignation. Il pourrait au moins revenir sur les propos de son ministre des Affaires étrangères, qui a dit que la Chine était un exemple de stabilité, de prévisibilité, de régime fondé sur des règles de société très inclusive.
Tant qu'à y être, le premier ministre pourrait nous dire comment le gouvernement compte lutter contre l'expansionnisme russe qui menace, entre autres, l'Ukraine et les États baltes tout en finançant le cybersabotage à l'étranger, qui menace nos alliances et nos institutions démocratiques.
Tant qu'à y être, il pourrait aussi nous expliquer quel calcul le gouvernement a fait en abandonnant l'État d'Israël et les juifs de partout dans le monde pour gagner la faveur des groupes antisémites afin d'obtenir un siège au Conseil de sécurité de l'ONU.
Par-dessus tout, nous aimerions que le premier ministre parle de la détérioration des relations entre le Canada et les États-Unis, détérioration qu'il a lui-même exacerbée par son attitude au Sommet de l'OTAN de cette semaine. Nous savons tous que le président Trump n'est pas un négociateur facile, mais les Américains n'en demeurent pas moins nos partenaires, et aucun dossier international n'a autant d'incidence sur les emplois et le gagne-pain des Canadiens que la ratification du nouvel ALENA.
Le fait est que 80 % de notre PIB dépend du commerce. Nous devons avoir une politique étrangère efficace, pour nous assurer que nos alliés et nos partenaires commerciaux continuent à nous faire confiance et à échanger avec nous.
Qu'il soit question d'acier en Ontario, d'aluminium au Québec, de foresterie en Colombie-Britannique, d'agriculture, d'agroalimentaire, de gestion de l'offre, d'automobile, d'aérospatiale ou du secteur de l'énergie et des centaines de milliers d'emplois qui s'y rapportent, nous avons besoin d'un gouvernement qui défend coûte que coûte les intérêts du pays. L'économie, les travailleurs et les emplois en dépendent au Canada.
C'est ce qui m'amène à un autre sujet qui devrait figurer tout en haut dans la liste des priorités du gouvernement, c'est-à-dire la création d'emplois au Canada et leur maintien en période d'incertitude économique.
J'aimerais que la Chambre fasse preuve de lucidité morale un instant et dise les choses telles qu'elles sont: à l'heure où on se parle, un réseau de groupes d'activistes financés par des intérêts étrangers tente d'étouffer définitivement le secteur canadien de l'énergie et de pousser les centaines de milliers de Canadiens au chômage. Ces groupes ont déjà causé des dommages irréparables à l'économie des provinces de l'Ouest et à des milliers de familles qui comptent sur l'exploitation des ressources pétrolières et gazières pour subvenir à leurs besoins et payer les factures. Tous les députés, quels qu'ils soient, doivent se tenir debout et prendre position: sont-ils du côté des activistes ou des travailleurs canadiens?
Ces groupes sont financés par l'étranger et s'ingèrent dans les discussions sur l'énergie et les pipelines au Canada. Je n'ai jamais compris pourquoi certains intervenants au pays même — dont bon nombre du côté ministériel — réclament haut et fort l'interdiction et l'arrêt des exportations des ressources énergétiques canadiennes vers les marchés étrangers. Pourtant, ils n'interviennent pas quand des pétroliers transportent du pétrole étranger vers les marchés canadiens.
Lorsque les Canadiens doivent prendre des décisions qui les concernent directement, il ne devrait y avoir aucune ingérence extérieure. Voilà pourquoi l'un des principaux engagements des conservateurs consiste à interdire que des groupes de militants financés par l'étranger participent au processus d'approbation de grands projets énergétiques.
J'affirme avec assurance et certitude au nom du caucus conservateur que tous nos députés défendront les travailleurs canadiens chaque fois qu'il le faudra. Par conséquent, nous allons lutter pour les pipelines, pour des baisses d'impôt et pour l'allégement de la réglementation afin que le Canada soit le meilleur endroit au monde où investir, démarrer une entreprise et créer des emplois. Nous réclamerons entre autres le retrait du projet de loi C-69 et de l'interdiction de circulation des pétroliers qui indiquent que le Canada n'est pas ouvert aux investissements.
Nous allons chercher à diversifier nos partenaires commerciaux pour réduire notre dépendance envers les États-Unis. Quand nous, les conservateurs, étions au pouvoir, nous avons négocié des accords de libre-échange et d'investissements avec 53 pays, tout en protégeant nos intérêts commerciaux. Nous allons consacrer la même énergie à abolir les obstacles commerciaux au Canada qu'à défendre le libre-échange au-delà de nos frontières.
Des entrepreneurs m'ont dit, ainsi qu'à nos collègues des provinces, qu'il est temps d'instaurer sur le territoire canadien un véritable marché unique capable d'être concurrentiel avec les autres blocs commerciaux et marchés uniques de la planète. Nous pouvons faire tout cela tout en nous acquittant de nos responsabilités en matière de défis environnementaux — les changements climatiques par exemple — à l'égard des générations futures.
Pour lutter contre les changements climatiques, il faudra faire preuve d'honnêteté et de coopération. L'honnêteté d'abord: le Canada produit moins de 2 % des émissions mondiales, tandis qu'à elle seule, la Chine en produit plus de 27 %. Rien qu'au premier semestre de 2019, on y a observé une hausse de 4 % des émissions de CO2.
Voilà pourquoi le plan des conservateurs met l'accent sur l'exportation de technologies vertes canadiennes et le remplacement du charbon chinois par du gaz naturel et des technologies propres provenant du Canada. C'est parce que nous savons que le Canada peut réellement changer la donne dans la lutte mondiale contre les changements climatiques. Ce n'est pas en imposant une taxe sur le carbone aux aînés que nous y parviendrons. Même s'il était possible de ramener les émissions canadiennes à zéro, cela n'aurait aucune incidence sur notre empreinte mondiale.
Par ailleurs, si les libéraux prennent vraiment les changements climatiques au sérieux, pourquoi fondent-ils tant d'espoir sur une taxe sur des choses essentielles qu'on sait être insensibles aux hausses de prix? Il est temps d'arrêter de cibler les navetteurs et les aînés du pays et de mettre l'accent sur des politiques innovatrices fondées sur le marché qui prépareront le Canada pour l'avenir et auront une incidence réelle sur les émissions mondiales. Un véritable plan doit inclure une vision globale de la lutte contre les changements climatiques.
Nous pouvons lutter contre les changements climatiques sans imposer de taxe aux parents qui amènent leurs enfants à l'école. Nous devons investir dans les nouvelles technologies, et nous devons établir une norme plus élevée pour les gros pollueurs afin qu'ils réduisent leurs émissions à la source.
Enfin, je tiens à parler du plus grand danger qui menace la prospérité canadienne, et des mesures que nous pouvons et devons prendre afin de préserver l'unité nationale en cette période de péril.
Nous traversons une période de division où le Canada est fractionné entre l'Est et l'Ouest, les anglophones et les francophones, les régions urbaines et rurales. Même les divisions entre les générations continuent de s'aggraver. Aucun Canadien ne peut se permettre de faire abstraction de cette menace — surtout pas les députés de la Chambre des communes. En tant que fier représentant de la Saskatchewan, je préviens tous les députés, de partout au Canada, de ne pas sous-estimer le profond sentiment d'aliénation et de colère que ressentent les résidants de ma province, ainsi que nos voisins albertains, à l'égard de leur place dans la Confédération.
Les dommages occasionnés au cours des quatre dernières années sont considérables. Aujourd'hui, 175 000 travailleurs du secteur énergétique de l'Alberta sont sans emploi. De fières sociétés canadiennes comme TransCanada et Encana déménagent aux États-Unis.
Après seulement quatre ans de gouvernement libéral, le Bloc québécois est revenu en force, avec 32 députés souverainistes. Le premier ministre Legault avait des demandes précises. Aucune de ces demandes n’a été considérée par le gouvernement libéral. Les députés du Bloc ont décidé quand même de soutenir le discours du Trône. Durant la campagne, le Bloc se disait la voix du premier ministre Legault, et voilà le résultat. Seuls les députés conservateurs vont défendre les intérêts du Québec, et non le Bloc.
Les fractures qui divisent le Canada sont grandes, mais il est possible de les soigner. La première règle de la médecine est de ne causer aucun tort. C'est pourquoi nous devons reléguer l'approche idéologique rigide du premier mandat des libéraux à l'histoire et non aux manchettes. Nous devons nous concentrer sur les éléments qui unissent les Canadiens.
Je crois toujours que le Canada peut être un pays de grands rêves et que l'esprit à l'origine du chemin de fer du Canadien Pacifique, de la Transcanadienne et de la Voie maritime du Saint-Laurent est encore présent aujourd'hui. Nous pouvons encore accomplir de grandes choses ensemble. Notre pays peut travailler pour l'Ouest et pour l'Est, ainsi que pour toutes les provinces qui se situent entre les deux, mais seul un gouvernement conservateur a la vision précise pour cela.
L'unité nationale n'est pas quelque chose que l'on réalise; c'est plutôt quelque chose qui se produit quand on fait bien les choses, grandes et petites. Notre rôle en tant qu'opposition officielle est de nous battre pour les Canadiens qui, par inadvertance ou non, pâtissent du programme du gouvernement. Voilà pourquoi nous seront présents tous les jours et prêts à faire notre travail.
Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour nous opposer aux éléments du programme du gouvernement qui risquent de causer du tort aux Canadiens et aux Canadiennes.
Nous restons prêts à remplacer le gouvernement avec de meilleures politiques et un meilleur plan le jour où il sera défait.
Les Canadiens ne peuvent plus se permettre un gouvernement qui se trompe sur les grands enjeux. Nous savons que nous avons un meilleur programme pour unir le Canada, créer des emplois, aider les gens à joindre les deux bouts et permettre à un plus grand nombre de Canadiens de toute race, région, religion, orientation sexuelle et langue de réaliser leurs rêves et d'avoir ici même, chez eux, une vie meilleure.
Au nom de l'opposition officielle du Canada, je propose donc:
Que la motion soit modifiée par adjonction de ce qui suit:
« et souhaite informer Son Excellence que le Canada est menacé par:
une productivité et une compétitivité en déclin, un coût de la vie en hausse et des problèmes de société, qui exigent:
de proposer un plan d’allègement fiscal pour les Canadiens visant l’équilibre budgétaire,
de restaurer l’attrait du Canada comme un pays où il fait bon investir,
de régler les obstacles sociaux qui empêchent les Canadiens de réaliser leur potentiel,
de mettre au point un véritable plan environnemental qui stimule la compétitivité des secteurs économiques et qui s’attaque aux changements climatiques planétaires;
une position affaiblie dans un monde de plus en plus incertain, qui nécessite:
de lutter contre les dangers que présentent les régimes de Moscou et de Pékin et de protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique,
d’élaborer une politique étrangère respectueuse des alliés de longue date comme l’OTAN, l’Ukraine et Israël,
de composer avec la montée du protectionnisme et de consolider les relations avec nos grands partenaires commerciaux;
une crise d’unité nationale, qui requiert:
de respecter les compétences provinciales et d’annuler la taxe sur le carbone,
de cesser de nuire gravement à l’économie de l’Ouest canadien,
de rétablir la confiance dans les institutions nationales par le retour des notions d’éthique et de reddition de comptes au gouvernement fédéral. »