Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de Calgary Nose Hill.
De nos jours, on parle beaucoup des théories du complot. Une théorie du complot, c’est l’idée qu’une organisation secrète ou un groupe d’individus contrôle et dirige les événements publics dans un but néfaste. Une théorie du complot suppose que les événements sont contrôlés, coordonnés et dirigés, et ce dans une plus large mesure qu’il n’y paraît à première vue. Les théories du complot supposent que quelqu’un, quelque part, coordonne en fin de compte tout ce qui se passe.
Dans le cas des événements qui se sont déroulés au laboratoire de microbiologie de Winnipeg et à l’Institut de virologie de Wuhan, il est clair qu’il n’y a pas eu de complot. En fait, ce que nous voyons est tout le contraire d’un complot. Ce que nous voyons de la part du gouvernement, c’est un manque extrême de coordination, de sensibilisation et de compétence élémentaire. Ce n’est pas que le gouvernement essaie secrètement de contrôler nos vies, mais plutôt qu’il est incapable de contrôler quoi que ce soit, y compris même de maîtriser adéquatement ses propres opérations pour garantir le fonctionnement sûr des institutions publiques essentielles.
Les théories du complot surestiment toujours largement la compétence du gouvernement, et dans ce cas, c’est la puanteur de l’incompétence manifeste, et non le complot, qui devrait être le moteur de nos préoccupations.
En ce qui concerne ce qui s’est passé à Winnipeg et à Wuhan, il y a beaucoup de choses que nous ignorons encore, et c’est pourquoi l’opposition cherche à obtenir, par le biais de notre motion d’aujourd’hui, des documents qui permettront d’élucider davantage la situation. Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas, mais voici ce que nous savons jusqu’à présent.
Nous savons que deux scientifiques du laboratoire de microbiologie de Winnipeg ont envoyé les virus mortels Ebola et Henipah à l’Institut de virologie de Wuhan, en Chine, en mars 2019. L’Institut de virologie de Wuhan a des liens avec l’armée chinoise et se livre à des expériences dites de « gain de fonction ».
Les expériences de gain de fonction sont des expériences par lesquelles des efforts sont faits pour rendre un virus plus mortel ou plus contagieux à des fins de recherche. Par conséquent, nous savons que des virus mortels ont été envoyés du Canada à un laboratoire en Chine, et que ce laboratoire a pour mandat de créer de nouveaux virus plus dangereux et de collaborer avec l’armée chinoise.
Nous savons également que les responsables américains avaient déjà soulevé de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité de l’Institut de virologie de Wuhan avant l’envoi de ces virus canadiens. Les responsables de l’ambassade américaine ont envoyé des câbles faisant état d’une « grave pénurie de techniciens et d’enquêteurs dûment formés, nécessaires pour faire fonctionner en toute sécurité ce laboratoire à niveau de confinement élevé ». Ces câbles ont été envoyés une année entière avant que le Canada ne procède au transfert de son propre virus mortel à Wuhan.
Nous savons, selon des sources du Globe and Mail, que l’Agence de la santé publique a révoqué l’habilitation de sécurité de deux scientifiques sur la recommandation du SCRS. Le SCRS s’intéressait à des interlocuteurs de la Dre Qiu en Chine et à la propriété intellectuelle qui aurait pu être remise aux autorités chinoises.
Nous savons que deux scientifiques impliqués dans ce transfert de virus mortels ont été expulsés quelques mois après, ainsi que plusieurs étudiants chinois, pour de soi-disant « violations de politiques ». Ils ne travaillent plus au laboratoire, bien que nous ne sachions toujours pas pourquoi.
Nous sommes au courant également des liens explicites entre le laboratoire de Winnipeg et des chercheurs militaires chinois. Par exemple, Feihu Yan, qui n’est pas l’un des deux scientifiques impliqués dans le transfert d’Ebola et de Henipah, venait de l’Académie des sciences médicales militaires de l’Armée populaire de libération.
L'implication de l’Académie des sciences médicales militaires aurait dû provoquer une réaction. Cela aurait dû déclencher une prise de conscience que peut-être quelque chose se passait. Or, la personne impliquée dans le laboratoire des sciences médicales militaires de l’APL a travaillé au laboratoire de Winnipeg et a même coécrit un certain nombre d’articles, dans lequel elle déclare ouvertement son affiliation simultanée à l’académie de l’APL et au laboratoire de Winnipeg. En d’autres termes, ce scientifique militaire chinois se cachait au grand jour. Il semble que le gouvernement ne savait pas ou ne se souciait pas de la coopération entre un laboratoire canadien supposé de haute sécurité et l’armée chinoise.
Pour résumer, nous savons qu’il y a eu coopération entre le seul laboratoire de niveau 4 du Canada, un laboratoire censé être si secret que la plupart des chercheurs canadiens ne peuvent y avoir accès, et l’armée chinoise. Nous savons que des virus mortels ont été transférés du seul laboratoire de niveau 4 du Canada à l’Institut de virologie de Wuhan, en dépit des graves préoccupations concernant les protocoles de sécurité de Wuhan déjà soulevées par les Américains. Nous savons que d’autres personnes ayant des liens avec l’armée chinoise travaillaient au laboratoire de Winnipeg. Nous savons également que les personnes responsables du transfert de virus mortels ainsi que d’autres ont été expulsées du laboratoire par la suite, suivant la recommandation du SCRS.
Nous savons, en général, que le gouvernement chinois dirige de vastes opérations qui tentent d’influencer l’orientation des discussions dans les universités et de s’approprier de la propriété intellectuelle qui servira ses intérêts nationaux. L’influence exercée sur les institutions de recherche par le biais de diverses associations et par des menaces de retrait du financement des étudiants est bien connue et bien établie. En effet, c’est un élément essentiel du mode de fonctionnement du gouvernement chinois. Il tente d’utiliser les partenariats de recherche avec des pays étrangers pour apprendre et absorber des technologies pour des applications civiles et militaires, y compris pour les horribles violations des droits de la personne qui ont lieu en Chine en ce moment même.
Nous savons également que l’épidémie de COVID-19 a débuté à Wuhan. À première vue, il semblerait que ce soit une coïncidence très étrange qu’une pandémie impliquant un nouveau coronavirus émerge de la même région où des expériences de gain de fonction sont menées sur des coronavirus dans un laboratoire présentant des défaillances connues en matière de sécurité, et que cette pandémie n’ait rien à voir avec le laboratoire en question.
La discrétion plus qu’agressive du gouvernement chinois sur les informations concernant l’origine de ce virus indique clairement qu’il s’agit d’une dissimulation. À l’heure actuelle, de nombreux experts indépendants, y compris le Dr Fauci, ont reconnu que la théorie de la fuite en laboratoire est crédible et nécessite une enquête plus approfondie.
Il y a deux semaines tout au plus, les libéraux considéraient encore comme une théorie du complot l'idée que le virus proviendrait d'une fuite de laboratoire. Maintenant, le gouvernement a changé d’avis et soutient les efforts du président Biden pour faire la lumière sur les événements. Ce revirement est bienvenu. Cependant, si nous voulons faire la lumière sur ce qui s’est produit dans des laboratoires contrôlés par le gouvernement chinois et affiliés à son armée, nous allons aussi devoir faire la lumière sur la relation qui existait entre la recherche militaire en Chine et notre propre laboratoire de Winnipeg.
La théorie d’une fuite ne fait pas mention d'un complot. Elle suppose plutôt de l’incompétence. Tout comme il semble qu’il y ait eu de graves manquements à la sécurité au laboratoire de Winnipeg, qui n’a pas su protéger nos activités de recherche contre l’espionnage et qui a établi une coopération mal avisée avec l’armée chinoise, il se peut qu’il y ait eu de graves manquements au laboratoire de Wuhan qui auraient conduit à la fuite d’un nouveau virus ayant maintenant tué plus de trois millions et demi de personnes.
Personne à la Chambre ne suggère que la COVID-19 a été fabriquée dans un laboratoire de Winnipeg ou que des coronavirus ont un jour été transférés du Canada vers la Chine. Toutefois, nous nous interrogeons sur le degré de coopération en général qu'il semble y avoir eu entre Winnipeg et différents laboratoires chinois affiliés à l’armée chinoise, notamment celui de Wuhan. Nous posons ces questions parce que tout ce que nous avons appris jusqu’à présent révèle une grande naïveté, voire un aveuglement volontaire de la part du gouvernement lorsqu’il s’agit de la biosécurité du Canada.
Il n’y a pas de complot. La vérité est peut-être encore plus alarmante, à savoir que les politiciens censés protéger notre santé et de notre sécurité ont fait preuve d'une incompétence crasse et n’ont absolument pas compris les risques associés à l’ouverture de nos portes aux chercheurs et aux institutions militaires de la Chine.
Nous savons certaines choses et nous en ignorons d'autres, mais ce qui a été fait dans l’obscurité doit maintenant être exposé au grand jour. Les Canadiens doivent savoir dans quelle mesure le milieu canadien de la recherche a contribué à des expériences dangereuses menées par le secteur militaire chinois. Les Canadiens doivent savoir à quoi s'en tenir pour exiger que le gouvernement rende des comptes et mette en place de protocoles clairs pour protéger la sécurité et les intérêts nationaux et atténuer le risque de pandémie mondiale catastrophique.
En mars, le Comité sur les relations sino-canadiennes a entendu le témoignage d’Iain Stewart, président de l’Agence de la santé publique du Canada, à ce sujet. La seule information utile que nous avons pu tirer de sa comparution est que les laboratoires canadiens ne semblaient pas faire preuve de diligence raisonnable avant de transférer des virus mortels pour vérifier comment les virus allaient être utilisés. Pour le reste, il a complètement refusé de répondre aux questions.
Le Comité a donc adopté deux motions distinctes ordonnant à l’ASPC de remettre des documents. Le Comité n’insistait pas pour rendre ces documents publics. Reconnaissant les problèmes potentiels de sécurité nationale en jeu, le Comité a ordonné la production des documents aux fins d’examen à huis clos, mais même alors, l’Agence a refusé de s’y conformer.
Je ne serais pas étonné que ces documents renferment des renseignements embarrassants pour le gouvernement, y compris des renseignements sur de graves manquements à la sécurité. Le fait est que, selon la loi, le gouvernement doit remettre ces documents. Les comités parlementaires ont le droit absolu de demander des documents. Ce droit est établi dans notre Constitution. Il prime sur le droit législatif et il a été reconnu dans la décision du président Peter Milliken qui fait jurisprudence.
Tous les députés libéraux au Comité sur les relations sino-canadiennes se sont dit d'accord sur le fait que les comités ont le droit de demander la production de ces documents. En fait, c’est la députée libérale de Cumberland—Colchester qui a proposé la deuxième motion ordonnant la production de ces documents, une motion adoptée à l’unanimité par le Comité.
À l’époque, à propos du refus de son propre gouvernement de remettre les documents, le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères avait déclaré que « les avocats n’ont pas toujours raison, en particulier ceux du ministère de la Justice ». Il avait ajouté: « Je dis cela pour mettre en garde l’Agence de la santé publique du Canada et lui suggérer d’obtenir une deuxième opinion. [...] Elle doit avoir une deuxième opinion, parce que je pense que le ministère de la Justice ne lui donne pas les conseils les plus judicieux ».
La loi est claire. Tous les membres libéraux du Comité conviennent que le gouvernement doit divulguer ces documents. Lorsqu’il s’agit de la divulgation de documents, il semble que nous nous trouvons à nouveau dans une situation où les libéraux pensent que la loi ne s’applique pas à eux. Le gouvernement trouve peut-être difficile de reconnaître à quel point son incompétence a mis en danger la sécurité des Canadiens et la recherche canadienne.
Admettre qu’il y a un problème et divulguer tous les renseignements est la première étape pour trouver la solution dont nous avons besoin. Amorçons le processus pour aller au fond des choses. La lumière du soleil est le meilleur désinfectant. Prenons connaissance des documents afin que nous puissions régler le problème, tenir le gouvernement responsable et, surtout, veiller à ce que ces graves manquements à la sécurité qui compromettent la santé et la sécurité des Canadiens ne se reproduisent plus jamais.
Mr. Speaker, I will be sharing my time with the member for Calgary Nose Hill.
Much is said these days about conspiracy theories. A conspiracy theory is the idea that some covert organization or group of individuals is controlling and directing public events with some nefarious purpose in mind. A conspiracy theory supposes that events are controlled, coordinated and directed, and to a greater extent than appear on the surface. Conspiracy theories presume that someone, somewhere is ultimately coordinating all that takes place.
In the case of events that have unfolded at the Winnipeg Microbiology Lab and the Wuhan Institute of Virology, there was clearly no conspiracy at play. In fact, what we see is the polar opposite of a conspiracy. What we see from the government is an extreme lack of coordination, awareness and basic competence. It is not that the government is secretly trying to control our lives, but rather it is unable to control anything, including even to exercise enough control over its own operations to secure the safe functioning of vital public institutions.
Conspiracy theories always vastly overestimate the competence of government, and in this case, it is clear that the stench of incompetence, not conspiracy, should be what is driving our concerns.
When it comes to what happened in Winnipeg and in Wuhan, there are many things that we still do not know, and that is why the opposition is seeking documents, through our motion today, which will further elucidate the situation. There are many things that we do not know, but here is what we know so far.
We know that two scientists at the Winnipeg Microbiology Lab sent deadly Ebola and Henipah viruses to the Wuhan Institute of Virology in China in March 2019. The Wuhan Institute of Virology has connections with the Chinese military and engages in so-called “gain-of-function experiments”.
Gain-of-function experiments are experiments whereby efforts are made to make a virus more deadly or more contagious for research purposes. Therefore, we know that deadly viruses were sent from Canada to a lab in China, and that this lab has a mandate to create new and more dangerous viruses and to collaborate with the Chinese military.
We also know that American officials had already raised serious concerns about security at the Wuhan Institute of Virology before these Canadian viruses were sent. U.S. embassy officials sent cables noting “a serious shortage of appropriately trained technicians and investigators needed to safely operate this high-containment laboratory.” These cables were sent a full year before Canada proceeded with its own deadly virus transfer to Wuhan.
We know, according to sources who spoke to The Globe and Mail, that the Public Health Agency revoked the security clearance for two scientists at the recommendation of CSIS. CSIS was focused on the people who Dr. Qiu was talking to in China and intellectual property that may have been given to Chinese authorities.
We know that two scientists involved in this transfer of deadly viruses were expelled a few months after that transfer, along with various Chinese students, for so-called “policy breaches”. They no longer work at the lab, although we still have no idea why.
We know as well about explicit connections between the Winnipeg lab and Chinese military researchers. For example, Feihu Yan, not one of the two scientists involved in the Ebola and Henipah transfer, came from the People's Liberation Army Academy of Military Medical Sciences.
Military Medical Sciences should have triggered someone. It should have triggered an awareness that maybe something was going on. However, the person involved in the PLA Military Medical Sciences lab worked at the Winnipeg lab and even co-authored a number of papers, in which he directly identifies his simultaneous affiliation with the PLA academy and with the Winnipeg lab. In other words, this Chinese military scientist was hiding in plain sight. It seems that the government did not know or did not care that we had co-operation between a supposedly high-security Canadian lab and the Chinese military.
To summarize, we know that there was co-operation between Canada's only level-4 laboratory, a lab that is supposed to be so secret that most Canadian researchers cannot access it, and the Chinese military. We know that deadly viruses were transferred from Canada's only level-4 lab to the Wuhan Institute of Virology in spite of serious concerns about security protocols in Wuhan already raised by the Americans. We know that other people with Chinese military affiliations were working at the Winnipeg lab. We also know that the people responsible for the transfer of deadly viruses as well as others were subsequently expelled from the lab following the recommendation of CSIS.
We know, in general, that the Government of China runs vast operations that try to influence the direction of discussion at universities and gathers intellectual property that will advance its national interests. The leverage that is exerted on institutions of research through various associations and through threats to withdraw funding for students are well known and well established. Indeed, it is core to how the Government of China operates. It tries to use research partnerships with foreign countries to learn from and absorb technologies for both civilian and military applications, including for the horrific human rights abuses that are taking place in China as we speak.
We also know that the COVID-19 outbreak began in Wuhan. On the face of it, it would seem like a very odd coincidence for a pandemic involving a novel coronavirus to emerge from the same area where gain-of-function experiments are being done on coronaviruses in a lab with known security deficiencies, yet to have had nothing to do with the lab in question.
The Chinese government's own more than usually aggressive secrecy around information about the origins of this virus clearly points to a cover-up. By now, many independent experts, including Dr. Fauci, have recognized the lab-leak theory is credible and requires further investigation.
The Liberals were calling the lab-leak theory a conspiracy theory until at least a couple weeks ago. Now the government has reversed its position and backed President Biden's efforts to get to the bottom of what happened. That reversal is a good step. However, if we are to get to the bottom of what has been happening in Chinese government-controlled and military-affiliated labs, then we also need to get to the bottom of the relationship that existed between military research in China and our own Winnipeg lab.
To the point about conspiracies, the lab-leak theory is not a conspiracy theory because it does not allege conspiracy. It does not suppose a conspiracy, rather it supposes incompetence. Just as there seems to have been severe bungling of security at the Winnipeg lab in failing to protect our research from espionage and pursuing inadvisable co-operation with the Chinese military, there may have been severe bungling at the Wuhan lab, leading to the leaking out of a novel virus that has now killed over three and a half million people.
Nobody in the House is suggesting that COVID-19 was manufactured in a Winnipeg lab or that coronaviruses were, at any point, transferred from Canada to China. However, we are questioning the level of co-operation in general that seems to have been taking place between Winnipeg and the various Chinese military-affiliated labs, including the one in Wuhan. We are asking these questions because everything we know so far points to severe naiveté and even wilful blindness on the part of the government when it comes to protecting biosecurity in Canada.
There is no conspiracy. The truth may be even more alarming, that the politicians who were supposed to be responsible for keeping us healthy and safe acted with supreme incompetence and showed no understanding of the risks associated with opening the door to Chinese military scientists and military institutions.
There are things that we know and there are things that we do not know, but now what has been done in the darkness must be brought to the light. Canadians must know about the extent to which Canadian research has contributed to dangerous experiments being conducted by the Chinese military. Canadians must know so they can hold their government accountable and insist on putting in place clear protocols that protect our security and our national interests, and that reduce the risk of catastrophic global pandemics in the future.
In March, the Canada-China committee heard testimony from Iain Stewart, president of the Public Health Agency of Canada, about this matter. The only useful testimony that we were able to glean from his appearance was that Canadian labs did not appear to conduct due diligence before they transferred deadly viruses to verify how the viruses were going to be used. Otherwise, he completely refused to answer questions.
Therefore, the committee passed two separate motions ordering PHAC to hand over documents. The committee did not insist on making these documents public. Recognizing the potential national security issues involved, the committee ordered the production of documents for in-camera review, but even then the agency refused to comply.
I am not surprised if these documents contain embarrassing information for the government, including information about serious security lapses. The fact is that in law, the government must hand over these documents. Parliamentary committees have an unfettered right to send for documents. This right is established in our Constitution and has primacy over statute law, and this right was recognized in the precedent-setting ruling of Speaker Peter Milliken.
The fact that committees have a right to summon these documents has been specifically supported by all the Liberal members of the Canada-China committee. In fact, the second motion ordering the production of these documents was proposed by the Liberal member for Cumberland—Colchester and passed unanimously by the committee.
At the time, the Parliamentary Secretary to the Minister of Foreign Affairs declared, respecting his own government's refusal to hand over the documents, “lawyers are not always right. Department of Justice lawyers are particularly...not always right.” He further stated, “I say that to caution the Public Health Agency of Canada to get a second opinion.... You need a second opinion, because I think the justice department is not giving you the best advice.”
The law is clear. The entire Liberal complement on the committee agrees that the government must disclose these documents. When it comes to document disclosure, it seems that we again have a case of the Liberals thinking that the law does not apply to them. It may be hard for the government to acknowledge the degree to which its incompetence has put both the safety and security of Canadians and Canadian research at risk.
Admitting they have a problem and disclosing all of the information is the first step to finding the solution that we need. Let us start the process of getting to the bottom of this. Sunlight is the best disinfectant. Let us see the documents so that we can fix the problem, hold the government accountable, and more importantly, ensure that these serious security lapses that endanger the health and safety of Canadians never happen again.