Monsieur le Président, avant de commencer, je tiens à souligner, au nom du NPD fédéral et à titre de porte-parole en matière de petites entreprises et de tourisme, une énorme perte. À mon avis, tous les parlementaires s'entendront pour dire que nous avons perdu une dirigeante extraordinaire du secteur touristique: Charlotte Bell, qui était la présidente-directrice générale de l'Association de l'industrie touristique du Canada. Elle a défendu avec ardeur le secteur touristique à l'échelle du pays et les entreprises qui le composent. Elle a également contribué à la croissance de ce superbe secteur. Comme nous avons perdu Mme Bell récemment, je tiens à offrir nos condoléances à sa famille, à l'équipe de l'Association de l'industrie touristique du Canada et à l'ensemble de ses membres. Nous n'oublierons pas Mme Bell. Elle était un atout incroyable, et nous la remercions de tout ce qu'elle a apporté au secteur.
Nous entendons des histoires dans les 338 circonscriptions du Canada. Avec nos trois côtes, qui forment le plus long littoral du monde, et nos montagnes incroyables, nous avons d'un bout à l'autre du pays des paysages magnifiques, mais toutes les collectivités ont été touchées par la COVID-19. Avant que la COVID-19 se propage dans nos collectivités et dans le monde entier, le secteur du tourisme et de l'hôtellerie représentait 103 milliards de dollars. Nous avons perdu 521 000 emplois dans ce secteur depuis que la pandémie nous a frappés. Il s'agit du secteur le plus durement touché et il sera probablement le dernier à se rétablir. La COVID-19 a eu un impact énorme sur ses entreprises.
Je viens de la communauté touristique de Tofino sur la côte ouest de l'île de Vancouver et je ne connais que trop bien l'importance du tourisme, non seulement pour l'économie locale, mais aussi pour la culture et les infrastructures. Nous disposons d'excellentes infrastructures dont de nombreuses personnes ont bénéficié et qui ne se limitent pas au secteur du tourisme, notamment pour le transport par autobus. Sans le secteur du tourisme, toutes les infrastructures seront difficiles à gérer, et je parlerai de la menace qui pèse sur ces infrastructures dans un instant.
J'aimerais parler de l'incidence de la pandémie, en particulier sur les exploitants d'entreprises touristiques et ceux de l'industrie de l'hébergement d'un bout à l'autre du pays. Beaucoup ont dû fermer leurs portes, non pas une, mais deux, voire trois fois. Ils ont dû naviguer une myriade de programmes et, comme nous le constatons, le gouvernement continue de concevoir des programmes difficiles d'accès.
Le gouvernement doit continuer de collaborer avec les députés de l'opposition, comme les néo-démocrates, qui proposent des modifications.
Par exemple, nous avons fait pression auprès du gouvernement pour qu'il porte à 75 % la subvention salariale qui, initialement, devait être de 10 %. Cela dit, le gouvernement doit aller plus loin pour ces entreprises et écouter le secteur du tourisme et de l'hébergement.
Nous avons également proposé l'idée d'un programme d'aide pour le loyer commercial. Au départ, le programme qui a été mis en œuvre était axé sur les locateurs, ce qui a entraîné beaucoup de difficultés pour de nombreuses entreprises qui n'étaient pas en mesure de répondre aux critères fixés. Nous avons été heureux lorsque les libéraux ont corrigé le programme à l'automne, mais nous avons été extrêmement déçus que le gouvernement ne fasse pas en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril lorsqu'il a réalisé qu'il y avait un problème. Les libéraux l'ont admis, mais ils ont refusé que le programme soit rétroactif au 1er avril, estimant que les entreprises du secteur le plus durement touché allaient survivre. Certaines de ces entreprises ont dû renoncer à l'aide que leurs voisins ont peut-être obtenue parce que certains locateurs ne voulaient ou ne pouvaient pas présenter de demande, pour une raison ou une autre. Nous nous réjouissons que la situation soit maintenant réglée, mais nous aimerions que les libéraux fassent en sorte que le programme soit rétroactif au 1er avril, par souci d'équité envers les entreprises concernées et leurs concurrentes, pour les aider à traverser la crise.
Nombre d'entreprises ont fermé leurs portes à partir de la mi-mars pour protéger la santé publique. Ces petites entreprises et les exploitants d'entreprises touristiques sont les héros méconnus de notre pays. Nous ne parlons pas assez d'eux et de leurs employés. C'est un secteur qui va avoir besoin d'investissements importants, et pour beaucoup plus longtemps que d'autres secteurs, car il est le plus touché.
De toute évidence, nous avons appuyé toutes les améliorations que le gouvernement a apportées au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, mais ce programme de prêts a ses limites. Il y a encore des personnes qui ne peuvent avoir accès à aucun des programmes d'aide. Je pense aux entreprises en démarrage, entre autres. Nous avons proposé des solutions au gouvernement, par exemple, d'utiliser des indicateurs à partir du mois de mars. Il pourrait envisager les reçus, comme il a finalement décidé de le faire pour le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, comme critères pour accorder des fonds aux entreprises légitimes, en plus d'avoir des indicateurs pour soutenir ces entreprises. Malheureusement, le gouvernement n'a rien fait de tel.
Il y a une entreprise en démarrage dans la circonscription de mon collègue, le député de Cowichan—Malahat—Langford. Il a tenté à maintes reprises d'attirer l'attention du gouvernement sur V2V Black Hops Brewing, une brasserie ouverte par d'anciens combattants. D'anciens combattants, qui ont risqué leur vie, ont démarré une entreprise à vocation sociale pour aider d'autres anciens combattants aux prises avec un trouble de stress post-traumatique. Ils ont ouvert leurs portes au début du mois de mars, ce qui fait qu'ils n'ont pas été admissibles aux diverses mesures d'aide: ni à la subvention salariale, ni au programme pour le loyer commercial, ni à un prêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Ils ont été laissés complètement à leur sort. On pourrait penser que le gouvernement, après avoir réalisé que l'entreprise avait payé ses employés depuis mars dernier et qu'elle avait fermé ses portes pour protéger la santé publique, serait venu à son secours pour aider ces héros. Non. Le gouvernement les a complètement laissés à eux-mêmes, tout comme ce restaurant dans Victoria que ma collègue a porté maintes fois à l'attention du gouvernement, tout comme les entreprises qui ont été oubliées dans Courtenay, dans ma circonscription.
Il y a peu d'aide pour les très petites microentreprises, par exemple pour les guides de pêche. Si on regarde les programmes mis en place par le gouvernement, la subvention salariale ne leur est pas utile, puisqu'ils sont travailleurs autonomes et propriétaires uniques. Ils n'ont pas besoin de l'aide au loyer, et la plupart d'entre eux ne sont pas admissibles aux prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes parce qu'ils ne répondent pas aux critères. Ils ont besoin d'aide. Les néo-démocrates se sont réjouis quand le gouvernement a prolongé la Prestation canadienne d'urgence pour les personnes touchées. Ils en étaient ravis. Le gouvernement doit toutefois créer différents programmes à l'intention des différents marchés qui ont été laissés pour compte, particulièrement dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Nous tenons à leur fournir du soutien.
Il y a actuellement une crise du saumon sauvage qui sévit en Colombie-Britannique. Il y aurait beaucoup d'occasions de soutenir le secteur touristique et d'investir dans la restauration et dans l'amélioration des espèces, en plus de soutenir certains secteurs, comme l'industrie de l'aquaculture, qui doit se diversifier et accroître sa résilience. On ne constate aucunement l'aide dont les domaines de l'industrie et du tourisme ont besoin. Par exemple, nous savons que des entrepreneurs à Port Alberni, où j'habite, ont été exclus des programmes d'aide parce que la Ville leur loue l'espace où ils exploitent leurs restaurants, leurs magasins de vente au détail et d'autres sortes entreprises. Ils sont inadmissibles aux programmes parce qu'ils louent l'espace d'un petit gouvernement local. C'est inacceptable.
Pourquoi faut-il les exclure pour cette raison? Ils paient leur loyer et ils essaient de préserver leurs entreprises. Ils ont des employés et ils ont des familles à nourrir. Le gouvernement ne les a pas aidés jusqu'à tard dans l'automne, lorsqu'il a enfin accepté de le faire, mais sans offrir de mesures rétroactives au printemps, comme il l'avait fait pour toutes les autres personnes.
J'aimerais parler un peu des solutions, car l'Association de l'industrie touristique du Canada a accompli un travail incroyable pour présenter un plan de relance, tout comme l'Association touristique autochtone du Canada et beaucoup d'autres organismes des secteurs du tourisme et du transport, dont nous dépendons et dont nous bénéficions. Évidemment, tous les Canadiens peuvent bénéficier du secteur aérien et de l'aviation, mais il y a aussi celui du transport par autobus.
Mes collègues néo-démocrates de l'île de Vancouver et moi avons écrit une lettre au nouveau ministre des Transports afin de l'exhorter à intervenir pour sauver les lignes d'autobus de la société Wilson. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cet élément de nos infrastructures absolument essentiel pour les gens de l'île de Vancouver, en particulier les plus marginalisés. Pour maintenir ses activités, la société a besoin du tourisme, qui est sa principale source de revenus. Nombre de résidants de diverses circonscriptions en profitent.
Je pense aux Autochtones qui vivent dans des collectivités éloignées comme Hesquiaht, Ahousahts, Yuu-cluth-aht ou Huu-ay-aht, où vivent des nations nuu-chah-nulth. Dans ma circonscription, je peux parler avec des membres de toutes ces collectivités qui profitent des infrastructures touristiques en place, dont les services d'autobus, puisqu'ils s'en servent pour se rendre à un rendez-vous médical ou pour joindre des membres de leur famille. Nombre d'entre eux ont de la difficulté à voir un médecin et ont besoin des services de transport par autobus, en particulier les aînés. Certains d'entre eux ne peuvent pas conduire. Ils ont des problèmes de vision ou de santé, et ils ne peuvent pas avoir de rendez-vous. Il y a des gens qui doivent composer avec certains obstacles ou un handicap et qui ont absolument besoin d'aide et de services.
Les entreprises du secteur des transports se font dire par le gouvernement d'emprunter plus d'argent. Le gouvernement dit que le secteur va s'effondrer parce que les gens ne viendront pas. Les entreprises ne peuvent plus faire cela. Il y a une limite au montant qu'elles peuvent emprunter. Elles ont besoin de l'intervention des libéraux. Les libéraux ne cessent de parler d'appui au secteur des transports, mais ils ne font rien.
Je tiens à remercier le député de Skeena—Bulkley Valley, qui a été un champion remarquable de cette cause. Il a parlé des répercussions qu'a eues la disparition de Grey Hound sur la route des pleurs et de nombreuses collectivités dans le nord de la Saskatchewan. Mon ancienne collègue, Georgina Jolibois, a soulevé la question également. Il est absolument crucial de créer un réseau d'autobus essentiel. À l'heure actuelle, une coalition nationale de sociétés d'autocars fait des pressions auprès du gouvernement fédéral pour la mise sur pied d'une liaison par autobus d'un bout à l'autre du pays. Depuis que l'on a transféré cette responsabilité aux provinces, la liaison s'est fragmentée. La situation est inacceptable, surtout pour les gens plus marginalisés. Il faut relier les Canadiens d'un bout à l'autre du pays et leur assurer le soutien dont ils ont besoin.
Le plan de relance du tourisme de 2021 de l'Association de l'industrie touristique du Canada, dont j'ai déjà parlé, est tout à fait fabuleux. Il est à la fois très clair et très simple. L'association a bien défini ses besoins. Elle souhaite que le gouvernement offre des mesures d'aide. Nous savons que le Programme de crédit pour les secteurs durement touchés a déjà été lancé, mais nous voulons nous assurer que les institutions financières sont prêtes à traiter rapidement les demandes relatives à ce programme, qui doit d'ailleurs être offert pour chacune des adresses des entreprises. Mon collègue de Rosemont—La Petite-Patrie me talonne à ce sujet. Il affirme que de nombreuses entreprises de sa circonscription ne sont pas admissibles à ce programme parce qu'elles comptent plusieurs adresses, et qu'elles n'obtiennent donc pas l'aide dont elles ont besoin. Le gouvernement doit donner plus de souplesse à tous ses programmes pour permettre aux entreprises ayant plusieurs adresses non indépendantes d'obtenir l'aide qu'il leur faut. Ces entreprises ne doivent pas être pénalisées, car cela risquerait de coûter des emplois et des gagne-pain et d'entraîner de graves répercussions sur les familles.
Le Fonds d'aide et de relance régionale est un désastre total. Seulement 14 % des gens ayant présenté une demande ont réussi à l'obtenir. La distribution a jusqu'ici été terrible. La subvention salariale doit être accessible à 90 % de ces entreprises jusqu'au retour à la normale, être antidatée et utiliser l'indicateur de 2019, mais je sais aussi qu'il y a des entreprises qui se trouvent à passer entre les mailles du filet d'aide. Par exemple, une entreprise à Tofino avait fermé son centre de villégiature en 2019 pour effectuer quelques rénovations et travaux. Elle est maintenant laissée pour compte. Quand les entreprises ferment leurs portes et ne peuvent pas obtenir d'aide pour subvenir à leurs besoins de financement essentiels, le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes leur permettra de survivre pendant une journée de plus si elles sont chanceuses. Il est crucial que les libéraux apportent les changements nécessaires pour soutenir ces entreprises.
Revenons au secteur de l'aviation et au secteur des transports. Nous devons élaborer un plan pour eux. Les libéraux doivent s'assurer de venir en aide à NAV CANADA et à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien pour permettre à ces deux organismes d'offrir leurs services et veiller à ce qu'ils les financent.
J'ai parlé aussi de l'Association touristique autochtone. Le PDG m'a appelé, dans tous ses états, parce que son budget de 3 millions de dollars par an avait été sabré. L'Association touristique autochtone a joué un rôle absolument essentiel dans la croissance du secteur touristique autochtone, qui est le secteur à la plus forte croissance au Canada. Elle aide plus de 800 entreprises autochtones, qu'elle connaît bien, à obtenir des prêts. Il s'agit d'entreprises parmi les plus fragiles, économiquement parlant, au pays. Son PDG a été informé que son budget allait être amputé et passer de 3 millions de dollars à 500 000 $, malgré tout le travail que l'Association a fait. J'espère que le gouvernement va reconnaître, dans le budget, l'importance que l'Association revêt et revêtira dans la relance.
Le gouvernement a laissé tomber les entreprises autochtones dans le cas de la subvention salariale, par exemple. Beaucoup d'entreprises dirigées par des Autochtones n'étaient pas admissibles, au début. Nous nous sommes démenés comme ce n'est pas possible pour que le gouvernement règle ce problème et permette aux entreprises initialement inadmissibles en raison de leur structure de l'être. Encore une fois, nous avons besoin que le gouvernement fasse preuve de souplesse.
J'ai parlé de certains des éléments importants. Il va sans dire que le dépistage est essentiel pour le secteur du tourisme. Le gouvernement doit investir dans les tests de dépistage rapide et s'inspirer des pratiques d'autres pays qui ont obtenu de bons résultats avec le dépistage rapide. Nous devons aussi nous pencher sur les mesures incitatives. Le gouvernement Harper a éliminé une mesure importante, soit le remboursement de la TPS accordé aux visiteurs. En effet, le Canada est le seul pays industrialisé au monde à imposer une taxe sur un secteur d'exportation comme le tourisme. Il est absolument essentiel que nous examinions cette question.
Je tiens aussi à parler de secteurs très importants, comme celui de l'événementiel, qui ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin. Nous devons absolument trouver des moyens de venir en aide à ce secteur et faire preuve d'innovation, car beaucoup de personnes occupant un emploi dans ce secteur risquent de ne pas travailler avant l'année prochaine.
En ce qui concerne le NPD et notre approche du secteur du tourisme et de la petite entreprise, nous savons que des besoins criants existaient avant même que le secteur ne soit dévasté. Nous savions que les entreprises ne pouvaient prospérer en l'absence de logements abordables. Si l'on se rend dans n'importe quelle municipalité de villégiature en Colombie-Britannique ou dans toute autre région à vocation touristique au Canada, on nous dira que le plus difficile, c'est de trouver des employés, en raison de la situation du logement.
Nous avons l'occasion non seulement de relancer l'économie et de rebâtir en mieux, comme le promet le gouvernement, mais de rebâtir en mieux pour que notre secteur se redresse et prenne de l'expansion. Nous voulons favoriser la croissance. C'est ce que souhaite le NPD. Nous voulons plus de logements hors marché. La part des logements hors marché dans notre parc d'habitation est passée de 10 % dans les années 1970 et 1980 à 3 % aujourd'hui. En Europe, cette part est de 30 %. Il est absolument essentiel que nous ayons cette infrastructure.
Les garderies sont aussi absolument essentielles. Selon la chambre de commerce de la vallée de Comox, le besoin le plus criant en ce moment ce sont des garderies universelles, abordables et accessibles. Ce service est primordial pour le secteur du tourisme. Voilà pourquoi le NPD tient tant à ce que le gouvernement investisse dans ces infrastructures importantes.
Un régime d'assurance dentaire et médicaments est important. On observe une hausse faramineuse du coût des assurances pour les secteurs résidentiel et commercial ainsi que pour les soins dentaires et médicaux. Les propriétaires de petite entreprise entretiennent des liens étroits avec les membres de leur personnel, en particulier dans l'industrie du tourisme et de l'hébergement. Ils ont à cœur leur bien-être. Ils savent que s'ils n'obtiennent pas ces investissements, les membres de leur personnel risquent davantage de s'absenter du travail et de ne pas être présentables en public parce qu'il leur manque des dents, ce qui réduit les chances que le taux d'occupation de leur entreprise touristique ou d'hébergement augmente. Il est absolument essentiel que nous investissions dans nos employés. C'est ce que réclament les petites entreprises et le secteur du tourisme.
Bien sûr, ils veulent protéger l'environnement et ils souhaitent reprendre les activités et rebâtir en mieux. Comme je vis sur la côte de la Colombie-Britannique, je voudrais revenir en arrière pour dire que nous devons sauver le saumon sauvage. Les députés m'ont entendu en parler à plusieurs reprises à la Chambre. Les mesures de soutien sont essentielles. Les investissements dans l'écologie, ainsi que dans la protection et la restauration de l'habitat sont nécessaires. Ce sera essentiel pour la reprise des activités du secteur touristique en Colombie-Britannique et, comme nous le savons, c'est un secteur essentiel. Dans le secteur de 105 milliards de dollars que représente le tourisme au pays, la Colombie-Britannique a une part énorme du gâteau. Le saumon est la pierre angulaire, non seulement du secteur touristique, mais aussi de la sécurité alimentaire, de l'économie et de la culture.
Il y a d'autres questions que je pourrais aborder. Je pourrais parler pendant bien plus que 20 minutes au sujet de l'industrie du tourisme et de l'importance de la soutenir, mais il y a aussi les grandes banques qui ne jouent pas franc jeu. Pas plus tard que la fin de semaine dernière, Dan Kelly et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante ont parlé des frais imposés aux marchands. Les frais d'interchange sont encore beaucoup trop élevés, en particulier pour les entreprises en ligne. Il y a toutes ces entreprises qui ont fait une transition numérique et qui paient des frais exorbitants. Il faut plafonner ces frais et les aligner sur ceux qui sont appliqués en Europe. Présentement, en Europe, les frais imposés aux marchands ne peuvent dépasser 0,5 %. Au Canada, la limite que se sont imposée eux-mêmes les joueurs du milieu est de 1,4 %. Ce n'est pas assez bas.
Les libéraux ont présenté un projet de loi d'initiative parlementaire lors de la législature précédente. Sur quatre ans, le projet de loi a été repoussé 16 fois si je ne m'abuse. Il est évident que les libéraux défendent les intérêts des grandes banques et des sociétés émettrices de cartes de crédit. Ils ne voulaient pas parler de cet enjeu. Le Canada a besoin d'un plafond sur les frais imposés aux marchands pour qu'ils s'alignent sur les frais en vigueur en Europe et en Australie.
Je remercie tous les acteurs de l'industrie du tourisme. Nous devons nous occuper de ce secteur en priorité. C'est le secteur qui a été le plus durement touché.
Mr. Speaker, before I get started, on behalf of the federal NDP and as the critic for small business and tourism, I want to acknowledge a huge loss. I believe that all parliamentarians will agree that we lost a wonderful leader in the tourism sector: Charlotte Bell, who was the CEO of the Tourism Industry Association of Canada. She was an incredible champion for tourism businesses and the tourism sector across our country, and she helped grow this magnificent sector. We just lost Charlotte recently, and I want to extend our condolences to her family, to the team at the Tourism Industry Association of Canada and to all of its members. We will not forget Charlotte. She was an incredible asset, and we thank her for all of her contributions.
We are hearing stories in all 338 ridings across our country. Given that we have the longest coastline in the world, with three coasts, and we have incredible mountains, the scenery right across our country is magnificent, but every community has been impacted by COVID-19. The tourism and hospitality sector was a $103-billion sector prior to COVID-19 arriving in our communities and around the globe. We have lost 521,000 jobs in the tourism and hospitality industry since the pandemic hit us. It is the hardest-hit sector and will likely be the last sector to recover. COVID-19 has had a huge impact on those businesses.
I come from the tourism-based community of Tofino on the west coast of Vancouver Island, and I know all too well the importance of tourism not just to the local economy, but also to our culture and to our infrastructure. We have great infrastructure in place that many people have benefited from that goes well beyond the tourism sector, including bus transportation. Without the tourism sector, all of the infrastructure is going to be difficult to manage, and I will talk about the threat to that infrastructure in a moment.
I want to talk about the impact this has had particularly on tourism operators and those in the hospitality industry from coast to coast to coast. Many have had to close their doors, not just once but twice or three times. They have had to weather myriad programs, and as we have seen the government continues to design programs that are hard to access.
We need the government to continue to work with opposition members, like the New Democrats, that have brought forward changes.
For example, we put pressure on the government to change the wage subsidy, which was initially going to be 10%, to 75%. However, we need the government to go further for these businesses and listen to the tourism and hospitality sector.
We also brought forward the idea of a commercial rent program. Of course, it was initially rolled out to be landlord-driven, which made it very difficult for many businesses to qualify as they could not meet the criteria that were set out. We were glad to see the Liberals fix that program in the fall, but we were extremely disappointed that they did not take the eligibility back to April when they realized that there was a flaw in the design of the program. The Liberals admitted it, yet still refused to go back to April 1, expecting those businesses in the hardest-hit sector to survive. Some of those businesses would not get the help that maybe their neighbours got because some landlords would not or could not apply, for whatever reason. We are glad to see it fixed now, but we would like to see the Liberals take it back to April 1, in fairness to those businesses and their competition, to help them get through this.
Many of these businesses closed their doors to protect public health from the middle of March on. These small businesses and tourism operators are the unsung heroes in our country. We do not talk enough about them and their employees. This is a sector that is going to need significant investment, and for a lot longer than other sectors, because it is the hardest hit.
Clearly we supported the government fixing its CEBA loan program, but that loan program only goes so far. There are still people who are not able to access any of these programs, such as start-ups, for example. We put forward solutions to the government to use measurements from March moving forward. It could look at receipts, like it finally did with the CEBA loan program, as a measurement for doling out funds to legitimate businesses, and have measurements in place so it could support them. However, it has not done that.
There is a start-up in the riding of my colleague, the member for Cowichan—Malahat—Langford. He has repeatedly brought the attention of the government to a veterans' brewery, V2V Black Hops Brewing company. Some veterans, who put their lives on the line, started a social enterprise to help other veterans suffering from PTSD. They opened at the beginning of March and have not been able to access any supports: not the wage subsidy, not the rent program and not the CEBA loan. They have been left completely high and dry. One would think, once the government saw that the company had paid its employees since last March and had closed its doors to protect public health, it would come to the company's rescue and help these incredible heroes. No. The government has left them high and dry, just like a restaurant in Victoria that my colleague has been constantly bringing to the attention of government, and businesses in my riding that have been forgotten in Courtenay.
There has been a lack of support for really small micro-businesses, such as fish guides. Of the programs the government has rolled out, the wage subsidy does not work for them because they are self-employed and sole proprietors. They do not need the rent program, and most of them do not qualify for the CEBA loan because of the requirements in place. They need help. New Democrats were glad that the government extended CERB for those who had been impacted. We were very glad to see that, but the government needs to create different programs for different markets that have been left out, especially in the tourism and hospitality sectors. We want to make sure we help them.
Right now, there is a wild salmon crisis in British Columbia. There are plenty of opportunities to support the tourism sector, as well as to invest in restoration and enhancement, and to support sectors such as the aquaculture industry, which is having to diversify and build more resiliency. We are not seeing the support that is needed right now for areas that have both industry and tourism and need help. For example, we know that businesses in Port Alberni, where I live, were left out because the City leases them spaces for their restaurants, retail outlets and different businesses. They were left out because they lease from a small local government. That is unacceptable.
Why would they be left out because of that? They are paying rent and trying to keep their businesses going. They have employees and have families they need to feed. The government did not support them until late in the fall when it agreed, but then said it would not go back to the beginning of the spring as it did for everybody else.
I want to talk about the solutions for a moment, because the Tourism Industry Association of Canada has done an incredible job of bringing forward a recovery plan, as has the Indigenous Tourism Association of Canada and many of the travel and transport sectors that we rely on and benefit from. Obviously all Canadians benefit from our air and aviation sector, but there is also the bus sector.
My colleagues in the NDP on Vancouver Island and I wrote a letter to the new Minister of Transport urging him to do something to save Wilson's bus lines. We cannot lose Wilson's bus lines. This is absolutely critical infrastructure for people, especially the most marginalized, on Vancouver Island. The company relies on tourism for the bulk of its income to keep afloat. Many people in the ridings benefit from it.
I think about people who live in remote first nations, like the Hesquiaht, the Ahousaht, the Yuu-cluth-aht or the Huu-ay-aht. All of these are Nuu-chah-nulth nations. I can speak to all of them in my riding that benefit from the tourism infrastructure that is in place, like the bus services to get to doctors' appointments or to connect with family members. Many of them struggling to get to a doctor rely on bus transportation, especially the elders. Some of them cannot drive. They might have vision or health issues and cannot get to appointments. There are people who have barriers and are living with disabilities who absolutely require support and service.
The government is telling businesses in the transportation sector to borrow more money. The government says it is going to collapse the sector because people are not going to come. Businesses are not able to do that anymore. They can only borrow so much. They need the Liberals to step up to the plate. The Liberals keep talking about supporting the transportation sector, but they have not done that.
I want to thank my colleague for Skeena—Bulkley Valley because he has been an incredible champion. On the Highway of Tears, he talked about the impact of losing Greyhound, as many communities have in northern Saskatchewan. My former colleague, Georgina Jolibois, raised this issue as well. It is absolutely critical that we create an essential bus network. There is now a coast-to-coast bus coalition advocating for the federal government to ensure that we have that connection right across our country. We have downloaded this to provincial governments, and it has now become piecemeal. It is unacceptable, especially for the most marginalized. We need to connect Canadians coast to coast, and we need to make sure that they get the support they need.
The 2021 tourism recovery plan that I talked about, from the Tourism Industry Association of Canada, is absolutely fabulous. It is very clear and straightforward. The association has identified its needs. It needs the government to respond with supports. We know that HASCAP is out the door, but we want to make sure that financial institutions are ready to receive HASCAP applications and move quickly. They need to be available on a per-property basis. My colleague for Rosemont—La Petite-Patrie has been hounding me. He said that many businesses in his riding are not eligible because they have multiple locations and they are not getting the support they need. The government needs to change the flexibility of all its programs so that people with multiple businesses that are not at arm's length can actually get the support they need. They should not be penalized. It is going to cost jobs and livelihoods, and it is going to impact families.
The RRRF funding has been absolutely a disaster. Only 14% of those who have applied were able to get it. It has been a terrible rollout so far. The wage subsidy needs to be accessible to 90% of those businesses until we are back to normal, and the wage subsidy also needs to be backdated and to use the measurement of 2019, but I also know businesses that were caught in the middle. A business in Tofino, for example, closed its resort in 2019 to do some renovations and some work. It is out of luck. When businesses close their doors and cannot get these really important funding needs, the CEBA loan will get them through a day if they are lucky. It is critical that the Liberals amend these changes and support these folks.
Going back to the aviation sector and transportation sector, we need a plan. We need the Liberals to ensure that they are providing some relief to Nav Canada and the Canadian Air Transport Security Authority to get those services going and make sure they are funding them.
Again, I talked about the Indigenous Tourism Association. I had a frantic call from the CEO who was told that his budget had been trimmed from $3 million a year. The ITA has been absolutely essential to growing the indigenous tourism sector, which is the fastest growing sector in Canada. The ITA provides critical support in getting loans out the door to over 800 indigenous businesses that it has personal connections with. This is also the most fragile business demographic in our country. The CEO was told the ITA was going to get cut from $3 million to $500,000. This is after all of the work that it has done. I hope the government is going to recognize in the budget the importance that the ITA has and is going to have in the recovery.
We have seen how the government has failed indigenous businesses when it comes to the wage subsidy, for example. A lot of indigenous-led businesses were ineligible at the beginning. We went to the wall to get the government to fix that eligibility for those businesses that were ineligible because of the design of their business. Again, we need the government to be flexible.
I have talked about some of the important pieces. Obviously, testing is critical to the tourism sector. We need the government to invest in rapid testing and to look at other countries around the world where we have seen success with rapid testing. We also need to look at incentives. We saw the Harper government get rid of a really important GST rebate that we gave to visitors. Indeed, we are the only industrialized country in the world that charges a tax on an export sector like tourism. It is absolutely critical that we look at this.
I also want to talk about some really important sectors, like the events sector, which has not been receiving the support it needs. It is critical we look at ways to support that sector and get creative because a lot of the people working in it are not going to be employed until next year.
When it comes to the NDP and our approach to the tourism and small business sector, there are some critical needs that were in play before the sector hit this turmoil. We knew that businesses could not grow without affordable housing. If someone goes to any resort municipality in British Columbia or any tourism-based economy in Canada, they will say their biggest challenge is finding employees, and the reason they cannot find them is housing.
We have an opportunity not just to recover and build back better, as we hear from the government, but to build back better so that our sector grows, not just bring it back to where we were. We want to continue to grow. That is something the NDP wants to see. We want to see more non-market housing. In the 1970s and 1980s we saw our housing stock go 10% non-market housing to 3% today. Europe is at 30%. It is absolutely critical that we have that infrastructure.
Child care is absolutely critical. The Comox Valley Chamber of Commerce says that the number one need right now is affordable, universal and accessible child care. That is absolutely critical to the tourism sector, which is why it is so critical to the NDP that we invest in these important infrastructure pieces.
A dental and pharmacare plan is important, because we hear about insurance costs sky rocketing for the residential and commercial sectors, and also for dental and medical care. Small business people, especially in the tourism and hospitality industry, are so close to their staff. They care about them. They know that if they do not get those investments, their staff are more likely to miss work and more potentially more likely not even to be presentable to the public if they are missing teeth, and small business people are less likely to grow their occupations as a result. It is absolutely critical for us to invest in our employees, and that is what small business and the tourism sector want.
Of course, they want protection of the environment and want to see us grow back and build back better. I want to revert back, being that I am in coastal British Columbia, to say that we need to make sure that we save our wild salmon. Members have heard me speak repeatedly in the House about that. These are critical supports. We need investments in our ecology, and habitat protection and restoration. This is going to be critical to the recovery of British Columbia when it comes to the tourism sector and, as we know, it is a critical sector. In the $105-billion sector that tourism represents in our country, B.C. has a huge share of the pie. Salmon is the cornerstone, not just of our tourism sector, but also of our food security, our economy and our culture.
There are other things that I could talk about. I could talk way longer than 20 minutes about the tourism industry and how critical it is that we support it, but we also see the big banks not playing a fair game. We heard from Dan Kelly and the Canadian Federation of Independent Business just over the weekend talking about merchant fees. The interchange fees are still way too high, especially for online business. We have all these online businesses that have pivoted to being online and they are paying these absolutely outrageous rates. These fees need to be capped and need to be more in line with those in Europe. Right now in Europe, merchant fees are 0.5%. Here in Canada they are a voluntary 1.4%. That is not good enough.
We saw the Liberals bring forward a private members' bill in the last Parliament. For four years, that bill got moved I believe about 16 times. Clearly, the Liberals have the backs of the big banks and the credit card companies. They did not want to debate it. We need to cap merchant fees and be in line with Europe and Australia.
I want to thank everybody in the tourism industry. We need to make sure they are a priority. They are the hardest-hit sector.