Madame la Présidente, je brosserai d'abord un portrait de la réponse à la COVID-19. Jusqu'à maintenant, le gouvernement libéral a constamment tenté de faire le minimum. Les libéraux ont essayé d'en faire le moins possible, et nous avons toujours réclamé plus de soutien pour les gens. Il en est ainsi depuis l'arrivée de la COVID-19. Nous nous battons bec et ongles pour que le gouvernement aide davantage la population.
Chaque fois, l'histoire se répète. Dès le début, le gouvernement a fait valoir que l'assurance-emploi serait suffisante pour aider les Canadiens. Nous avons répondu que ce n'était pas le cas, que ce programme n'allait pas couvrir tous les Canadiens qui avaient besoin d'aide. Nous avons insisté pour obtenir la PCU. Initialement, les libéraux prévoyaient verser 1 000 $ aux Canadiens, et nous avons dû livrer bataille à ce sujet. Nous avons dû réclamer davantage, négocier et faire pression pour obtenir une prestation de 2 000 $. Les libéraux n'allaient tout simplement pas accorder cette aide. Ils se contentaient du strict minimum, et nous avons dû lutter sans relâche.
Les libéraux étaient prêts à mettre fin à la PCU dès juillet. Ils s'apprêtaient à cesser de la verser sans avoir mis en place des mesures pour aider des millions de Canadiens dans l'impossibilité de retourner au travail. Nous, néo-démocrates, étions prêts à faire tout en notre pouvoir pour que la PCU soit prolongée pour les Canadiens qui en avaient besoin.
Aujourd'hui, nous sommes saisis d'un projet de loi qui prévoit certaines mesures de soutien. Je répète néanmoins qu'il s'agit de mesures que nous avons réclamées haut et fort pendant toute la pandémie.
Depuis le début de la pandémie, les Canadiens handicapés ont été carrément laissés pour compte. Le gouvernement libéral n'a fait aucun cas de certaines personnes extrêmement désespérées qui vivent dans de terribles conditions. Nous, néo-démocrates, avons dû nous battre pour dire que les Canadiens ayant des handicaps avaient besoin d'aide dans les plus brefs délais. Nous avons forcé le gouvernement à promettre d'accorder de l'aide. Deux mois plus tard, l'aide ne s'était toujours pas matérialisée. Aujourd'hui, enfin, le gouvernement a présenté une mesure législative qui prévoit de l'aide pour les Canadiens qui vivent avec un handicap, mais cette mesure ne s'appliquera pas à tous. C'est un problème et nous allons continuer de réclamer de l'aide pour tous, notamment pour nos concitoyens handicapés.
Nous avons aussi lutté pour qu'on améliore la subvention salariale. Nous savions que les entreprises avaient besoin d'aide et qu'il fallait connecter les travailleurs à ces entreprises. Nous nous sommes donc battus pour l'amélioration de la subvention salariale afin d'aider les travailleurs et de remettre les gens au travail. Nous en sommes fiers.
À chaque étape, le gouvernement libéral a voulu ne faire que le minimum pour aider les gens. C'est nous qui avons poussé le gouvernement à augmenter l'aide offerte aux gens.
En ce qui a trait au projet de loi proposé par le gouvernement, c'est nous qui l'avons poussé à soutenir les personnes vivant avec un handicap. C'est avec fierté que nous avons obtenu ce résultat.
Toutefois, encore là, le gouvernement libéral n'aide pas tous les gens vivant avec un handicap. Nous allons continuer de lutter et de nous battre pour eux, afin de nous assurer que tout le monde qui vit avec un handicap reçoit de l'aide.
Nous avons aussi amené le gouvernement à s'assurer que la subvention salariale s'adresse à plus d'entreprises. Nous voulons nous assurer que plus de gens ont accès à ce programme et que tout le monde a accès au travail.
Ce n'est toutefois pas suffisant. Il reste encore tant à faire. Le gouvernement libéral a une mauvaise habitude: il fait beaucoup de promesses, mais les tient rarement. Les Canadiens sont donc encore confrontés à une triste réalité: la PCU cessera d'être versée à la fin du mois d'août. Cette situation effraie des millions de Canadiens qu'aucun emploi n'attend. Ils sont inquiets et ont peur.
Voilà pourquoi nous demandons au gouvernement d'apporter un changement permanent au régime d'assurance-emploi. Le régime d'assurance-emploi actuel ne permet pas d'aider l'ensemble des Canadiens, mais seulement environ 40 % d'entre eux. Nous devons modifier ce régime de telle sorte qu'il permette d'aider tous ceux qui en ont besoin. Voilà ce pour quoi nous allons lutter.
La PCU ne sera plus offerte à la fin du mois d'août. Cela veut dire que plusieurs personnes vont être dans une situation précaire. Ils ne savent pas ce qui va arriver. C'est la raison pour laquelle il faut améliorer l'assurance-emploi pour s'assurer que tout le monde qui en a besoin peut avoir accès à cette aide.
Qui plus est, quand on y regarde de plus près, on constate que la pandémie a eu des conséquences négatives particulièrement marquées chez les femmes. Ce sont elles qui ont été les plus durement touchées. Les chiffres sont frappants. À l'heure actuelle, le taux de participation des femmes au marché du travail est à son plus bas en 30 ans. Cette statistique donne froid dans le dos et est des plus inquiétantes.
Si la COVID-19 a eu un effet disproportionné sur les femmes, nous devons nous assurer d'avoir une solution qui tient compte de cette situation. C'est pour cette raison que nous estimons que la relance après la COVID-19 passe par les services de garde d'enfants, que la relance ne peut se faire si les inégalités subies par les femmes ne sont pas prises en compte.
En plus de la nécessité d'offrir des services de garde, il faut aussi penser aux effets de la COVID-19 sur les écoles. L'éducation doit être vue comme un droit de la personne. Il y a, bien sûr, des questions de compétences, mais le gouvernement fédéral doit accorder des fonds, du financement, afin que l'on puisse fournir des services de garde d'enfants suffisants à prix abordables et que tout le monde au pays ait accès à l'école et à l'éducation.
Il ne suffit pas de dire que le gouvernement libéral est un gouvernement féministe ou que le premier ministre est un premier ministre féministe. Si on ne prend pas des mesures qui tiennent compte du fait que les femmes ont été touchées de façon plus marquée par la COVID-19, ce ne sont que des paroles creuses. Il faut établir un plan précis pour régler la question du manque de services de garde d'enfants et les problèmes auxquels les écoles font face. Le gouvernement fédéral doit accorder des fonds pour financer ces deux choses.
Il est clair que les répercussions de la COVID-19 ont touché davantage les femmes. Si les répercussions affectent les femmes, il faut une réponse à ce problème. Ce qu'on a vu jusqu'à maintenant, c'est que la participation des femmes dans les milieux de travail est la pire en 30 ans. Cela est inacceptable. C'est pourquoi il faut financer et aider les provinces, afin que tout le monde ait accès aux services de garde. Les services de garde sont essentiels pour passer au travers de cette crise. C'est essentiel, c'est primordial. Or c'est exactement ce que nous allons faire. Nous allons obliger ce gouvernement à tenir ses promesses afin que tout le monde ait accès aux services de garde.
Je voudrais maintenant que nous nous penchions sur le scandale actuel auquel nous sommes confrontés. En plein milieu de la pandémie de COVID-19, le gouvernement est embourbé dans un autre scandale, qui implique cette fois-ci l'organisme UNIS.
Je veux qu'une chose soit bien claire. Le gouvernement prétend qu'il essayait d'aider les étudiants. Je rejette cette prétention et précise qu'il n'a jamais été question d'aider les étudiants. Il s'agissait de tirer d'affaire des amis proches du gouvernement et du premier ministre. Si le gouvernement tient vraiment à aider les étudiants, il y a de nombreux programmes actuels qu'il pourrait immédiatement améliorer. Il pourrait immédiatement se servir de programmes existants, comme Emplois d'été Canada. Il pourrait immédiatement faciliter l'accès des étudiants aux universités en réduisant leurs frais de scolarité, en augmentant leurs bourses ou en réduisant leur dette.
Il y a tant de mesures que le gouvernement pourrait prendre s'il voulait vraiment aider les étudiants en ce moment. Prétendre qu'il s'agissait de les aider est une farce. Il s'agissait clairement de verser une aide financière d'un milliard de dollars aux amis proches du gouvernement et du premier ministre. Voilà l'objet du scandale; ce n'était pas une question d'aider les étudiants.
Je lance un défi au gouvernement: s'il tient vraiment à aider les étudiants, qu'il leur verse immédiatement un milliard de dollars pour réduire leur dette et leurs frais de scolarité ou pour financer des programmes conçus à leur intention ou Emplois d'été Canada. Qu'il le fasse!
En réalité, le gouvernement ne cherche pas à aider les étudiants, mais plutôt à tirer d'affaire ses amis.
Dans le scandale du mouvement UNIS, on ne cherchait pas à aider les étudiants, on cherchait à aider les amis proches du gouvernement libéral et du premier ministre.
Nous avons critiqué les gestes futiles et l'inertie du gouvernement lors de la pandémie de la COVID-19. Au cours de cette crise, notre parti a proposé plusieurs mesures d'aide dont la population canadienne a besoin en ce moment. Nous avons dénoncé le fait que le gouvernement a décidé d'un plan de sauvetage d'un milliard de dollars en faveur de ses amis, tout en faisant attendre les Canadiens qui vivent avec un handicap. Le gouvernement a également choisi de faire attendre les Canadiens qui dépendent de la PCU jusqu'au dernier moment avant que nous le forcions à prolonger ce programme, mais il s'est précipité pour aider ses amis en leur accordant un renflouement d'un milliard de dollars.
Voilà donc les choix que le gouvernement a faits. Il continue à prioriser encore et encore ses amis, mais à faire attendre les gens qui souhaitent obtenir de l'aide. Telle est la réalité de cette crise. Au début de la pandémie, le gouvernement s'est empressé d'aider les banques en leur octroyant des milliards de dollars, mais encore une fois...