Monsieur le Président, je voudrais d'abord offrir mes sincères condoléances aux Libanais en raison de la terrible explosion survenue à Beyrouth la semaine dernière. Je suis de tout cœur avec ceux qui ont été touchés par cette tragédie et avec les centaines de milliers de Libano-Canadiens qui s'inquiètent du sort de leurs amis et de leur famille. Le Canada collabore avec la communauté internationale pour trouver des façons de répondre aux besoins criants et de poursuivre l'approvisionnement d'urgence en aide médicale, en nourriture et en abris.
Ici, au pays, le gouvernement du Canada travaille avec tous les ordres de gouvernement à répondre à la menace toujours présente de la COVID-19 et à réduire l'impact de cette dernière sur les familles, sur les collectivités et sur l'économie canadienne. Nous avons vu le nombre de cas avérés de COVID-19 et de décès connexes diminuer au cours des derniers mois, ce qui nous indique que nous avons réellement aplani la courbe. Cette tendance à la baisse est largement attribuable à deux facteurs: premièrement, les gouvernements travaillent main dans la main de façon coordonnée dans l'ensemble du pays et, deuxièmement, les Canadiens font des efforts individuels soutenus pour suivre à la lettre les indications de la santé publique.
Alors que nous relançons l'économie du pays de façon sécuritaire et graduelle, nous devons demeurer vigilants. Nous devons tirer des leçons de l'expérience vécue par d'autres pays qui connaissent une recrudescence marquée du nombre de cas afin d'éviter que cela ne nous arrive également.
Aux fins du débat d'aujourd'hui, j'aimerais souligner certaines des mesures prises par l'Agence de la santé publique du Canada depuis le début de la pandémie. Comme le savent les députés, la collaboration est la pierre angulaire d'une bonne santé publique. Voilà pourquoi le gouvernement du Canada adopte une approche pangouvernementale pour gérer cette crise et pourquoi il est résolu à collaborer avec les provinces et les territoires ainsi qu'avec nos partenaires de l'étranger.
En effet, les représentants de l'Agence de la santé publique du Canada collaborent étroitement avec des organismes internationaux tels que l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation panaméricaine de la santé, de même qu'avec des agences de santé publique telles que les Centers for Disease Control and Prevention, aux États-Unis, afin de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de la communauté mondiale.
De même, nous consultons fréquemment nos homologues du G7 afin d'échanger des renseignements au sujet de mesures de santé publique et de pratiques exemplaires, de nous inspirer de leur expérience ainsi que de cerner des mesures qui pourraient être prises conjointement pour lutter ensemble contre cette pandémie. Évidemment, nous collaborons aussi étroitement depuis le début avec les provinces et les territoires à l'égard de questions vitales telles que l'élaboration de lignes directrices sur la prévention des infections, la réalisation de tests en laboratoire et l'approvisionnement des établissements en équipement de protection individuelle et en respirateurs.
Il est important de reconnaître que les connaissances scientifiques entourant la COVID-19 évoluent rapidement, ce qui signifie que les consignes de santé publique continuent d'évoluer en même temps. Les chercheurs de l'Agence de la santé publique du Canada travaillent avec des experts dans divers domaines, partout au pays et aux quatre coins du monde, afin d'analyser et d'évaluer continuellement les dernières données scientifiques. Lorsqu'ils déterminent que l'ensemble des données ont suffisamment de crédibilité et d'acceptabilité au sein du milieu scientifique, les consignes sont mises à jour le plus rapidement possible pour tenir compte des connaissances scientifiques les plus à jour et des pratiques exemplaires actuelles en matière de santé publique.
Depuis le début de la pandémie, les fonctionnaires de l'Agence de la santé publique du Canada collaborent avec des partenaires provinciaux, territoriaux et étrangers pour détecter des signes et enquêter sur les modes de transmission de la COVID-19 partout au Canada. De nombreuses sources de données sont utilisées pour surveiller et illustrer la situation actuelle au Canada, notamment les données quotidiennes sur les cas, par province et par territoire, sur les nouvelles éclosions. L'Agence de la santé publique du Canada analyse ces données quotidiennement pour observer les tendances et détecter rapidement les nouveaux modes de transmission. L'Agence surveille aussi les systèmes d'alerte précoce pour recueillir des données sur les cas de santé publique et les mettre rapidement en commun avec ses membres.
En collaboration avec d'autres ordres de gouvernement et divers secteurs, le gouvernement du Canada a mis au point une nouvelle application mobile à l'échelle nationale pour informer les utilisateurs s'ils ont été exposés à la COVID-19. L'application Alerte COVID est gratuite et elle peut être téléchargée par tous les Canadiens. Elle applique des mesures rigoureuses pour protéger la vie privée et la confidentialité de l'ensemble des données recueillies. L'application ne permet pas de localiser un utilisateur ni de recueillir des données personnelles permettant de l'identifier. C'est un autre outil que les Canadiens peuvent utiliser pour contribuer à ralentir la propagation du virus, à prévenir d'éventuelles éclosions et à protéger les collectivités à mesure que nous assouplissons les restrictions et que nous relançons l'économie. J'invite tous les Canadiens à télécharger et à utiliser l'application. C'est certain que plus il y aura de personnes qui l'utiliseront, plus elle sera efficace.
Le gouvernement a aussi mis en place des mesures rigoureuses à la frontière afin de limiter l'entrée et la propagation de la COVID-19 et de protéger la santé des Canadiens.
À titre d'exemple, des interdictions d'entrer ont été édictées aux termes de la Loi sur la mise en quarantaine dans le but de restreindre l'entrée non essentielle de personnes de l'étranger et de renforcer les mesures de manière à réduire le risque d'une contamination provenant d'autres pays. C'est donc dire que les gens qui arrivent au Canada doivent, quel que soit leur pays d'origine et leur mode de transport, rester en quarantaine pendant 14 jours. On permet quelques exemptions à cette quarantaine obligatoire pour que les infrastructures essentielles, les services essentiels et les chaînes d'approvisionnement entre le Canada et les États-Unis puissent être maintenus.
À leur arrivée au Canada, tous les voyageurs doivent fournir certains renseignements, notamment des coordonnées pour les joindre et un plan de quarantaine approprié. Le gouvernement a créé une application mobile, ArriveCAN, grâce à laquelle les voyageurs peuvent entrer leurs renseignements rapidement, facilement et en toute sécurité, et ce, avant, pendant et après leur arrivée à la frontière.
Je suis heureux de constater que des milliers de voyageurs utilisent l'application ArriveCAN. Ainsi, ils passent moins de temps avec les agents des services frontaliers et les agents de santé publique, et moins de temps à attendre en file avec d'autres voyageurs.
L'Agence de la santé publique du Canada intensifie sa présence à 36 points d'entrée du pays qui reçoivent, en temps normal, 90 % de la circulation entrant au Canada. Ainsi, alors que les voyages internationaux commencent à reprendre, nous serons bien placés pour composer avec un nombre croissant de voyages non essentiels.
Je tiens également à parler des populations vulnérables. Le gouvernement comprend que même si les mesures de santé publique sont nécessaires pour empêcher la propagation de la COVID-19, elles ont mis les Canadiens à rude épreuve. La COVID-19 cause du stress et de l'anxiété pour les gens, notamment pour ceux qui n'ont pas facilement accès à leur réseau de soutien habituel. Cela a eu des répercussions sur le bien-être mental, en plus d'accroître le risque associé à la violence conjugale et la toxicomanie. Voilà pourquoi le gouvernement a créé le portail Espace mieux-être Canada, qui sert à diriger les Canadiens là où ils pourront obtenir de l'aide dans le domaine de la santé mentale et de la toxicomanie.
L'Agence de la santé publique du Canada a aussi annoncé de nouveaux programmes pour réduire le risque de violence conjugale et les répercussions de cette violence, notamment grâce au financement de Jeunesse, J'écoute, de refuges, de services d'aide aux victimes d'agression sexuelle, de programmes de soutien du revenu et d'organismes caritatifs et à but non lucratif. De plus, l'Agence continue de collaborer étroitement avec Service correctionnel Canada pour renforcer les mesures destinées à empêcher l'introduction et la transmission de la COVID-19 dans les pénitenciers du Canada.
Ce n'est qu'un aperçu des mesures prises par l'Agence de la santé publique du Canada pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens contre la COVID-19. Tous les députés comprendront qu'une quantité incalculable de travail se fait en coulisse, par tous les ordres du gouvernement, en collaboration avec nos nombreux partenaires du secteur de la santé publique, du monde de la recherche et du milieu universitaire.
En continuant d'unir nos efforts, nous arriverons à mieux comprendre ce nouveau coronavirus et accumuler les preuves scientifiques et les données requises pour planifier et prendre des mesures de santé publique judicieuses à l'échelle locale, nationale et internationale. Nous devons maintenir notre vigilance, agir selon les preuves scientifiques, qui s'accumulent, et adapter nos directives de santé publique en conséquence. C'est ce que cela signifie d'être un gouvernement responsable. Je suis très fier de dire que je fais partie d'une équipe qui agit promptement en cette période où les Canadiens n'ont jamais eu autant besoin de nous.
En terminant, j'aimerais féliciter le personnel de l'Agence de santé publique du Canada dans l'ensemble du pays. Nous pouvons compter sur des professionnels de haut niveau, et ils ont accompli un travail remarquable pour aider leurs concitoyens dans toutes les collectivités.