Merci, monsieur le président.
J’avais une foule d’autres questions à poser à tout le monde, mais je dois revenir au même sujet, car le dossier est trop important.
Je résume la situation: en 2020, le gouvernement lance le programme du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes; il en donne la responsabilité à Exportation et développement Canada, ou EDC; cette dernière délègue cette responsabilité en octroyant un contrat de manière non concurrentielle à la firme Accenture en invoquant le motif d’urgence. L'invocation de ce dernier avait été permise — c’est bien qu’on ait le Conseil du Trésor — durant la pandémie, mais, attention, le Conseil du Trésor avait quand même émis la consigne que ce genre de contrat soit accordé de manière parcimonieuse, sachant que le motif d’urgence n’est pas toujours justifié, même en temps de pandémie.
Ainsi, on se rend compte que, par la suite, bien que la gestion du programme ait été déléguée à Accenture, elle a finalement été effectuée par les banques, qui, elles-mêmes, ont versé les prêts de 60 000 $ aux entreprises. Une entreprise devait faire une demande et la banque devait verser le prêt. Les banques étaient donc très impliquées.
Encore une fois, j’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre comment il est possible qu’un gouvernement mette en place un programme pendant la pandémie, en donne la responsabilité à une société d’État qui, ensuite, accorde le contrat, sans appel d'offres, à un cabinet de conseils, même si on sait que beaucoup d'entreprises peuvent gérer des centres d’appel. La firme retenue a donc obtenu le contrat, de manière non concurrentielle, et construit un site Web au coût de dizaines de millions de dollars dans le cadre d'un programme qui, finalement, a été géré par des institutions financières.
C’est un petit résumé rapide…