Monsieur le Président, c’est vraiment un honneur de prendre la parole à distance pour participer au débat sur le budget et présenter le point de vue de nombreux Canadiens, surtout celui des gens de ma circonscription du Nord de la Saskatchewan qui se sentent laissés pour compte, oubliés et, dans certains cas, en désaccord complet avec le gouvernement libéral.
Il y a maintenant 19 mois que j’ai été choisi comme député de Desnethé—Missinippi—Rivière Churchill. Pendant cette période, mon équipe et moi avons fait ce que nous pouvions, compte tenu des restrictions actuelles, pour rencontrer le plus grand nombre d’électeurs, de représentants locaux, de représentants autochtones, de propriétaires d’entreprises et bien d’autres personnes dans tout le Nord de la Saskatchewan afin de nous informer de leurs priorités.
Par exemple, dans le but d’atteindre le plus grand nombre possible de citoyens, mon bureau a mené dans les médias sociaux un sondage ciblant les gens de ma circonscription. Les résultats montrent à quel point le gouvernement libéral est déconnecté de la population du Nord de la Saskatchewan. Lorsqu’on leur a montré une liste de 10 problèmes et qu'on leur a demandé de choisir les trois plus importants pour eux, les problèmes les plus souvent choisis par les gens de ma circonscription étaient: mettre fin à la pandémie de COVID-19 et s’en remettre, les emplois et l’économie, et la criminalité rurale et des gangs.
Ce budget était l’occasion pour le gouvernement de tracer une voie claire vers l’avenir, de présenter un budget de croissance et d’emploi qui donnerait aux Canadiens l’espoir que la lutte contre la COVID-19 est presque terminée et que nous sommes en chemin vers la guérison. Au lieu de cela, c’est un document électoral mal conçu qui plonge le Canada si loin dans la dette que les petits-enfants de mes petits-enfants feront les frais des dépenses inconsidérées du premier ministre.
J’aimerais aborder brièvement les trois principales questions qui ont été soulevées par les gens de ma région pendant le temps qui m'est accordé, en commençant par mettre fin à la pandémie de COVID-19 et s’en remettre. Comme les députés l’ont sûrement remarqué, il y a plusieurs semaines, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a publié un plan de reprise économique pour la Saskatchewan. Ce plan comprenait des objectifs de vaccination par groupes d’âge et les secteurs correspondants de l’économie et de la vie sociale qui seraient relancés une fois ces objectifs atteints.
La réaction de la Saskatchewan a été très positive. Cela n’a pas seulement encouragé les gens à se faire vacciner, mais a fait ce qui, d’après moi, est le plus important: cela a donné de l’espoir aux gens, l’espoir que tout cela sera bientôt terminé, l’espoir d’un retour à la normale, l’espoir que nous pourrons à nouveau nous réunir avec nos amis et nos proches, et l’espoir pour les propriétaires d’entreprises qu’il y a une lumière au bout du tunnel.
Malheureusement, nous n’avons reçu aucun plan de ce type de la part du premier ministre ou de son gouvernement. Cela fait des mois que nous demandons un plan, des objectifs qui, une fois atteints, nous ramèneraient à la vie normale. Au lieu de cela, les uns après les autres les ministres libéraux se pavanent devant les caméras et se félicitent, tout en attaquant les premiers ministres des quatre coins du pays.
À ce sujet, les premiers ministres de tout le Canada se sont réunis et n’avaient qu’une seule demande pour ce budget: une augmentation des transferts en matière de soins de santé pour faire face à la pandémie, et avec les centaines de milliards de dollars que les libéraux dépensent, ils n’ont même pas pu prendre un engagement envers les provinces à ce sujet. C’est une honte.
Autre grand sujet de préoccupation de mes concitoyens, les emplois et l’économie. Le budget a déçu les chômeurs canadiens qui espéraient voir un plan pour la création de nouveaux emplois et de possibilités économiques pour leur famille. Il a aussi déçu les travailleurs dont les salaires ont été réduits et les heures de travail supprimées, et qui espéraient voir un plan de relance de l’économie.
Enfin, le budget a déçu les familles qui ont vu leurs impôts augmenter continuellement au cours des six dernières années sous le gouvernement libéral et qui luttent pour économiser davantage d’argent pour l’éducation de leurs enfants ou pour acheter une maison.
Le premier ministre et le gouvernement ne cesseront de nous répéter, comme le premier ministre l’a fait cette semaine, que la première chose qu’ils ont faite a été d’augmenter l’impôt des plus riches, qui représentent 1 % de la population, pour pouvoir réduire celui de la classe moyenne. En tant que personne ayant préparé des milliers de déclarations de revenus au cours des 30 dernières années, la grande majorité d’entre elles pour des Canadiens de la classe moyenne, je peux assurer à cette assemblée que ce n’est tout simplement pas vrai. Je pourrais donner exemple après exemple de personnes dont l’impôt sur le revenu des particuliers a en fait augmenté considérablement depuis 2015.
Il ne s’agit pas de personnes qui gagnent des centaines de milliers de dollars par an. Je parle de personnes dont le revenu familial se situe entre 50 000 $ et 80 000 $ par an et qui ont vu leur impôt augmenter considérablement.
S'agissant de l'emploi, deux secteurs très importants dans le nord de la Saskatchewan ont été dévastés par la mauvaise gestion de la pandémie par le gouvernement, ainsi que par sa faiblesse à la table de négociation. Il s’agit du secteur des pourvoiries et du tourisme et du secteur forestier. Croyez-le ou non, de nombreux députés seront peut-être surpris d’apprendre que toute la Saskatchewan n’est pas constituée de prairies plates où des champs de blé ondulent à perte de vue.
Ma circonscription, dans le Nord de la Saskatchewan, compte de nombreuses entreprises et de nombreux emplois qui dépendent du secteur forestier. Le fait que le gouvernement n’ait pas réussi à conclure un accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis au cours des six dernières années a été très difficile pour eux et franchement gênant pour le Canada. Le Canada n’a pas conclu d’accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis depuis l’automne 2015, et le gouvernement libéral n’a pas réussi à s’entendre sur le bois d’œuvre dans le cadre de l’accord récemment conclu entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
La toute première question que j’ai posée à la Chambre, après mon élection, portait précisément sur ce sujet. Près de deux ans plus tard, le gouvernement n’a encore pris aucune mesure concrète dans le dossier du bois d’œuvre. En fait, nous constatons même un recul puisque le département du Commerce des États-Unis a annoncé la semaine dernière une augmentation des droits de douane sur les importations de bois d’œuvre canadien.
Je ne crois pas que le premier ministre et ses ministres comprennent l’importance d’entreprises comme NorSask Forest Products dans ma circonscription. Il s’agit d’une scierie qui appartient à neuf Premières Nations. Comme je l’ai déjà dit à la Chambre, les dividendes versés par l'entreprise assurent un financement intégral des programmes essentiels aux Premières Nations propriétaires. Pour cette usine et bien d’autres qui ne sont pas la propriété des Premières Nations dans ma circonscription, ces droits ont doublé depuis l’annonce de la semaine dernière. Les enjeux sont trop élevés pour que le gouvernement continue d’échouer dans ce dossier.
J’aimerais maintenant parler du secteur du tourisme et des pourvoiries. S’agissant de notre frontière avec les États-Unis, l’impéritie du gouvernement continue de laisser dans le noir les pourvoyeurs et les entreprises touristiques de ma circonscription. Ces entreprises sont actives pendant les saisons de la chasse et de la pêche. Ce sont donc des entreprises saisonnières, qui accueillent surtout des clients américains, amateurs des paysages nordiques de la Saskatchewan. Comme je l’ai déjà dit, l’incapacité du gouvernement à présenter un plan précis entrave gravement les efforts des pourvoyeurs et des entreprises touristiques du Nord.
Plusieurs me reprocheront mon côté partisan, mais il n’en demeure pas moins que le directeur parlementaire du budget a été très clair dans l’analyse qu’il a faite du budget. Non seulement une partie importante des dépenses qui sont annoncées ne contribueront pas à la croissance économique ou à la création d’emplois, mais les libéraux surestiment grandement leurs prévisions de croissance. Pour reprendre une expression très technique que j’utilisais quand j’étais comptable, on a l’impression que les libéraux trafiquent les chiffres pour se donner bonne figure. Je sais que ce n’est pas la première fois, et que ce ne sera sans doute pas la dernière.
Il est évident que le fonds de stimulation du gouvernement libéral a davantage été conçu pour financer les dépenses préélectorales des libéraux que pour créer des emplois ou relancer l’économie. En dépensant à tout-va, les libéraux laissent clairement entendre qu’ils n’ont pas l’intention de renouer avec l’équilibre budgétaire. Encore une fois, cela montre que le Parti libéral est complètement déconnecté de la population canadienne. En fait, selon un récent sondage Nanos, 75 % des Canadiens se disent inquiets de l’ampleur du déficit.
Je m’aperçois que j’ai consacré la majeure partie de mon temps de parole aux deux premiers sujets, si bien que je vais devoir passer rapidement sur le troisième sujet qui préoccupe les électeurs de ma circonscription, dans le Nord de la Saskatchewan: je veux parler de la criminalité en zone rurale et des crimes commis par des gangs. Le gouvernement libéral a préféré s’acharner contre les propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi, comme les chasseurs et les tireurs sportifs, plutôt que de s’attaquer à l’importation d’armes à feu illégales et au crime organisé. Demain et la semaine prochaine, nous aurons l’occasion de discuter des projets de loi catastrophiques que sont les projets de loi C-21 et C-22, puisqu’ils atténuent les sanctions prévues pour le port d’armes dangereuses, le trafic de stupéfiants et les crimes perpétrés par des gangs, alors qu’ils pénalisent des comportements comme la chasse, que de nombreux habitants, autochtones et non autochtones, de ma circonscription pratiquent régulièrement pour subvenir aux besoins de la famille.
Pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte que le gouvernement n’a pas su répondre aux attentes des Canadiens. Par exemple, pour les éliminatoires de la LNH, les matchs qui se déroulent au sud de la frontière ont lieu dans des stades remplis de supporteurs, la vie étant revenue à la normale, alors qu’au Canada, mes chers Maple Leafs de Toronto sont en train d’écraser les Canadiens de Montréal dans des arénas vides. Il est temps que le gouvernement reconnaisse ses échecs et qu’il présente un plan de retour à la vie normale, un plan axé sur la création d’emplois et la relance économique, tout en assurant la sécurité des Canadiens.
Mr. Speaker, it is indeed an honour to rise virtually to participate in the debate on the budget and to provide the perspective of many Canadians, especially that of my constituents in northern Saskatchewan who feel left out, forgotten and, in some cases, at complete odds with the Liberal government.
It has now been 19 months since I was selected the member of Parliament for Desnethé—Missinippi—Churchill River. During that time, my team and I have done what we could under the current restrictions to meet with as many constituents, local representatives, indigenous representatives, business owners and many others across northern Saskatchewan to keep in touch with their priorities.
For example, in an attempt to reach as many constituents as possible, my office developed an online survey, targeted through social media to the people in my riding. The results show just how out of touch the Liberal government is with the people in northern Saskatchewan. When given a list of 10 issues and asked to choose their top three, the most common issues identified by the people in my riding were: ending and recovering from the COVID-19 pandemic, jobs and the economy, and rural and gang crime.
This budget was an opportunity for the government to chart a clear path forward, to introduce a growth and jobs budget that would provide hope for Canadians that the fight against COVID-19 is nearly over, and that we have a path to recovery. Instead, it is a poorly crafted campaign document that plunges Canada so far into debt that my grandchildren's grandchildren will be paying for the reckless spending of the Prime Minister.
I want to touch briefly on these top three issues that were raised by my constituents for the duration of my time, starting first with ending and recovering from the COVID-19 pandemic. As I am sure members have noticed, several weeks ago Saskatchewan Premier Scott Moe released a reopening Saskatchewan plan. This plan included vaccination targets by age groups and corresponding parts of the economy and social life that would be opened once these targets were met.
The response in Saskatchewan has been very positive. This has not only encouraged people to get vaccinated, but has done what I think is most important: it has given people hope, hope that this will soon be over, hope that there will be a return to normal, hope that we can once again gather with friends and loved ones, and hope for business owners that there is a light at the end of the tunnel.
Unfortunately, we have received no such plan from the Prime Minister or his government. We have been asking for months for a plan, for targets that once achieved would lead us on a path back to life as we know it. Instead, we see Liberal minister after Liberal minister stand in front of cameras and pat themselves on the back, while at the same time attacking premiers from across the country.
Speaking of premiers, premiers across Canada came together and had one ask for this budget. It was an increase in health care transfers to deal with the pandemic, and with the hundreds of billions of dollars the Liberals are spending, they could not even provide a commitment to the provinces on this matter. That is a shame.
Next, my constituents ranked jobs and the economy. Unemployed Canadians hoping to see a plan to create new jobs and economic opportunities for their families have been let down by this budget. Workers who have had their wages cut and their hours slashed hoping to see a plan to reopen the economy have been let down by the budget.
Finally, families who have seen their taxes continually increase over the past six years under the Liberal government and who are struggling to save more money for their children's education or to buy a home have been let down by this budget.
The Prime Minister and the government will tell us over and over again, in fact he did it this week, how the first thing they did was to increase taxes on the top 1% so that they could reduce taxes for the middle class. As someone who has prepared thousands of tax returns over the last 30 years, the vast majority of them for middle-class Canadians, I can assure this House that this is simply not true. I could provide example after example of people whose personal income taxes have in fact increased substantially since 2015.
These are not people who are earning hundreds of thousands of dollars a year. I am talking about people who are earning $50,000 to $80,000 a year in family income and who have seen their taxes increase significantly.
Let me move on to jobs. There are two very important sectors in northern Saskatchewan that have been devastated by the government's poor handling of the pandemic, as well as its weakness at the bargaining table. These sectors are the outfitting and tourism sector and the forestry sector. Believe it or not, many members in this House may be surprised to learn that not all of Saskatchewan is flat prairies where one can see rolling wheatfields for miles at a time.
My riding in northern Saskatchewan is home to many businesses and jobs that depend on the forestry sector. The government's failure to secure a softwood lumber agreement with the United States over the past six years has been very difficult for them, and honestly embarrassing for Canada. Canada has not had a softwood lumber agreement with the United States since the fall of 2015, and the Liberal government failed to negotiate softwood lumber into the Canada-United States-Mexico agreement recently.
My very first question in the House, after I was elected, was on this exact issue. Nearly two years later, Canadians have yet to see any meaningful action on softwood lumber by the government. In fact, we are now seeing a step backward with the United States Department of Commerce's announcement last week of increased duties on softwood lumber imports from Canada.
I do not think the Prime Minister nor his ministers understand the importance of businesses like NorSask Forest Products in my riding. This is a lumber mill. It is owned by nine first nations. As I have stated in the House on previous occasions, dividends paid from this entity provide integral funding for critical programs to the ownership first nations. For this mill and many others that are not owned by first nation entities in my riding, these duties are doubling with the announcement last week. The stakes are too high for the government to continue to fail on this issue.
Let me move on to the outfitting and tourism sectors. The government's total failure when it comes to the border with the United States has continued to leave outfitters and other tourism operators in my riding in the dark. These businesses operate during hunting and fishing seasons. They are seasonal businesses, mostly with customers who travel from the United States to enjoy beautiful northern Saskatchewan. As I said before, the government's lack of a plan is severely hampering these businesses and the many other northern tourism operators.
Many will write this off as partisan, however the Parliamentary Budget Officer has been very clear in his analysis of the budget. Not only will a significant amount of the Liberal spending in this budget not create economic growth or jobs, the Liberals and their budget greatly overestimate their growth prediction. To use a very technical term from my days as an accountant, it seems the Liberals may be fudging the numbers to make themselves look better. I am sure it is not the first time and I am sure it will not be the last.
It is very clear that the Liberal government's stimulus fund was more about spending on Liberal partisan re-election promises than creating jobs or growing the economy. With their uncontrolled spending, the Liberals have made it clear that they have no plan to return to a balanced budget. Once again, this is just another example where the Liberal Party is completely out of touch with Canadians. In fact, a recent poll by Nanos found that 75% of Canadians were worried about the growing deficit.
I realize I have used most of my time on the first two issues, so let me quickly comment on the third priority of my constituents, those in northern Saskatchewan, and that is the rural and gang crime issue. The Liberal government has spent more time and energy going after law-abiding firearm owners like hunters and sport shooters than they have on illegal gun importing and organized crime. Tomorrow and next week, we will have more opportunity to debate the Liberals' disastrous bills, Bill C-21 and Bill C-22, that would decrease penalties for dangerous gun, drug and gang-related crime, while simultaneously criminalizing behaviour like hunting, which many indigenous and non-indigenous people in my riding rely on to provide for their families.
It does not take much to notice how the government has failed Canadians. One need look no further than the current NHL playoffs, games south of the border with fan-filled arenas and life returning to normal, while in Canada, my beloved Toronto Maple Leafs are handily putting a beat down on the Montreal Canadiens in front of empty arenas. It is time for the government to admit its failure and introduce a plan to return to normal, one that focuses on jobs and the economy, and does what it takes to keep Canadians safe.