J'aime beaucoup la question. Je pense que vous avez raison et je vais revenir à la question d'avant.
Oui, la tendance est à l'amélioration. Ce sont les données de Statistique Canada. Devons-nous en faire plus? Absolument. Allons-nous continuer de nous battre? Absolument. Est‑ce facile? Non. Cela en vaut‑il la peine? Absolument.
Ce n'est pas seulement pour le ministre de l'Industrie; c'est pour ce comité et pour tous les Canadiens. Tout le monde nous regarde aller.
Quand j'entends les conservateurs critiquer, je pense presque: « Qu'avez-vous fait lorsque vous étiez au pouvoir? » Voici ce que j'ai fait en cinq mois: j'ai convoqué les PDG des chaînes d'épicerie; j'ai opéré la réforme de la concurrence la plus complète de l'histoire du Canada; nous avons injecté une somme record dans le Bureau de la consommation et nous avons tenu ce qui est probablement l'une des premières rencontres fédérales-provinciales-territoriales sur la consommation. C'est pourquoi je dis qu'en voyant notre bilan, je me sens très satisfait. Devons-nous continuer à nous battre? Absolument.
Y a‑t‑il des enjeux plus vastes? Je pense que M. Perkins essayait d'insinuer... Je ne sais pas s'il tentait de défendre certaines marges de profit, ce qui serait inquiétant pour la plupart des Canadiens, mais ce que je dis, c'est que nous comprenons que la chaîne d'approvisionnement est complexe et qu'il y a aussi des données montrant une augmentation des marges de profit.
Il y a beaucoup d'enjeux plus vastes: la guerre en Ukraine, la sortie d'une pandémie, des problèmes de chaînes d'approvisionnement, des sécheresses à certains endroits où se pratique la culture et des maladies touchant des animaux. Nous le comprenons. Toutefois, lorsque nous nous sommes entretenus avec les PDG des épiceries, ils ont dit que c'était complexe. J'ai dit: « Jouons cartes sur table. »
Pour répondre à la question posée avant, faisons-nous pression sur les entreprises internationales de transformation d'aliments? Absolument. Insistons-nous auprès d'eux? Absolument. Nous entretenons-nous avec nos alliés pour mettre de la pression? Absolument. Est‑ce facile? Non. Allons-nous continuer à nous battre? Oui.
Je pense que c'est ce à quoi s'attendent les Canadiens, et ils s'attendent à ce que nous considérions tous les outils dans le coffre à outils, dont le plus important, à mon avis, est la réforme de la concurrence. Si nos collègues conservateurs veulent aider les Canadiens, ils devraient voter en faveur du projet de loi qui mettrait en œuvre le dernier énoncé économique de l'automne, car il prévoit des mesures supplémentaires donnant plus de pouvoir au Bureau de la concurrence pour enquêter sur les problèmes qu'il observe.
Je ne crois pas que la meilleure façon de faire est de défendre la marge de profit des grandes épiceries internationales. J'ignore où voulait en venir notre collègue conservateur avec cela. Je ne pense pas qu'il trouverait beaucoup de Canadiens favorables à cette approche.
Nous nous battons pour les Canadiens de la classe moyenne qui trouvent cela très difficile chaque semaine lorsqu'ils vont à l'épicerie. Ils disent: « Continuez à vous battre, monsieur. Nous serons avec vous. » Je pense que c'est notre devoir, en qualité d'élus, et non seulement celui du ministre. Nous savons en nous entretenant avec les Canadiens que ce qui les préoccupe, c'est l'épicerie, le logement et les perspectives.
Mon souhait, monsieur le président, c'est que les Canadiens qui regardent les délibérations de ce comité à la maison — et je suis certain qu'ils sont nombreux — disent: « Ces gens comprennent. Ils travaillent ensemble. »
Je demande à mes collègues conservateurs de se joindre au combat et qu'ils se battent avec nous pour les consommateurs. Ne commencez pas à essayer de défendre la marge de profit des grandes entreprises internationales de transformation des aliments. Je ne suis pas certain que c'est un argument gagnant.