En tant que Canadiens, nous sommes les gardiens d'une riche histoire. Nous nous sommes battus contre les forces de la tyrannie et les avons vaincues, nous avons porté la paix et la liberté aux quatre coins du monde. Nous sommes les intendants de la beauté naturelle du pays, de l'Atlantique au Pacifique et jusqu'à l'Arctique. Nous sommes les défenseurs d'une riche tradition démocratique ancrée dans un engagement envers le pluralisme, la liberté individuelle et la responsabilité individuelle.
Ces idéaux ne sont pas tombés du ciel et nous ne devons certainement pas les tenir pour acquis.
C'est ici au Parlement que cet important travail est fait. C'est ici que nous posons des questions difficiles, mais nécessaires. C'est ici que nous améliorons la politique publique, au moyen de débats solides. C'est ici que nous nous assurons que le gouvernement reste concentré sur les besoins et les priorités des Canadiens.
À l'origine, il y a quelque 800 ans, la Chambre des communes siégeait dans une prairie inondable en bordure de la Tamise dans le Surrey, précisément là où le roi Jean sans Terre, confronté à une rébellion de barons excédés, a signé la Magna Carta en 1215. Près de 50 ans plus tard, en janvier 1265, le premier exemple d'assemblée comparable à la Chambre des communes moderne siégeait à Londres.
Il va sans dire que la démocratie a évolué au fil des siècles mais, en dépit des changements, une des rares constantes tient au fait que les élus à la Chambre des communes se sont toujours réunis en personne. La Chambre a siégé pendant la Première Guerre mondiale, cataclysme qui a marqué la fin d'un siècle de paix et de prospérité relatives. Elle a également siégé lorsque l'Allemagne nazie a allumé un brasier à l'échelle mondiale en entreprenant une marche sanglante sur l'Europe, la Russie et l'Afrique du Nord. Elle s'est également réunie à l'époque où des tensions entre les deux superpuissances mondiales menaçaient d'anéantir le monde avec l'arme nucléaire. Elle était également au rendez-vous lors d'autres pandémies.
Renoncer aux séances en personne soulève un enjeu de taille. Les récents appels pour que les députés participent à des séances virtuelles sur Zoom nous rappellent les propos de Winston Churchill:
Il est difficile d'expliquer et de faire comprendre à ceux qui ne connaissent pas nos usages pourquoi nous considérons que l'intensité, la fougue, la familiarité, la nature informelle et la spontanéité de nos débats confèrent à la Chambre des communes son caractère, son orientation et sa force.
Le Parlement doit reprendre ses activités. Son rôle est fondamental. La Chambre, notre assemblée législative élue, constitue le moteur de notre système de gouvernement. C'est dans cette enceinte que les points de vue de tous les coins du pays se font entendre, et que le pouvoir exécutif rend compte de ses choix, de ses priorités et de ses actions.
Comme l'a rappelé le politologue Christian Leuprecht lors de son témoignage le mois dernier devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, ce rôle est encore plus crucial en temps de crise:
[...] le grand principe constitutionnel sous-jacent en l'espèce est le principe du gouvernement responsable. C'est d'abord et avant tout une question de responsabilité ministérielle en situation de crise et d'urgence.
En particulier en temps de crise, le Parlement a le devoir ultime de demander des comptes au pouvoir exécutif. La population canadienne s'attend à ce que le Parlement exerce une surveillance continue des décisions prises par l'exécutif et par l'appareil bureaucratique.
L'opposition officielle est entièrement d'accord avec ce principe. On ne devrait jamais considérer les institutions démocratiques du Canada comme une nuisance. La Chambre des communes doit continuer de fonctionner pendant cette crise, et les Canadiens doivent être en mesure de suivre ses travaux. Contrairement à ce que les libéraux, les néo-démocrates et les bloquistes croient peut-être, la Chambre est un service essentiel pour le pays, et nous, les députés, sommes des travailleurs essentiels.
Je n'ai jamais vu autant de députés travailler si fort pendant une campagne électorale pour se faire élire, et ensuite travailler fort pour ne pas avoir à travailler fort. Ils ont passé les dernières semaines à se lancer dans des arguties, à dire aux Canadiens qu'ils n'ont pas à faire leur travail en cette période de crise. Même cette semaine, ils continuent de s'opposer à la reprise des travaux parlementaires. Alors même que de plus en plus de restrictions provinciales en matière de santé sont levées, ils continuent de soutenir que le Parlement ne peut pas faire son travail.
Un de mes amis retourne travailler chez Mattress Mart aujourd'hui. En Ontario, les gens peuvent emmener leur chien chez le toiletteur, mais les libéraux, les néo-démocrates et les bloquistes prétendent pour une raison ou une autre que nous ne pouvons pas faire notre travail dans cette enceinte. Les conservateurs ne sont pas d'accord. Nous croyons que les députés devraient siéger à la Chambre et assumer leurs pleines fonctions parlementaires.
Le simple fait de devoir répondre à des questions oblige un gouvernement à faire mieux. En posant des questions et en exprimant des préoccupations, on peut trouver des solutions constructives aux lacunes relevées dans les politiques.
Avec la COVID-19, les efforts de l'opposition ont permis d'augmenter la subvention salariale d'urgence et le soutien aux étudiants, de réduire les pénalités pour les travailleurs à temps partiel, d'empêcher que les nouveaux parents perdent leurs prestations, d'autoriser les caisses populaires à offrir des prêts et de connecter les employeurs et les employés potentiels. Ce sont des améliorations importantes pour les Canadiens et elles viennent toutes des questions que les députés de l'opposition ont posées sur les programmes du gouvernement.
Depuis quelques semaines, la surveillance gouvernementale se limite en grande partie aux conférences de presse contrôlées par le premier ministre. Le premier ministre anime une émission du matin devant la porte de sa résidence. Un peu plus tard, le gouvernement tient une autre émission pour les ministres qui est souvent animée par la vice-première ministre, à quelques pieds seulement de la Chambre.
Pendant les premiers jours de la pandémie, il était peut-être nécessaire d'agir ainsi en raison des circonstances exceptionnelles, mais ce n'est plus le cas depuis longtemps. Le gouvernement minoritaire semble plus à l'aise de faire face à la tribune de la presse parlementaire qu'à l'opposition parlementaire. Honteusement, le NPD et le Bloc québécois se sont conformés docilement à cette pratique jusqu'ici.
Je suis particulièrement déçu du chef du Bloc québécois. J'ai servi à la Chambre avec M. Gilles Duceppe pendant de nombreuses années. Lui et moi n'étions pas toujours d'accord. En fait, je crois que la seule chose sur laquelle nous étions d'accord est que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada fort et uni.
Cependant, même si nos désaccords étaient nombreux, j'éprouvais un certain respect pour M. Duceppe. Il savait que son rôle à la Chambre en tant que chef d'un parti de l'opposition était de demander des comptes au gouvernement. M. Duceppe a travaillé fort pour s'assurer que les gouvernements successifs font face à une véritable opposition, parfois même brutale. Il n'avait pas peur de poser des questions difficiles. Il n'hésitait pas à exposer les lacunes des mesures législatives et il n'a jamais fermé les yeux sur les erreurs des libéraux.
Cela contraste avec l'actuel chef du Bloc qui, lors du premier tour de négociations, est rentré chez lui pour souper et a donné carte blanche au gouvernement. Les conservateurs sont restés ici toute la nuit et ont produit de vrais résultats pour les Canadiens.
Or, si le Parlement a pu obtenir des résultats pour les Canadiens, c'est grâce à l'excellent travail de l'opposition, et il devrait en être encore ainsi pour la suite des choses. Les conférences de presse ne sont pas un substitut. Partout dans le monde, du Royaume-Uni à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande, la vie parlementaire reprend son cours.
Tous les jours, nous voyons le premier ministre sortir de sa résidence pour annoncer une autre initiative qui coûte des millions de dollars. Selon le premier ministre, la gestion prudente des finances du Canada par son gouvernement nous permet de dépenser cet argent. C'est une fausse affirmation basée sur de fausses informations.
Le gouvernement n'est pas en train de puiser dans un fonds de prévoyance. Il ne faut pas oublier que, lorsque le gouvernement libéral a été élu la première fois, il avait promis aux Canadiens qu'ils pourraient juger de son sens de la responsabilité financière à l'ampleur de ses déficits, qui devaient être modestes et temporaires, soit tout au plus 10 milliards de dollars sur quatre ans. Que s'est-il passé? De modestes et temporaires, les déficits sont devenus énormes et permanents. Quand la pandémie a frappé, nous étions déjà affaiblis par les dépenses effrénées du gouvernement.
Les libéraux ont donné 12 millions de dollars à Loblaws et 50 millions à Mastercard, une société émettrice de cartes de crédit. Ils ont donné 50 millions de dollars à une entreprise qui s'enrichit sur le dos des travailleurs canadiens incapables d'acquitter la totalité du solde de leur carte de crédit. Voilà à qui le gouvernement réserve ses largesses. Voilà où va l'argent des contribuables. Les dépenses effrénées du gouvernement libéral ont mené à des déficits éléphantesques, et c'est pourquoi le Canada était déjà affaibli quand la pandémie a frappé.
Par la suite, il est devenu évident que les libéraux seraient incapables de remplir la promesse solennelle qu'ils avaient faite pendant la campagne électorale. Je me rappelle que le premier ministre a regardé les Canadiens droit dans les yeux et leur a dit qu'il était le plus honnête possible. Nous savons maintenant ce qu'il voulait dire par là. Dès qu'il s'est rendu compte qu'il lui était impossible de remplir cette promesse, il a commencé à changer les règles du jeu.
On allait dorénavant se fonder uniquement sur le ratio de la dette par rapport au PIB, c'est-à-dire le pourcentage de la dette nationale par rapport au rendement économique total du pays. Tant que cet aspect était contrôlé, tout allait bien aller. Lorsque des signes de récession ont commencé à apparaître au pays, même avant la pandémie, le gouvernement a aussi abandonné cette approche en disant qu'il ne fallait pas tenir compte de ce qu'il venait de dire quelques minutes auparavant au sujet du ratio de la dette par rapport au PIB, et que tout allait bien aller tant que le pays maintiendrait sa cote de crédit. Je me souviens d'un humoriste qui disait: « Comment puis-je être ruiné alors qu'il me reste encore des chèques dans mon chéquier? » Voilà l'exemple que le premier ministre donne aux Canadiens.
Qu'en est-il au juste de cette cote de crédit? Nous savons que la pandémie maltraite l'économie à cause des pressions supplémentaires qu'elle exerce sur notre régime fiscal. Le gouvernement empruntait et dépensait déjà sans retenue bien avant l'apparition de la pandémie. Comme le directeur parlementaire du budget l'a annoncé la semaine dernière, la dette nationale pourrait dépasser le billion de dollars d'ici la fin de cette crise. Un billion de dollars. Le premier ministre a inscrit 87 milliards de dollars à la dette pendant ses quatre premières années au pouvoir, et cette année, toujours selon le directeur parlementaire du budget, il devrait y ajouter au bas mot la somme faramineuse de 252 milliards de dollars.
Le déficit de cette année pourrait atteindre 300 ou 400 milliards de dollars. Personne n'en est sûr, car le gouvernement refuse de nous fournir une mise à jour. Il refuse de présenter ne serait-ce qu'une mise à jour économique, encore bien moins un budget en bonne et due forme. Les risques sont énormes, et nous commençons à entrevoir les signes d'un abaissement de la cote de crédit.
Normalement, un gouvernement qui affiche un déficit équivalent à au moins 12 % du PIB subirait une hausse massive des coûts d'emprunt. Normalement, un tel gouvernement devrait pouvoir faire une meilleure offre que le secteur privé pour obtenir les fonds. Il devrait emprunter cet argent et faire concurrence à d'autres. En ce moment, la Banque du Canada produit de la monnaie numérique — au moins 5 milliards de dollars par semaine — pour racheter la dette du gouvernement. La Banque du Canada ne fait pas que racheter la dette fédérale. Elle rachète des obligations de sociétés, des obligations de gouvernements provinciaux, des dettes hypothécaires, des effets de commerce et des acceptations bancaires.
La Banque du Canada a procédé à tellement de ces rachats que le total des actifs qu'elle détient est passé de 120 milliards de dollars au début de mars à 442 milliards de dollars la semaine dernière. Elle a presque quadruplé son bilan en deux mois seulement. Il s'agit là de la plus importante expansion de la masse monétaire en un si court laps de temps de toute l'histoire du système financier canadien.
Il n'y a toutefois rien de nouveau là-dedans. Des gouvernements ont agi ainsi au fil des siècles. À l'époque romaine, par exemple, les empereurs rajoutaient de plus en plus de plomb dans les pièces de monnaie afin de suivre le rythme des dépenses du gouvernement.
Les mesures prises par la Banque du Canada auront des répercussions, et nous aimerions savoir ce que celles-ci seront. Nous souhaitons connaître quelles seront les conséquences de ces mesures. En tant qu'opposition officielle, nous posons des questions importantes à la Chambre, au Parlement, pour que les Canadiens comprennent l'incidence de toutes les mesures que le gouvernement cherche à adopter. Comment la Banque s'y prendra-t-elle pour compenser toutes ces mesures de stimulation économique? Verra-t-on l'inflation grimper, assistera-t-on à une dépréciation monétaire? Nous sommes profondément inquiets des répercussions qu'auront ces mesures à long terme.
Les Canadiens et les entreprises obtiennent-ils l'aide dont ils ont besoin? Les programmes mis en œuvre protègent-ils réellement les emplois? Prépare-t-on le terrain pour le redémarrage et la relance de l'économie? Si les conservateurs posent des questions difficiles, c'est parce que le bien-être, la santé et les emplois des Canadiens ainsi que le système financier du pays en dépendent. En situation de crise, ces questions difficiles sont plus que jamais essentielles.
Je tiens à souligner plusieurs vrais exemples. Il est nécessaire d'avoir une politique étrangère lucide pour obtenir des résultats concrets. Les conservateurs voient le monde tel qu'il est, et non comme ils souhaiteraient qu'il soit. Nous avons vu les conséquences bien réelles de la faiblesse du premier ministre face à la Chine: des citoyens canadiens se sont fait emprisonner, et un blocus injustifié sur les importations a nui aux intérêts commerciaux et aux agriculteurs du Canada.
Puis la pandémie mondiale a éclaté. L'Australie et la Nouvelle-Zélande n'ont pas cru les fausses informations provenant de la République populaire de Chine, informations que l'OMS a répétées, selon lesquelles la COVID-19 n'était pas transmissible entre humains.
Au début février, l'Australie a interdit l'entrée sur son territoire aux visiteurs en provenance de la Chine continentale. La Nouvelle-Zélande a elle aussi fermé ses portes aux étrangers venant de la Chine. Personne ne qualifierait la première ministre de la Nouvelle-Zélande de conservatrice intransigeante ou de partisane de la politique étrangère guerrière, mais elle a douté à juste titre des renseignements fournis par un régime communiste autoritaire qui avait emprisonné des médecins pour avoir dit la vérité sur le virus.
Ici, au Canada, le premier ministre s'est rangé du côté de la République populaire de Chine. Il ne fallait aucunement interdire l'entrée aux voyageurs en provenance de ce pays ni imposer quelque restriction que ce soit, et, un mois plus tard, le premier ministre défendait toujours cette décision. Malgré les demandes de l'opposition, les libéraux ont refusé d'imposer des quarantaines obligatoires. Le premier ministre et ses ministres ont éludé les questions et maintenu que des mesures de contrôle renforcées étaient en place. Cependant, on ne cessait de voir sur les médias sociaux que dans bien des cas, les Canadiens qui revenaient des pays les plus touchés ne se faisaient même pas poser de questions.
À la mi-mars, le Québec, l'Alberta et la Nouvelle-Écosse avaient tous trois envoyé des représentants provinciaux de la santé dans les aéroports parce que le gouvernement fédéral ne faisait pas son travail. Quand ce dernier a finalement changé d'avis et a interdit les visiteurs étrangers, il était déjà trop tard.
La semaine dernière, l'administratrice en chef de la santé publique du pays a dit qu'on aurait pu agir plus vite face à la pandémie mondiale et que cela aurait peut-être permis de sauver des vies. Aujourd'hui, la Nouvelle-Zélande n'enregistre aucun nouveau cas. Il n'y a eu que 21 décès dans ce pays au total. En Australie, on recense encore quelques nouveaux cas et le nombre total de décès a été de 102. Au Canada, plus de 6 500 personnes sont mortes jusqu'ici.
Depuis le début de cette crise sanitaire, soit le gouvernement fédéral fait erreur, soit il met trop de temps à agir: il a fait erreur en jetant des fournitures médicales sans les remplacer; il a mis trop de temps à fermer les frontières du pays; il a mis trop de temps à conseiller aux Canadiens de porter le masque après avoir fait erreur en leur disant de ne pas le faire; il a mis trop de temps à mettre en œuvre les programmes destinés aux Canadiens en situation difficile; et il n'a pas encore réussi à combler toutes les lacunes, car il y a toujours des gens qui sont laissés pour compte.
Nous avons proposé des solutions concrètes pour englober plus de gens dans ces programmes. Jusqu'ici, le gouvernement met beaucoup de temps à apporter les changements.
C'est pour cette raison qu'il est si important que le Parlement puisse exercer un contrôle. Nous pouvons obtenir de meilleurs résultats pour les Canadiens. Or, pour cela, la Chambre doit siéger.
Les provinces assouplissent maintenant les restrictions sanitaires et entreprennent le déconfinement. Où est donc le plan du gouvernement fédéral pour les soutenir et faire de même? Les Canadiens sont des gens optimistes et ils veulent que le gouvernement fédéral montre des signes de cet optimisme en appuyant les plans des gouvernements provinciaux. Il n'y a aucun plan pour stimuler et attirer les investissements des entreprises, pour créer des emplois, pour aider les restaurants et les détaillants à rouvrir leurs portes et pour donner de l'espoir aux entrepreneurs.
Le fait de simplement souhaiter que le virus disparaisse par enchantement ne changera évidemment rien, mais nous pouvons relancer et redynamiser l'économie en nous adaptant, en multipliant les tests de dépistage et en procédant à la recherche des contacts, en utilisant des masques et en apportant d'autres changements pour s'adapter. Les gens peuvent reprendre le travail tout en étant en sécurité.
Après la crise, le Canada se trouvera à la croisée des chemins. Continuerons-nous sur la voie choisie par les libéraux, soit celle d'un gouvernement qui a toujours raison, qui dépense toujours plus, qui assujettit la population à des impôts toujours plus élevés, et qui accroît toujours ses pouvoirs, ou bien allons-nous reconstruire la société civile, revitaliser les collectivités et relancer l'économie en adoptant la formule éprouvée de la liberté, de la responsabilité personnelle et d'un gouvernement aux pouvoirs limités? Comme l'a dit l'ancien premier ministre britannique David Cameron, « une société avec plus de pouvoirs, pas un gouvernement avec plus de pouvoirs. »
Les autres partis peuvent dire combien ils aiment les gens, mais il est clair qu'ils ne croient pas beaucoup en eux. Les conservateurs, en revanche, ont une grande confiance dans la capacité des gens à prendre des décisions responsables et à gérer leurs propres vies. Nous croyons en leur avenir et nous faisons confiance au talent et à l'ingéniosité des Canadiens et des Canadiennes pour aller de l'avant.
Les Canadiens sont d'inlassables entrepreneurs. C'est peut-être parce que nous sommes une société d'immigrants qui ont tout quitté dans leur pays d'origine pour une chance d'avoir une vie meilleure à l'autre bout du monde et qui travaillent fort pour y parvenir.
C'est peut-être parce que nous nous inspirons des peuples autochtones, ces femmes et ces hommes résilients qui ont établi les premières collectivités du Canada dans des conditions parmi les plus difficiles qui soient. C'est peut-être en raison de notre héritage spirituel qui célèbre le caractère sacré de l'individu, et non la création d'un système parfait ou utopique sur terre comme façon d'accéder à un monde meilleur.
Peu importe la raison, les Canadiens ne cessent de montrer que s'ils sont libérés du contrôle et de la réglementation de l'État, ils vont trouver des façons de s'occuper. Ils vont non seulement répondre à leurs besoins essentiels, mais ils vont créer une prospérité et un bien-être qui auraient été impensables il y a quelques générations.
Comme je l'ai déjà dit, il suffit de se tourner vers notre histoire pour trouver des sources d'inspiration.
Libérées du contrôle exercé par l'État et des taxes élevées du programme national, la société et l'industrie canadiennes ont commencé à prospérer en attirant immigrants et investissements du monde entier. En 1939 et 1940, libérés de la réglementation et du poids de l'appareil gouvernemental datant de la Grande Dépression, les Canadiens ont trouvé des façons d'industrialiser l'économie du pays et de répondre aux demandes afin de vaincre la tyrannie, puis de permettre à l'Europe de se mettre à l'abri du besoin. Libérés de l'effort de guerre généralisé du gouvernement à la suite de la défaite des puissances de l'Axe, les Canadiens ont construit une des sociétés les plus prospères et les plus pacifiques que le monde a connue. Au milieu des années 1980, libéré de la réglementation excessive et destructrice de la politique énergétique nationale de Pierre Trudeau, le secteur canadien de l'énergie a amorcé une période sous le signe de la croissance, de l'innovation et de la durabilité environnementale, qui devait durer 35 ans. Si elle a pris fin, c'est uniquement à cause de l'interventionnisme débridé du gouvernement actuel.
Le libre marché est le meilleur instrument de création de richesse à avoir été mis au point. Le fait que les particuliers puissent acheter et vendre des produits librement, en établissant la valeur de leurs biens et de leurs services, est la principale source de richesse et de prospérité. C'est ce qui permet de sortir des personnes de la pauvreté. Les échanges volontaires enrichissent toujours le vendeur et l'acheteur. Autrement, il n'y en aurait pas.
Pendant que nous réfléchissons à la mesure dans laquelle nous sommes prêts à nous en remettre au gouvernement pour nous sortir de cette crise économique, une histoire fantastique me vient en tête: Yuval Noah Harari la raconte dans son livre intitulé Homo Deus. C'est l'histoire de représentants de l'Union soviétique qui se rendent au Royaume-Uni pour étudier ce pays et ses systèmes, à l'époque de la glasnost de Mikhaïl Gorbachev. Je fais un résumé.
Les hôtes britanniques font faire un tour de la ville de Londres aux représentants soviétiques. Ils leur montrent différentes choses, comme la London School of Economics et la Bourse de Londres. L'un des représentants est de plus en plus perplexe au fil de la tournée. Il finit par s'arrêter et demande: « Écoutez, j'ai une question très importante à vous poser. Cela fait une journée que nous allons et venons aux quatre coins de Londres et il y a une chose que je n'arrive pas à m'expliquer. Chez nous, à Moscou, nos esprits les plus brillants se penchent sur le système d'approvisionnement en pain et, pourtant, il y a toujours de si longues files d'attente dans chaque boulangerie et épicerie. S'il vous plaît, amenez-moi à la personne responsable de l'approvisionnement en pain pour la ville de Londres. Je veux rencontrer cette personne et connaître le secret pour qu'une ville si grande et si vibrante puisse fournir du pain à ses citoyens chaque jour. »
Bien entendu, les représentants britanniques étaient perplexes. Cette personne n'existait pas. Quelque chose d'aussi important que l'approvisionnement en pain à Londres ne relevait pas d'un seul individu, mais du libre marché. Cela était inconcevable, surtout à cette époque, pour quiconque venant d'un régime où l'État contrôlait tout. Comment peut-on laisser au hasard une chose aussi importante que le ravitaillement d'une ville? C'est pourtant ainsi que fonctionne le libre marché. Le libre marché répond aux besoins des gens instantanément. Une main invisible fait en sorte que les personnes avec certaines compétences mettent celles-ci à profit pour le bien des autres.
Le travail de fabricants individuels est de loin préférable à celui de cette personne unique, qu'il s'agisse des vêtements que nous portons, des outils que nous avons ou des iPhone que nous utilisons. Nos vies sont enrichies par le libre marché, par le fait que les gens achètent et vendent des marchandises librement. Dans un libre marché, il n'y a pas de plan général ou central pour l'ensemble. Le résultat global, c'est-à-dire des marchandises abondantes et abordables, semble surgir du chaos, mais est causé par le fait que des gens donnent libre cours à leur nature entreprenante et répondent ainsi à nos besoins. Voilà pourquoi il est si impératif d'adhérer à ces principes lorsque l'économie rouvrira.
Lorsque la crise de la COVID-19 sera passée et que nous aurons eu le temps de réfléchir, je suis certain que nous aurons une meilleure idée de l'importance de la liberté pour bâtir des sociétés résilientes et sécuritaires.
La liberté contribue non seulement à l'édification d'une économie forte, mais aussi à l'émergence d'une société florissante.
N'oublions pas que c'est parce que le régime chinois est répressif et hostile à toute forme de liberté qu'il a réduit au silence les médecins qui essayaient de sonner l'alarme à propos d'un nouveau virus terrifiant venu de Wuhan. C'est parce qu'il est répressif et hostile à toute forme de liberté que ce même régime de la République populaire de Chine a inquiété les quelques courageux médecins qui, se sentant obligés d'alerter le reste de la planète, sonnaient l'alarme. C'est parce qu'il est répressif et hostile à toute forme de liberté que ce régime communiste a fait pression sur l'Organisation mondiale de la santé pour qu'elle répète comme un perroquet les réponses toutes faites de ce gouvernement et mine la réponse mondiale à la pandémie.
Personne sur la planète ne doit jamais oublier les conséquences que l'effet destructeur du caractère répressif du gouvernement de la République populaire de Chine sur sa propre population a eues sur le monde entier. Des centaines de milliers de personnes ont été vouées à une mort terrible, souvent sans la présence réconfortante de leurs proches à leurs côtés. Les actions de la République populaire de Chine ont rendu les choses encore pires. L'économie mondiale a implosé et des centaines de millions de gens ont perdu leur emploi et leurs économies. J'espère que plus personne, au grand jamais, n'exprimera d'admiration pour cette dictature de base qu'est la Chine. Je suis convaincu que ceux qui l'ont fait ont pris conscience de la gravité de leur erreur.
Il n'existe pas de formule secrète pour faire progresser l'humanité. Nous avons un choix à faire maintenant. Comme l'histoire l'a montré à maintes reprises, la liberté et la démocratie sont la voie la plus sûre pour l'épanouissement et la prospérité des humains.
Passons en revue les problèmes dont le gouvernement actuel est directement responsable.
Il a maintenu les frontières ouvertes et a refusé d'imposer des restrictions de voyage. Il a mis énormément de temps à mettre en place des postes de contrôle dans les aéroports. On a soumis aux processus habituels les passagers de dizaines d'avions provenant d'une région hautement contaminée.
Le gouvernement était responsable de la réserve nationale d'urgence. Qu'en a-t-il fait? Il a jeté des tonnes d'équipement de protection individuelle aux ordures. Cela, nous le savons uniquement parce que dans ma ville, Regina, une entreprise de camions-bennes a présenté une soumission pour obtenir le contrat visant à se débarrasser de millions de pièces d'équipement de protection individuelle.
Les programmes que le gouvernement a mis en œuvre comportent de graves lacunes et ne permettent pas la survie économique de tout le monde pendant cette pandémie. Les personnes qui ont gagné 1 $ de plus que la limite de 1000 $ ne sont pas admissibles à la Prestation canadienne d'urgence. Certaines petites entreprises ne peuvent bénéficier de programmes comme la subvention salariale d'urgence ou l'Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial.
Quelle est la formule éprouvée? Baisser les taxes et les impôts. Laisser l'argent circuler dans l'économie où il sera toujours plus utile qu'entre les mains d'un fonctionnaire. Le dollar qu'on laisse au vaillant contribuable aura toujours plus de valeur qu'entre les mains d'un politicien qui l'aurait perçu au moyen d'une taxe.
Il faut aussi se débarrasser des règlements qui font double emploi. Le gouvernement a mis en place beaucoup de mesures qui freinent l'économie et qui ne servent aucun intérêt de politique publique. Il y a des dédoublements entre les niveaux fédéral et provincial. Le gouvernement doit se mettre en retrait pour laisser la croissance dynamique reprendre.
Une partie de ce problème comprend les obstacles que le gouvernement impose au secteur de l'énergie. Avant la pandémie, les demandes en attente d'approbation du gouvernement s'élevaient à 25 milliards de dollars. Cet argent n'était pas mis à contribution. Il s'agit d'investissements dont la survie était en jeu.
Le gouvernement aime bien rappeler le ratio général de la dette par rapport au PIB, mais il faut garder en tête qu'il n'y a qu'une seule économie au Canada. Le ministre du cabinet fantôme responsable des finances a fait une belle métaphore l'autre jour. Il parlait de l'obsession du gouvernement pour le ratio de la dette par rapport au PIB, qui a explosé. De plus, comme l'économie est en contraction, ce ratio est en cours de transformation.
À cela s'ajoutent les dettes provinciales, municipales, personnelles et commerciales. Si on imagine que l'économie est un cheval qui doit gravir une montagne et que tout le monde ajoute de plus en plus de dettes sur le dos du cheval, ce dernier finit par ne plus pouvoir avancer, surtout si, en plus, on cesse de le nourrir.
Au moins, lors de la dernière récession, la grande récession mondiale de 2008, le précédent gouvernement conservateur avait reconnu la nécessité de solidifier l'économie et de faire en sorte que le cheval puisse continuer à monter la côte, notamment en s'assurant que le secteur de l'énergie fonctionne à plein régime.
D'ailleurs, si l'on regarde les statistiques, on constate que, depuis 2018, l'industrie canadienne de la production de pétrole et de gaz a versé directement près de 240 milliards de dollars aux gouvernements provinciaux et 66 milliards de dollars à Ottawa. C'est ahurissant! En outre, les employés de cette industrie ont payé près de 54 milliards de dollars d'impôts fédéraux et provinciaux.
Selon Statistique Canada, l'industrie de l'énergie fournit à elle seule au gouvernement fédéral 65,9 milliards de dollars sous forme d'impôts des sociétés. C'est plus que le secteur bancaire, plus que celui de la construction et plus que l'immobilier. Voilà le résultat de notre plan de réduction des impôts. Nous avons gardé les impôts à un bas niveau. Nous avons éliminé la réglementation inutile et redondante.
Je vois qu'il est presque 14 heures, ce qui signifie que nous allons passer aux déclarations de députés. Je vais donc m'arrêter ici et je poursuivrai après la période de questions, car j'ai encore d'excellents points à aborder concernant les avantages de la liberté et comment le libre marché permettra au Canada de se sortir de ce bourbier économique.
As Canadians, we are keepers of a proud history. We have fought and defeated forces of tyranny, and helped to bring peace and freedom around the world. We are the stewards of breathtaking natural beauty, from the Atlantic to the Pacific to the Arctic. We are the protectors of a rich democracy, one rooted in a commitment to pluralism, personal freedom and individual responsibility.
Those ideals do not just happen, and we certainly cannot take them for granted.
It is here, in Parliament, that this important work is done. It is here that we ask difficult but necessary questions. It is here that we improve public policy by holding robust debates. It is here that we ensure that the government remains focused on the needs and priorities of Canadians.
The House traces its lineage back some 800 years to a water meadow along the River Thames in Surrey, where King John, faced with a rebellion of disenchanted barons, signed the Magna Carta in 1215. Almost 50 years later, in January 1265, the first example of something akin to the modern House of Commons sat in London.
While democracy has unquestionably evolved in the intervening centuries, one of the few constants amidst this change is that the House of Commons always meets in person. It met during the cataclysm of the First World War that violently ended a century of relative peace and prosperity. It met when the threat of Nazi Germany set fire to the world with its blood-soaked march through Europe, Russia and North Africa. It met when tensions between the two superpowers of the day threatened the world with nuclear annihilation. It met through other pandemics as well.
Abandoning meetings in person is no simple matter. The recent calls for the House to “just get on Zoom, already” bring to mind the words of Winston Churchill:
It is difficult to explain this to those who do not know our ways. They cannot easily be made to understand why we consider that the intensity, passion, intimacy, informality and spontaneity of our Debates constitute the personality of the House of Commons and endow it at once with its focus and its strength.
Parliament must meet. Its role and its place are fundamental. The House, our elected legislature, is the beating heart of our system of government. It is where the viewpoints from all corners of the country have their voice and where the executive government accounts for its choices, priorities and actions.
As political scientist Christian Leuprecht said in his testimony last month to the Standing Committee on Procedure and House Affairs, this role is even more critical during times of crisis:
The underlying primary constitutional principle here is the principle of responsible government. It is about ministerial responsibility, first and foremost, during a crisis and an emergency.
Especially during a time of crisis, Parliament has a supreme duty to hold the executive to account. Canadians need continuous parliamentary audit of the executive and the bureaucracy's judgment.
The official opposition could not agree more. Canada's democratic institutions should never be treated as an inconvenience. The House of Commons needs to be functioning and needs to be seen to be functioning during this crisis. Contrary to what the Liberals, the NDP and the Bloc may think, the House is an essential service to the country and we, its members, are essential workers.
I have never seen so many members of Parliament work so hard during an election campaign to get elected and then work hard to not have to work hard. They have spent the last few weeks making arguments, telling Canadians that they should not be doing their jobs during this time of crisis. Even this week, they are arguing against the return of Parliament. Even as more and more provincial health restrictions are lifted, they are still making the case that Parliament cannot do its job.
I have a friend who is going back to work at Mattress Mart today. People can take their pets to dog groomers in Ontario, but somehow Liberals, NDP and Bloc MPs are saying that we cannot do our job here. Conservatives disagree with that. We believe members of Parliament should be showing up to work in the House for a full return to parliamentary functions.
The simple act of asking questions, and of knowing that questions must be answered, requires a government to up its game. Asking questions and giving voice to concerns generates constructive solutions to policy shortcomings.
With respect to COVID-19, the opposition managed to increase the emergency wage subsidy and support for students, reduce penalties for part-time workers, prevent new parents from losing their benefits, authorize credit unions to provide loans, and connect employers and potential employees. These are important enhancements for Canadians and have all resulted from the questions that opposition members asked about government programs.
In the last few weeks, government scrutiny has largely been left to press conferences that the Prime Minister controls. The Prime Minister hosts a morning show at his doorstep, followed by a late show often hosted by the Deputy Prime Minister for ministers, mere feet from this chamber.
Unique circumstances may have made this a necessity in the pandemic's first few days, but we are long past that. The minority government seems to find it more comfortable to face the parliamentary press gallery than its parliamentary opposition. To their shame, the NDP and Bloc have so far meekly gone along.
I am especially disappointed with the leader of the Bloc Québécois. I served in the House with Gilles Duceppe for many years. We did not always agree. In fact, I believe the only thing we agreed on was that Quebeckers form a nation within a strong and united Canada.
Although we disagreed on many things, I had a certain degree of respect for Mr. Duceppe. He knew that his role in the House as the leader of an opposition party was to hold the government to account. Mr. Duceppe worked hard to ensure that successive governments faced real and sometimes brutal opposition. He was not afraid to ask difficult questions. He did not hesitate to expose the gaps in legislation and he never turned a blind eye to the Liberals' mistakes.
That is in contrast to the current Bloc leader who, during his first round of negotiations, went home for supper and gave the government free rein. The Conservatives stayed here all night and produced real results for Canadians.
Parliament has been getting results for Canadians thanks to the hard work of opposition parties and it should keep it up. Press conferences are not a substitute. Around the world, from the United Kingdom to Australia to New Zealand, other countries are resuscitating parliamentary life.
Every day, we see the Prime Minister emerge from his residence to announce yet another multi-million-dollar initiative. The Prime Minister says that his government's prudent management of Canada's finances enables us to spend that money. That is a false statement based on false information.
The government is not drawing money from a rainy day fund. We must remember that when the Liberal government was first elected, it told Canadians that the measure of its fiscal responsibility would be small and temporary deficits: just $10 billion over four short years. How did that work out for them? Those small, temporary deficits turned into massive, permanent deficits. We went into this pandemic in a weakened state because of the government's wasteful spending.
The Liberals gave $12 million to Loblaws and $50 million to a credit card company, Mastercard. They gave $50 million to a credit card company that makes its money off hard-working Canadians who cannot afford to pay their full balance. That is who the government showered with riches. That is where the money went. Wasteful spending by the Liberal government led to massive deficits, which meant we went into this pandemic in a weakened state.
After that, it became clear there was no way the Liberals were going to be able to hold to their solemn election promise. I remember the Prime Minister looking into the eyes of Canadians and saying he was being as honest as he possibly could be. We now know what that means. Once he knew there was no way he could hold to that promise, he started to move the goalposts.
Then it was all going to be about debt-to-GDP ratio: in other words, the percentage of the national debt as measured against the total economic output of the country. As long as that was under control, then everything would be okay. When signs of a made-in-Canada recession started to appear, even before this pandemic, the government abandoned that as well: “Never mind that debt-to-GDP ratio thing we were talking about just a few minutes ago. It is all about our credit rating. As long as we still have that credit rating, we will be okay.” I remember a comedian who used to say, “How can I be broke if I still have cheques in my cheque book?” That is the example this Prime Minister is giving to Canadians.
What about that credit rating? We know that we have been in rough shape throughout this pandemic because of the extra pressures that have been put on the fiscal system. The government was borrowing and spending with abandon well before the pandemic hit. As the Parliamentary Budget Officer announced last week, the national debt could top $1 trillion by the time this crisis ends. One trillion dollars. The Prime Minister added $87 billion of debt during his first four years of power and this year, he will pile on at least a staggering $252 billion. That is according to the Parliamentary Budget Officer.
This year's deficit could reach $300 billion or $400 billion. We do not know. The government refuses to give us an update. It refuses to give us even a fiscal update, never mind a full budget. The risks are enormous, and we are starting to see signs of a credit downgrade.
Normally, a government running a deficit equal to 12% of GDP or more would see a massive surge in borrowing costs. Normally, a government would have to outbid the private sector for those funds. It would have to borrow that money and compete with other people. Now we have a scenario in which the Bank of Canada is creating digital money to buy up government debt, at least $5 billion a week. The Bank of Canada is not just buying federal debt. It is buying corporate bonds, provincial government bonds, mortgage debt, commercial paper and bankers' acceptances.
The Bank of Canada has bought up so much of this that the total assets it holds increased from $120 billion at the beginning of March to $442 billion by last week. It has almost quadrupled its balance sheet in just two months. This is the biggest expansion of the money supply, in such a short period, in Canadian financial-system history.
However, this is nothing new. Governments have done this throughout history. We can look back to Roman times, when emperors would add more and more lead into the currency to keep up with government spending.
The actions of the Bank of Canada are going to have an impact. We would like to know what those impacts will be. We would like to know what the consequences will be. We have important questions in this chamber, in this Parliament, as the official opposition, so that Canadians can understand the consequences of all the options that the government is pursuing. How will the bank unwind all this stimulus? Will we see inflation or currency depreciation? We are deeply worried about the impacts this will have in the long term.
Are Canadians and businesses getting the help they need? Are we actually protecting jobs with these programs? Are we preparing the ground for the reopening and the revitalization of our economy? When we Conservatives ask hard questions, it is because the well-being of Canadians, their health, their jobs and our financial system depend on it. In a crisis, more than ever, those hard questions are critical.
I want to highlight several real examples. Clear-eyed foreign policy has real, tangible results. Conservatives see the world as it is, not the way we wish it were. We saw the real consequences of the Prime Minister's weakness on China: our citizens imprisoned and our trade interests and Canadian farmers hurt by unjustified import blockades.
Then the global pandemic began. Australia and New Zealand did not believe the false information coming out of the PRC, and repeated by the WHO, that there was no human-to-human transmission of COVID-19.
In early February, Australia banned visitors from mainland China. Similarly, New Zealand imposed a ban on foreign nationals entering the country from China as well. No one would characterize the prime minister of New Zealand as a conservative hard-liner or a foreign policy hawk, but she was rightly skeptical about information coming from a Communist authoritarian regime that imprisoned doctors for speaking out about the true nature of this virus.
Here in Canada, the Prime Minister sided with the PRC. There was to be no ban on travel from that country, no restrictions at all, and a full month later, he was still defending that decision. Despite opposition calls, the Liberals refused to impose mandatory quarantines. The Prime Minister and his ministers dodged questions and maintained that enhanced screening measures were in place. However, there were endless reports on social media about Canadians returning from the most affected countries without even being asked any questions.
By mid-March, Quebec, Alberta and Nova Scotia had all sent provincial health officials to airports because the federal government was not doing its job. By the time the federal government reversed course and finally announced a ban on international visitors, it was already too late.
Just last week, the country's chief public health officer said that quicker action could have been taken in responding to the global pandemic and that action might have saved lives. Today, New Zealand has zero new cases. It had a total of 21 deaths. Australia still has a few new cases and it has seen a total of 102 deaths. In Canada, more than 6,500 people have died to date.
Throughout this health crisis, the federal government has been either wrong or slow to act: wrong to dump medical supplies without replacing them; slow to close our borders; slow to advise Canadians that they should wear masks after being wrong about telling them not to; slow to roll out programs to help Canadians struggling; and still, so far, no fixes to the gaps that people are finding themselves falling through.
We have proposed concrete solutions to help those programs capture more people. So far, the government has been extremely slow to make those changes.
That is why parliamentary scrutiny is so important. We can get better results for Canadians, but to do so, the House must sit.
Provinces are now easing health restrictions and reopening, so where is the federal government's plan to support them and to do the same? Canadians are optimistic people and they want the federal government to show signs of that optimism by supporting provincial government plans. There is no plan to stimulate and attract business investment, to create jobs, to help restaurants and retailers reopen and to give entrepreneurs hope.
Clearly, we cannot just wish away the virus, but we can restart and re-energize our economy through adaptation. Through increased testing and contact tracing, through masking and through other adaptations, people can get back to work while staying safe.
When we emerge from this crisis, Canada will find itself at a crossroads. Will we continue down the Liberals' chosen path of government knows best, of ever-greater spending, even higher taxes and ever-growing government or will we rebuild civil society, revitalize our communities and recharge the economy by embracing the proven formula of liberty, personal responsibility and limited government? As former British prime minister David Cameron said: a bigger society, not a bigger government.
Other parties can talk about how much they love people, but they obviously do not really believe in people. In contrast, the Conservatives have great faith in people's ability to make responsible decisions and run their own lives. We believe in their future, and we have faith that Canadians' talent and ingenuity will carry us forward.
Canadians are an endlessly enterprising people. Perhaps it is a product of our immigrant society, where people leave the familiarity of a home for a shot at a better life on the other side of the world and then work hard to achieve it.
Perhaps it is the inspiration we take from indigenous peoples, resilient men and women who built Canada's first communities in some of the harshest conditions imaginable. Perhaps it is our spiritual inheritance that emphasizes individual sanctification, not the creation of a perfect system or utopia here on earth as the path to a better world.
No matter the reason, Canadians have consistently shown that, if they are freed from state control and regulation, they will find ways to keep themselves busy. They will not only meet their essential needs, but also create the kind of prosperity and well-being that previous generations could not even have imagined.
Again, we only need to look to our history for inspiration.
Freed from the top-down control and the high taxes of the national program, Canadian industry and society began to flourish, drawing immigrants and capital from around the world. In 1939 and 1940, freed from the regulation and government burden of the Great Depression, Canadians found ways to industrialize our economy and meet the needs of not only defeating tyranny, but then liberating Europe from want. Freed from the government's all-encompassing war effort following the defeat of the Axis powers, Canadians built one of the most prosperous and peaceful societies the world has ever known. In the mid-1980s, freed from the abusive and destructive regulation of Pierre Trudeau's national energy policy, Canada's energy sector embarked on 35 years of growth, innovation and environmental sustainability that was only ended by this government's heavy-handed intervention.
The free market is the greatest wealth creation enterprise ever developed. Individuals buying and selling freely, choosing what to exchange their goods and services for is the primary source of wealth and prosperity. That is what lifts people out of poverty. Voluntary exchange always enriches both the seller and the buyer, otherwise they would not do it.
As we contemplate how much faith to put into government to get us out of the economic crisis, I am reminded of a fantastic story that Yuval Noah Harari recounts in a book of his called the Homo Deus. It relates a story of officials coming from the Soviet Union to study the United Kingdom and its systems. This was during Mikhail Gorbachev's glasnost period. The story goes something like this.
The British hosts were taking the Soviet officials around London. They were showing them different things, such as the London School of Economics and the Stock Exchange. This one official was getting more and more puzzled by something as they were driving around London. He finally stops and says, “Listen, I have a very important question. We've been going back and forth across London for a whole day now and there's one thing I can't understand. Back in Moscow, our finest minds are working on the bread supply system, and yet there are still such long queues in every bakery and grocery store. Please, take me to the person who's in charge of the bread supply in London. I want to meet the person and learn the secret of how a city this big, this vibrant, ensures that its people have bread every day.”
Of course, the British officials were puzzled. There was no such person. There was no one person in charge of something as important as the bread supply in London. The free market did that. To someone, especially at that period of time, especially in a system where the state controlled everything, that was inconceivable. How could one leave to chance something so important as feeding the people of a city? That is what the free market does. The free market takes care of the needs of people instantaneously. The invisible hand ensuring that people who have particular skills employ those skills to the benefit of everyone else.
We are all far more better off from the work of individual producers than that person alone, with the clothes we wear, the tools we have, the iPhones we have. Our lives are enriched by the free market, by people buying and selling goods freely. In a free market, there is no overarching, central plan for the whole. The larger outcome, plentiful, affordable goods, is ordered seemingly out of chaos, but it is free people pursuing their enterprising natures that provides for our needs. This is why it is so imperative that we embrace those principles as our economy reopens.
Once the COVID-19 crisis has passed and we have had time to reflect, I am confident we will better appreciate the importance of freedom in building safe and resilient societies.
Freedom does not just give space for the creation of a great economy; freedom creates space for the emergence of a great society.
Let us remember that it was the Chinese regime's oppression of freedom that led it to silence the doctors who tried to raise the alarm about a terrifying new virus in Wuhan. It was the PRC's regime of oppression of freedom that led it to intimidate the brave few doctors who were raising the alarm, who felt obliged to warn the rest of the world. It was the Communist regime's oppression of freedom that led it to put pressure on the World Health Organization, to repeat that government's talking points and to undermine the global response to the pandemic.
Countries around the world must never forget the corrosive effect the PRC's oppression of its own people has had on the entire world. Hundreds of thousands of people have died terrible deaths, oftentimes without the comfort of their loved ones at their bedside. The actions of the PRC have made that worse. The global economy has imploded, with hundreds of millions of people losing their jobs and savings. I hope no one ever expresses admiration for China's basic dictatorship ever again. I trust that those who do have learned the gravity of their mistake.
There is no secret formula to human advancement. We have a choice right now. As history has proven time and again, freedom, liberty and democratic governments are the surest path to humans flourishing and prosperity.
Let us look at the things for which the current government was directly responsible.
It left the borders open and refused to put in travel restrictions. It was so slow putting in airport screening. Dozens of plane-loads of people coming from a highly infected area were met with normal operations at those airports.
The government was in charge of the pandemic stockpile and what did it do? It dumped millions of pieces in a dumpster. We only know this because in my hometown of Regina someone who owned a dumpster company put a bid in to get the contract to dispose of millions of pieces of personal protective equipment.
The programs the government has put in place have major gaps and impediments to people being able to survive this pandemic economically. People who earn $1 more than $1,000 lose their entire CERB benefit. Small businesses are unable to access programs like the wage subsidy or rent relief program.
What is that proven formula? It is lowering taxes. It is leaving money in the economy where it will always do more good than in the hands of a government official. A dollar left in the hands of a hard-working taxpayer who earned it is always better spent than in the hands of a politician who taxed it.
It means getting rid of duplicate regulations. The government has so many brakes on the economy that serve no public policy interest. There is duplication at federal and provincial levels. We need to get government out of the way to allow for dynamic growth to return.
Part of that includes the impediments that the current government has put on the energy sector. The energy sector, prior to this pandemic, had $25 billion worth of applications sitting on government desks. This is money that was not being put to good use. Those are investments that were hanging in the balance.
The government likes to talk a lot about the overall debt-to-GDP burden, but let us remember there is only one economy in Canada. Our shadow minister for finance had a great metaphor the other day. He was talking about how the government focused on the overall debt-to-GDP ratio, which has ballooned. Also, the economy is shrinking during this time, so that proportion is changing.
Then we have to add to that all the provincial, municipal, individual and corporate debt. If we think of the economy as a horse and everyone is saddling more debt on that horse trying to pull everything up the mountain, at a certain point it cannot, especially when we stop feeding the horse.
At least in the last downturn, in the great global recession of 2008, our government, the previous Conservative government, recognized that we needed to strengthen the economy, pulling the cart up the hill, and that we could do that by ensuring the energy sector was vibrant.
In fact, if one looks at the statistics it is astounding that since 2018, Canada's oil and gas production industry has directly paid almost $240 billion to provincial governments and $66 billion to Ottawa. In addition, its employees paid nearly $54 billion in federal and provincial taxes.
According to Statistics Canada, the energy industry has provided $65.9 billion in federal corporate taxes alone, more than banking, more than construction and more than real estate. That was our low-tax plan. We kept taxes low. We eliminated wasteful and duplicative regulations.
I see that it is almost two o'clock and we are going to start Statements by Members, so I will stop here and resume after Oral Questions because I still have some more great points about the benefits of freedom and the free market bringing Canada out of this economic difficulty.