Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir d'intervenir à la Chambre, et, en l'occurrence, de contribuer au débat qui porte en grande partie sur la santé financière et économique de notre pays en cette période difficile et incertaine à l'échelle mondiale.
Le parrain de la motion s'est donné beaucoup de mal pour rabaisser la performance de l'économie canadienne dans le but de se faire du capital politique. Je suis en désaccord sur la grande majorité des points qu'il a soulevés au cours de son allocution. Il est donc quelque peu paradoxal que je prévoie soutenir cette motion, car les documents susceptibles d'être présentés ne sont pas des documents que nous avons intérêt à cacher à l'opposition ni à la population canadienne.
Je souhaite à présent aborder certains thèmes clés qui permettront de donner un aperçu du contexte économique et financier actuel, de souligner plusieurs nouveaux défis auxquels l'économie canadienne est confrontée, et de présenter certaines des mesures que nous avons mises en place ces dernières années. Ces mesures ont donné des résultats bien au-delà de ce que je croyais possible lorsque j'étais candidat durant la campagne électorale fédérale de 2015.
J'estime d'abord utile de décrire le contexte dans lequel nous nous trouvons.
Financièrement parlant, le Canada est en excellente posture par rapport aux autres pays développés. Il a tout ce qu'il faut pour surmonter les obstacles qui se pointent maintenant à l'horizon.
La théorie voulant que nous soyons au contraire incapables de surmonter ces mêmes obstacles sous prétexte que nous aurions dépensé de manière inconsidérée repose tout simplement sur de fausses prémisses. Personnellement, je suis persuadé qu'il s'agit d'une simple tactique pour marquer des points en misant sur la désinformation, plutôt que d'arguments de fond qui contribuent à la vigueur du discours démocratique au Canada.
Les bases de l'économie canadienne sont solides. La croissance de l'emploi se maintient à un niveau extraordinaire depuis plusieurs années, et ce sont les Canadiens à faible revenu et ceux de la classe moyenne qui en profitent le plus, ce qui est tout aussi important. Grâce aux mesures prises pour rendre l'économie canadienne plus concurrentielle, c'est la santé financière de tout le pays qui s'est améliorée.
La saine gestion économique a toujours été une priorité pour le gouvernement. La lettre de mandat que le premier ministre a adressée au ministre des Finances précise justement que ce dernier doit continuer de réduire la dette en fonction de l'économie et préserver le pouvoir financier du pays au cas où il aurait à faire face à un ralentissement économique.
Nous prévoyons investir dans les Canadiens afin de favoriser la croissance, et ce, tout en veillant à conserver une marge de manœuvre financière suffisante pour fonctionner si jamais la situation exigeait un changement de cap. La chose prudente à faire sur le plan financier consiste parfois à tirer parti des occasions d'investissement qui existent.
Si on regarde la situation de l'économie canadienne à l'heure actuelle, on peut voir que le ratio dette-PIB diminue et devrait continuer de le faire. C'est le meilleur ratio dette-PIB du G7. Le Canada est l'un des deux seuls pays du G7 à avoir une cote de crédit AAA, la cote la plus élevée pouvant être attribuée par une des grandes agences de notation. Il n'y a actuellement qu'une dizaine de pays dans le monde qui ont une cote de crédit aussi élevée.
Qui plus est, dans les budgets fédéraux que nous présentons, nous parons à toute éventualité afin de pouvoir faire face à des événements qui n'étaient pas nécessairement prévisibles au moment de l'élaboration du budget, plus précisément aux problèmes qui pourraient se présenter, mais qui n'étaient pas apparents le jour de la présentation du budget. Voilà une des mesures que nous prenons pour faire face aux nouveaux problèmes. Je vais maintenant en aborder quelques-uns.
Bien entendu, la propagation de la COVID-19 — ou coronavirus, comme l'appellent la plupart des ménages canadiens — ces dernières semaines n'était pas un phénomène évident il y a quelques mois. Quand nous nous sommes rendu compte qu'il fallait lutter contre ce problème, nous avons réagi de façon professionnelle à chaque étape du processus.
Dans un dossier comme celui du coronavirus, je tiens à préciser que, bien qu'il s'agisse également d'un enjeu économique, notre priorité absolue consiste à protéger la santé des Canadiens. Je suis épaté par le leadership de l'Agence de la santé publique du Canada et par le degré de collaboration qui existe avec nos partenaires internationaux, qu'il s'agisse du G7 ou du FMI sur le plan économique, ou de l'Organisation mondiale de la santé au chapitre de la santé publique. Je suis aussi épaté par l'excellente coordination entre les ministères fédéraux qui est assurée par le Centre des opérations du gouvernement et qui a été déclenchée ces dernières semaines par la situation de la sécurité publique, ainsi que par la coordination qui est assurée par l'Agence de la santé publique en ce qui a trait aux efforts déployés par les provinces et les territoires pour se conformer aux mesures mises en place par le gouvernement fédéral.
Je remercie les travailleurs de première ligne qui protègent avec diligence la santé des Canadiens. Grâce à leur professionnalisme et à leur excellent travail, ma famille et moi pouvons dormir sur nos deux oreilles, sachant que nous sommes entre bonnes mains.
Je tiens à reconnaître que, bien qu'il s'agisse avant tout d'un enjeu de santé publique, de telles menaces posent aussi, évidemment, certains défis sur le plan économique. Il n'est pas nécessaire d'avoir une boule de cristal pour savoir que le prix des produits de base baisse lorsque la demande d'une région chute de façon si spectaculaire que cela a soudainement des répercussions sur les pays qui produisent ces produits. Le secteur des métaux et le secteur pétrolier et gazier, dont l'économie canadienne dépend depuis très longtemps, ont été touchés de façon particulièrement sévère par ceci.
Nous constatons également que les secteurs des voyages et du tourisme peuvent subir un sérieux contrecoup lorsque les pays touchés émettent des avis aux voyageurs. Cela peut aussi avoir des répercussions économiques à l'échelle locale. Dans les prochains mois, ma province, la Nouvelle-Écosse, était censée accueillir le championnat international de hockey féminin. Malheureusement, pour des raisons de santé et de sécurité publiques, l'événement a dû être annulé. Cette annulation aura de fâcheuses répercussions économiques sur les collectivités qui se réjouissaient d'accueillir ce tournoi.
Il y a aussi des répercussions économiques sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Par exemple, les entreprises canadiennes qui ne peuvent obtenir le matériel dont elles ont besoin pour fabriquer leurs produits peuvent se trouver dans l'incapacité d'approvisionner leurs clients habituels ou devoir débourser plus d'argent pour assurer la continuité de leurs opérations. Nous sommes conscients que les phénomènes de portée mondiale peuvent avoir de très grandes répercussions sur le Canada et aussi avoir une incidence sur le niveau général de confiance des entreprises et des consommateurs. Ces phénomènes peuvent faire prendre à ces derniers certaines décisions en matière de dépenses différentes de celles qu'ils auraient prises en temps normal.
L'une des mesures que nous avons prises pour surveiller les répercussions économiques de l'épidémie est de s'assurer que le Canada dispose des ressources nécessaires pour que les interventions en matière de santé publique demeurent de calibre mondial. Nous continuerons aussi à surveiller les répercussions sur les entreprises et les travailleurs et à veiller à ce que les mesures que nous adoptons permettent à l'économie canadienne de continuer à fonctionner à plein rendement.
Le prochain budget fédéral contient un plan pour accroître le montant du rajustement en fonction des risques afin de prévoir les répercussions potentielles que cette maladie pourrait avoir sur l'économie du pays. Nous pouvons examiner les barrages qui ont récemment fait l'objet d'un examen approfondi à la Chambre lors d'un certain nombre de débats en réponse aux manifestations liées à la question des droits fonciers sur le territoire des Wet'suwet'en dans l'Ouest canadien.
Nous avons également pris des mesures pour remédier aux répercussions économiques des barrages ferroviaires. S'il y a une grande leçon à tirer des dernières semaines, c'est que la voie vers la réconciliation avec les peuples autochtones ne ressemble pas à une ligne droite. Cette voie exige du dévouement et un travail acharné. Elle exige aussi de reconnaître qu'il reste beaucoup à faire. C'est un processus de guérison qui passera par de bons jours et des moins bons. Nous devons continuer à faire preuve de détermination.
Le Canada est un pays commerçant et c'est par rail qu'une grande quantité de nos marchandises parviennent aux marchés mondiaux. Bien qu'il soit trop tôt pour connaître l'incidence complète des barrages, nous savons qu'ils ont posé des défis importants et provoqué une frustration considérable pour les entreprises et les gens. Nous devons garder à l'esprit le fait que beaucoup de Canadiens dépendent des réseaux de transport ferroviaires pour obtenir des produits de première nécessité comme les aliments, pour se rendre au travail ou rentrer chez eux tous les jours, ou pour gagner leur vie.
Des milliers de travailleurs ont été mis à pied et bon nombre éprouvent encore des difficultés. Les effets sont réels et immédiats. Notre gouvernement travaille 24 heures sur 24 pour atténuer les risques économiques que posent ces barrages, mais aussi pour s'assurer d'avoir une solution durable.
Dès le début, nous savions que nous ne pouvions pas prendre des raccourcis et que le dialogue, si difficile soit-il, était la voie à suivre. Bien que de nombreuses personnes critiquent notre approche, elle porte des fruits. Le service ferroviaire a repris en grande partie. Les gens qui ont été mis à pied sont en voie d'être réembauchés. La plupart des barrages ont été démantelés. Le premier ministre a adopté la bonne approche, selon moi, même si d'autres politiciens ont proposé des solutions simples à un problème très complexe.
L'économie canadienne est aux prises avec un nouveau problème. Je ne sais même pas si « nouveau » est le bon mot, car nous sommes au courant depuis si longtemps. Je ne peux pas passer sous silence les dangers que représentent les changements climatiques non seulement pour l'environnement, mais aussi pour l'économie du pays.
Je n'arrive pas à croire qu'on doute encore que l'activité industrielle humaine est la cause première des changements climatiques. De surcroît, en tant que représentant qui se soucie de cette question, je trouve simplement inacceptable que nous débattions encore à la Chambre du rôle significatif que le Canada peut jouer dans la lutte contre les changements climatiques. Nous ne pouvons pas régler les problèmes économiques du pays sans nous occuper des dangers que représentent les changements climatiques.
Les Canadiens en ressentent les effets: des ondes de tempête en Nouvelle-Écosse, des inondations au Nouveau-Brunswick, des vagues de chaleur au Québec et en Ontario, des sécheresses dans les Prairies, des feux de forêt dans l'Ouest et la fonte des glaciers dans le Nord. Les changements climatiques ont de véritables conséquences sur le mode de vie auquel nous sommes habitués et l'économie des provinces.
Évidemment, il y a là aussi un impact économique direct. Lorsque des représentants du Bureau d'assurance du Canada ont témoigné devant le comité des finances dans le cadre des consultations prébudgétaires, ces derniers ont attiré l'attention sur le fait que, dans les années 1990, les pertes occasionnées par les phénomènes météorologiques extrêmes avoisinaient les 100 millions de dollars. Or, l'année dernière, elles avoisinaient les 2 milliards de dollars, une somme 20 fois plus élevée. Je ne mets pas en doute la sincérité de leurs intentions. Toutefois, je crois qu'ils ne sont pas seulement motivés par le désir d'agir dans l'intérêt de la planète et de l'environnement pour le bien-être commun, car, en tant que représentants du secteur de l'assurance, ils s'intéressent aussi aux résultats. Si on tient compte du facteur monétaire, nous constatons que les coûts grimpent en flèche parce que la vie sur Terre s'est transformée. Nous pouvons relever ces défis. Par ailleurs, les représentants du Bureau d'assurance du Canada ont attesté que, pour chaque dollar en perte assurée, trois dollars en pertes non assurées sont épongés par les contribuables à l'heure actuelle, que ce soit à l'échelon municipal, provincial ou fédéral. Il s'agit du même groupe de personnes qui doivent payer de leur poche beaucoup plus qu'ils le devraient en raison de l'inaction dans le dossier de la lutte aux changements climatiques depuis des décennies.
Le fardeau financier ne se limite pas uniquement à l'atténuation des risques de catastrophes ou à l'intervention en cas d'inondations. Les possibilités économiques perdues entrent aussi en ligne de compte. Si l'on prend l'exemple des feux de forêt dans l'Ouest, nous sommes à même de constater que les répercussions sur la production, y compris dans le secteur de l'énergie, sont désastreuses.
Puisque je représente la Nouvelle-Écosse, je suis très préoccupé par ce qui est arrivé il y a quelques années à la pêche au homard dans l'État du Maine, à cause du réchauffement océanique. Je crains que les pêcheurs de homards de la Nouvelle-Écosse subissent des conséquences semblables, à moins que nous prenions des mesures bientôt. J'espère qu'il n'est pas déjà trop tard.
En traitant des changements climatiques, il faut aussi garder d'autres aspects à l'esprit, en plus du défi de l'économie. D'après Marc Carney, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada et le gouverneur actuel de la Banque d'Angleterre, il existe une énorme occasion économique — une possibilité de croissance du marché mondial de 26 billions de dollars.
Le monde évolue, et nous devons décider si nous voulons évoluer avec lui. Si nous acceptons le changement en participant à la transition, nous nous positionnerons à l'avant-garde d'une vague de croissance économique dont nous ne pouvons pas en ce moment envisager l'ampleur.
D'ailleurs, on peut déjà en voir les débuts aujourd'hui. Dans ma circonscription, le groupe d'entreprises Trinity participe à des initiatives visant l'efficacité énergétique. Au début, c'était un atelier de deux employés; aujourd'hui, le groupe emploie des dizaines de personnes pour aider les propriétaires de maisons à réduire leurs coûts énergétiques et, du coup, leurs émissions.
Il y a des investissements dans les infrastructures vertes qui créent de l'emploi et font travailler des gens tout en prévenant les conséquences les plus négatives que pourraient avoir les changements climatiques pour les générations futures. Des investissements sont aussi consacrés à la recherche au Flux Lab de l'Université St. Francis Xavier, près de chez moi. L'un des professeurs, M. David Risk, a participé à la découverte d'une nouvelle technologie de détection de fuites de gaz qui aide les entreprises énergétiques à réduire leurs émissions. Cette découverte a créé de l'emploi non seulement dans son laboratoire, mais aussi auprès des grands producteurs d'énergie du Canada qui ont adopté cette technologie.
Nous avons mis en place le premier plan d'action national sur le climat et plus de 50 mesures. Nous prévoyons qu'ils favoriseront une croissance de l'économie verte.
Cela dit, la croissance économique est une chose, mais il faut aussi voir à ce qu'elle profite aux Canadiens ordinaires. Pour stimuler l'économie, nous avons investi dans l'infrastructure, ce qui a pour effet de créer de l'emploi et de renforcer les collectivités, et nous avons aussi investi dans l'innovation en passant par les universités, comme je l'ai déjà dit. Nos démarches ont aussi entraîné des investissements du secteur privé.
Nous avons modifié les règles d'immigration pour éviter que des employeurs ratent des occasions de croissance parce qu'ils ne trouvent pas de travailleurs dans leur région. Nous avons investi dans le commerce pour stimuler la croissance économique. Résultat: le Canada est maintenant le seul pays du G7 à bénéficier d'un libre accès aux marchés de tous les autres pays du G7.
Nous avons fait passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 %, soit le taux le plus faible parmi les pays du G7. Nous avons également mis en place des règles qui bonifient dès maintenant la déduction pour amortissement accéléré à l'intention des entreprises qui investissent pour accroître leur production et créer des emplois.
Quel a été le résultat de ces investissements? Il y a plus de 1,2 million de nouveaux emplois dans l'économie canadienne, dont plus de 30 000 ont été créés le mois dernier. Le taux de chômage n'a jamais été aussi bas: il y a plus de Canadiens qui ont un travail aujourd'hui qu'à peu près à n'importe laquelle autre époque de notre histoire depuis qu'on a commencé à tenir des statistiques à cet égard. Cependant, le fait d'entendre que des emplois ont été créés au Canada ou que notre PIB a bel et bien augmenté est une maigre consolation pour quelqu'un qui vit dans la pauvreté ou qui peine à répondre aux besoins de sa famille.
C'est pourquoi nous avons instauré des politiques comme l'Allocation canadienne pour enfants, qui a mis fin à l'envoi de chèques pour la garde d'enfants à des millionnaires et grâce à laquelle neuf familles canadiennes sur dix ont plus d'argent dans leurs poches. C'est pourquoi, dès notre arrivée en 2015, notre priorité a consisté à diminuer l'impôt de neuf millions de Canadiens de la classe moyenne et à augmenter celui du 1 % le plus riche. C'est pourquoi nous avons présenté, dès notre réélection en 2019, une mesure pour réduire l'impôt de 20 millions de Canadiens et éliminer complètement l'impôt fédéral pour plus d'un million de Canadiens à faible revenu. C'est pourquoi nous avons fait passer l'âge de l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans. C'est pourquoi nous avons majoré de 10 % le Supplément de revenu garanti pour les aînés à faible revenu vivant seuls. C'est pourquoi nous avons bonifié le Régime de pensions du Canada afin que les personnes âgées puissent jouir de leur retraite en toute quiétude et dans la dignité, des mesures auxquelles le Parti conservateur s'oppose, d'après ce que j'entends. C'est pourquoi nous nous attaquons au problème des frais de scolarité et améliorons le Programme canadien de bourses aux étudiants, en modifiant le délai de remboursement des dettes d'études. C'est pourquoi nous avons doublé la portée du programme Emplois d'été Canada, afin d'offrir des emplois à un plus grand nombre de jeunes.
Malgré ce que laissent entendre les députés d'en face en jouant habilement avec les statistiques, lorsque nous tenons compte de l'ensemble des mesures que nous avons prises, nous constatons plutôt que, en moyenne, les ménages canadiens disposent maintenant de 2 000 $ de plus qu'avant notre arrivée au pouvoir. Plus important encore, comme nous l'avons constaté récemment, plus d'un million de Canadiens sont sortis de la pauvreté dans les dernières années. Nous avons d'ailleurs réussi à obtenir la plus forte réduction du taux de pauvreté jamais observée au pays sur une période de trois ans. Parmi les personnes qui vivaient dans la pauvreté il y a seulement quatre ans et demi et qui en sont maintenant sorties, on compte environ 334 000 enfants. C'est le genre de politique que nous devrions crier sur tous les toits et qui montre comment on peut gérer efficacement les retombées de la croissance économique pour aider les Canadiens.
L'attaque menée par les conservateurs contre l'économie canadienne ne constitue pas en soi un plan économique. Les faits sont là: nous avons une croissance de l'emploi que la majorité des gens auraient cru impossible lors de l'arrivée au pouvoir des libéraux, à la fin de 2015. Plus important encore, nous avons vu que l'ensemble des Canadiens, plutôt que seul le centile le plus riche, bénéficie de cette croissance. En outre, plus de Canadiens sont sortis de la pauvreté que presque tous les députés de la Chambre auraient pu l'imaginer il y a quatre ans et demi.
Nous avons réussi à faire tout cela, tout en maintenant un cadre financier solide qui nous permet de réagir à la nouvelle dynamique de l'économie mondiale. Si les députés ne veulent pas me croire sur parole, je les invite à lire le rapport du directeur parlementaire du budget, qui a confirmé ce que je viens de dire il y a quelques semaines à peine.
Oui, le monde évolue et oui, il y a des défis à surmonter, mais le Canada est à la hauteur de la tâche et le demeurera tant que nous resterons au pouvoir.
Madam Speaker, as always it is a pleasure to rise in the chamber and, in this instance, to contribute to the debate that largely revolves around the fiscal and economic health of our nation in uncertain and challenging times globally.
The sponsor of the motion went to great lengths to talk down the Canadian economy in an effort to score political points. I disagree with the vast majority of the points that he raised during his debate, so it is somewhat ironic that I plan on supporting the motion because the documents that may exist are not documents that we have any interest in keeping from the opposition nor the Canadian public.
Over the course of my remarks there are a few key themes that I hope to touch on, in order to provide an overview of the current economic and fiscal context in which we find ourselves; to highlight some of the emerging challenges that face the Canadian economy; and to introduce some of the measures that we have put forward in the past few years, which have yielded results far beyond what I thought possible when I was a candidate in the 2015 federal election campaign.
By way of background, it would be helpful to describe the context within which we find ourselves.
Canada is in a very healthy fiscal position compared to other developed economies in the global community. We are well positioned to respond to the kinds of challenges that are now making themselves present.
The narrative that somehow overspending has put us in a position where we cannot afford to deal with the challenges we are now facing is based on false pretenses. I honestly believe that it is designed purely to score political points based on misinformation, rather than making substantive points that contribute to the health of our democratic discourse in Canada.
The fundamentals of our economy are strong. We have seen extraordinary job growth in the past few years. We have seen, as importantly, that growth translate into benefits for middle-class and low-income Canadians. We have seen certain measures improve the competitiveness of our nation's economy and we have seen an overall improvement to the fiscal health of our economy.
Responsible management of the economy is at the forefront of our government. The mandate letter to the finance minister from the Prime Minister specifically mandates him to continue to see our national debt shrink as a function of our economy and to ensure that we preserve enough economic firepower to respond, in the event that an economic downturn does come to pass.
We have been planning to invest in Canadians to create growth but also making sure that we have enough fiscal room to operate, should the circumstances demand any kind of a change in course. Sometimes, the fiscally prudent thing to do is to take advantage of opportunities to invest that may exist.
If I look at the status of Canada's economy right now, what I see is a debt-to-GDP ratio that has actually been shrinking and is projected to continue to go down. What I see is the healthiest debt-to-GDP ratio of any G7 economy. Canada is one of only two countries within the G7 to have a AAA credit rating, the highest possible rating with all of the major credit agencies. Canada is one of only about 10 countries on the planet today that have a credit rating of this strength.
In addition, in our federal budgets that we table, we prepare for contingencies to deal with events that we may not have been able to foresee at the time of their crafting, specifically to deal with challenges that may present themselves that may not be apparent on the day a budget is tabled. Having that contingency in place is precisely the kind of thing we do to deal with emerging challenges, and I will deal with a few of them now.
Of course, the spread of COVID-19, or as most Canadian households would refer to it, coronavirus, in recent weeks may not have been something that could have been apparent months ago. When we became aware that this was an issue that needed to be dealt with, we responded professionally every step of the way.
When it comes to something like the coronavirus, I want to make clear that while it is also an economic issue, our number one priority is protecting the health of Canadians. I have been blown away by the leadership of the Public Health Agency of Canada and the level of co-operation with our international partners, whether it is the G7 or IMF on the economic side, or the World Health Organization on the public health side. I have also been blown away with the level of coordination between federal departments through the government operations centre, which was triggered by public safety in recent weeks, as well as the Public Health Agency's coordination of the efforts between the provinces and territories with federal measures that have been put in place.
To those front-line workers who are diligently protecting the health of Canadians, so that my family and I can sleep soundly knowing that we are in good hands, I want to thank them for their professionalism and excellence throughout.
I want to recognize that despite the fact that it is primarily a public health issue, there are also economic challenges that obviously arise when we see threats of this nature. We do not have to have a crystal ball to see that there is an impact on commodity prices when a particular region of the world has such a dramatic drop in demand that it suddenly has an impact on the countries that produce those commodities. This is having a particular impact on the metals and oil and gas sectors that Canada's economy has depended on for a very long time.
We also see that the travel and tourism sectors can be significantly impacted whenever there are affected regions of the world that have travel advisories. It also can have an economic impact at home. My home province of Nova Scotia was set to host the international women's hockey championship in the coming months. Unfortunately, out of concern of public health and safety, that event had to be cancelled. That will have an unfortunate economic impact on the communities that were so looking forward to hosting that tournament.
There is also an economic impact on global supply chains. Canadian businesses that may not be able to secure the products they rely on for the manufacturing process, for example, may not be able to provide their products to their typical end customers or they may have to pay a higher price. It is not lost on us that the events that are global in nature can have a very serious impact on us at home and they can also impact the general business and consumer sentiments. They can cause them to change course in the spending decisions they otherwise would have made.
One of the things we are doing to monitor the economic impact of this outbreak is to make sure that we have the resources in place so that Canada can maintain a world-class public health response. We also want to continue to monitor the impact on businesses and workers and ensure the measures that we are putting in place are going to serve the interests of keeping the Canadian economy operating at capacity.
We have a plan to increase our risk adjustment in the upcoming federal budget to make sure that we are planning for the potential impact that this illness could have on our nation's economy. We can look recently at the blockades that were canvassed in a number of debates in the House in response to the protests tied to the land rights issue in the Wet'suwet'en territory in western Canada.
We have also taken measures to address the economic impacts of the rail blockades. If there is a lesson to be learned from the past few weeks, it is that there is no straight path to reconciliation with indigenous peoples. Reconciliation requires dedication and hard work, and we have to recognize that there is still a lot of work to be done. This is a healing process that will involve good days and not-so-good days. We need to continue to show our determination.
Canada is a trading nation and we ship a lot of our goods to world markets by rail. Although it is too early to know the full impact of the blockades, we know that they were extremely challenging and frustrating for businesses and individuals. We have to keep in mind that many Canadians rely on rail transit networks to obtain basic necessities like food, to commute to and from work every day and to earn a living.
Thousands of workers were laid off, and many are still having problems. The situation is having real and immediate effects. Our government is working 24 hours a day to mitigate the economic risks of the rail blockades and to find a lasting solution.
From day one, we knew that we could not take shortcuts and that, no matter how difficult, dialogue was the best approach. Many people have criticized our approach, but it is working. For the most part, trains are running again. The people who were laid off are being rehired. Most of the blockades have been dismantled. In my opinion, the Prime Minister took the right approach even though other politicians proposed simple solutions to a very complex problem.
There is another emerging challenge for the Canadian economy. I do not know if I can even call it that, we have known about it for so long. I would be remiss if I did not raise the threat posed by climate change not only to our environment, but to our nation's economy.
The fact that we still have debates over whether human industrial activity is the primary driver of climate change is beyond me, and the fact that in the Canadian political context we still have debates on whether Canada can play a meaningful role in the fight against climate change is something that, as a representative who cares about this, I simply cannot accept. We cannot address challenges to our economy if we do not deal with the threats posed by climate change.
Canadians are feeling the effects today. We have seen storm surges in Nova Scotia, floods in New Brunswick, heat waves in Quebec and Ontario, droughts in the prairies, forest fires in the west and a glacial melt in the north. They are having a real impact on the traditional way of life of Canadians and on our economies.
Of course, there is also a direct economic impact. When representatives of the Insurance Bureau of Canada testified before the finance committee as part of our pre-budget consultations, they highlighted that in 1990, the losses associated with severe weather events were in the ballpark of $100 million. That number last year was in the ballpark of $2 billion, a twentyfold increase. I do not doubt that their motivations are pure, but I think they are motivated not only by the desire to do social good for our planet and environment, but also, as they represent the insurance industry, by the bottom line. If we follow the money, we can see that it costs more because life on planet earth has changed. We can address these challenges. They also testified that for every dollar in insured losses, three dollars in uninsured losses were being picked up by taxpayers today, whether municipal, provincial or federal. It is the same group of people who are now out of pocket far too much to deal with climate inaction over decades.
It is not just the cost of mitigating disasters or responding to floods that we need to deal with. There are also missed economic opportunities. When we look at the forest fires out west, we see that the impact they had on production, even in the energy sector, was immense.
Something that I am deeply concerned about, as I represent Nova Scotia, is what happened to the lobster fishery in Maine a few years ago because of high ocean temperatures. I fear that a similar kind of consequence will befall the lobster harvesters in Nova Scotia if we do not take action soon. I hope it is not already too late.
We also need to turn our mind to other things, not just the challenge facing our economy when we are dealing with climate change. There is a massive economic opportunity, according to Mark Carney, the former governor of the Bank of Canada and current governor of the Bank of England. He said there is a $26-trillion global opportunity.
The world is changing and we have to decide whether we want to change with it. If we choose to change and be a part of this transition, we will be at the front of a wave of economic growth that we perhaps cannot contemplate now.
In fact, we are seeing it already today. In my own community, the Trinity group of companies is helping with energy efficiency initiatives. It grew from a shop of about two people to dozens and dozens of employees. It helps homeowners reduce their power bills and emissions at the same time.
We are seeing investments in green infrastructure that are able to create jobs, put people to work and prevent the worst consequences of climate change for future generations. We are also seeing investments in research at St. Francis Xavier University, a university in my own backyard, to the Flux Lab, where Dr. David Risk has helped to discover a new gas leak detection technology that is helping energy companies reduce their emissions. It has put people to work not just in his lab, but at some of Canada's largest energy producers, which have now adopted this technology.
We have put forward the first national climate action plan, and we have introduced more than 50 measures. We expect to see growth in the green economy as a result.
However, while it is one thing to experience economic growth, it is another thing to make sure that it actually benefits everyday, ordinary Canadians. To grow the economy, we have made investments in infrastructure, which put people to work and strengthen communities, and in innovation through our universities, as I just cited. We have also triggered private sector investment.
We have changed rules around immigration to ensure that employers are not missing out on growth opportunities because they cannot find people in their communities to do the work. We have invested in trade to help grow the economy and are now the only G7 economy with free trade access to every other G7 economy.
We have cut the small business tax rate from 11% to 9%, making it the lowest rate of small business tax in the G7. We have also put new rules forward to accelerate the capital cost allowance right now for companies that are investing in ways to increase their production and put more people to work.
What is the result of these investments? There are more than 1.2 million new jobs in our nation's economy, including more than 30,000 last month. We are seeing record low unemployment, with more Canadians working now than at more or less any other point in our nation's history since we started keeping track of those statistics. However, it is cold comfort for someone living in poverty or who cannot afford the cost of raising a family to hear that there are a number of new jobs across Canada or that our GDP has, in fact, gone up.
That is why we have introduced policies like the Canada child benefit, which ended the practice of sending child care cheques to millionaires and puts more money directly into the pockets of nine out of 10 Canadian families. It is why the first thing we did when we came here after 2015 was advance a tax cut for nine million middle-class Canadians and raise taxes on the wealthiest 1% of income earners. It is why the first thing we did when we got here in 2019 was put forward a measure to reduce taxes for 20 million Canadians and eliminate federal income tax altogether for more than one million low-income Canadians. It is why we have advanced OAS benefits, reducing the age of eligibility for old age security from 67 to 65. It is why we have increased the guaranteed income supplement by 10% for low-income single seniors. It is why we made enhancements to the Canada pension plan, which I am learning the Conservative Party now opposes, to ensure our seniors can have a more dignified and secure retirement. It is why we are tackling the cost of education by improving the Canada student grants program, changing the timeline under which students have to repay debt they may have built up while studying, and why we doubled the Canada summer jobs program to put more young people to work.
What we are actually seeing, despite the clever use of statistics by some of the members opposite, is that the typical Canadian household, when we consider the totality of our body of work, is about $2,000 better off today than it was before we took office. More importantly, as we have seen recently, is that more than one million Canadians have been lifted out of poverty in the past few years. We have achieved the single greatest reduction in poverty over a three-year period in the history of Canada. About 334,000 of the people no longer living in poverty, who were living in poverty just four and a half years ago, are Canadian children. This is the kind of policy development that we should be shouting from the rooftops and sharing with the world to demonstrate how to successfully manage the benefits of economic growth to support Canadians.
The Conservatives' attack on the Canadian economy is not, in and of itself, an economic plan. What we have, when we look at the facts, is a rate of job growth that most would not have thought possible when the Liberals were coming into power at the end of 2015. More importantly, we have seen that Canadians writ large are sharing in the benefit of that growth, rather than it being concentrated among the wealthiest 1% of income earners. We have also seen more Canadians lifted out of poverty than almost any member of the House could have imagined four and a half years ago.
All of this has taken place while we have maintained a healthy fiscal framework that allows us to respond to the changing dynamics of the global economy. If members do not want to accept my word on this, I would invite them to read the report of the Parliamentary Budget Officer, who confirmed this to be the case just a few short weeks ago.
Yes, the world is changing and yes, there are challenges. However, Canada is up to them now and will be as long as we remain in government.