Merci, madame la présidente.
Madame la ministre, ma première réaction à l'annonce d'hier a été favorable. J'ai trouvé que c'était une bonne nouvelle. Il est préférable d'avoir une entente plutôt que de ne pas en avoir. Je suis donc heureux de cela. Je considère que cela aurait été dramatique de voir Google cesser de partager les liens d'information.
Je pense toutefois qu'il subsiste quand même un grand nombre de questions concernant cette entente. Je crois que c'est également l'avis de l'ensemble de mes collègues et de plusieurs acteurs du secteur de l'information au Québec et au Canada. Je m'interroge notamment en ce qui concerne la répartition des sommes. Vous avez parlé du fait qu'un collectif gérerait cette répartition. Ce qui me préoccupe depuis toujours, c'est la place accordée à de plus petits joueurs dans un collectif comme celui-là, qui va probablement regrouper des centaines d'entreprises médiatiques.
Cette annonce a été bien accueillie, mais il manque beaucoup de détails, des détails pouvant être de nature à rassurer ces plus petits joueurs.
Êtes-vous capables de me garantir que vous allez vous assurer que les critères mis en place et gérés par le collectif seront assez précis et rigoureux pour tenir compte de la réalité régionale? Comment sera faite la répartition entre les journalistes en région et ceux qui travaillent dans les grands centres?
Si je comprends bien, ce ne sera pas le gouvernement qui va gérer la distribution des sommes. Cependant, l'argent ne doit pas être monopolisé par les grandes entreprises médiatiques. Vous avez dit tantôt qu'on allait s'assurer de protéger les médias les plus vulnérables. Comme ce n'est pas le gouvernement qui va gérer cela, je suppose qu'il va insister pour qu'il y ait des critères extrêmement rigoureux.
Je voudrais entendre ce que vous avez à dire là-dessus, parce que c'est préoccupant pour les régions.