Merci.
Merci, monsieur le ministre, d'être parmi nous aujourd'hui.
Lors de notre dernière réunion sur les programmes ambitieux, un des derniers témoins que nous avons accueillis, M. Alexandre Blais de l'Université de Sherbrooke, a parlé de physique quantique. Il a souligné à grands traits que, avant même de pouvoir nous intéresser aux programmes ambitieux, nous devons appuyer nos jeunes scientifiques. Vous avez vous-même mentionné l'appui aux jeunes scientifiques dans votre déclaration liminaire.
Or, alors que nous investissons d'importantes sommes dans les grandes idées, il semble que nous négligeons complètement nos jeunes scientifiques au Canada. Des représentants des trois organismes subventionnaires comparaissent devant nous à vos côtés aujourd'hui. Les trois conseils permettent aux jeunes scientifiques de tenir le coup pendant la rédaction du mémoire de maîtrise, pendant le doctorat et pendant les recherches postdoctorales. Il importe néanmoins de préciser que les montants des bourses pour études supérieures stagnent depuis 20 ans et que ces chercheurs vivent dans la pauvreté.
Le sondage de 2021 du Ontario Science Policy Network a révélé que 45 % des répondants n'ont pas suffisamment d'argent pour subvenir à leurs besoins. Tous les mois, ils tirent le diable par la queue, et 87 % des répondants se disent stressés et anxieux par rapport à leurs finances. Plus de la moitié d'entre eux n'ont aucune épargne. L'organisme a constaté que 32 % des étudiants aux cycles supérieurs envisageaient d'abandonner leurs études en raison de soucis financiers.
Il me semble que nous avertissons le gouvernement de la situation depuis maintenant un an. J'espérais voir une mesure à ce sujet dans l'Énoncé économique de l'automne. Je prie pour que le budget renferme une mesure qui réglera véritablement le problème. Si on tient compte de l'évolution normale de l'inflation, je crois que ces jeunes scientifiques accusent un retard de 48 % par rapport au niveau où ils devraient se situer.
Je suis en train de dire que notre premier programme ambitieux peut être de veiller à ce que nos jeunes scientifiques ne vivent pas dans la pauvreté et n'aient pas de soucis financiers. Ce faisant, ils pourront planifier leur avenir et accomplir l'important travail qu'ils doivent abattre. Chaque année, nous assistons à l'exode de 38 % de nos titulaires de doctorats parce que les conditions sont meilleures partout ailleurs qu'au Canada.
Je vous supplie de régler le problème et de faire de cet enjeu notre premier programme ambitieux.