Monsieur le Président, je vais faire deux brefs commentaires, qui, selon moi, sont importants, puis je vais présenter mon opinion personnelle.
Il incombe à tout premier ministre de défendre les emplois au pays, tout en respectant la primauté du droit. Nous avons fait preuve d'ouverture et de franchise à l'endroit des Canadiens dans toute cette affaire. Il en a été question à maintes reprises au cours de la dernière législature. Des députés ont soulevé cet enjeu à répétition pendant la période des questions, et le comité de la justice a tenu des audiences publiques et a entendu de nombreux témoins. Dans le but d'assurer aux Canadiens la transparence et l'équité qu'ils méritent, nous avons fourni une dispense exceptionnelle à l'ancienne procureure générale de manière à préserver, plutôt qu'à compromettre, le secret professionnel, le droit à une audience équitable dans les cas toujours actifs, l'intégrité du poste de directeur des poursuites pénales et la primauté du droit au pays de manière plus générale. Le premier ministre a accepté le rapport du commissaire à l'éthique et a assumé l'entière responsabilité de ses gestes.
Depuis de nombreuses années, je vois des dirigeants aborder les problèmes d'actualité de différentes façons. Cependant, j'aimerais rappeler au député d'en face que, lorsque l'actuel premier ministre est devenu chef du Parti libéral du Canada, l'un de ses premiers gestes a été de parler de l'importance de la transparence et de la responsabilité en ce qui a trait à la divulgation proactive de renseignements concernant les députés et leur façon de dépenser les fonds publics. Cela a pris du temps, mais les conservateurs ont fini par reconnaître les mérites de ce dont le chef du Parti libéral parlait à cette époque. Les néo-démocrates ont mis un peu plus de temps à y souscrire. Ce que je veux dire, c'est que, depuis le début, nous sommes en présence d'un chef du Parti libéral et premier ministre qui croit véritablement à la transparence, à la responsabilité et à la primauté du droit.
Ce sont des questions importantes pour le chef du Parti libéral, le premier ministre, et pour le gouvernement. Si on examinait la situation dans son ensemble pour voir ce qui s'est déroulé ces dernières années, on verrait que nous nous sommes montrés très respectueux envers les mandataires indépendants du Parlement, que ce soit les fonctionnaires d'Élections Canada ou le commissaire à l'éthique. Lorsqu'on formule des recommandations, nous les respectons et les écoutons. Dans les cas soulevés, le premier ministre a pris des mesures afin de prévenir les incidents qui pourraient être mal perçus. Pendant les dernières années qu'il a passées dans l'opposition, le Parti conservateur n'a cessé d'adopter l'approche de la diffamation, ce qui montre une fois de plus que les conservateurs s'intéressent davantage à l'image des gens qu'à la substance des choses. S'ils s'étaient intéressés à la substance dans ce cas, ils auraient constaté que la question avait été réglée définitivement.