Madame la Présidente, nous avons malheureusement entendu beaucoup de partisanerie politique. Les conservateurs en particulier ne se sont pas gênés pour lancer des attaques personnelles contre des gens. Nous les entendons faire depuis 2015, et leur attitude n’a jamais changé. Même pendant la pandémie, le Parti conservateur a négligé les enjeux politiques pour préférer faire de la diffamation. Je suis de nouveau profondément déçu, mais pas surpris, du comportement de l’opposition officielle.
J’ai siégé dans l’opposition pendant de nombreuses années, comme je l’ai déjà mentionné. Je n’ai jamais vu un parti de l’opposition faire des attaques ad hominem comme celui-ci le fait, même en une période où les Canadiens désirent que nous travaillions ensemble. Il est également décevant de voir le Bloc et le NPD unir leurs forces à celles de l’opposition officielle. C'est ce que j'appelle une alliance contre nature. En unissant leurs forces, ces partis essaient de créer de fausses impressions afin de miner la confiance qu’a le public envers nos institutions.
J’ai servi dans les Forces canadiennes, quoique seulement pendant un peu plus de trois ans. J’ai eu vraiment du plaisir à servir dans les forces armées en Alberta. Le gouvernement actuel a toujours accordé un soutien indéfectible aux Forces canadiennes. Il a présenté des projets de loi et des initiatives budgétaires. Il a désigné un ministre de la Défense nationale qui, à mon avis, est l’un des meilleurs que nous ayons eu depuis longtemps, qui se dévoue pour renforcer les Forces canadiennes et pour y établir un milieu sain.
Pour ceux qui ont suivi le débat à la Chambre des communes ou aux comités, je tiens à souligner ce que l’alliance contre nature des partis de l’opposition tente d’accomplir. À mon avis, ces partis de l’opposition sont désespérés et unissent leurs forces pour agir comme les conservateurs le font depuis 2015. Il est assez troublant qu’ils s’attaquent une fois de plus au ministre de la Défense nationale.
Je me souviens quand Jason Kenney a chahuté à la Chambre pour dire qu’il avait besoin d’interprétation en anglais. C’est là que les choses ont commencé à se gâter pour l’opposition. Jason Kenney ne voulait pas en démordre. Il tenait à s’en prendre au ministre de la Défense nationale.
Comme mon collègue l’a dit dans sa question, ce problème n’est pas nouveau. Le harcèlement sexuel et l’abus de pouvoir sont des problèmes très graves dans les forces armées. Ces problèmes existaient dans les années 1980, lorsque j’y étais. Les députés constateront certainement qu’ils sont antérieurs à cette époque et je soupçonne qu’ils continueront probablement. Cependant, il y a des choses que nous pouvons faire pour les réduire au minimum et, espérons-le, les éliminer du système.
Nous avons un ministre de la Défense nationale qui comprend les membres des forces armées, alors lorsque les conservateurs s’en prennent à lui, je ne suis pas d’accord. Depuis le tout début, ils s’en prennent personnellement à ce ministre. Je mentionne encore une fois Jason Kenney et ce que je considère comme des commentaires à connotation raciale de sa part.
Avant d’être ministre de la Défense nationale, il était détective au service de police de Vancouver. Avant cela, et c’est ainsi que la plupart des gens le connaissent le mieux, il avait un rôle important au sein des Forces canadiennes. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard. Il a été le premier ministre sikh de la Défense nationale et commandant d’un régiment de la Réserve de l’Armée canadienne. Ce ne sont là que quelques-unes des choses que les gens trouveront au sujet du ministre s’ils font une recherche très simple sur Google. Il est tout simplement ridicule de dire qu’il devrait être relevé de ses responsabilités ou démissionner.
Lorsque je regarde ce que nous avons réussi à accomplir grâce au leadership du ministre, les investissements d’aujourd’hui et les engagements de demain pour les membres des Forces canadiennes, je compare cela à ce que Stephen Harper et les conservateurs ont fait.
J’ai mentionné que le harcèlement sexuel existait. Il y a un déséquilibre. Il y a la honte et l’exploitation. Ces problèmes sont bien réels. Le ministre de la Défense nationale a dit très clairement que nous sommes déterminés à apporter les changements institutionnels et culturels dont le ministère de la Défense nationale et les Forces canadiennes ont grandement besoin, et nous maintenons cet engagement.
Nous avons investi dans la santé, la sécurité et le bien-être de tous les membres de l'équipe de la Défense. Dans le dernier budget, nous avons consacré plus de 200 millions de dollars à l’élimination de l’inconduite sexuelle. Le ministre a indiqué que nous chercherons au cours des prochains jours des moyens de mettre en place un système indépendant pour régler ce problème. Il a dit très clairement à ceux qui veulent bien écouter et qui n’ont pas l’oreille sélective de mes amis conservateurs qu’il n’a absolument aucune tolérance, une tolérance zéro, pour toute forme d’inconduite sexuelle, et que nous reconnaissons le courage des personnes qui se sont manifestées.
Ce n’est pas moi qui le dis. C’est ce que pense le ministre de la Défense nationale et il l’a dit très clairement non seulement aux membres des Forces canadiennes, mais à tous les Canadiens. Telle est la réalité. Nous avons investi des fonds, nous avons un processus qui finira par donner des résultats tangibles, mais ce n’est pas suffisant pour les conservateurs. D’après eux, il aurait dû en faire plus. C’est vraiment paradoxal.
J’ai interrogé le Bloc et le NPD, qui disent qu’ils appuieront cette motion, sur le comportement du chef du Parti conservateur. Il ne leur pose pas de problème. Ils sont silencieux à ce sujet. Je leur ai demandé s’ils allaient passer l'éponge et ils ont complètement éludé la question. Ils appuient la motion des conservateurs parce qu'ils veulent se concentrer sur le ministre.
Que s’est-il passé? En juillet 2015, des allégations ont été pour la première fois formulées sous le gouvernement conservateur. Ce qui est extraordinaire, c’est que le chef de l’opposition officielle faisait partie des personnes informées des rumeurs d’inconduite. Combien de questions a-t-il posées à la Chambre à ce sujet? Quand a-t-il commencé à poser des questions? Il serait intéressant de le lui demander.
L’affaire était assez sérieuse pour que le chef de l’opposition officielle demande à ses collaborateurs à l’époque d’aviser le chef de cabinet du premier ministre, qui a ensuite demandé au Bureau du Conseil privé d’examiner les allégations. Autrement dit, ils ont fait exactement ce qu’a fait le ministre. La principale différence serait peut-être que le ministre a agi beaucoup plus rapidement que l’actuel chef de l’opposition officielle en son temps. Il y a deux poids, deux mesures.
Est-ce que le NPD et le Bloc, cette alliance contre nature, sont en train de dire qu’on n’a pas vu pareil harcèlement au cours des 10 dernières années, que c’est relativement récent et que notre parti en est, au fond, responsable? Il faut régler un problème institutionnel, et le gouvernement et notamment le ministre entendent le régler, contrairement à Stephen Harper et à l’actuel chef de l’opposition officielle, qui en ont tous deux eu la possibilité.
Je demande aux membres du comité permanent, en particulier à ceux des partis d’opposition, pourquoi la question ne les intéressait pas avant 2015? Ont-ils cherché à l’étudier? Souvent, ce qui se passe, c’est que des questions se présentent et que les comités y répondent et des ministères aussi. C’est normalement ainsi qu’un comité se voit confier pour mandat d’examiner des questions et d’enquêter à leur sujet.
Je ne pense pas que les députés soient naïfs. Je crois que nous comprenons tous qu’il s’agit d’un très grave problème, tout comme je sais qu’il y a de très graves problèmes de racisme systémique dans d’autres institutions, qu’il s’agisse de la GRC ou des Forces canadiennes. Ces problèmes existent. Si le comité permanent avait voulu étudier la question de façon vraiment non partisane, je suis certain qu’on aurait bien plus progressé.
Plus tôt aujourd’hui, quand les comités ont déposé leurs rapports, certains députés ont dit combien ils pouvaient se révéler efficaces lorsque leurs membres travaillaient de concert. Avec l’opposition officielle, peu importe les politiques. Ce qui compte, c’est comment ses députés peuvent faire tomber le gouvernement du Canada et les personnes qui le composent. Tel est leur principal objectif et aujourd’hui, ils ont de nouveau pour cible le ministre de la Défense nationale.
J'ai posé une question à propos de la personnalité du ministre de la Défense. J'ai parlé de cette citation un peu plus tôt. C'est une merveilleuse citation du brigadier-général David Fraser, qui était responsable du Commandement régional du Sud de l'OTAN en Afghanistan, en 2006. Ses propos font référence au ministre de la Défense nationale actuel, et je le cite:
J'ai eu le plaisir de travailler avec l'agent et major [ministre de la Défense] au cours des neuf derniers mois dans le cadre des opérations Archer et Athena, la contribution du Canada à la guerre mondiale contre le terrorisme en Afghanistan. Je dois dire que le major [ministre de la Défense] est l'une des personnes les plus remarquables avec lesquelles j'ai travaillé, et sa contribution au succès de la mission et à la sécurité des soldats canadiens a été vraiment remarquable.
Il a travaillé sans relâche, sans jamais penser à lui, pour rassembler les pièces du puzzle et faire la lumière sur les réseaux tribaux et talibans dans la région de Kandahar, et son analyse était tellement convaincante qu'elle a donné lieu à un certain nombre d'efforts de grande envergure mettant en cause les ressources sur le théâtre des opérations, dont l'opération de combat conventionnel de grande envergure appelée opération Medusa, qui a permis de vaincre la plus importante cellule d'insurgés talibans jamais découverte en Afghanistan et de tuer ou de capturer plus de 1 500 talibans. Je le considère comme un des meilleurs agents du renseignement avec qui j'ai jamais travaillé: il n'a peur de rien, il est intelligent, il est avenant, et je n'hésiterais pas un instant à l'intégrer à mes effectifs.
Des habitants de ma circonscription le considèrent comme un héros, et c'est ce qu'il est. Des dizaines de milliers de personnes l'admirent, et le Parti conservateur veut le faire tomber. Ils disent que ce n'est pas personnel. C'est n'importe quoi. Les néo-démocrates et les bloquistes pourraient se laisser berner et être amenés à croire cela, mais pas moi.
Les milliers de personnes qui connaissent le ministre de la Défense nationale ne le croient pas non plus. Elles comprennent ce qui se passe aujourd’hui. Honte à cette alliance contre nature des partis de l’opposition qui ont décidé de salir la réputation d’un héros en la personne du ministre de la Défense nationale, lequel a su non seulement présenter des projets de loi, mais aussi faire adopter des mesures budgétaires et augmenter le financement des forces armées, ce que Stephen Harper n’a jamais fait. Je suis prêt à faire la comparaison entre l’actuel ministre de la Défense et Jason Kenney n’importe quand.
Les députés de cette alliance contre nature estiment-ils qu’il faudrait passer l’éponge dans le cas de l’actuel chef de l’opposition? S’il avait agi conformément aux normes que les partis de l’opposition revendiquent aujourd’hui, le général Vance ne se serait jamais retrouvé dans ce poste.
Tout bien considéré, les députés de l’opposition avaient le choix. Ils pouvaient continuer de détruire la réputation d’une personne, comme ils avaient commencé à le faire en 2015, lorsqu’ils se sont attaqués aux ministres l’un après l’autre, et plus particulièrement à certains ministres. Ce n’est pas la première fois qu’ils demandent la démission d’un ministre. Ils pouvaient aussi décider de discuter d’un vrai enjeu. Après tout, la troisième vague de la pandémie n’est pas terminée, et des Canadiens continuent de mourir de la COVID‑19.
Hier, un député a soulevé une question de privilège bidon, mais il a dû s'interrompre au moment de passer aux affaires émanant des députés. Il n’est toujours pas revenu pour terminer. C’est dire l’importance de cette question de privilège. J'ai dit alors que cette question aurait pu être un bon sujet pour une journée de l'opposition, parce qu'elle portait sur une politique du gouvernement. Le député voulait parler de questions concernant la pandémie, les Canadiens, la politique fiscale, etc.
Le problème, c'est que l’opposition ne veut pas parler de dossiers sérieux, elle préfère détruire la réputation d’un membre du Cabinet et essayer de donner une fausse impression. C’est vraiment regrettable. Quelles que soient les embûches que dresse sur son chemin cette alliance contre nature des partis de l’opposition, dans la Chambre ou dans nos comités permanents, le gouvernement a fermement l’intention de continuer de lutter contre la pandémie et de s’assurer que le Canada est prêt à relancer son économie.
Le Bloc et le NPD me déçoivent beaucoup. J’espère qu’à un moment donné, ils seront capables de justifier leur comportement...