Monsieur le Président, j'aimerais remercier mon collègue de la circonscription de Fundy Royal, au Nouveau‑Brunswick, qui a prononcé un discours très intéressant.
J'ajouterais qu'il fait un excellent travail au sein du cabinet fantôme de l'opposition officielle. Je remercie donc mon très cher collègue de la belle circonscription de Fundy Royal, qui n'est peut-être pas aussi belle que celle de Portneuf—Jacques‑Cartier, mais qui est belle quand même, parce qu'elle est notre voisine.
Je pense qu'il est toujours important de relire une motion afin que les gens qui nous écoutent sachent de quoi nous parlons. La motion d'aujourd'hui est libellée ainsi:
Que, étant donné que,
(i) les restrictions relatives à la COVID‑19 ont eu des répercussions considérables sur la santé financière et mentale des Canadiens,
(ii) les restrictions relatives à la COVID‑19 ont été présentées par le gouvernement fédéral, y compris par le premier ministre à trois occasions distinctes en novembre 2020, comme des mesures temporaires destinées à atténuer les pressions sur le réseau de soins de santé public,
(iii) les outils de santé publique, comme les tests rapides, la communication de données sur les moyens de transmission de la COVID‑19 et les vaccins, n'ont pas été présentés par le gouvernement fédéral comme des solutions permanentes pour remplacer les restrictions relatives à la COVID‑19, y compris dans les secteurs sous réglementation fédérale comme le transport aérien et les restrictions aux frontières,
(iv) le président des États‑Unis et le premier ministre du Royaume‑Uni ont tous les deux publié des plans pour la réouverture économique de leurs pays, alors que les fonctionnaires canadiens n'ont pas encore donné aux Canadiens une idée du moment où leur vie économique et sociale pourra revenir à la normale,
la Chambre demande au gouvernement de déposer dans un délai de 20 jours de séance, à compter de l'adoption de la présente motion, un plan clair et fondé sur des données pour appuyer la levée graduelle, permanente et en toute sécurité des restrictions relatives à la COVID‑19.
Je reconnais qu'il y a eu de belles initiatives. En effet, tout n'a pas été jeté à la poubelle. On a posé des gestes corrects, mais il faut aujourd'hui se réajuster.
Il faut que les Canadiens et les Canadiennes puissent avoir de l'espoir. Cela est d'autant plus important durant cette période qui est unique, historique, nouvelle et qui, on l'espère, ne se répétera pas à l'avenir. Or les risques restent grands. Cela fait un peu plus d'un an que la situation est telle que nous la connaissons. Nous sommes en crise sanitaire et tout a été chamboulé.
Donnons des informations claires aux Canadiens et aux Canadiennes. Donnons-leur de l'espoir. C'est la tâche du gouvernement de présenter un plan responsable pour la réouverture économique du Canada. J'insiste sur le terme « responsable ». Il est d'ailleurs écrit en lettres majuscules sur mon document. Nous ne demandons pas de rouvrir de manière irresponsable, nous demandons de déposer un plan responsable.
Le président des États‑Unis a publié le sien. Il en va de même pour le premier ministre britannique. Il faut rappeler que notre premier ministre, au Canada, est en poste depuis six ans. Le président des États‑Unis est en fonction depuis deux mois. Il a été élu en novembre, mais il est entré en fonction au mois de janvier.
Que l'on ne vienne pas invoquer le temps ou la COVID‑19, même si cette dernière a le dos large. Un nouveau président des États‑Unis a mis deux mois pour déposer un plan, tandis que nous, au Canada, sommes toujours en arrière. Nous essayons d'avancer, mais je dirais que le gouvernement en place n'est pas très actif. Même la Corée du Sud, l'Allemagne, la France et beaucoup d'autres pays ont déposé des plans de relance.
Soyons clairs: il n'est pas question ici de demander au gouvernement fédéral d'imposer des directives aux provinces. L'opposition officielle estime que cela revient au gouvernement fédéral de publier des lignes directrices, parce que les confinements et les restrictions ont été mis en place pour donner aux gouvernements fédéral et provinciaux le temps de trouver des solutions permanentes.
Nous avons les vaccins, nous avons les tests rapides et nous avons les tests de dépistage des variants. Nous avons finalement tout ce qu'il faut pour présenter un plan clair à notre population; tout, sauf un gouvernement capable de reconnaître que nos gens ont grandement besoin d'un plan d'espoir.
Dans la situation actuelle, les Canadiens ont été très résilients et très coopératifs. Je pense qu'ils méritent d'avoir de la transparence et d'avoir un plan. Avoir un plan ne veut pas dire que l'on ouvre les portes en grand et que tout le monde se garroche dans les foires agricoles et dans les cinémas. Avoir un plan, c'est avoir des échéances et des balises. De plus, un plan peut être réajusté. Cela fait partie d'un plan. Il faut avoir cette ouverture.
Je pense, comme défenseur des citoyens de ma circonscription de Portneuf—Jacques‑Cartier, comme tout Canadien, que nous devons avoir de l'espoir.
Cela fait maintenant plus d'un an. Partout sur la planète, l'on fête le premier anniversaire de cette bibitte qui nous a malheureusement contaminés à la grandeur de la planète.
Il s'agit d'un plan qui va appuyer la levée graduelle et permanente des restrictions relatives à la COVID‑19. Comme je le mentionnais, c'est plan graduel. Ce n'est pas aveugle, ce n'est pas irresponsable, il faut se baser sur des données bien précises, et celles‑ci existent. C'est un plan pour que cela se fasse en toute sécurité. Le but n'est pas de diminuer la santé et la protection que les Canadiens peuvent avoir. Le plan est de donner de l'espoir à notre population.
Il y a des indicateurs à atteindre pour ouvrir graduellement. Dans différentes provinces, un système de couleurs est en place, et dès qu'un nombre de personnes hospitalisées est atteint on change de couleur, dès qu'un nombre de décès est franchi on change de couleur, dès que le nombre de cas identifiés porteurs de la COVID‑19 passe un seuil on change de couleur. Ce sont des indicateurs et des balises. On le sait, on a vécu une première vague et on s'est ajusté. On a déconfiné l'été passé, puis on a reconfiné à l'automne, mais là, peut-on avoir de l'espoir?
Souvenons‑nous du printemps 2020; les gouvernements provinciaux nous ont donné de l'espoir. On peut donc demander au gouvernement fédéral de déposer un plan dans les 20 prochains jours. Ce que nous demandons aujourd'hui est très simple: un plan fondé sur des données probantes pour soutenir l'élimination progressive, sécuritaire et permanente des restrictions relatives à la COVID‑19. Le gouvernement en place n'a pas de vision.
En avril dernier, les membres de l’opposition officielle avaient pressé le gouvernement d’augmenter considérablement le soutien aux petites entreprises et aux travailleurs. À ce moment‑là, les conservateurs s'étaient engagés à continuer de faire pression sur le gouvernement en ce qui concerne les prestations d'urgence du Canada. C’est ce que nous avons fait, parce que l’important était de s'assurer que les Canadiens et Canadiennes pourraient obtenir rapidement l’aide nécessaire tout au long de cette pandémie.
Depuis le début de cette crise, les membres de l’opposition officielle ont affirmé qu’en plus de fiabilité, nos concitoyens et nos concitoyennes avaient besoin de clarté et de leadership en temps de crise. Un an plus tard, les besoins sont toujours là. Cette fois, notre population a besoin de clarté et de leadership pour dire quand et comment les restrictions pourront être levées.
En passant, jeudi prochain sera une journée thématique: c'est la Journée internationale de la procrastination. La procrastination est la tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions, qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non. Ce concept devrait, je pense, être adopté très facilement par le gouvernement actuel qui ne fait que reporter les choses. On le voit dans tous les classements, on régresse de façon continue. Le Canada était en tête de peloton dans bien des indicateurs, mais, aujourd'hui, on recule de façon systématique. Rien qu'au chapitre du classement pour la population vaccinée, c'est gênant de voir reculer le Canada avec le gouvernement libéral en place.
Voici un petit rappel historique: c'est ce gouvernement libéral qui a prorogé le Parlement l'été dernier, en pleine crise. Était‑ce pour bien servir les Canadiens ou bien se protéger contre cette corruption avec le scandale dans l'affaire UNIS? La réponse est simple: le gouvernement a voulu servir son intérêt personnel.
Nous sommes en temps de crise et le gouvernement ferme pendant deux mois. Est‑ce responsable? Comment peut‑on avoir confiance dans ce gouvernement‑là?
Il y a plein d'éléments qui démontrent que nos entreprises, entre autres dans Portneuf-Jacques Cartier, ont besoin d'aide et ont besoin de savoir.
Voici un court message que j'ai reçu d'une entreprise à propos de l'ouverture des frontières:
Bonjour monsieur le député,
Nous aimerions vous faire part d’une problématique importante.
La Cie X Inc est présente à l’internationale et une majeure partie de notre chiffre d’affaires est à l’extérieur du Canada.
Il devient impératif pour le Canada d’ouvrir ses frontières pour les affaires. La problématique face à la longue période que les frontières sont fermées commence à être importante. Si nous voulons pouvoir continuer à compétitionner les Américains de façon équitable, les frontières doivent ouvrir le plus rapidement possible.
Merci de votre attention.
Cordialement.
C'est signé par le propriétaire de l'entreprise.
Voici un autre exemple: une entreprise bénéficiait du programme d'aide au loyer commercial au printemps. Le propriétaire de la bâtisse y a eu droit, mais, aujourd'hui, le propriétaire de l'entreprise qui loue un loyer à l'entrepreneur ne le peut pas, car il y a un lien de dépendance. Il le pouvait au printemps, le père pouvait, mais, aujourd'hui, le fils ne peut pas.
En terminant, je veux simplement dire qu'on a besoin d'un plan clair, tout simplement pour donner de l'espoir. Il faut avoir un plan responsable que l'on peut rajuster en cas de présence importante de variants.