Monsieur le Président, je tiens d'abord à vous féliciter pour votre élection à la présidence aujourd'hui. Vous jouez un rôle de premier plan dans le travail que nous faisons tous ici, et je vous souhaite bonne chance.
[Le député s’exprime en salish ainsi qu’il suit:]
Tanúyap. Áma s7ats?xentumúlhana! Ch’ich’iyit tula te shishalh.
[Le député fournit une version en anglais dont voici la traduction:]
Je suis heureux de tous vous voir, et je vous salue au nom de la nation shishalh.
[Traduction]
C'est un honneur de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui et d'appuyer la motion de mon estimée collègue la députée de Brome—Missisquoi relativement à l'Adresse en réponse au discours du Trône.
Les Canadiens ont confié au gouvernement un mandat ambitieux: améliorer leur vie, renforcer notre pays, et consolider la place qu'il occupe dans le monde. Le discours du Trône prononcé aujourd'hui fournit au gouvernement une feuille de route pour atteindre ces objectifs. Au cours des prochaines minutes, je vais exposer avec fierté plusieurs des moyens que nous allons prendre pour suivre cette feuille de route.
Dans un premier temps, je tiens à exprimer ma sincère gratitude aux habitants de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country. Ils m'ont accordé le privilège de les représenter à la Chambre des communes en tant que député. Je remercie mes concitoyens de m'avoir accordé leur confiance. Je suis reconnaissant aux habitants des quatre coins de ma grande circonscription dont la population est très diversifiée. J'aimerais saluer les collectivités florissantes qui se trouvent à Pemberton, le long de la Sunshine Coast et sur l'île Bowen. Tant que je siégerai à la Chambre, je n'oublierai jamais que je suis ici pour servir les habitants de ma circonscription et contribuer à bâtir un Canada meilleur.
Avant d'aller plus loin, je tiens aussi à remercier tout particulièrement les membres de ma famille, surtout ma conjointe Nicole, qui m'ont appuyé dans cette entreprise et ont fréquemment déployé des efforts soutenus en coulisse, ce qui est souvent une tâche ingrate.
Selon moi, le discours du Trône nous a rappelé à tous les responsabilités qui nous ont été confiées. Lors des élections d'octobre dernier, des millions de Canadiens ont voté et ils nous ont envoyé un message très clair: ils veulent que les politiciens accordent la priorité à l'intérêt public. Ils veulent que nous collaborions dans les dossiers qui leur tiennent à cœur, de même qu'à leur famille et aux gens de leur région. Ils ont élu un gouvernement minoritaire en lui confiant un programme important: lutter contre les changements climatiques; renforcer la classe moyenne; favoriser la création de bons emplois bien rémunérés; rendre le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens; continuer sans relâche sur la voie de la réconciliation avec les Autochtones; rendre les rues plus sûres en réduisant la violence liée aux armes à feu; consolider le système de santé et le moderniser pour l'adapter au XXIe siècle; fournir davantage de logements abordables; investir dans les infrastructures, les transports en commun, la recherche et l'innovation; et asseoir la réputation du Canada dans le monde. Ce ne sont là que quelques-uns des grands défis qui nous attendent. Or, ces défis ne sont pas seulement l'affaire du gouvernement: ils sont l'affaire de tous les parlementaires. C'est aussi simple que cela. Nous avons tous le mandat de trouver un terrain d'entente au cours de la présente législature.
Le gouvernement entend ne ménager aucun effort pour faire des progrès historiques à tous ces égards. Je suis d'ailleurs convaincu qu'avec de la bonne volonté, mes collègues de tous les partis sauront travailler main dans la main pour apporter les changements que réclament les Canadiens. Pour tout dire, je sais que nous sommes capables, nous, parlementaires, d'unir nos efforts. J'en ai eu la preuve avant d'être élu député, dans le cadre de mon travail en tant qu'avocat spécialisé en environnement et en gestion des ressources naturelles. J'ai vu de mes yeux tout ce qui peut arriver quand les gens décident de collaborer. Que ce soit pour l'ONU ou pour divers organismes de développement international, j'ai aidé des gouvernements de partout dans le monde à améliorer la gestion des écosystèmes aquatiques et la gouvernance du secteur des ressources naturelles. J'ai représenté des Premières Nations, des municipalités, des petites entreprises et des organismes à but non lucratif dans toutes sortes de causes touchant le droit de l'environnement et des sociétés.
Ce n'est pas rare que les gens réunis autour d'une même table aient des intérêts extrêmement différents, mais il n'y a rien d'irréaliste à penser qu'ils repartent avec des ambitions et des objectifs communs. Ce genre de chose se produit partout au pays, et elle peut se produire ici aussi, à la Chambre des communes. Cet esprit de collaboration peut même inciter les dirigeants de partout au Canada à mettre la main à la pâte pour trouver des solutions communes aux défis que nous sommes tous appelés à relever.
Je suis né et j'ai grandi dans West Vancouver et dans le district de Sunshine Coast, alors je suis ravi que le discours du Trône ait dit sans équivoque que toutes les régions du pays sont importantes et qu'il faut tenir compte des besoins propres à chacune. Le gouvernement est conscient que les soucis économiques qu'éprouvent les Canadiens de certaines régions sont bien réels, et il est là pour les écouter.
Les Canadiens peuvent être certains que le gouvernement travaillera avec les provinces, les territoires, les municipalités, les groupes autochtones, les intervenants, les industries et la population pour trouver des solutions dans ce dossier.
Le plus grand défi du pays, et je dirais même de tous les pays, est la lutte contre les changements climatiques. Les données scientifiques au sujet de la menace croissante pour la planète sont claires et indéniables. Nous en ressentons déjà les conséquences: des inondations et des feux de forêt dévastateurs, l'érosion côtière et la pollution des océans.
Les ravages auxquels nous sommes exposés aujourd'hui ne feront qu'empirer et la situation dégénérera de plus en plus rapidement au fil des ans. Le monde que nous léguons à nos enfants et nos petits-enfants sera probablement bien différent de celui dans lequel nous avons grandi. Nous sommes conscients de cette menace. Nous devons agir. Nous devons faire de notre mieux pour la braver.
Je crois fermement au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques du gouvernement. J'entends miser sur ce plan sans précédent pour que les entreprises canadiennes saisissent les excellentes possibilités économiques découlant de la transition vers l'économie propre du XXIe siècle.
Au cours des quatre dernières années, le gouvernement a assuré un leadership national en matière de lutte contre les changements climatiques. Lors des élections d'octobre, une majorité claire de Canadiens a voté en faveur de mesures ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques.
Comme le discours du Trône l'indique clairement, le gouvernement obtiendra des résultats. Nous nous fixerons comme objectif d'atteindre la cible de zéro émission nette d'ici 2050. C'est un objectif ambitieux mais nécessaire, tant pour la protection de l'environnement que pour la croissance économique. Nous agissons déjà comme chef de file en vue d'assurer une tarification de la pollution partout au pays, et nous continuerons de collaborer avec nos partenaires afin de réduire les émissions dans les prochaines années.
Mentionnons aussi d'autres mesures importantes que prendra le gouvernement. Nous contribuerons à rendre les habitations écoénergétiques plus abordables. Nous faciliterons l'achat de véhicules zéro émission. Soulignons que Whistler est à l'avant-garde pour ce qui est d'adopter de nouveaux modes de transport. Le mois dernier, j'ai participé au sommet sur les véhicules électriques et la durabilité de l'environnement qui se tenait à Whistler. J'y ai parlé de collaborations possibles entre les gouvernements et les entreprises en vue d'atteindre la cible de zéro émission.
Nous travaillerons afin que chaque communauté ait accès à une énergie propre et abordable. Nous collaborerons avec les entreprises pour faciliter la transition vers des technologies propres. Je pense par exemple à une entreprise de Squamish, Huron Clean Energy, qui s'attaque de front à la crise climatique. C'est l'une des organisations qui produisent la technologie et les solutions nécessaires à notre transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Et comme c'est un chef de file en matière de captage du carbone, ma circonscription est devenue un centre névralgique des technologies propres.
Au cours des quatre dernières années, notre pays a connu une forte croissance, mais trop de Canadiens ont de la difficulté à suivre l'augmentation du coût de la vie. Le gouvernement est déterminé à prendre des mesures pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Le discours du Trône indique certains des domaines où nous prendrons des mesures pour les citoyens.
Nous réduirons l'impôt de tous les Canadiens, sauf les plus fortunés. Il restera donc plus d'argent dans les poches des Canadiens qui travaillent fort et qui en ont le plus besoin.
Nous poursuivrons notre travail en injectant d'importantes sommes dans le logement abordable. Comme trop de Canadiens sont incapables d'acheter une première habitation, nous présenterons aussi des mesures pour qu'il soit plus facile à plus de gens de devenir propriétaires.
Le gouvernement prendra des mesures pour répondre aux préoccupations des travailleurs, des familles et des personnes âgées. Nous aiderons les parents à disposer du temps et de l'argent dont ils ont besoin pour élever leurs enfants. Nous aiderons les étudiants qui doivent assumer le coût d'études supérieures ou d'une formation professionnelle. Nous hausserons le salaire minimum fédéral. Nous réduirons les factures de cellulaires de 25 %. Nous bonifierons les pensions des personnes âgées.
Tout en prenant ces mesures, nous irons de l'avant avec la mise en oeuvre d'un programme économique qui profitera à tous les Canadiens au cours des prochaines années.
Le gouvernement s'engage à mettre en oeuvre le nouvel ALENA avec les États-Unis et le Mexique. Nous allons continuer à investir de manière considérable dans les infrastructures. Nous allons nous employer à faire tomber les barrières commerciales qui entravent la réussite des entreprises et des exploitations agricoles au pays et à l'étranger.
Ce faisant, le gouvernement demeurera résolu à faire croître l'économie avec un plan fiscal responsable.
Le discours du Trône met l'accent sur un autre pilier du programme gouvernemental. Il y a quatre ans, nous avons promis d'engager le Canada dans la voie de la réconciliation avec les peuples autochtones. Notre pays a trop longtemps négligé de prendre les mesures nécessaires pour donner aux peuples autochtones une véritable chance de réussir. Nous avons déclaré que cela devait changer et nous avons fait les premiers pas dans la voie de la réconciliation.
Certes, il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais des progrès véritables ont été réalisés en quatre ans seulement. Au total, 87 avis à long terme de faire bouillir l'eau ont été levés. Le financement de l'éducation des Premières Nations est désormais plus équitable. Le Parlement a adopté une loi pour protéger les langues autochtones et affirmer la compétence des Autochtones en matière de services à l'enfance et à la famille. L'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a tenu d'importantes audiences et publié un rapport. Ce n'est qu'un début, cependant. Le travail de réconciliation n'est pas terminé.
Le gouvernement est déterminé à en faire davantage et je vais donner quelques exemples. Nous travaillerons à l'élimination à long terme de tous les avis sur la qualité de l'eau potable dans les réserves d'ici 2021. Dans la première année de notre mandat, nous allons élaborer, en partenariat, et déposer un projet de loi pour mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Nous allons aussi élaborer en partenariat un projet de loi pour que les peuples autochtones aient accès à d'excellents soins en santé mentale qui tiennent compte de leur culture ainsi qu'à des services de santé de qualité. Nous allons veiller à ce que les peuples autochtones qui ont subi des préjudices à cause de la prise en charge des enfants par un système de protection de l'enfance discriminatoire soient indemnisés de façon équitable et en temps opportun. Par ailleurs, nous allons respecter l'esprit et l'objet des traités, des accords et des autres ententes conclus avec les peuples autochtones.
L'une des plus grandes priorités de n'importe quel gouvernement est d'offrir aux citoyens un milieu où ils peuvent se sentir en sécurité et jouir d'une bonne qualité de vie. Or, dans les dernières années, les Canadiens ont vu dans les médias de plus en plus de reportages sur des gens de leur collectivité qui sont morts à cause de la violence liée aux armes à feu. Chacun de ces incidents violents a eu des conséquences tragiques. Un trop grand nombre de Canadiens ont été tués. Un trop grand nombre de personnes ont pleuré la perte d'un proche. Le gouvernement a promis d'agir.
Nous sévirons contre les crimes commis avec des armes à feu. C'est un problème qui secoue un trop grand nombre de nos collectivités. Nous interdirons les armes d'assaut de type militaire et nous entreprendrons des démarches en vue de mettre sur pied un programme de rachat. Nous chercherons à donner aux municipalités qui le désirent la capacité d'interdire les armes de poing.
Au sein de chacune de nos collectivités, et même de nos propres familles, l'accès à des soins de santé de qualité supérieure est souvent l'enjeu le plus important. Depuis des dizaines d'années, les Canadiens reconnaissent qu'un système de santé universel et public, l'assurance-maladie, est ce qui fait de nous un pays fort.
À l'approche de 2020, plus d'une cinquantaine d'années après la création de l'assurance-maladie, il est crucial d'unir nos forces, en tant que Canadiens, pour renforcer et moderniser ce système. Le discours du Trône prévoit un programme ambitieux mais réalisable pour y arriver. Le gouvernement collaborera avec les provinces et les territoires pour améliorer le système de santé afin que les Canadiens obtiennent les soins qu'ils méritent.
Trop de Canadiens n'ont pas accès à un médecin de famille, à des soins de première ligne ou des soins en santé mentale. Nous collaborerons avec les provinces, les territoires et les professionnels de la santé pour changer cette situation.
La toxicomanie et l'usage abusif d'opioïdes, de véritables fléaux, ont aussi fauché beaucoup trop de vies et brisé de nombreuses familles. Nous devons en faire plus pour aider les gens aux prises avec des dépendances.
Enfin, il est temps de faire entrer l'assurance-maladie dans le XXIe siècle. Grâce à la médecine moderne, les médecins sont de plus en plus capables de traiter leurs patients avec des médicaments. Pourtant, trop de patients qui tombent malades sont incapables de se payer les médicaments coûteux qui leur sont prescrits et leur état de santé s'aggrave. C'est injuste.
Comme cela a été mentionné dans le discours du Trône, l’assurance-médicaments est devenue l’élément crucial qui manque dans le modèle de soins de santé universels au Canada. Le gouvernement prendra des mesures pour créer et mettre en œuvre un régime d’assurance-médicaments national afin que les Canadiens puissent avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin. J'espère que tous les députés travailleront en collaboration pour atteindre cet objectif historique.
Alors que nous cherchons à améliorer la vie des Canadiens, n'oublions jamais que nous avons la responsabilité de promouvoir nos valeurs fondamentales sur la scène internationale, y compris la promotion de la démocratie, la protection des droits de la personne et le respect du droit international. Le gouvernement poursuivra son rôle traditionnel d'artisan de coalitions mondiales dans ces domaines. Nous défendrons l'ordre international fondé sur les règles et nous renouvellerons notre engagement envers les missions de maintien de la paix des Nations unies et de l'OTAN. La voix du Canada sera entendue aux Nations unies, et en particulier au Conseil de sécurité.
Nous n'oublierons pas que les Canadiens sont des gens empreints de compassion. Nous fournirons un financement ciblé pour le développement international, y compris pour l'éducation et l'égalité des sexes.
En terminant, j'aimerais revenir à mon point de départ. Les Canadiens nous ont élus pour que nous travaillions en leur nom de façon constructive. Comme nous le rappelle le discours du Trône, notre rôle dans le processus démocratique constitue à la fois un privilège et une responsabilité. Nous devons en effet être au service de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes, quels que soient leur genre, leur confession, leur langue, leurs coutumes ou leur couleur de peau. Nous sommes ici pour faire du Canada un pays meilleur. Je crois que le discours du Trône nous a tous fourni une feuille de route pour atteindre ces objectifs et j'encourage les députés à unir leurs efforts pour avancer ensemble.