Madame la Présidente, aujourd'hui, je prends la parole à titre de député de Lac-Saint-Jean, de vice-président du Sous-comité des droits internationaux de la personne de la Chambre des communes et de vice-président du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Ouïghours, mais, surtout, je prends la parole à titre d'être humain qui se soucie d'autres êtres humains, peu importe qui ils sont et où ils vivent sur la planète.
Il est important de savoir pourquoi nous avons ce débat aujourd'hui, et ce, malgré ce que peuvent nous dire les membres de ce gouvernement qui ne sont pas d'accord sur la raison pour laquelle nous avons ce débat. Tous les autres députés de la Chambre savent pourquoi nous tenons cet important débat.
Pourquoi sommes-nous ici? Nous sommes ici parce qu'un rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international a été déposé. Il est important de savoir quels mots ont été utilisés dans ce rapport, parce que ce sont les mots qui dirigent nos actions par la suite. Ce rapport d'à peine un paragraphe dit:
Que le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international condamne fermement les sanctions inacceptables imposées par la République populaire de Chine à l'endroit de l'un des vice-présidents du Comité, le député de Wellington—Halton Hills, et du Sous-comité des droits internationaux de la personne de la Chambre des communes et que cela représente un affront à la démocratie et au système parlementaire canadien; en notre qualité de parlementaires, nous continuerons de dénoncer avec vigueur les violations des droits de la personne et du droit international, conformément au respect que nous vouons aux droits de la personne fondamentaux; et que cette motion fasse l'objet d’un rapport à la Chambre.
Quand je me lève à la Chambre, je demande souvent pour qui nous travaillons. Il faut aussi que nous nous demandions pourquoi nous travaillons. Dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, nous travaillons pour les droits internationaux de la personne, c'est-à-dire pour ceux qui sont en train de subir un génocide. Nous en avons les preuves. Le Sous-comité des droits internationaux de la personne avait mené des études en 2018 et en 2020, et les preuves s'accumulent de partout sur la planète. La BBC a fait des reportages sur ce dossier et elle est maintenant interdite de diffusion en Chine. Nous savons qu'un génocide est en cours. La question n'est pas de savoir s'il y en a un, mais de savoir comment y mettre fin.
Je vais lire la déclaration qu'a faite le Sous-comité le 21 octobre 2020 et qui a un peu été passée sous silence:
Le Sous-comité condamne sans réserve la persécution des Ouïghours et des autres musulmans turciques du Xinjiang par le gouvernement chinois. À la lumière des témoignages qu’il a recueillis au cours de ses audiences, en 2018 et en 2020, le Sous-comité est persuadé que les gestes du Parti communiste chinois constituent un génocide aux termes de la Convention sur le génocide.
Des députés libéraux font partie de ce comité, et, comme nous le savons, ce sous-comité ne fonctionne pas par vote, mais par consensus. Cela signifie que tous les députés présents à ce comité étaient d'accord sur la déclaration qui a été faite. Une conférence de presse a même eu lieu, mais cela a un peu été passé sous silence dans les médias.
Je rappellerai les recommandations qui ont été faites par ce Sous-comité et qui ont été adoptées le 12 mars 2021 par le comité permanent dont il relève, c'est-à-dire le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international. Cela est important, et je tiens à m'assurer que la Chambre soit consciente des recommandations que ce Sous-comité a faites à la Chambre des communes.
Voici la première recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada, en collaboration avec ses alliés internationaux, condamne l’utilisation, par le gouvernement de la République populaire de Chine, de camps de concentration pour détenir injustement des Ouïghours et d’autres musulmans turciques.
Voici la deuxième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Affaires mondiales Canada coordonne une campagne internationale exhortant le gouvernement de la République populaire de Chine à libérer immédiatement les Ouïghours et les autres musulmans turciques injustement détenus dans ses camps de concentration.
Voici la troisième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Affaires mondiales Canada coordonne une action concertée à l’échelle internationale en vue d’exercer des pressions sur le gouvernement de la République populaire de Chine pour qu’il accorde un plein accès au Xinjiang à des observateurs indépendants afin qu’ils évaluent la situation des Ouïghours et des autres musulmans turciques.
Voici la quatrième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Affaires mondiales Canada améliore ses mécanismes de contrôle des importations afin de garantir que des produits issus du travail forcé ne soient pas vendus sur les marchés canadiens. Entre autres, de lourdes sanctions devraient être imposées aux particuliers et aux entreprises qui tirent profit du travail forcé.
Voici la cinquième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada renforce le mandat de l’ombudsman canadien de la responsabilité sociale pour qu’il ait le pouvoir de mener des enquêtes indépendantes et d’obliger les entreprises et leurs dirigeants à produire des documents et à témoigner et qu’il dispose des ressources nécessaires pour faire enquête sur les violations présumées des droits de la personne.
Voici la sixième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le ministère de la Justice élabore une loi exigeant des entreprises qu’elles fassent preuve de diligence raisonnable en matière de droits de la personne, qui les obligera à respecter les normes internationales les plus récentes en matière de droits de la personne dans le cadre de leurs activités et des chaînes d’approvisionnement internationales et soient tenues responsables des torts attribuables à leurs activités.
Voici la septième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Affaires mondiales Canada entreprenne un examen des technologies et des équipements canadiens exportés en Chine pour mieux comprendre comment ils sont employés par les utilisateurs finaux de ce pays. À la suite de cet examen, le gouvernement du Canada devrait mettre en œuvre des mesures pour garantir que les particuliers, les entreprises et les organismes publics du Canada ne fournissent pas de renseignements ou de technologies pouvant être utilisés pour appuyer des violations des droits fondamentaux de la personne.
Voici la huitième recommandation:
Le Sous-comité recommande que Sécurité publique Canada fasse un suivi systématique du harcèlement que font subir les autorités chinoises aux Ouïghours et à d’autres musulmans turciques vivant au Canada, ainsi qu’aux personnes et aux groupes qui militent pour eux. Le Sous-comité exhorte également le gouvernement du Canada à imposer des sanctions en cas de tentatives visant à réprimer la liberté d’expression au Canada et à continuer d’aborder le problème avec les officiels du gouvernement de la République populaire de Chine.
Voici la neuvième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ait recours aux programmes existants s’adressant aux réfugiés et crée une catégorie spéciale pour accélérer l’entrée au pays des Ouïghours et d’autres musulmans turciques, surtout ceux qui militent pour les droits de la personne et ont besoin de protection parce qu’ils fuient la persécution au Xinjiang et ailleurs. L’Agence des services frontaliers du Canada devrait suspendre le renvoi des Ouïghours et d’autres musulmans turciques vers la Chine ou d’autres États où ils risquent d’être expulsés.
Voici la dixième recommandation:
Le Sous-comité recommande qu’Affaires mondiales Canada utilise tous les outils à sa disposition pour obtenir la libération de Huseyin Celil, y compris, sans s’y limiter, la création d’un poste d’envoyé spécial dont la tâche consisterait précisément à demander sa libération et son retour.
Voici la onzième recommandation:
Le Sous-comité recommande que la Chambre des communes adopte une motion afin de reconnaître que la persécution des Ouïghours et des autres musulmans turciques au Xinjiang par le gouvernement de la République populaire de Chine constitue un génocide.
Cela a été fait sans l'appui de l'exécutif du gouvernement.
Voici la douzième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada déclare que l’oppression par le gouvernement de la République populaire de Chine des Ouïghours et des autres musulmans turciques au Xinjiang constitue un génocide. Par conséquent, le gouvernement du Canada devrait également condamner le gouvernement de la République populaire de Chine pour sa persécution méthodique et systématique des Ouïghours et autres musulmans turciques au Xinjiang.
Cela n'a pas été fait.
Voici la treizième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada appuie la demande de l’ambassadeur du Canada auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en vue de la collecte d’information et de la tenue d’une enquête sur la persécution, par le gouvernement de la République populaire de Chine, des Ouïghours et autres musulmans turciques au Xinjiang.
Voici la quatorzième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada demande la mise en place d’un mécanisme onusien impartial et indépendant pour surveiller la situation des droits de la personne des Ouïghours et autres musulmans turciques au Xinjiang et en faire rapport.
Finalement, voici la quinzième recommandation:
Le Sous-comité recommande que le gouvernement du Canada impose, en vertu de la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus, des sanctions ciblées à l’endroit des représentants ayant commis de graves violations des droits de la personne contre les Ouïghours et autres musulmans turciques au Xinjiang. Le gouvernement du Canada devrait également encourager ses alliés internationaux et d’autres pays aux vues semblables à imposer des sanctions semblables.
Ces mots sont immensément importants. Pourtant, du côté du gouvernement et de son exécutif, le ministre des Affaires étrangères ainsi que le premier ministre, en premier lieu, c'est le silence radio. Chaque fois que nous leur avons posé une question à la Chambre, on nous a répondu qu'on y travaillait et que la situation les inquiétait.
C'est beau de s'inquiéter, mais on est rendu pas mal plus loin que cela.
Samedi prochain, les Ouïghours vont faire une manifestation devant les locaux du Comité olympique canadien, afin de demander qu'on relocalise les Jeux olympiques. C'est l'idée proposée dans la motion que nous avons amendée du député de Wellington—Halton Hills. Le gouvernement reste encore silencieux. Il est toujours inquiet.
On a commencé à parler de façon plus large dans les médias du génocide des Ouïghours, quand on a rattaché l'idée de relocaliser les Jeux de Pékin en 2022. Soudainement, les médias ont décidé de traiter le dossier de façon plus large. Pourtant, le gouvernement nous dit toujours qu'il ne se prononcera pas, alors que les députés libéraux qui ne font pas partie de l'exécutif ont voté pour cette motion. Je posais la question tantôt à mon collègue. Je me demandais si un vote d'un député d'arrière-ban libéral vaut moins qu'un député qui fait partie de l'exécutif du gouvernement libéral.
La question se pose. Si les députés secrétaires parlementaires, les ministres et le premier ministre ont décidé de ne pas se prononcer sur la question, qu'est-ce que cela nous dit à nous, parlementaires? Cela nous dit qu'il y a un manque de courage; cela nous dit qu'il y a un manque de volonté politique; cela nous dit encore une fois qu'on plie l'échine devant le régime tyrannique, il faut le dire, qui est présentement en poste en Chine.
Nous parlons aux Ouïghours chaque jour. Chaque jour, nous leur écrivons. Mes collègues conservateurs et néo-démocrates le font, mes collègues libéraux — ceux qui ne font pas partie de l'exécutif — le font. Comment peut-on se regarder dans le miroir, lorsqu'on fait partie de ce gouvernement et qu'on est incapable de nommer les choses, parce qu'il s'agit bien de cela?
Pour s'attaquer à un problème, il faut d'abord être capable de le nommer. Présentement, le premier ministre est incapable de nommer le problème. On ne parle pas que d'un petit problème. On parle d'un génocide. Le génocide, c'est le crime le plus grave que l'être humain peut faire subir à l'être humain. Présentement, on a les preuves de ce génocide, partout sur la planète. Présentement, le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères sont incapables de dire le mot « génocide », alors que les membres de leur propre parti sont capables de le faire.
Il faut se poser la question encore une fois. Pourquoi travaille-t-on et pour qui travaille-t-on? Quand je me lève le matin, je n'ai pas de misère à me regarder dans le miroir. Moi aussi, je fais partie des personnes qui sont sur la liste noire de la Chine. Sincèrement, cela ne me fait pas un pli, parce que je n'ai rien en Chine et que je ne prévois pas de faire un voyage là-bas dans les prochains jours. Par contre, il y a des députés de la Chambre qui ont été mis sur cette liste et qui ont de la famille en Chine. Ils auraient aimé peut-être aller voir les membres de leur famille pour qui ils sont inquiets, mais ils se sont levés et ont pris ce risque. Le matin, ils sont capables de se regarder dans le miroir.
Nous avons écrit une lettre ouverte. Je me trouve assez chanceux, parce que les députés de tous les partis de la Chambre ont signé cette lettre ouverte, tout comme ceux de l'Assemblée nationale du Québec et Jean-Luc Brassard, un médaillé d'or olympique sous le drapeau canadien en 1994. Ils ont signé cette lettre qui demande qu'on relocalise les Jeux olympiques de Pékin si les actes génocidaires de la Chine continuent.
Tout le monde me dit que je suis fou, parce que c'est impossible de relocaliser les Jeux à un an d'avis. Je leur réponds qu'avec la volonté on est capable de faire tout. C'est la première des choses. Les scientifiques ont créé un vaccin en très peu de temps. Tout le monde leur disait que c'était impossible, mais, pourtant, cela a été fait.
Tout ce qui manque aux politiciens, c'est la volonté politique de le faire. Cela aurait pu être fait. On a été capable de reporter les Jeux de Tokyo d'un an, parce qu'il y a une pandémie. Tout le monde était d'accord, personne n'a posé de question quand on a dit qu'on allait reporter les Jeux de Tokyo d'un an. Quand on reporte les Jeux à cause d'une pandémie, on trouve cela tout à fait normal, mais, quand on s'attaque aux Jeux de 2022 à cause d'un génocide, on me dit que c'est impossible.
Je ne sais pas où se trouve la logique. Si nous avons été capables de le faire pour Tokyo, pourquoi ne le sommes-nous pas pour Pékin? Ce n'est pas une pandémie, mais un génocide. N'est-ce pas suffisamment important?
Je ne comprends pas que des gens puissent être contre cette idée, alors qu'ils se lèvent le matin en se disant qu'ayant été élus par les citoyens, ils doivent travailler pour eux et pour ce qui est bien. Ce qui est bien, c'est justement de se battre contre un régime tyrannique et de protéger les gens qui subissent les foudres de ce régime.
Personnellement, je suis content, parce que, quand je me regarde dans le miroir, je n'ai pas de problème avec moi-même. Maintenant, il y a des députés de l'autre côté de la Chambre qui vont devoir se poser une question importante et vitale: pourquoi s'engage-t-on en politique?
On s'engage en politique pour prendre des décisions difficiles. Elles sont difficiles, car on sait évidemment très bien qui est la Chine. On sait qu'elle est une force sur la planète Terre, qu'elle est une puissance mondiale, et on ne veut pas gêner une puissance mondiale, parce qu'il y a des intérêts économiques, qu'il y a les deux Michael et qu'il y a Huawei.
S'engage-t-on en politique pour que ce soit facile? Non, on s'engage en politique et il y a des décisions difficiles à prendre. Or, elles doivent être justes. Ce n'est pas parce que c'est difficile que ce n'est pas juste.
Le premier ministre doit se regarder dans le miroir. Ce gouvernement doit se regarder dans le miroir et décider si, oui ou non, il va nommer le problème. Le jour où il aura nommé le problème, ce sera beaucoup plus facile de s'attaquer à ce même problème.
Un génocide est présentement perpétré au Xinjiang contre les Ouïghours et contre les musulmans turciques. Que le gouvernement le nomme et qu'il se lève. Je lui souhaite de pouvoir se regarder dans le miroir quand il l'aura fait.
Madam Speaker, today, I rise as the member for Lac-Saint-Jean, the vice-chair of the Subcommittee on International Human Rights of the House of Commons, and the vice-chair of the Canada-Uighur Parliamentary Friendship Group, but, above all, I rise as a human being who cares about other human beings, no matter who they are or where they live on this planet.
It is important to know why we are having this debate today, despite what government members might say, since they do not agree on the reason for this debate. Every other member of the House knows why we are having this important debate.
Why are we here? We are here because a report of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development has been tabled. It is important to know what it says, because these are the words that will guide our subsequent actions. This report, which is barely a paragraph long, says the following:
That the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development strongly condemn the unacceptable sanctions imposed by the People's Republic of China against one of the Committee's Vice Chairs, the Member of Parliament for Wellington—Halton Hills, and the House of Commons Subcommittee on International Human Rights which represent an affront to Canada's democracy and parliamentary system; as parliamentarians, we will continue to actively denounce human rights violations and breaches of international law in keeping with our respect for basic human rights; and that this motion be reported to the House.
When I rise in the House, I often ask who we work for. We should also ask ourselves what we are working for. In this case, we are working for international human rights, for those who are experiencing genocide. We have evidence. The Subcommittee on International Human Rights did studies in 2018 and 2020, and the evidence is mounting around the world. The BBC did reports on this issue and is no longer allowed to broadcast in China. We know a genocide is happening. The question is not whether it is happening, but how to put a stop to it.
I will read the statement that the subcommittee made on October 21, 2020, which went somewhat unnoticed. It says, and I quote:
The Subcommittee unequivocally condemns the persecution of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang by the Government of China. Based on the evidence put forward during the Subcommittee hearings, both in 2018 and 2020, the Subcommittee is persuaded that the actions of the Chinese Communist Party constitute genocide as laid out in the Genocide Convention.
There are some Liberal members on that committee, which, as we know, does not operate by vote but by consensus. That means that all of the members of the committee agreed with the statement that was made. A press conference was even held, even though the media did not really pick up on it.
I would like to remind members of the recommendations that the subcommittee made and that were adopted on March 12, 2021, by the standing committee it reports to, namely the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development. This is important, and I want to make sure that the House is aware of the recommendations that the subcommittee made to it.
Here is the first recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada, in coordination with international allies, condemn the Government of the People's Republic of China's use of concentration camps to unjustly detain Uyghurs and other Turkic Muslims.
Here is the second recommendation:
The Subcommittee recommends that Global Affairs Canada coordinate an international campaign calling on the Government of the People's Republic of China to immediately release unjustly detained Uyghurs and other Turkic Muslims from its concentration camps.
Here is the third recommendation:
The Subcommittee recommends that Global Affairs Canada coordinate an international effort to pressure the Government of the People's Republic of China to allow independent observers unfettered access to Xinjiang to evaluate the situation of Uyghurs and other Turkic Muslims.
Here is the fourth recommendation:
The Subcommittee recommends that Global Affairs Canada enhance its import control mechanisms to ensure products made with forced labour are not entering the Canadian market. This should include strong punitive measures for individuals and companies that benefit from the use of forced labour.
Here is the fifth recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada enhance the mandate of the Canadian Ombudsperson for Responsible Enterprise to ensure the office has the power to conduct independent investigations, the authority to compel documents and testimony from companies and their executives, and the resources to investigate alleged human rights abuses.
Here is the sixth recommendation:
The Subcommittee recommends that the Department of Justice develop a comprehensive human rights due diligence law that compels businesses to respect the most current international human rights standards across their global operations and supply chains and be held accountable for harms caused in relation to their operations.
Here is the seventh recommendation:
The Subcommittee recommends that Global Affairs Canada undertake a review of Canadian equipment and technologies exported to China to better understand how they are being utilized by end-users in that country. Further to that review, the Government of Canada should implement measures to ensure Canadian individuals, companies and public bodies are not supplying information or technologies that could be used in support of the violation of fundamental human rights.
Here is the eighth recommendation:
The Subcommittee recommends that Public Safety Canada systematically track cases of harassment, by Chinese authorities, of Uyghurs and other Turkic Muslims living in Canada, as well as individuals and groups advocating on their behalf. The Subcommittee also urges the Government of Canada to respond punitively to attempts to repress freedom of expression in Canada and urges it to continue raising the issue with the Government of the People's Republic of China officials.
Here is the ninth recommendation:
The Subcommittee recommends that Immigration, Refugees and Citizenship Canada use existing refugee programs and create an exceptional stream to expedite entry into Canada for Uyghurs and other Turkic Muslims in need of protection, especially human rights defenders, because they are fleeing persecution in Xinjiang and elsewhere. The Canada Border Services Agency should suspend the removal of Uyghurs and other Turkic Muslims to China or other states where they are at risk of deportation.
Here is the 10th recommendation:
The Subcommittee recommends that Global Affairs Canada use all the tools at its disposal to secure the release of Huseyin Celil, including but not limited to the appointment of a special envoy specifically tasked with seeking his release and return.
Here is the 11th recommendation:
The Subcommittee recommends that the House of Commons adopt a motion recognizing the Government of the People's Republic of China's persecution of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang as constitutive of genocide.
This was done, but without the support of the executive of the government.
Here is the 12th recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada declare the Government of the People's Republic of China's oppression of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang as constitutive of genocide. As such, the Government of Canada should also condemn the Government of the People's Republic of China for its organized and systematic persecution of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang.
This has not been done.
Here is the 13th recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada support the request of Canada's ambassador to the United Nations Human Rights Council to gather evidence and investigate the Government of the People's Republic of China's persecution of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang.
Here is the 14th recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada call for the establishment of an impartial and independent United Nations mechanism to monitor and report on the human rights situation of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang.
Finally, here is the 15th recommendation:
The Subcommittee recommends that the Government of Canada apply targeted sanctions under the Justice for Victims of Corrupt Foreign Officials Act against officials responsible for committing gross violations of human rights against Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang. The Government of Canada should also encourage international allies and like-minded countries to pursue similar sanctions.
These words are of immense importance. However, they elicited zero response from the government and its executive, the Minister of Foreign Affairs and the Prime Minister. Every time we asked them a question in the House, they answered that they were working on it and that they are worried about the situation.
Being worried is all well and good, but we are well past that now.
On Saturday, the Uighurs will be protesting in front of the Canadian Olympic Committee's offices, calling for the relocation of the Olympic Games. That is the idea behind the motion moved by the member for Wellington—Halton Hills, which we amended. The government is refusing to comment. It is still worried.
The Uighur genocide started to get more media attention when it became associated with the idea of moving the 2022 Olympics out of Beijing. Suddenly, the media decided to take a closer look at the issue. However, the government is still telling us it will not comment, even though Liberal members who are not part of the executive voted in favour of that motion. I asked my colleague about this earlier. I wanted to know if a Liberal backbencher's vote is worth less than that of a member who is in the executive of the Liberal government.
It is a valid question. If parliamentary secretaries, ministers and the Prime Minister decide not to comment on the issue, what does that tell us as MPs? It tells us that there is a lack of courage, of political will. It tells us that, once again, our government is knuckling under to what can only be described as the tyrannical regime currently in power in China.
We are speaking with Uighurs every day. We are writing to them every day. My Conservative and New Democrat colleagues are doing it, and so are my Liberal colleagues, the ones who are not part of the executive. How can anyone look themselves in the mirror knowing that they are part of a government that cannot call a spade a spade?
If we are to address a problem, we need to be able to name it. The Prime Minister is unable to name the problem. This is not a minor problem. It is a genocide. Genocide is the most serious crime that a human being can perpetrate against another human being. The evidence of this genocide is there, all over the world. The Prime Minister and the Minister of Foreign Affairs cannot bring themselves to say the word “genocide”, even though members of their own party can.
We need to ask ourselves again: What are we working for, and who are we working for? When I get up in the morning, I do not have any trouble looking myself in the mirror. I, too, am on China's blacklist. Honestly, that does bother me, because I have no ties to China and no intention of travelling there in the near future. However, some members of the House who were put on that list have family in China. Perhaps they would have liked to go visit those family members because they are concerned about them, but those members stood up and took that risk. They can look themselves in the mirror every morning.
We wrote an open letter. I think I am pretty lucky, because that open letter was signed by members from all parties of the House, members of the Quebec National Assembly, and Jean-Luc Brassard, who won an Olympic gold medal for Canada in 1994. They signed this letter calling for the Beijing Olympics to be relocated if China continues its genocidal campaign.
Everyone is telling me that I am crazy because it is impossible to relocate the Olympics with just one year's notice. My answer is that where there is a will, there is a way. That is the first thing. Scientists created a vaccine in short order. Everyone told them it was impossible, yet they did it.
Politicians only need the political will. It could have been done. The Tokyo Olympic Games were delayed one year because of the pandemic. Everyone agreed, and no one asked questions when it was announced that the Tokyo Olympics would be postponed for one year. When the Olympics are delayed because of a pandemic, everyone is all right with it, but when we go after the 2022 Olympics because of a genocide, I am told it cannot be done.
Where is the logic in that? If we were able to do it for Tokyo, why can we not do it for Beijing? It is not a pandemic, it is a genocide. Is that not important enough?
I do not understand why any members would be against this idea, given that they get up in the morning telling themselves that they work for their voters and for what is right. What is right is to fight against a tyrannical regime and protect the people who are being oppressed by this regime.
Personally, I am happy, because when I look myself in the mirror, my conscience is clear. There are members on the other side of the House who are going to have to ask themselves a question of vital importance: Why do we enter politics?
Politicians always have to make difficult decisions. They are difficult to make because obviously we know full well what kind of country China is. We know that it is a force to be reckoned with, a global power, and no one wants to upset a global power, considering the economic repercussions. There are also the two Michaels and Huawei to think of.
Do people go into politics expecting it to be easy? No, people go into politics knowing they will have to make difficult decisions. Still, they must be fair. Just because it is hard does not mean it is not fair.
The Prime Minister needs to take a hard look in the mirror. This government needs to look in the mirror and decide whether it will name the problem or not. Once it names the problem, it will be a lot easier to tackle it.
A genocide is currently being carried out in Xinjiang against Uighurs and Turkic Muslims. The government needs to name it and stand up to China. I hope the Liberals will be able to take a good hard look at themselves once they do.