Monsieur le Président, je vous remercie de m'avoir accordé 6 minutes et demie de plus, car je m'étais préparé mentalement à parler pendant 16 minutes et demie. Je vous remercie d'avoir précisé le temps qu'il me restait.
Cette semaine, j'ai écouté une conférence en ligne d'Alltech, une grande société agricole. Un des conférenciers a déclaré ceci: « Une crise ne forge pas le caractère; elle révèle votre caractère et celui de votre équipe. » Je pense que ce commentaire est plus pertinent que jamais, puisque, en ce moment, les Canadiens s'attendent non seulement à ce que nous agissions en tant que parlementaires et représentants élus, mais aussi à ce que nous fassions figure de phares de la démocratie et incarnions les valeurs que défend le Canada. Ils s'attendent à ce que nous soyons des sources d'inspiration et des leaders. En temps de crise, nous devrions jouer un rôle de premier plan et être des chefs de file. À mon avis, pour assumer ce rôle, il faut notamment aller au travail.
J'aimerais récapituler un peu pour la gouverne des députés qui n'étaient pas à la Chambre hier.
Hier, la députée d'Ottawa-Ouest—Nepean a dit dans son discours que la Chambre ne compte pas et qu'il ne faudrait pas se formaliser d'être absent du Parlement. Je pense qu'elle a tort. Pour notre part, il n'y a pas de plus grand honneur que d'avoir été élus par nos concitoyens et de les représenter ici au Parlement, à la Chambre des communes. Je pense que le Parlement constitue le fondement même de notre démocratie.
Quelqu'un m'a dit un jour qu'il y a eu plus de joueurs de hockey dans la Ligue nationale de hockey qu'il n'y a eu de députés. Selon moi, la plupart d'entre nous se sont fait dire par leurs parents qu'ils n'avaient aucune chance de devenir joueurs de hockey professionnel, mais je ne sais pas s'ils nous auraient dit que nous ne pourrions pas devenir députés. Me voici au Parlement, et ce, grâce aux habitants de ma circonscription.
Lorsque les gens de Foothills m'ont élu, pour moi, mon travail consistait à être ici pour les représenter, pour parler en leur nom à la Chambre des communes et travailler au sein du Parlement. J'aimerais penser que mes collègues, indépendamment de leur parti, comprennent que leur présence ici fait partie intégrante du travail de député. S'ils ne veulent pas être ici, je pense qu'ils devraient s'interroger sur ce qu'ils veulent accomplir en tant que politiciens et représentants élus. S'ils ne considèrent pas leur présence ici, à la Chambre des communes, au Parlement, comme un service essentiel ou une priorité, ils devraient vraiment se demander s'ils veulent ce travail, car notre présence ici en est un élément très important. Ce devrait en fait être vu comme un honneur. C'est quelque chose dont nous devrions tous être très fiers, peu importe quel parti nous représentons. Chose certaine, les habitants de nos circonscriptions s'attendent à nous voir ici.
Hier soir, j'ai lu quelques courriels que m'ont envoyés mes concitoyens. Comme tous mes collègues, j'en ai reçu un bon nombre. Mes concitoyens de Foothills me demandent de retourner au travail, ce qui ne consiste pas seulement à participer à une réunion de comité virtuelle, mais à remettre en marche le Parlement. J'aimerais lire certains des commentaires que j'ai reçus de mes concitoyens.
Missy, une habitante de Twin Butte, en Alberta, a écrit ceci:
Continuez à exercer des pressions sur notre gouvernement afin qu'il se remette au travail! N'est-ce pas un service essentiel? Il faut que l'opposition puisse offrir de la rétroaction et poser des questions [au premier ministre]. À l'heure actuelle, il n'y a pas de freins et contrepoids... C'est effrayant!
Voici ce que Pat, un habitant de High River, a écrit:
J'aimerais savoir ce que vous faites, le cas échéant, pour ramener les libéraux à la Chambre afin que vous puissiez tous remplir les fonctions que nous vous payons à remplir... Prétendre que le virus vous empêche de travailler est de la pure foutaise. Les employés dans les épiceries et autres magasins travaillent. [Pourquoi pas vous?] Je ne vois aucune raison pour laquelle vous et [les parlementaires] ne devriez pas travailler aussi. Si les libéraux refusent de retourner [au] Parlement, [celui-ci devrait être] dissous et des élections devraient être déclenchées.
Karen a écrit ceci:
Je suis extrêmement déçue que le gouvernement fédéral estime que le Parlement n'est pas un élément essentiel de l'administration du Canada. La justification [invoquée] est une gifle pour ceux [d'entre nous] qui travaillent tous les jours [...] [Il est] temps de permettre aux Canadiens de retourner au travail.
Rick a écrit ceci:
Le Parlement doit reprendre ses travaux, ne serait-ce que dans un format réduit. J'ai regardé la séance de la semaine dernière, et l'opposition a soulevé quelques excellentes questions et de bonnes idées. Cette [version] inadéquate d'appareil gouvernemental ne peut pas continuer à elle seule.
Ellen, de High River, a écrit ceci:
Le Parlement DOIT reprendre ses travaux! C'est le moins qu'on puisse dire. Il doit y avoir un moyen d'obliger le premier ministre à rappeler le Parlement, sans qu'un million de personnes aient à descendre dans les rues d'Ottawa [pour l'exiger].
Il ne s'agit là que de certaines des observations de mes concitoyens sur ce qui est, selon eux, l'endroit névralgique où les travaux parlementaires ont lieu.
Hier, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social a déclaré que nous étions dans un Parlement virtuel. Nous ne sommes pas dans un Parlement virtuel: nous tenons des réunions virtuelles de comité, un comité plénier. C'est très différent du Parlement.
Le gouvernement induit la population en erreur lorsqu’il prétend que le Parlement siège en séance virtuelle, car l’opposition ne peut pas présenter des motions, nous ne pouvons examiner que des projets de loi portant sur la COVID-19, et nous ne pouvons pas discuter de la possibilité de faire revenir la majorité des comités. Certes, la pandémie de la COVID-19 est une priorité, nous en convenons tous. Pour autant, il ne faut pas dire qu’il n’y a pas d’autres questions presque aussi importantes.
Le chef de l’opposition officielle a parlé hier des projets énergétiques qui s’entassent sur la table du Cabinet, des projets d’une valeur de 85 milliards de dollars. L’un de ces projets concerne la mine de charbon Riversdale, près de Crowsnest Pass, en Alberta, dans ma circonscription. Il s’agit de charbon métallurgique, ce qui montre bien le degré d’ignorance des libéraux, qui piaillent en disant qu’il faut fermer l’industrie du charbon. Je précise donc, pour leur gouverne, puisque manifestement certains ne se sont pas bien renseignés, qu’il s’agit d’une mine de charbon métallurgique dont on exploite le charbon pour fabriquer de l’acier.
Je constate que la députée s’empresse de réclamer à cor et à cri la fermeture de cette industrie, sans savoir que l’emploi de milliers de personnes de ma collectivité en dépend. L’ouverture de cette mine serait un don du ciel pour cette collectivité qui est en mauvaise posture, car elle permettrait de créer plus de 1 000 emplois pendant sa construction et des centaines pendant son exploitation.
Le projet est en suspens, on ne sait pas s’il va être approuvé ou non, alors qu’il a déjà franchi toutes les étapes et qu’il ne lui manque plus qu'un permis et l’approbation du Cabinet. Imaginez l’incertitude dans laquelle vit cette collectivité. Imaginez les conséquences de cette incertitude sur la quincaillerie de Blair, sur le restaurant-café-couette de Dawn, sur le journal de Lisa, sur l’organisation d’activités locales et sur les autres entreprises de la collectivité.
Cette collectivité retient son souffle en attendant la décision qui sera prise au sujet de cette mine, mais le dossier traîne sur la table du Cabinet ou dans un autre bureau du gouvernement à cause de la COVID-19. J’espère que le gouvernement est capable de faire plusieurs choses à la fois, car nous devons non seulement nous occuper de la COVID-19 mais aussi faire revenir le Parlement pour pouvoir examiner d’autres dossiers tout aussi importants.
Une fois que la crise de la COVID-19 sera passée, nous allons nous retrouver face à un gouffre financier abyssal. Le directeur parlementaire du budget a déjà indiqué que le déficit s’élevait à environ 252 milliards de dollars. Avec la prolongation de la Prestation canadienne d’urgence et de la subvention salariale, ce chiffre risque fort de doubler et de faire grimper la dette du Canada à 1 billion de dollars. Pour sortir le Canada de ce gouffre financier, il va falloir que nous nous appuyions sur quelques industries.
Il y a très peu de secteurs d'activité, dans les circonstances actuelles, vers lesquels les Canadiens peuvent se tourner et dont le gouvernement devrait tout faire pour consolider les assises, à part sans doute l'énergie et l'agriculture. Quoi qu'il advienne avec la COVID, les gens auront toujours besoin de chauffer leur maison, de mettre de l'essence dans leur voiture, d'acheter des vivres et de nourrir leurs proches. À ce sujet, certains commencent d'ailleurs à évoquer très sérieusement la crainte d'une pénurie mondiale de nourriture. Le reste du monde risque alors de compter sur le Canada et ses agriculteurs pour fournir une partie de la solution. À ce compte-là, ne devrions-nous pas faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces deux secteurs d'activité se portent le mieux possible une fois la pandémie terminée?
Or, s'il y a deux secteurs d'activité que le gouvernement libéral néglige, c'est bien ces deux-là, alors qu'il devrait plutôt les considérer comme des piliers de l'économie nationale et de la relance économique. Je ne comprends tout simplement pas qu'il puisse en être autrement. Si le Parlement revenait, nous pourrions en discuter ici même.
Prenons par exemple le secteur énergétique. Le Comité permanent des ressources naturelles ne siège pas. Pourquoi? Il s'agit pourtant d'un des plus importants secteurs d'activité du pays, dont les redevances, pour le seul gouvernement fédéral, dépassent les 60 milliards de dollars — et c'est sans parler des centaines de millions de dollars en taxes et en impôts que récoltent le fédéral, les provinces et les municipalités. Le Canada aura besoin de cet argent lorsque la COVID-19 sera derrière nous, mais, pour l'heure, impossible d'en discuter, car nous n'avons droit à rien d'autre qu'une grosse séance de comité, ce qui veut dire qu'on ne peut pas parler de quoi que ce soit hormis le sujet à l'ordre du jour.
Il y a des projets qui sont essentiels pour les communautés, comme la mine de la société Riversdale l'est pour Crowsnest Pass, dans ma circonscription, par exemple. Il s'agit d'un seul projet parmi les dizaines de projets dans toutes les circonscriptions et toutes les régions à l'échelle de notre pays. Si, de mon côté, j'entends les gens que je représente me parler d'un projet d'une telle envergure et des retombées qu'il pourrait avoir sur leur économie, je suis convaincu que, de leur côté, mes collègues ont les mêmes conversations avec les gens de leur circonscription.
Au fur et à mesure que nous traversons cette pandémie et que nous progressons vers la relance de notre économie — peu importe la manière dont nous procéderons —, les provinces auront leur mot à dire sur la façon d'y arriver et nous voudrons nous assurer d'agir dans les conditions les plus sûres possible. Par ailleurs, nous ne pouvons qu'imaginer dans quelle situation seraient notre pays et notre économie si nos secteurs de l'énergie et de l'agriculture étaient vigoureux. Nous serions dans une position bien différente, car, au départ de cette pandémie de la COVID-19, nos assises financières étaient très faibles en raison des dépenses incontrôlées du gouvernement libéral.
Je me rappelle qu’aux élections de 2015, l’actuel premier ministre déclarait que le déficit allait être de 10 milliards de dollars pendant quatre ans et qu’en 2019, le budget serait équilibré. Ce n’est manifestement pas ce qui est arrivé. Le déficit a atteint 28 milliards de dollars, et ce, avant la COVID-19. Des projets de loi néfastes ont été adoptés, comme les projets de loi C-69 et C-48, qui ont ravagé le secteur de l’énergie. Des gens ont érigé des barrages illégaux. La taxe sur le carbone nous a été imposée. Les retards dans le transport ferroviaire ont eu des effets catastrophiques sur le secteur agricole. Plus de 5 milliards de dollars se sont envolés sur des marchés étrangers à cause des gaffes politiques du premier ministre.
Les députés se doutent un peu que nous n'en serions pas là si ces deux industries s’étaient bien portées quand a éclaté la pandémie de la COVID. Nous serions assez bien placés pour nous en sortir, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Des gens auraient du travail, au lieu d'être sans emploi. En tout cas, pour nous, en Alberta, qui comptions près de 200 000 travailleurs du secteur de l’énergie au chômage bien avant la COVID-19, la situation ne s’arrange pas du tout avec ce que nous vivons en ce moment.
Quand je parle à mes concitoyens, ils comprennent la situation dans laquelle se trouve le pays avec la pandémie. Nous voulons tous que nos familles et nos amis soient en sécurité, mais ils veulent aussi retourner travailler. Je trouve cela difficile. Mon épouse et moi quittons de temps en temps la maison pour aller faire des provisions et, le week-end dernier, nous sommes allés dans une jardinerie acheter des arbres et des fleurs pour le jardin. Des adolescents de 15 ans y travaillent. Ils aident leur collectivité à leur façon, et j’ai du mal à admettre que nous ne puissions pas en faire autant en servant notre collectivité ici, à la Chambre des communes.
Pourquoi les députés libéraux, ceux du Bloc québécois et ceux du NPD essaient-ils de se cacher? Pourquoi ne veulent-ils pas siéger en ces murs? Qu’est-ce qui les retient? Nous sommes 60 députés au Parlement cette semaine, mais nous sommes là seulement pour une réunion de comité. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire un petit effort de plus et revenir à la normale? Je pense que c’est ce que les Canadiens nous demandent de faire. Comme je le disais au début de mon intervention, nous sommes censés donner l’exemple. Alors, pourquoi sommes-nous à la traîne derrière tout le monde? Pourquoi demandons-nous aux Canadiens de toutes les catégories sociales de reprendre le chemin du travail, tout en refusant nous-mêmes de le faire? Nous disons que c’est bon pour eux, mais pas vraiment pour nous. C’est regrettable, à mon sens, et cela donne une très mauvaise impression aux Canadiens. Ils se tournent vers nous, leurs représentants élus, chaque jour. Ils nous ont choisis. Ils nous ont élus pour que nous parlions ici en leur nom et il est anormal que les libéraux, les néo-démocrates, les bloquistes et les verts nous en empêchent.
Je ne sais pas comment ils font pour expliquer aux habitants de leur circonscription, en les regardant dans les yeux, que, contrairement aux députés, eux doivent reprendre leur travail à l'épicerie, à l'hôpital, à la pharmacie ou à la quincaillerie. Si c'est ainsi qu'ils pensent vraiment, ils devraient faire un examen de conscience et se demander pourquoi ils ont voulu devenir députés, à l'origine, puisqu'ils ne veulent pas monter au front, faire preuve de leadership, être une source d'inspiration pour le reste du Canada et être de ceux qui montrent que tout va bien aller. Nous serons ici pour prendre des décisions difficiles dans l'intérêt des habitants de notre circonscription.
Il s'agit véritablement de demander des comptes au gouvernement. Le pays ne peut pas être gouverné éternellement au moyen de conférences de presse. Notre démocratie, ce n'est pas cela.
Je sais que les habitants de ma circonscription en ont assez de voir le premier ministre sortir de sa résidence tous les matins, faire ses annonces, puis regagner ses pénates et c'est tout. Ils veulent qu'on leur rende des comptes. Très souvent, ils approuvent les programmes qui ont été mis en œuvre et ils apprécient vraiment les améliorations que l'opposition officielle a obligé le gouvernement à apporter. Quoi qu'il en soit, ils attendent de nous que nous nous comportions comme des meneurs, et non des suiveurs. Ils attendent de nous que nous retournions travailler, et c'est ce que le gouvernement devrait faire.
Mr. Speaker, I appreciate your giving me that extra six and a half minutes, because I was mentally prepared for 16 and a half minutes, and I appreciate your clarifying that time.
I was listening to an online conference of Alltech, a large agriculture company, this week. One of the presenters said, “A crisis does not build character; a crisis reveals the character of you and your team.” I think that is very apropos right now, because Canadians are looking to us not only as parliamentarians, as elected officials, but certainly as their beacon of democracy, of what Canada stands for. They are looking to us for inspiration and to be leaders. In a time of crisis, we are the ones who should be at the forefront, taking the leadership role. I think that leadership role includes going to work.
I want to give those in the House who were not here yesterday a bit of a review.
Yesterday, my colleague from Ottawa West—Nepean said in her speech that the House does not matter and that being in Parliament should not matter. I think that is wrong. I know for us there is no greater honour than being elected by our constituents and representing them here in Parliament, in the House of Commons. I believe that this is the foundation of our democracy.
Somebody told me once that there have been fewer members of Parliament than there have been hockey players in the National Hockey League. I am sure most of us had our parents tell us we would never make it in professional hockey, but I do not know if they would have ever said we would never be members of Parliament. Here I am, and that is thanks to my constituents.
When I was elected by the constituents of Foothills, I believed it was my job to be here to represent them, to be their voice in the House of Commons, and to be in Parliament. I would hope that my colleagues from all parties would understand that being here is an integral part of the job of being a member of Parliament. If they do not want to be here, I think they have to look internally to what they want to accomplish in their career as elected politicians and elected officials. If being here in the House of Commons, in Parliament, is not something they see as an essential service or a priority, they should really be taking a hard look at whether this is something they want to do, because being here is a large part of that job. It should be an honour. It is something we should all take a great deal of pride in, no matter what party we represent, and certainly our constituents are expecting us to be here.
Last night, I went through some of my emails from my constituents. We have certainly had a number of them. I know we all have. My constituents in Foothills are asking me to come back to work, not just to be in a virtual committee meeting, but to have Parliament up and running. I would like to read some of the comments that I have from some of my constituents.
Missy in Twin Butte, Alberta wrote:
Keep the pressure up for our government to get back to work! Is it not an essential service? There needs to be some opposition feedback and some questions allowed to [the Prime Minister]. At the moment there are no checks and balances....scary!
Pat in High River wrote:
I would like to know what, if anything you are doing to get the liberals back into the house so you can all do what we are paying you to do.... Letting this virus hold you back is total crap, the people that work in grocery stores and other stores are working. [Why aren't you?] I don't see any reason why you and [parliamentarians] shouldn't be working as well. If the liberals won't go back [to] parliament [it should be] dissolved and an election called.
Karen wrote:
I’m extremely disappointed that the Federal government feels that Parliament is not an essential part of the running of Canada. The justification [for this] is a slap in the face to those [of us] who work every day.... [It is] time for Canadians to be allowed to get back to work.
Rick wrote:
Parliament needs to reconvene, even in a condensed version. I watched the sitting last week and there was some great issues/ideas put forward by the opposition. this inadequate [version of] government cannot continue on its own.
Ellen in High River wrote:
We MUST get parliament back in session !!!!! [That is an] understatement. There must be some way to make [the Prime Minister] recall parliament, short of a million people descending on Ottawa [and demanding so].
Those are just a few of my constituents' comments about where they feel the critical role of Parliament is.
Yesterday, we had the Minister of Families, Children and Social Development saying that we are in a virtual Parliament. We are not in a virtual Parliament; we are in a virtual committee meeting, a committee of the whole. That is very different from Parliament.
It is disingenuous and misleading by the government to say that we are in a virtual Parliament, because we are not having opposition day motions, we are not dealing with legislation outside of COVID-19, and we are not dealing with having the majority of committees up and running. There is no question that dealing with COVID-19 is a priority for all of us. I do not think any of us would disagree with that. However, to say that there are no other issues that are almost as important is simply not true.
The leader of the official opposition yesterday talked about energy projects that are languishing at the cabinet table, 85 billion dollars' worth of energy projects. One of those projects is the Riversdale coal mine in Crowsnest Pass, Alberta, in my riding. This is metallurgical coal, which shows the lack of knowledge of the Liberals, who are now chirping at me about shutting down the coal industry. This is a metallurgical coal mine that mines coal for steel, just in case members want to do some homework.
It is interesting that she is already yelling to shut down that industry, not understanding that thousands of people in that community rely on that industry. Having the Riversdale mine would be a game-changer for that community, a community that is not doing well. This is an opportunity for more than 1,000 jobs during construction and hundreds more during operation.
It is not just about the mine and the fact that it is waiting in limbo to be approved or not. It has gone through every process. It has one permit left to go and the approval of cabinet, but imagine what that does for that community. Imagine what that does for Blair's hardware store, Dawn's bed and breakfast and restaurant, Lisa's newspaper, or events operations, or other businesses in that community.
That community is waiting with bated breath on the decision for that mine but sees it languishing at the cabinet table or within government because of COVID-19. I hope the government can walk and chew gum at the same time, so that we can deal with COVID-19 but also have Parliament back to deal with other issues that are just as important.
When we come out of COVID-19, we are going to be in a deep financial hole. We have seen from the Parliamentary Budget Officer that the deficit right now is about $252 billion. I would suspect that, with the extension of the CERB and the wage subsidy, it could double and we will see a trillion-dollar debt for Canada. To come out of that, we are going to be relying on a few industries to help carry or dig Canada out of that financial hole.
There are only a couple of industries with the landscape out there right now that Canadians can look to and government should be looking to, to ensure that they are on a strong footing. Examples are energy and agriculture. No matter what happens coming out of COVID, people are still going to heat their homes. They are still going to put fuel in their cars, buy groceries and feed their families. As part of that, there is very real discussion of having a global food shortage. Countries around the world are going to be looking to Canada to try to address that problem because of our farmers here. Would it not make sense to have those two industries as strong as possible coming out of COVID-19?
Those are two of the industries that the Liberal government is neglecting, when it should be looking at those two as pillars of our economy, pillars of our recovery. It does not make a lot of sense that they are not. If we have Parliament back, we can have those discussions here.
For example, in the energy sector, the Standing Committee on Natural Resources is not sitting. Why? It is one of the most important industries we have in this country, with more than $60 billion in royalty revenue alone going to the federal government. That does not count the hundreds of billions of dollars of taxes that go to provincial, municipal and federal governments through income tax. That is an essential revenue source for this country coming out of COVID-19, but we cannot have those discussions, because we are just having what is essentially a committee meeting and we cannot talk about issues outside of that committee meeting.
There are projects like the Riversdale mine, which are essential to communities like Crowsnest Pass in my riding. That is just one project of dozens in constituencies and regions across this country. If I am hearing from my constituents about a project of that magnitude and the impact that it could be having on their economy, I am sure others among my colleagues are having the same conversations with their constituents.
As we go through this pandemic and we start looking forward to reopening our economy, in whatever manner that happens, as provinces will have a lot of say in how that happens and we want to ensure we do that as safely as possible, we can imagine where we would be as a country and an economy if we had a strong energy sector and a strong agriculture sector. We would be in a very different position, because we were coming into COVID-19 on very weak financial footing as a result of out-of-control spending by the Liberal government.
I recall the election in 2015, when the current Prime Minister said that we were going to have deficits of $10 billion for four years and in 2019 we would have a balanced budget. That obviously did not happen. We have now seen deficits as high as $28 billion. That was even before the COVID-19 pandemic. We saw detrimental legislation like Bill C-69 and Bill C-48, which have devastated the energy sector. We have seen illegal blockades, carbon taxes and rail backlogs that have devastated the agriculture sector, not to mention more than $5 billion in lost foreign markets as a result of political blunders by the Prime Minister.
Members can imagine where we would be if those two industries were doing well coming into COVID. It would put us in a decent position to come out of this pandemic, but unfortunately that is not where we are. That is unfortunate, because those people would be working. Certainly for us in Alberta, with close to 200,000 energy workers out of work well before COVID-19, that is certainly not getting any better as a result of what we are going through right now.
When I am speaking to my constituents, they understand the position this country is in with the pandemic. We all want to ensure that our families and our friends are safe, but they also want to be back to work. I find it difficult. My wife and I leave home now and again to get groceries, and on the weekend we went to a garden centre and bought some trees and flowers for the yard, and there are 15-year-old teenagers working there. They are helping serve their community in their way, and I find it tough that we cannot do the same thing and serve our community right here in the House of Commons.
What are my Liberal colleagues and those in the Bloc and the NDP trying to hide? Why do they not want to be here? What is holding them back? We are here all this week as 60 members of Parliament, but just in a committee meeting. Why can we not go that extra couple of steps and get ourselves back to normal? I think that is what Canadians are asking us to do. As I said at the beginning of my speech, we are supposed to be the leaders, so why are we languishing behind everybody else? Why are we asking Canadians of every walk of life to start going back to work, except we are the ones who are saying “but not us”? We are saying, “It is good enough for you, but it is not what we should be doing.” I think that is wrong. It sends a horrible message to Canadians. They are looking to us every single day, as their elected representatives. They chose us. They elected us to come here and be their voice, and for the Liberals, the NDP, the Bloc and the Greens to be muffling that voice is wrong.
I do not know how they can go back to their constituents, look them in the face and tell them they need to go to work in that grocery story, in that hospital, in that pharmacy and in that hardware store, but the members of Parliament are not going to go back to work. If that is truly their attitude, they need to look at their constituents and ask themselves why they ran in the first place to be a member of Parliament if they are not willing to be out in front, be that leader, be that inspiration to the rest of Canada, be the one who shows that everything is going to be okay. We are going to be here to make the tough decisions on behalf of our constituents.
What it really comes down to is holding the government to account. We cannot have an ongoing process of doing government by press conference. Our democracy is not about that.
I know my constituents are sick and tired of the Prime Minister coming out of the cottage every morning, making his announcements, going back in and then that is it. They want some accountability. In many cases, they agree with the programs that have been put forward, and they certainly appreciate the improvements that the official opposition has forced the government to do. However, they are looking to us to be leaders, not followers. They are looking to us to get back to work, and the government should follow that lead.