Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui pour parler de la motion de l'opposition présentée par les conservateurs afin de remédier à la crise du coût de la vie à laquelle sont confrontés les Canadiens. Le gouvernement n'a rien fait pour résoudre cette crise. En fait, ce sont les politiques inflationnistes des libéraux qui sont à son origine.
Quelle a été la réponse des libéraux? Ils ont continué à creuser les déficits, poussant l'inflation à des sommets inégalés depuis 40 ans. Le premier ministre a excusé ces dépenses irréfléchies en affirmant que les taux d'intérêt étaient à un niveau historiquement bas et qu'ils le resteraient pendant de nombreuses années. Aujourd'hui, nous avons une dette record, une inflation record et des taux d'intérêt qui ont continué à augmenter malgré les prédictions du premier ministre. Cette situation est pénible pour les Canadiens d'un bout à l'autre du pays, car les budgets des ménages sont de plus en plus restreints par le programme libéral, qui consiste à imposer et à dépenser. Pendant que les Canadiens peinent à joindre les deux bouts, le gouvernement continue d'augmenter les taxes, rendant ainsi les produits de première nécessité plus coûteux.
Les libéraux soutiennent constamment, à tort, que la taxe sur le carbone présente un avantage net pour les Canadiens. Or, les rapports du directeur parlementaire du budget sur les deux taxes sur le carbone rejettent cette idée. Avec la première taxe sur le carbone mise en place par le gouvernement, les Canadiens devront payer jusqu'à 41 ¢ de plus par litre d'essence. La deuxième taxe sur le carbone ajoutée par le gouvernement fera encore augmenter le coût du litre d'essence de 17 ¢. Quand on ajoute la TPS, on arrive à un coût supplémentaire de 61 ¢ le litre. Cela entraînera un coût supplémentaire de 2 840 $ par année pour les familles de la Saskatchewan, mais pour certaines familles canadiennes qui habitent d'autres régions du pays, le coût combiné des taxes libérales sur le carbone pourra s'élever jusqu'à 4 000 $.
C'est une vraie gifle pour les Saskatchewanais et les Canadiens. Les taxes sur le carbone ne font qu'augmenter le coût de la vie pour les Canadiens, qui doivent payer plus cher sans obtenir de résultats. Les taxes sur le carbone n'ont jamais été un plan environnemental. Elles ont toujours été un plan fiscal pour accroître les dépenses gouvernementales.
Alors même que les Canadiens peinent à joindre les deux bouts, le gouvernement n'arrive pas à faire preuve de rigueur budgétaire. Il n'a aucun respect envers les contribuables: il continue à accumuler les dépenses inflationnistes. Lorsque le premier ministre est arrivé au pouvoir, la dette nationale était de 612,3 milliards de dollars. D'ici la fin de l'exercice financier, la dette fédérale devrait atteindre 1,22 billion de dollars. Par conséquent, le premier ministre a doublé la dette nationale en seulement huit ans.
La dette nationale représentera 81 000 $ par ménage au Canada. De plus, les coûts liés au service de la dette augmentent tout aussi rapidement que les déficits du gouvernement. Pour l'exercice en cours, on prévoit que le service de la dette nationale atteindra 43,9 milliards de dollars. Cette somme s'approche rapidement de l'argent remis aux provinces par l'entremise des transferts en santé.
Les Canadiens sont très inquiets des politiques économiques de notre pays, à l'exception, semble-t-il, des députés ministériels. La plupart des Canadiens ne disposent pas d'un fonds de fiducie; ils doivent donc dépenser leur argent de façon judicieuse. Le gouvernement doit commencer à faire preuve de respect envers les travailleurs canadiens en étant un bon gestionnaire des deniers publics.
Sans plan pour éliminer les déficits et équilibrer le budget, l'inflation et les taux d'intérêt continueront d'augmenter et feront encore plus mal aux familles canadiennes partout au pays. Les libéraux n'ont pas présenté de plan à cette fin. Au lieu de cela, ils ont jeté plus d'essence sur leur feu inflationniste en ajoutant plus de 60 milliards de dollars en nouvelles dépenses. Cela représente 4 200 $ par famille canadienne. Ces dépenses font augmenter les déficits et, par conséquent, l'inflation.
La Banque du Canada, qui avait largement prédit une baisse des taux d'intérêt, les a plutôt augmentés. Ils sont ainsi passés de 4,5 % à 4,75 % après le dépôt du budget des libéraux. C'est pourquoi les conservateurs demandent maintenant au gouvernement, par l'entremise de cette motion de l'opposition, de revenir à l'équilibre budgétaire et de donner un répit aux Canadiens.
Aujourd'hui, le Fonds monétaire international nous avertit que le Canada est le pays le plus exposé au risque de défaut de paiement massif des prêts hypothécaires. Dans l'ensemble du pays, les paiements hypothécaires moyens ont augmenté de 122 % depuis l'entrée en fonction du premier ministre. Malgré cet avertissement, nous ne voyons aucun plan du gouvernement pour maîtriser l'inflation afin d'éviter une crise potentielle de défaut de paiement des prêts hypothécaires. Au lieu de cela, les libéraux font la politique de l'autruche, et ils laissent les Canadiens se débrouiller par eux-mêmes en dépensant sans compter leurs économies. Cette situation n'est pas tenable, et elle pousse les Canadiens au bord du gouffre.
Les ménages canadiens sont aujourd'hui les plus endettés, en proportion du PIB, de tous les pays du G7. Ce n'est pas un record que nous voulons conserver. Il existe une solution. Les libéraux doivent éliminer les déficits et équilibrer le budget afin de faire baisser l'inflation et les taux d'intérêt. Je sais que ce n'est pas facile pour eux, car ils semblent ne connaître qu'une seule politique économique, qui consiste à augmenter les taxes et à imprimer de l'argent, mais le fait est que si les libéraux élaboraient un plan pour revenir à l'équilibre budgétaire et éliminer les déficits, l'inflation et les taux d'intérêt diminueraient aussi. Ils n'ont pas le luxe d'attendre avant d'agir. Nous sommes déjà en situation de crise.
Pas plus tard que le mois dernier, la banque alimentaire de Saskatoon a organisé une collecte d’aliments, car le recours aux banques alimentaires a atteint un nouveau sommet de 24 000 personnes par mois. À l’échelle du Canada, 1,5 million de personnes de plus font appel aux banques alimentaires chaque mois, sans compter qu’un Canadien sur cinq saute au moins un repas par jour parce qu’il n’a pas les moyens de se nourrir. Cela s’explique par le fait que l’augmentation des prix des denrées alimentaires est à son plus haut niveau en 40 ans. Le « Rapport annuel sur les prix alimentaires 2023 » prévoit qu’une famille de quatre personnes dépensera jusqu’à 1 065 $ de plus en nourriture cette année. Alors que de nombreux Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts, la hausse du coût des aliments les accule à la ruine.
Le rêve de l'accession à la propriété s'évanouit rapidement. Lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir, les Canadiens consacraient 39 % de leur salaire au paiement mensuel de leur logement. Aujourd'hui, ils y consacrent 62 % de leur salaire. C'est ce que montre l'augmentation du coût moyen des loyers et des prêts hypothécaires. Les paiements hypothécaires ont doublé, passant de 1 400 $par mois à plus de 3 100 $ par mois. Le loyer a doublé dans tout le Canada, passant de 1 172 $ à 2 153 $ pour un appartement de deux chambres à coucher, et il a plus que doublé dans les grandes villes du Canada. C'est pourquoi il faut contrôler les taux d'intérêt.
Depuis des années, les conservateurs avertissent le gouvernement libéral que ses dépenses incontrôlées ont des conséquences et nuisent aux Canadiens dans tout le pays. Cependant, il a répondu par la fameuse citation du premier ministre selon laquelle les budgets s'équilibreront d'eux‑mêmes. Huit ans après le début du mandat du gouvernement, nous avons pu constater les effets des soi‑disant budgets autoéquilibrés du premier ministre. C'est un désastre pour les Canadiens.
Selon un article publié le mois dernier par le Financial Post et l'Institut Macdonald-Laurier, la croissance du PIB réel par habitant enregistrée sur dix ans est la plus faible depuis les années 1930. L'article précise que « cette période prolongée de faible croissance a creusé l'écart entre la croissance par habitant aux États-Unis et au Canada, ce qui démontre que les causes de l'effondrement de notre croissance sont intérieures et non extérieures ». Les libéraux ne peuvent plus rejeter la responsabilité de leurs propres échecs sur des facteurs externes. Les difficultés économiques auxquelles notre pays est confronté aujourd'hui sont le résultat de l'échec des politiques économiques du gouvernement.
En conclusion, je pense qu'il est dans l'intérêt de tous les Canadiens que cette Chambre demande au gouvernement de limiter ses dépenses. Il est temps que le gouvernement fasse preuve de la rigueur budgétaire promise par la ministre des Finances avant la présentation de son dernier budget. Au lieu d'annuler Disney+, annulons les déficits, supprimons les impôts et équilibrons le budget.