Monsieur le Président, alors que je prends la parole aujourd'hui, je suis ravie, comme je l'ai dit initialement, de constater que la motion qui nécessitait le consentement unanime inclut un paragraphe exigeant que le gouvernement prenne des mesures sans délai. Grâce à notre unanimité, la motion améliore beaucoup l'ordre adopté. Je souhaite remercier le NPD d'avoir pris les devants pour s'assurer que les personnes pour lesquelles aucune prestation n'avait été prévue peuvent maintenant recevoir de l'aide. De toute évidence, la ministre de l’Emploi et le ministre des Finances déploient beaucoup d'efforts pour tenter de corriger les lacunes.
Avant de poursuivre la discussion sur ce que nous avons fait ici aujourd'hui et sur ce que nous avons fait comme parlementaires, je veux prendre un instant pour remercier, au nom du Parti vert du Canada, tous les travailleurs essentiels: les travailleurs de première ligne, en particulier ceux du domaine de la santé, y compris les médecins, le personnel infirmier, les premiers intervenants et les préposés aux soins qui se rendent dans les foyers pour personnes âgées. Beaucoup de gens sont à l'œuvre sans lesquels nous ne pourrions pas nous isoler en toute sécurité. Nous ne pourrions pas pratiquer la distanciation sociale sans les camionneurs qui s'assurent qu'il y a de la nourriture sur les tablettes et les employés des épiceries qui veillent à ce que les étagères soient garnies. Ces travailleurs contribuent aux efforts pour que les gens cessent de dévaliser les commerces et pour que nous nous entraidions.
Les travailleurs essentiels dans ce contexte comprennent des gens dont nous reconnaissons rarement le travail. Il s'agit surtout de travailleurs dont le salaire est bas. Je veux en profiter pour dire, encore une fois, à quel point nous leur sommes tous reconnaissants. Il est particulièrement préoccupant de voir que nous ne faisons pas tout pour nous assurer que ces personnes sont protégées. L'équipement de protection individuelle dont tout le monde parle maintenant ne faisait pas partie de nos préoccupations.
Nous aurions dû tirer des leçons de la crise du SRAS. J'ai travaillé avec Sheela Basrur et je l'adore. Les travaux menés au sujet du SRAS et les commissions établies à l'époque nous ont avertis qu'il fallait se préparer à une éventuelle pandémie et s'assurer d'avoir suffisamment de ces équipements en stock. Je ne cherche pas à trouver un coupable. C'est la nature humaine. Plus nous nous éloignions de la pandémie de SRAS, moins nous nous souciions de l'équipement en réserve. Y a-t-il suffisamment de masques N95? Y a-t-il suffisamment de blouses et de gants? Les travailleurs de première ligne du Canada sont-ils adéquatement protégés?
La crise ne s'est pas résorbée. Il y a encore des endroits, des gens, des hôpitaux et des centres pour personnes âgées qui réclament à grands cris de l'équipement de protection. Ils en ont besoin immédiatement alors que nous sommes réunis ici. Je les remercie de tout ce qu'ils font. Nous les remercions chaque jour à la maison. Je sors sur mon balcon sur la Deuxième rue à Sidney. Je sais que mes voisins sont à la maison, car je peux tous les entendre frapper sur des poêles et sur des casseroles. Les rues de ma municipalité, Sidney by the Sea, sont désertes, mais, à 19 heures, des gens à la marina font entendre la sirène de leur bateau et frappent sur des poêles et des casseroles. Je tiens simplement à remercier tous les travailleurs de la santé au Canada.
Je veux aussi remercier les membres de mon caucus. Je partagerais volontiers mon temps de parole avec le député de Nanaimo—Ladysmith, mais il est à Nanaimo—Ladysmith, et je le partagerais aussi volontiers avec la députée de Fredericton, mais elle est à Fredericton. Elle est toujours en isolement volontaire en raison de son voyage à Ottawa comme l'exigent les règles mises en place par le Nouveau-Brunswick. Le député de Nanaimo—Ladysmith n'était pas en mesure de se déplacer. Je suis extrêmement reconnaissante de pouvoir être ici.
Tandis que j'adresse des remerciements, je tiens à remercier la ministre de l’Emploi de m'avoir amenée jusqu'ici. Je dois aussi remercier le chef de l’opposition officielle parce que je crois que c'était plus ou moins son avion. J'ai appris un nouveau mot: nous avons fait du « coavionnage ». Nous sommes partis de Fredericton pour aller à Victoria, puis à Regina, ce qui n'est pas un trajet habituel.
Je suis heureuse que Jill et les enfants aient pu venir aussi. Notre déplacement jusqu'ici est devenu une activité familiale. J'en suis très heureuse. J'ai réservé tous mes vols commerciaux et je dois dire que je m'estime très privilégiée et très reconnaissante. C'était très spécial de savoir qu'un avion du gouvernement allait venir me chercher. Je ne m'y attendais pas, mais je dois dire que j'étais à moitié terrifiée de devoir transiter par quatre aéroports. J'ai beaucoup de raisons d'être reconnaissante.
Cela dit, je veux revenir à la mesure législative. En tant que députés, nous travaillons d'arrache-pied. Je sais que tous les membres du gouvernement travaillent fort, et j'inclus les fonctionnaires.
Personnellement, j'ai l'habitude de travailler sept jours sur sept, mais je n'ai pas l'habitude que les fonctionnaires du ministère de la Diversification de l'Ouest répondent le week-end aux courriels que je leur envoie à propos d'une subvention tout ce qu'il y a de banale et qui peut généralement attendre une trentaine de jours. C'est parce que les gens, y compris les fonctionnaires, travaillent de la maison, et je les en remercie. Je sais qu'ils travaillent le samedi et le dimanche, parce qu'ils répondent à mes courriels le samedi et le dimanche. C'est extraordinaire.
Je ne sais pas comment mes collègues vont réagir, mais je tiens à dire publiquement que nous devrons un jour nous résoudre à invoquer la Loi sur les mesures d'urgence. Je sais que les premiers ministres des provinces et des territoires ont dit non, mais je crois bien qu'ils vont finir par souhaiter qu'elle ait été invoquée.
La partie de la Loi sur les mesures d'urgence qui porte sur les sinistres n'a rien à voir avec la vieille Loi sur les mesures de guerre. J'en ai fait la lecture pour la première fois il y a quelques semaines, et je me suis tout de suite dit que c'était un bon exemple de loi sur les situations d'urgence qui n'avait pas été écrite précisément en plein milieu d'une situation d'urgence. Tout y est réfléchi, les droits garantis par la Charte des droits et libertés ne sont pas suspendus, l'armée n'est déployée nulle part et les pouvoirs des provinces sont respectés, tout comme le recours aux forces policières provinciales.
Voici un exemple qui me tient tout particulièrement à cœur.
Dans la circonscription de Saanich-Gulf Islands — que je représente — les îles Gulf sont inondées de visiteurs qui arrivent par traversier, même si BC Ferries a dit aux gens de ne pas y venir à moins que leur voyage ne soit essentiel. La situation n'est pas facile pour les petites localités. En raison de la venue des gens des zones urbaines, les rayons des épiceries se vident. Je sais que cela se produit aussi dans la région des chalets, et je suis certaine que cela se produit dans la région de Muskoka, car les gens quittent la ville pour se rendre à leur chalet. Cependant, les systèmes et services de santé de ces collectivités rurales éloignées ne peuvent pas composer avec l'arrivée massive de visiteurs actuellement.
Je tiens à expliquer à mes collègues comment fonctionne la Loi sur les mesures d'urgence. Elle peut être invoquée par le gouverneur en conseil; une nouvelle mesure législative n'est pas nécessaire. Cependant, lorsque le Parlement est en relâche, il doit être rappelé dans les sept jours suivants pour en discuter et en débattre.
Dans un monde idéal, par simple précaution, j'aurais aimé que nous en discutions et que nous en débattions aujourd'hui, tandis que nous sommes ici, de manière à être préparés si nous en avions besoin. Je ne suis pas certaine que d'ici quelques semaines nous n'allons pas regretter de ne pas en avoir discuté afin de nous assurer de disposer d'un système national de priorités pour la distribution de respirateurs et de masques N95, ou de ne pas avoir fait quelque chose pour empêcher les gens de se rendre dans ces petites localités qui ne peuvent pas gérer une soudaine hausse de la population à l'heure actuelle.
Cela m'amène au projet de loi dont nous sommes saisis. Je pense qu'il est temps d'envisager un changement transformationnel. Le député de Rosemont—La Petite-Patrie le soulignait il y a un instant. Nous faisons maintenant les choses en temps réel si rapidement que ceux d'entre nous qui sont parlementaires depuis un certain temps n'auraient pas pu imaginer que le gouvernement puisse déployer ces programmes aussi rapidement. C'est un hommage extraordinaire au travail acharné, à la réflexion hors des sentiers battus et à l'élimination de certaines contraintes, car la pandémie de COVID-19 est une menace plus grande que tout ce à quoi nous avons été confrontés à court terme.
Entre parenthèses, la crise climatique est toujours une menace plus importante pour la civilisation humaine que cette pandémie, mais cette situation a amené les fonctionnaires, les ministres et les membres de l'opposition à penser différemment. Cela a amené nos amis conservateurs, comme le député de Carleton, lors des conférences téléphoniques que nous avons eues, à être la voix qui demande: « Et les petites coopératives de crédit? Qu'en est-il d'aider les petites coopératives de crédit, et pas seulement les grandes? » Je me suis dit qu'il ne fallait jamais faire de suppositions sur les gens. Je ne pensais pas en effet que le député de Carleton dirait cela, mais il l'a fait. Nous sommes tous concernés, et les besoins fondamentaux de tous ont atteint un paroxysme. Comme je l'ai dit aujourd'hui, cette expérience nous a montré que la vie est plus importante que l'argent.
C'est une leçon fondamentale dans une culture qui, en temps normal, donne toujours la priorité à la protection de l'économie.
À présent, nous savons qu'il faut protéger l'économie et la rebâtir, mais pas au prix de vies humaines. Nos priorités sont à la bonne place.
Ultérieurement, j'espère que nous pourrons finir par nous entendre sur le fait qu'il faut instaurer au Canada un revenu minimum garanti. Comme d'autres députés l'ont mentionné, il y a des gens qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts en temps normal. En temps normal, il y a des jeunes qui devraient pouvoir aller à l'université qui n'en ont pas les moyens. En temps normal, il y a trop de gens laissés pour compte. Nous pouvons combler les lacunes, faire en sorte que personne ne soit oublié.
Le Parti vert du Canada préconise le revenu minimum garanti, et ce, depuis bien avant mon arrivée.
On doit avoir un système de revenu minimum garanti afin que tout le monde puisse vivre, de manière durable.
J'espère que nous y reviendrons. Pour le moment, nous avons le projet de loi C-13. Il a permis de combler de nombreuses lacunes, mais il en restait. C'est pourquoi nous sommes de retour ici pour adopter le projet de loi C-14.
Je suis contente que la subvention salariale ait été portée à 75 %. Je suis contente de voir qu'on a revu les définitions relatives aux employés admissibles pour s'assurer de ne pas créer une erreur d'une journée par inadvertance. Je suis contente des modifications touchant les entités déterminées et, bien entendu, les périodes d'admissibilité. Un nombre beaucoup plus grand d'entreprises et d'employeurs a maintenant accès à la subvention salariale.
Cependant, le projet de loi ne traite pas de toutes les situations, même pas maintenant. S'il y a une chose que nous pouvons constater quand nous élaborons un projet de loi qui s'appliquera à toutes les circonstances et qui comblera toutes les lacunes, comme nous sommes en train d'essayer de faire, c'est qu'il n'y a pas de solution unique.
C'est aussi vrai pour les résidences pour aînés. J'ai reçu un courriel aujourd'hui de Meadowlane, une résidence pour aînés à Salt Spring Island. Meadowlane est exploitée comme résidence pour personnes autonomes, alors elle n'est pas régie par les autorités sanitaires. Elle comporte des coûts supplémentaires, mais elle est un organisme sans but lucratif, alors comment peut-elle assumer les coûts supplémentaires? Elle n'a pas beaucoup de ressources financières. Évidemment, les coûts augmentent. Les travailleurs sont épuisés. La résidence doit acheter plus de masques et de blouses. Elle n'a pas moins de revenus parce que les résidents y habitent toujours. Ce ne sont donc pas toutes les circonstances qui correspondent aux mesures que nous adoptons à la Chambre.
J'ai également parlé à des entrepreneurs dans le secteur du capital de risque. Ceux-ci possèdent le capital de risque et sont sur le point de faire de grandes avancées, mais le modèle de capital de risque de la Banque de développement du Canada ne s'applique pas à eux, car leur capital provient de firmes qui ne sont pas reconnues dans le cadre du plan de la Banque. Celui-ci devrait être assoupli lui aussi. Nous devrions dire aux entreprises que si elles se trouvent en pleine ascension, nous ne placerons pas de limites sur la provenance de leur capital.
En parlant d'argent, je veux revenir sur une observation que le député de Burnaby-Sud a faite sur les banques plus tôt aujourd'hui. Le ministre des Finances a clairement fait preuve du maximum de diplomatie avec les banques pour les convaincre de déclarer qu'elles donneraient aux gens plus de temps pour payer leur hypothèque. Toutefois, les six grandes banques abusent de sa bonne foi, si je peux m'exprimer ainsi. Ce n'est pas pour rien qu'elles sont si rentables. L'année dernière, les profits des six grandes banques canadiennes se sont élevés à 46 milliards de dollars. Cela fait maintenant dix ans d'affilée qu'elles font plus d'argent que l'année précédente et on peut voir pourquoi. Elles disent aux gens qu'ils n'ont pas à payer leur hypothèque pendant un certain temps, mais qu'elles rattraperont leurs pertes lorsqu'ils la paieront.
Ce n'est pas l'approche Équipe Canada. Ce n'est pas la réaction que nous voulons voir. Je pense qu'il est temps d'augmenter le taux d'imposition des grandes banques. Le taux d'imposition des grandes banques au Canada est inférieur à celui dans les autres pays du G7. Pourquoi? Je suppose que nous les aimons. Je ne suis pas sûre que ce soit réciproque.
J'aimerais que le ministre des Finances organise une téléconférence avec toutes les coopératives de crédit du pays et qu'il leur demande ce qu'elles sont capables de faire. Que pourraient-elles faire pour aider les petites entreprises du pays à éviter la faillite? Que pourraient-elles faire pour leur avancer des fonds — mais pas sous forme de prêt — afin qu'elles puissent payer leur loyer et ne pas faire faillite en raison des coûts fixes à payer?
J'ai grandi dans l'entreprise familiale. Dans la vingtaine, j'ai été serveuse et cuisinière dans le restaurant familial sur la piste Cabot, qui était une entreprise saisonnière. Je pense à mes parents et à ce qui serait arrivé si le virus avait frappé à l'époque. Je ne sais pas ce que nous aurions fait. Nous aurions eu 35 employés saisonniers que nous n'aurions pas pu garder. Nous nous serions demandé si nous devions rester ouverts et quoi faire au sujet des factures à payer quoi qu'il arrive. C'est ce que me disent maintenant les entreprises de ma circonscription.
L'autre jour, j'ai reçu un courriel qui m'a pratiquement brisé le cœur. Je ne donnerai pas de détails personnels, mais son auteur se décrit comme un homme de 250 livres qui est couvert de tatouages. Il m'a raconté comment, ce matin-là, il s'est enfermé dans la salle de bain pour que ses enfants ne l'entendent pas pleurer. Il est propriétaire de plusieurs entreprises qui doivent rester fermées en ce moment et il est incapable de payer les loyers. Malgré les économies qu'il avait accumulées toute sa vie, il est déjà endetté. Les mesures qui sont proposées ne seront pas suffisantes pour les petites entreprises.
Il y a toutefois un aspect encourageant dans la motion demandant le consentement unanime des députés: elle parle de mesures de soutien à court terme pour les petites et moyennes entreprises canadiennes, qui seront en partie non remboursables. Il faudra travailler à définir ce qu'on entend par « en partie ». Nous devons en faire beaucoup plus. Pour que le pays sorte de la crise avec des entreprises qui enregistrent des profits — ce que nous souhaitons tous —, il faut éviter qu'elles s'endettent davantage. En fait, je sais qu'elles ne le feront pas. Elles me disent déjà que si elles contractent un prêt de 40 000 $ sans intérêt, elles ne seront pas en mesure de le rembourser et déclareront faillite plus tard. C'est une véritable préoccupation et un vrai cri du cœur.
D'autres enjeux sont importants pour nous à l'échelle du pays. Nous sommes conscients qu'il n'y a pas de solution unique, peu importe la catégorie d'entreprises.
Avant que mon temps de parole ne soit écoulé, je tiens à remercier tous les fonctionnaires des gouvernements fédéral et provinciaux et en particulier les responsables de la sécurité publique, dont Dre Theresa Tam, Dre Bonnie Henry en Colombie-Britannique et Dr Strang en Nouvelle-Écosse. Nous voyons ces gens chaque jour à la télé et ils sont devenus des amis. Nous les voyons plus souvent que ceux que nous avions l'habitude de regarder à la télé. Nous savons désormais vers qui nous tourner pour obtenir des conseils. Nous pouvons nous fier aux fonctionnaires de la santé publique. J'ai énormément de gratitude pour chacun d'entre eux, car, comme les Canadiens ont pu le constater, ils travaillent jour et nuit.
Maintenant, il est clair que nous sommes dans une situation extraordinaire. Nous devons trouver les solutions ensemble. Nous devons continuer de travailler ensemble. En tant que députés, nous devons chercher des façons de travailler dans un Parlement virtuel. Je ne sais pas comment ce sera possible, mais, maintenant, il m'apparaît clairement que les choses qui paraissaient impossibles sont possibles.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, Doug Ford a déclaré que la vice-première ministre était sa thérapeute. On n'aurait pas cru ce genre de chose possible, il n'y a pas si longtemps. Il faut collaborer.
Au nom du caucus du Parti vert, je promets que nous ferons tout en notre pouvoir. Nous avons communiqué des conseils, des plaintes, des idées, des préoccupations. On nous a écoutés et nous en sommes reconnaissants. Durant la crise actuelle, dont nous ne voyons pas encore clairement la fin, nous devons être en mesure de dire à tous les habitants de nos circonscriptions, à tous les Canadiens, résidents permanents et étudiants étrangers, dont je m'inquiète vivement, que s'ils vivent au Canada, ils peuvent compter sur nous. S'ils ont l'impression que personne n'est là pour les appuyer, ils ne devraient pas s'inquiéter. Je les invite à nous faire signe et à nous dire ce dont ils ont besoin. Nous défendrons leurs intérêts.