Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je vais aborder la motion du NPD sur le régime public d'assurance-médicaments. Je vais partager mon temps de parole avec le député de Calgary Shepard.
Je vais parler de la capacité financière de créer un autre régime public. L'argent ne pousse pas dans les arbres, mais c'est ce que le NPD essaie de nous faire croire. Selon les néo-démocrates, nous n'avons qu'à brandir une baguette magique pour faire apparaître 34 milliards de dollars pour financer un régime public d'assurance-médicaments universel, intégral, accessible et transférable. Selon le rapport Hoskins, c'est le montant dépensé par les Canadiens pour des médicaments d'ordonnance en 2018.
Quelle sera la contribution du gouvernement fédéral à cette somme colossale? D'où proviendront ces fonds? D'une augmentation des impôts? De nouveaux emprunts par le gouvernement fédéral? Allons-nous continuer d'alourdir notre dette nationale parce qu'elle n'est pas aussi élevée que celle de nos partenaires commerciaux? On nous a servi cet argument à répétition.
Les députés d'en face disent souvent qu'un million de Canadiens ont été sortis de la pauvreté depuis leur arrivée au pouvoir. Toutefois, ils refusent d'admettre que la dette du Canada s'est alourdie, passant de 80 à 100 milliards de dollars, pendant la même période, une période de plein emploi, alors que l'économie se portait bien et que les recettes de l'État étaient bonnes. Si le gouvernement n'est pas en mesure d'équilibrer le budget lorsque tout va bien, comment y parviendra-t-il lorsque l'économie tournera inévitablement au ralenti? Évidemment, lorsque les choses vont bien, le gouvernement doit équilibrer le budget en plus de réduire la dette. C'est ce qu'ont fait les gouvernements libéraux et conservateurs qui se sont succédé pendant de nombreuses décennies. Bien sûr, nous n'avons pas affaire aux libéraux de l'époque de Chrétien ou de Martin, mais bien à l'autre type de libéraux, ceux qui pensent que la dette est sans importance.
L'assurance-médicaments et l'assurance-maladie relèvent principalement de la compétence des provinces. Le gouvernement fédéral devrait gérer l'économie nationale et laisser le champ libre aux gouvernements provinciaux afin qu'ils puissent faire ce qu'ils font le mieux.
Cela me ramène aux arbres. En réalité, l'argent peut pousser dans les arbres. Je pense aux arbres de la Colombie-Britannique qui n'ont pas encore été coupés. Il y a bien des raisons à cela, y compris l'absence d'une entente sur le bois d'œuvre, entente que le gouvernement n'a pas réussi à obtenir pour nous.
J'ai une excellente idée. Remettons notre industrie forestière sur pied. Les forêts sont des merveilleuses ressources renouvelables qui pourraient transformer la vie de nombreux Canadiens. Pourtant, on les néglige. Cela permettrait de garnir à nouveau les coffres des provinces, qui pourraient ainsi financer des régimes provinciaux d'assurance-médicaments. Le gouvernement fédéral, lui, pourrait récupérer une partie de ces recettes grâce à l'impôt sur le revenu payé par les Canadiens travaillant à temps plein pour cette industrie.
Puisque je parle de ressources, je veux dire que les océans sont aussi des sources d'argent, du moins quand le secteur de la pêche au saumon sur la côte Ouest se porte bien. Ce n'est malheureusement pas le cas maintenant pour bon nombre de raisons, y compris à cause de la mauvaise gestion continue de la part du ministère fédéral des Pêches. Nous devons accorder plus d'attention à cette source de richesse. Assurons-nous que les pêcheurs canadiens peuvent recommencer à pêcher et à payer des impôts.
Le sol produit également de l'argent. Je pense, par exemple, au gaz naturel, qui pourrait être une importante source de recettes gouvernementales pour ma province, la Colombie-Britannique. Faisons construire les infrastructures nécessaires pour que nous puissions commencer à vendre notre gaz naturel liquéfié propre partout dans le monde. Cela pourrait non seulement contribuer grandement à l'économie canadienne, mais aussi à notre lutte contre les changements climatiques mondiaux.
Au lieu de mesures visant à stimuler notre développement économique, nous voyons des barrages ferroviaires érigés par des manifestants professionnels s'opposant aux pipelines, qui font semblant d'être des protecteurs des droits des Autochtones.
Parlons maintenant de la réconciliation avec les Autochtones. C'est...