Merci beaucoup, monsieur le président.
Ce matin, je voulais parler de deux questions de privilège. Ce ne sera pas tellement long, mais je pense qu'il est important que le Comité les examine.
La première est que la semaine dernière, lorsque les frères Kielburger sont venus témoigner, ils ont lancé un site Web pour me vilipender, dans lequel ils évoquaient les quelque 101 mensonges que j'aurais apparemment dits. Cela ne m'empêche pas de dormir. Il s'agit à mon avis de quelque chose de très puéril. J'ai l'impression qu'ils ont essayé de me lapider sur la place publique avec du maïs soufflé.
Ce qui me préoccupe — et je pose la question au Comité parce que la raison d'être de notre travail est sérieuse —, c'est le fait que nous avons dû passer une semaine à les voir tenter de miner... Leurs avocats prétendaient que les parlementaires ne devraient même pas être en mesure de recueillir des témoignages. Je n'avais jamais eu connaissance de sites Web d'attaque contre des membres du Parlement auparavant. Je pense que c'est très inquiétant. Je suis là depuis un bon moment déjà. J'ai les épaules assez solides, mais je pense que cela pourrait certainement intimider les nouveaux députés. Du reste, d'autres groupes pourraient être tentés de faire la même chose.
Dans le cadre de cette première question de privilège, au moment même où ce site Web a été lancé pour m'attaquer, une campagne de divulgation de données personnelles a été lancée sur Twitter contre ma fille. Sa photo a été publiée en ligne. Son lieu de travail a été révélé. Des gens ont commencé à cibler son employeur à son sujet. J'ai essayé de discuter avec certains d'entre eux, car ce n'était pas des robots. C'était de vraies personnes. J'essayais de leur demander pourquoi elles inventaient ces choses. J'ai réalisé qu'il s'agissait d'une campagne de désinformation délibérée visant à m'intimider par le biais de ma fille. On a souligné le fait qu'à l'âge de 13 ans, elle s'était portée volontaire pour une activité de Free the Children. Je ne savais pas que ce que ma fille a fait quand elle avait 13 ans pour essayer de sauver le monde avait quelque chose à voir avec le Comité.
Je ne suis pas sûr de ce que je vais faire avec cela. Je veux que le Comité en soit conscient parce que je pense qu'il s'agit d'un modèle d'intimidation lorsque des gens décident de mêler nos familles à ces questions, lorsqu'ils essaient de nous intimider en harcelant nos familles avec des photos d'eux et de leur lieu de travail, et avec d'autres renseignements. Je pense que c'est très inquiétant, et si cela m'arrive à moi, cela pourrait facilement arriver à n'importe lequel d'entre vous. Je voulais que cela se sache. Je ne sais pas précisément où je vais aller avec ça, si destination il y a. Cela dit, il faudrait que je parle à ma fille, car c'est son espace personnel qui a été délibérément envahi, et tout cela s'est produit parce que je posais des questions sur l’organisation des Kielburger.
Je vais maintenant passer à ma deuxième question de privilège, qui, je le pense, relève définitivement de la compétence du Comité.
L'un des problèmes que nous avons eus au sujet de l'étude « Kielburger UNIS » et les dépenses liées à la pandémie, c'est qu'après huit mois, nous ne savons toujours pas comment fonctionne l'organisme UNIS — et je mets au défi n'importe lequel de mes collègues de me dire s'il sait réellement comment fonctionne cette organisation. Nous ne savons rien de leur structure financière. Nous ne savons pas ce qu'ils ont comme biens immobiliers. Les questions relatives aux donateurs demeurent un mystère. Nous avons essayé d'obtenir des réponses. Il s'agit de la diligence raisonnable que nous devons exercer afin de finaliser notre rapport.
Je suis presque prêt à parachever ce rapport, mais l'une des choses qui nous incombaient était de recueillir le témoignage de M. Victor Li. Nous avons dû émettre une citation à comparaître à son intention. Or, M. Victor Li a dit qu'il ne pouvait pas venir. Il nous a demandé de faire un effort supplémentaire en lui envoyant nos questions par écrit, en précisant qu'il allait y répondre. M. Victor Li a choisi de ne pas répondre à un certain nombre de questions.
Je pense que mon privilège et celui du Comité ont été bafoués en raison de la confiance que nous avons accordée à M. Victor Li, car il s'agit de questions névralgiques. Je vais en passer quelques-unes en revue, et je vais demander à mes collègues...