Monsieur le Président, nous sommes parfois en accord sur les décisions que vous prenez, et nous sommes parfois en désaccord sur celles-ci. C'est tout à fait correct comme cela. Nous avons pleine confiance dans vos décisions, qui sont basées sur les faits, sur la jurisprudence et sur les événements passés.
Cependant, ma question ne portait pas sur la décision de la présidence relative à notre demande. Elle portait plutôt sur les événements judiciaires initiés par le gouvernement libéral. Le nom du Président est actuellement cité dans un ordre de la Cour, et il doit témoigner lundi au sujet d'une affaire impliquant le gouvernement du Canada contre la Chambre des communes. À ma connaissance, c'est la première fois que cela arrive. Soit dit en passant, cela n'est pas sans rappeler les événements survenus aux États‑Unis en 1974, plus précisément au 1600 Pennsylvania Avenue.
À la limite, on pourrait même dire que l'on est en situation de conflit d'intérêts, puisque, à ma connaissance, le gouvernement fait également partie de la Chambre des communes. Or le gouvernement intente un recours judiciaire afin de sceller des documents, alors qu'un ordre de la Chambre exige qu'ils soient rendus publics et déposés à la Chambre.
J'estime, de façon très claire, que la Chambre des communes doit défendre cette institution. La Chambre des communes doit respecter le travail des parlementaires. La Chambre des communes doit agir en fonction des ordres qu'elle a elle‑même votés. En conséquence, j'invite la présidence à défendre clairement les droits des parlementaires et de la Chambre des communes dans la cause opposant le gouvernement et la Chambre des communes. À ma connaissance, c'est la première fois que cela arrive. Comme parlementaire, je trouve cela très curieux, hasardeux et tout à fait inacceptable que le gouvernement ose intenter un recours judiciaire contre un ordre de la Chambre des communes.
La question demeure la même: si le gouvernement ne respecte pas les ordres de la Chambre des communes, pourquoi les Canadiens respecteraient‑ils les lois votées par la Chambre des communes?
Mr. Speaker, we sometimes agree with your rulings and we sometimes disagree. That is perfectly fine. We have full confidence in your rulings, which are based on the facts, on jurisprudence and on past events.
However, my question was not about the Chair's ruling on our request. My question was about the legal proceedings filed by the Liberal government. The Speaker is named in the court order and is to testify on Monday about a matter involving the Government of Canada versus the House of Commons. As far as I know, this is the first time this has ever happened. On a side note, I must say that this is reminiscent of what happened in the United States in 1974 at 1600 Pennsylvania Avenue.
We could even go so far as to say that this is a conflict of interest because, to my knowledge, the government is also part of the House of Commons and yet it is applying to the court to have the documents sealed when an order of the House requires that they be made public and tabled in the House.
I clearly believe that the House of Commons must defend this institution. The House of Commons must respect the work of parliamentarians. The House of Commons must act in accordance with the orders that it voted on. As a result, I would ask the Chair to clearly defend the rights of parliamentarians and the House of Commons in the case involving the government versus the House of Commons. To my knowledge, this is the first time this has happened. As a parliamentarian, I think it is very strange and dangerous that the government would dare to seek a court remedy against an order of the House of Commons. It is completely unacceptable.
The question remains the same: If the government does not obey the orders of the House of Commons, why would Canadians obey the laws passed by the House of Commons?