Je vous souhaite bon après-midi, madame la présidente, ainsi qu'aux membres du Comité. Merci de m'avoir invité à prendre part aux consultations sur le commerce international du Canada après la COVID-19.
Pour donner un peu de contexte, l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, ou ACCV, représente les plus importants fabricants de véhicules légers et lourds du Canada. Les sociétés membres de l'ACCV sont Fiat Chrysler Automobiles, ou FCA; Ford du Canada limitée et General Motors du Canada limitée. Les membres de l’ACCV produisent la majorité des véhicules au Canada et fournissent des emplois directs bien rémunérés et hautement qualifiés à plus de 22 000 Canadiens.
Au cours des deux derniers mois, les membres de l'ACCV se sont engagés à investir un nouveau montant de 4,8 milliards de dollars au Canada et à créer 3 700 nouveaux emplois directs et des dizaines de milliers d'autres dans la chaîne d'approvisionnement automobile. Le commerce international est absolument crucial à l'industrie automobile et aux nouveaux investissements qui ont été faits au Canada. Plus de 85 % des véhicules que nous assemblons ici sont exportés et les véhicules à moteur représentent pas moins de 10 % des marchandises exportées par le Canada.
Aujourd'hui, j'aimerais faire valoir trois points concernant les priorités du Canada en matière de commerce international après la COVID-19. Premièrement, nous devrions nous concentrer sur l'Amérique du Nord. Les États-Unis sont et demeureront le plus important partenaire commercial du secteur automobile pour le Canada dans le monde post-COVID. Étant donné la nature hautement intégrée de l'industrie automobile, une reprise réussie après la COVID-19 dépend d'un libre accès à tout le bloc commercial de l'Amérique du Nord. Pour y arriver, des efforts continus sont nécessaires afin d'assurer la mise en œuvre sans heurt de l'Accord Canada—États-Unis—Mexique, l'ACEUM. Cela implique de travailler avec la nouvelle administration américaine pour résoudre les problèmes d'application en suspens concernant les principaux éléments des règles d'origine et du commerce des véhicules usagés.
Nous recommandons également de redoubler les efforts pour réduire l'épaississement de la frontière. Nous saluons le fait que le gouvernement ait assuré au début de la pandémie le maintien de la circulation commerciale transfrontalière des marchandises. Toutefois, les fabricants du secteur de l'automobile constatent maintenant que les experts techniques font face à un nombre croissant de problèmes lorsqu'ils traversent la frontière pour exercer des fonctions essentielles, ce qui entraîne de sérieuses conséquences économiques et pourrait menacer une reprise durable des exportations après la COVID-19, si ces problèmes ne sont pas réglés immédiatement.
À cette fin, nous demandons que le gouvernement énonce des lignes directrices plus claires pour les agents des services frontaliers concernant les cas d'entrée ordinaires, qu'il offre des tests de dépistage rapide aux postes frontaliers et envisage un projet pilote sur les passages à la frontière pour le secteur de l'automobile. Cela faciliterait le plein fonctionnement de l'industrie et ferait en sorte que les nouveaux investissements au Canada puissent progresser et appuyer le commerce, compte tenu du fait que l'industrie automobile a mis en place de rigoureux protocoles de sécurité dans toutes ses installations afin de protéger la santé et la sécurité des employés et des collectivités où elle mène ses activités.
Le deuxième point que je veux faire valoir aujourd'hui est celui-ci: l'harmonisation est essentielle à notre prospérité. Le Canada produit des véhicules destinés principalement au marché nord-américain. Il est crucial que le Canada maintienne des règles et des normes nationales régissant les véhicules motorisés qui sont harmonisées avec celles du gouvernement fédéral des États-Unis, en ce qui concerne la sécurité, les critères d'émission, la gestion des produits chimiques et l'émission des gaz à effet de serre. Une telle harmonisation est nécessaire pour que le Canada continue de bénéficier de l'industrie automobile intégrée de l'Amérique du Nord et du flux considérable d'investissements dans le secteur automobile et d'emplois qu'elle génère pour les Canadiens. L'harmonisation de la réglementation automobile rend possible l'application du principe « d’un produit, testé une fois et certifié une fois pour la vente à l’échelle d’un seul marché [canadien et américain] », ce qui offre au Canada un accès optimal à de nouvelles technologies de pointe en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, des fonctionnalités de sécurité et à un choix de modèles, tout en permettant à l'industrie de mettre au point et de fabriquer ces technologies de pointe au moindre coût.
Si les règles ne sont pas harmonisées à l'échelle du secteur automobile nord-américain intégré, les consommateurs du Canada risquent de ne pas avoir accès aux nouveaux véhicules, technologies ou services qui sont accessibles au marché plus vaste des États-Unis. Le Canada risque également de rater de nouveaux mandats de production qui font l'objet d'une chaude lutte. Nous avons harmonisé en grande partie la réglementation automobile avec les États-Unis grâce au Conseil de coopération en matière de réglementation et au travail de gouvernements précédents.
Dernièrement, la nature hautement intégrée de l'industrie de la fabrication automobile était ancrée dans l'Accord Canada—États-Unis—Mexique signé récemment, qui, au bout du compte, est un accord qui porte en grande partie sur le commerce automobile. Il ne faut pas mettre en péril les bénéfices énormes du commerce automobile avec des règlements mal harmonisés. Nous recommandons au gouvernement de discuter sans tarder avec la nouvelle administration américaine afin de revitaliser le Conseil de coopération en matière de réglementation. Le succès de cette entreprise dépend véritablement de l'appui manifesté par les dirigeants.
Good afternoon, Madam Chair and committee members. Thank you for the invitation to be here today to take part in the consultations on Canada's international trade after COVID-19.
Just by way of background, the Canadian Vehicle Manufacturers' Association is an industry association that represents Canada's leading manufacturers of light and heavy-duty motor vehicles. Our membership includes Fiat Chrysler Automobiles, FCA; Ford Motor Company; and General Motors, GM. CVMA members are responsible for the majority of vehicles manufactured in Canada, directly employing over 22,000 Canadians in well-paying, high-skilled jobs.
Over the past two months, the members of the CVMA have committed $4.8 billion in new investment to Canada, creating 3,700 direct new jobs and tens of thousands throughout the auto supply chain. International trade is absolutely critical to the auto industry and the new investments that have been made in Canada. More than 85% of vehicles that we assemble here are exported, with motor vehicles responsible for fully 10% of Canada's goods exports.
Today I'd like to make three points about Canada's international trade priorities after COVID-19. The first is that we should focus on North America. The U.S. is and will remain Canada's most important automotive trade partner in a post-COVID world. Given the highly integrated nature of the auto industry, a successful recovery from COVID-19 depends on unfettered market access across the North American trading bloc. To achieve this, we urge continued efforts to ensure smooth and seamless implementation of the Canada-United States-Mexico agreement, CUSMA. This includes working with the new U.S. administration to resolve outstanding implementation issues related to the core parts of rules of origin and used-vehicle trade.
We also recommend a redoubling of efforts to reduce border thickening. We applaud the government for attention early in the pandemic to maintain commercial cross-border movement of goods. However, auto manufacturers are now witnessing an increasing number of issues with technical experts facing challenges when crossing the border to perform critical functions. This is starting to have serious economic consequences that could threaten a sustainable export recovery from COVID-19 if not addressed immediately.
To address this challenge, we have asked the government to provide clearer guidance to border service officers on common entry scenarios, apply rapid testing at border crossings, and consider a border crossing pilot program for the automotive sector. This would support a fully functioning industry and ensure that significant new investments in Canada can progress and support trade while recognizing that the auto industry has put robust safety protocols in place across facilities to protect the health and safety of employees and the communities in which they operate.
The second key point I'd like to make today is that harmonization is the key to our prosperity. Canada produces vehicles primarily for the North American market. It's critical that Canada maintain national harmonized vehicle regulations and standards with the federal U.S. across safety, emissions criteria, chemicals management and GHG emissions. Harmonization is necessary to ensure that Canada continues benefiting from the integrated North American auto industry and the significant automotive investment flows and jobs it has created here for Canadians. Auto regulatory harmonization enables “one product, tested once and certified once for sale across one [Canadian and U.S.] market”. This has provided Canadian consumers with the greatest access to new and more advanced GHG-reducing technologies, safety features and vehicle model choice, as well as allowing industry to develop and manufacture these advanced technologies at the lowest cost.
If regulations are not harmonized in an integrated North American auto sector, Canada risks consumer access to new technology vehicles or services that are available in the larger U.S. market. It also puts Canada at risk of missing out on hotly contested new manufacturing mandates. We have largely harmonized auto regulations with the U.S. thanks to the regulatory co-operation council and work over past governments.
More recently, the highly integrated nature of the automotive manufacturing industry was ingrained in the recently signed CUSMA, which was ultimately an agreement largely about automotive trade. We must not put the enormous benefits of auto trade at risk through unaligned regulations. We recommend that the government engage with the new U.S. administration as quickly as possible to reinvigorate the RCC. The success of this really depends on support at the leader level.