Madame la Présidente, j'aimerais donner quelques détails sur la Prestation universelle pour la garde d'enfants, qui a été mise en place à l'époque du gouvernement Harper. Je ne siégeais pas à la Chambre alors, mais j'en ai beaucoup appris sur ce programme quand j'ai fait du porte-à-porte par la suite. Je pense que, en l'occurrence, la question du critère de revenus est à l'envers, car si la prestation était versée à tout le monde au Canada, c'est parce que c'était la façon la plus efficace de procéder. Lorsque je faisais du porte-à-porte, des gens me disaient qu'ils ne pouvaient pas conserver la prestation versée et que c'était injuste. Je leur demandais alors s'ils étaient propriétaires de leur maison et combien de voitures ils possédaient. Je leur disais: « Si vous prenez cet argent et que vous le placez dans un compte d'épargne, vous devrez le redonner au fisc. »
Cependant, voici où le bât blesse: si, tout à coup, quelqu'un fermait un champ de pétrole, que des emplois étaient perdus et que, du jour au lendemain, une famille devait pallier le revenu ainsi perdu, cet argent était déjà là pour elle. Maintenant, vu comment les choses fonctionnent, il faut attendre tout un cycle fiscal pour savoir si on remplit les conditions. C'est lorsque des personnes à faible revenu ont besoin de places en garderie que le critère des moyens financiers doit jouer, sauf qu'elles ne sont pas prioritaires. C'est ainsi qu'il faudrait procéder. L'une des choses qui, à notre avis, pourraient améliorer le programme serait de fonder l'admissibilité sur une évaluation des moyens financiers.