Monsieur le Président, je tiens à préciser que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques.
Comme on m'accorde plus de temps de parole que lors de mes premières interventions à la Chambre, je tiens à remercier sincèrement les électeurs de ma magnifique circonscription, Shefford, de la confiance qu'ils m'ont accordée le 21 octobre dernier. C'est avec beaucoup d'humilité que j'accepte mon nouveau rôle de députée.
Je vais travailler avec acharnement et dans un esprit de collaboration afin de représenter les gens de ma circonscription, qui ont un fort esprit entrepreneurial. Dans ma circonscription se trouvent des lacs, des rivières, des montagnes à protéger et une industrie agroalimentaire unique.
Je tiens également à présenter des remerciements, car une campagne électorale, ça ne se fait pas seul. En tant que bonne Québécoise amatrice de hockey, je ferai quelques comparaisons, surtout que je n'ai pas la réputation d'être une « mangeuse de puck ».
Je tiens à remercier les membres de mon équipe à l'offensive, soit ma directrice de campagne, Carole Ducharme, ma responsable des communications, Marthe Lapierre, mon agent officiel, François Paré, mon conseiller, Maxime Leclerc, et ma responsable de l'agenda, Estelle Côté. Je remercie également tous les autres bénévoles et accompagnateurs.
Je remercie aussi les membres de mon équipe à la défense. Je remercie donc ma famille, qui m'a toujours soutenue: mon père, André, ma mère, Rachel, ma sœur, Catherine, mes frères, Samuel et Vincent, la conjointe de mon père, Carole, et le conjoint de ma mère, François. Ils ont parfois eu besoin d'aider mon équipe à l'offensive. D'ailleurs, ils ont même posé les fameuses pancartes.
Il y a aussi des gens qui m'ont aidé à garder la tête froide en me ramenant à la réalité. En effet, lorsque ma nièce Leia me sautait dans les bras, que mon neveu Tyler me souriait ou que mon filleul Thomas me saluait, cela me rappelait que c'est pour eux que je fais de la politique. Je veux leur assurer un meilleur avenir. Si je fais de la politique, ce n'est pas pour la carrière, mais par conviction.
Je remercie également mon gardien de but, soit mon conjoint, Richard Leclerc, qui était prêt à tout arrêter. Il m'a toujours appuyée. Derrière chaque grande dame, il y a un grand homme. Il a fait de nombreux arrêts clés pour me permettre de gagner la partie. Il a fait la différence.
Maintenant que je suis élue, j'ai la chance de faire partie de l'incroyable équipe du Bloc québécois, composée de 32 députés et de l'ensemble de son personnel, et d'avoir été nommée la porte-parole du Bloc québécois en matière de condition féminine, d'égalité des genres et des aînés. Il s'agit de trois dossiers qui me tiennent particulièrement à cœur, puisque j'ai eu la chance d'y travailler dans les dernières années, en tant que travailleuse du milieu communautaire. J'ai donc suivi avec attention ce qui touchait à ces dossiers dans le discours du Trône, afin de déceler ce qui ne s'y trouvait pas.
En ce qui a trait à la condition féminine, j'appuie la volonté du gouvernement de travailler à un resserrement des règles dans le dossier des armes à feu. Cet engagement doit dépasser les mots. La Chambre a la capacité de poser des gestes réels. Nous pouvons resserrer le contrôle des armes à feu, particulièrement les armes d'assaut et les armes de poing. Nous pouvons resserrer le contrôle des armes aux frontières, dans le but d'éviter le marché noir. Nous pouvons nous assurer que les acquéreurs d'armes à feu ne sont pas des menaces pour la vie de qui que ce soit.
Nous devons agir contre la violence quotidienne à l'égard des femmes, ces claques sur la gueule et cette violence sale que subissent les femmes parce qu'elles sont des femmes. Nous devons agir pour faire tomber les préjugés et la misogynie.
Je compte donc suivre attentivement la volonté du gouvernement de travailler sur la stratégie contre la violence fondée sur le sexe et collaborer avec des partenaires afin d'élaborer un plan d'action national. Cela devra également toucher l'aide en matière de santé mentale. J'imagine que nous aurons l'occasion d'en reparler lors des rencontres en comité.
En ce qui concerne les aînés, il faudra travailler à ce qu'il n'y ait pas deux classes d'aînés et à ce que les pensions soient bonifiées dès 65 ans. La spirale de la pauvreté n'attend pas qu'une personne ait 75 ans, elle commence trop souvent dès le début de la retraite. Lorsque j'ai posé une question à ce sujet, la ministre des Aînés a même répondu qu'il s'agissait d'une très bonne idée.
Les aînés, les familles et les personnes vivant seules demandent également plus de logements sociaux. Il faudra donc transférer les sommes au Québec, sans condition. Avoir un toit décent sur la tête ne devrait pas avoir de prix. Les manifestants de cette semaine l'ont exprimé.
Il faudra aussi se pencher sur les transferts en santé qui doivent être haussés à 5,2 %. Nous le savons, la santé est l'enjeu numéro 1, et c'est sans aucun doute la chose la plus importante que nous possédons. Nous allons nous en souhaiter beaucoup durant la période des Fêtes.
Les aînés souhaitent également être vus comme une force grise et non comme un poids. Il faudra donc leur permettre, s'ils le désirent, de demeurer sur le marché du travail et ainsi contribuer à résoudre la pénurie de main-d'œuvre. Il faudrait donc travailler à ce qu'il y ait des incitatifs fiscaux pour que les gens de 65 ans et plus ne soient pas pénalisés s'ils désirent rester actifs et contribuer ainsi à notre économie.
Je viens d'une circonscription où il y a de nombreux entrepreneurs agricoles. Je souhaite donc les appuyer. C'est la raison pour laquelle je crois qu'il ne doit plus y avoir de brèche dans le système de la gestion de l'offre qui doit être protégé par voie législative. Comme j'ai passé mon enfance sur des terres agricoles, je suis d'autant plus sensible à ce secteur qui vient de vivre une année si difficile.
Pour terminer, je ne peux que souhaiter une meilleure représentativité du Parlement. Avec seulement 29 % de femmes, ce n'est pas encore la zone paritaire. Il faudra se pencher sur cet enjeu.
En ce qui a trait à la défense des intérêts du Québec, je ne suis pas inquiète. Avec mes collègues du Bloc québécois, nous resterons debout pour les Québécoises et les Québécois. C'est la raison pour laquelle je déplore que le sous-amendement de notre parti n'ait pas été adopté par des partis de l'opposition.
Je tiens à rappeler les éléments que nous y retrouvions: le respect des compétences provinciales, notamment en n'autorisant aucun projet qui ne respecte pas les lois des provinces et du Québec relatives à la protection de l'environnement et à l'aménagement du territoire; le sous-financement du système de santé qui requiert une augmentation des transferts; une crise sans précédent des médias et des créateurs qui doivent être soutenus grâce à l'imposition de redevances aux géants du Web; et des brèches dans le système de la gestion de l'offre qui doit être protégé par voie législative. Nous reviendrons à la charge en 2020. Nous ne baisserons pas les bras pour les Québécois.
Nous quitterons la Chambre dans quelques instants pour le congé des Fêtes, et je nous souhaite à toutes et à tous un temps de repos avec nos proches. Comme nous le voyons, les défis de ce gouvernement minoritaire sont grands, et nous devons nous remettre au travail bien assez rapidement. Je me souviens de celles et ceux qui m'ont élue, c'est-à-dire mes chers électeurs.
Mr. Speaker, I will be sharing my time with my colleague from Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques.
Now that I have more time than I did on the first few occasions I rose in the House, I would like to express my sincere gratitude to voters in my magnificent riding, Shefford, for putting their trust in me on October 21. I am deeply humbled to accept my new role as a member of Parliament.
I will work very hard and look for opportunities to collaborate so that I can properly represent the people of my riding, whose entrepreneurial spirit is strong. My riding has lakes, rivers and mountains that we want to protect and a unique agrifood industry.
I would also like to thank some people, because nobody runs an election campaign alone. I am a proper Quebecker and a hockey fan, so I see the similarities between a campaign and a game, and everyone knows I am by no means a puck hog.
I would like to thank the people on my offensive line: my campaign director, Carole Ducharme; my communications director, Marthe Lapierre; my official agent, François Paré; my adviser, Maxime Leclerc; and my scheduling officer, Estelle Côté. I would also like to thank all my other volunteers and supporters.
I also want to thank the members of my defence team. I thank my family, who has always been there for me: my father, André, my mother, Rachel, my sister, Catherine, my brothers, Samuel and Vincent, my father's spouse, Carole, and my mother's spouse, François. They were sometimes called upon to assist my offensive team. They even put up some of my election signs.
I also want to thank the people who helped me keep my cool and stay grounded. When my niece Leia would jump into my arms, when my nephew Tyler would give me a smile or when my godchild Thomas would greet me, I was reminded that they are the reason I am in politics. I want to give them a better future. I did not get into politics to have a career. I got into politics out of conviction.
I also want to thank my goalie, my spouse, Richard Leclerc, who was prepared to stop everything. He supported me non-stop. Behind every great woman is a great man. He made a number of key saves to help me win the game. He was the difference-maker.
Now that I have been elected, I am fortunate to be part of the incredible Bloc Québécois team, composed of 32 members and all of our staff, and to have been appointed the Bloc Québécois critic for the status of women, gender equality and seniors. Those issues are particularly important to me, as I had the opportunity to work in those fields in recent years in various community organizations. I paid very close attention to the throne speech, looking to find commitments in those areas, but there was nothing to be found.
As for status of women, I support the government's willingness to work on tightening the rules around firearms, but words are not enough. The House has the ability to take real action. We can introduce stronger gun controls, especially for assault weapons and handguns. We can tighten border controls for firearms, to try and get them off the black market. We can ensure that buyers of firearms do not pose a threat to anyone's life.
We need to take action against daily violence against women, the slaps across the face and the horrible violence committed against women simply because they are women. We need to take action to remove the stigma and combat misogyny.
Therefore, I will be carefully monitoring the government's commitment to the gender-based violence strategy and to the development of a national action plan in concert with its partners. This should include help for mental health. I imagine that we will have the opportunity to talk about this again in committee.
With respect to seniors, we will have to ensure that there are not two classes of seniors and that pensions be increased starting at age 65. The spiral of poverty does not wait for an individual to turn 75, it all too often starts upon retirement. When I asked a question about this, the Minister of Seniors even said that it was an excellent idea.
Seniors, families and those living alone are also asking for more social housing. Monies should be transferred to Quebec with no strings attached. As protesters stated this week, having a decent roof over one's head should not have a price tag.
We also need to consider health transfers, which need to be increased to 5.2%. We know that health is the number one issue and it is no doubt our most precious asset. We will wish many people good health during the holiday season.
Seniors also want to be seen as a grey-haired source of strength, not as a burden. We therefore need to let them remain on the labour market, if they so desire, which would help alleviate the labour shortage. We therefore need to create tax incentives for people over the age of 65 and ensure that they are no longer penalized if they want to remain active and continue to contribute to our economy.
I come from a riding where there are many agricultural entrepreneurs and so I want to support them. That is why I believe that there should be no more breaches in supply management and that the system should be protected by legislation. I spent my childhood on a farm so I am all the more concerned about this sector, which just had such a hard year.
In closing, I can only hope for better representation in Parliament, which is currently only 29% women. We have still not achieved gender parity. We will need to look into that.
When it comes to defending Quebec's interests, I am not worried. My colleagues in the Bloc Québécois and I will keep standing up for Quebeckers. That is why I am disappointed that our party's subamendment was not adopted by all the opposition parties.
By way of a reminder, items found in the subamendment include: respecting provincial jurisdiction, in particular by not authorizing any project that does not comply with provincial and Quebec laws relating to environmental protection and land use planning; underfunding of the health care system, which requires an increase in transfers; an unprecedented crisis facing media and creators, who must be supported through the imposition of royalties on web giants; and loopholes in the supply management system that must be protected by legislation. We will be back at it in 2020. We will not give up fighting for Quebeckers.
In a few minutes we will be leaving the House for the holidays. I wish everyone some quiet time with their loved ones. As we see it, the challenges of this minority government are great, and we must all get to work as quickly as possible. I will remember those who voted for me, my cherished constituents.