Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole à la suite de ma collègue, la formidable députée de Peterborough—Kawartha. Nous venons de différentes régions du pays et sommes issues de milieux différents, mais comme tous les conservateurs au sein de notre grand mouvement en pleine expansion, nous nous unissons à notre chef conservateur pour faire abolir la taxe sur le carbone, faire baisser le prix des aliments et de l'essence ainsi que la facture de chauffage et de climatisation de tous les Canadiens, faire construire des habitations que les Canadiens ont les moyens de se payer, créer des emplois et de la prospérité et soutenir les entreprises, l'exploitation des ressources naturelles et les exportations.
Les conservateurs feront en sorte qu'un plus grand nombre de projets soient approuvés et que le coût des formes d'énergie traditionnelles diminue. Nous donnerons le feu vert aux technologies vertes et veillerons à ce que les grands projets, notamment les projets d'infrastructure, puissent à nouveau se concrétiser dans ce pays, de sorte que tous les Canadiens puissent avoir accès, de manière fiable, à de l'essence et à de l'électricité abordables et surtout, puissent avoir de l'espoir pour l'avenir.
Cela fait huit ans que notre chef et les conservateurs préviennent à répétition le gouvernement néo-démocrate—libéral que son programme de taxe, de dépenses et de déficits inflationnistes imprudents vont faire fuir les investisseurs du Canada et faire en sorte que tout coûte plus cher pour tout le monde. Quelques mois seulement après mon élection en tant que députée chargée de représenter les gens de Lakeland, en réponse au budget de 2016, j'ai moi-même prévenu des dangers de cette taxe régressive et répressive. Avant que les libéraux l'imposent, j'ai dit — et c'est manifestement vrai aujourd'hui — que la taxe sur le carbone que le gouvernement faisait passer pour une politique environnementale n'était en fait pour lui qu'une source de revenu servant à alimenter ses dépenses imprudentes et ses déficits sans bornes.
Cependant, les néo‑démocrates—libéraux se sont servis des profondes préoccupations des Canadiens à l'égard de l'environnement pour justifier ce qui n'est rien d'autre qu'une ponction fiscale. La situation difficile dans laquelle nous nous trouvons en est la preuve. Près d'une décennie après le début de cette expérience irresponsable et nuisible, les Canadiens ne connaissent que des difficultés économiques sans qu'aucun progrès n'ait été réalisé sur le plan de l'environnement. Évidemment, notre chef, le député de Carleton, avait prédit toutes les conséquences du programme néo‑démocrate—libéral lorsqu'il était ministre du cabinet fantôme responsable des finances, au sein de l'opposition officielle. Ce qui est remarquable, c'est que dès 2007, soit il y a 16 ans, il nous avait également mis en garde contre les risques et les coûts liés au projet des libéraux d'instaurer une taxe sur le carbone, qui, selon lui, coûterait aux Canadiens ordinaires des milliers de dollars qu'ils n'auraient pas les moyens de payer. Il s'est toujours opposé à la taxe sur le carbone, et nous y sommes encore opposés.
En ce qui concerne l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et l'augmentation vertigineuse du prix des produits de première nécessité tels que l'essence, les aliments et le mazout, les conservateurs avaient mis les Canadiens en garde contre les effets de ces politiques. Nous avions prédit que les rêves des néo-Canadiens et des jeunes seraient compromis et minés par les politiques néo‑démocrates—libérales, dont les résultats concrets finissent toujours par être le contraire de ce qu'eux prétendent. Bien que les néo‑démocrates—libéraux aiment dire qu'ils n'ont pas de leçons à recevoir des conservateurs ni de notre chef, ils auraient eu tout intérêt à les écouter. Cela aurait évité aux Canadiens des années difficiles, des faillites, des saisies, de l'anxiété, une génération qui voit tragiquement ses chances s'évanouir, la perte de centaines de milliers d'emplois, des milliards de dollars d'investissements qui s'envolent et la fuite de cerveaux vers d'autres pays, alliés et adversaires confondus. C'est un bilan catastrophique, qui indique clairement qu'ils auraient dû nous écouter.
Les Canadiens n'ont pas oublié la principale promesse faite par les libéraux en 2015, soit qu'ils allaient soutenir la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, mais la réalité parle d'elle-même et c'est une chose qui agace les politiciens comme le premier ministre qui ne tiennent pas leur parole et qui n'assument pas leurs responsabilités. Comme le premier ministre est au pouvoir depuis presque une décennie, il est temps qu'il réponde de ses actes. La vérité, c'est que, sous le gouvernement conservateur précédent, plus d'enfants et de familles ont été sortis de la pauvreté au Canada qu'à tout autre moment de l'histoire du pays et que la classe moyenne du Canada était devenue la classe moyenne la plus riche de la planète en 2014. À l'époque, les voies étaient vraiment ensoleillées.
Où en sommes-nous aujourd'hui? Les libéraux ont changé la méthode de calcul du seuil de la pauvreté pour que le gouvernement puisse prétendre que ses politiques fonctionnent. La classe moyenne se réduit comme peau de chagrin parce que la majorité des Canadiens n'arrivent pas à payer leurs factures et à couvrir les coûts des biens essentiels. La situation d'un nombre croissant de Canadiens se dégrade après les huit années du règne du premier ministre et du gouvernement néo-démocrate—libéral.
La vérité, c'est qu'on ne peut pas honnêtement éluder les répercussions punitives et pénibles bien réelles sur les Canadiens ordinaires qu'ont les taxes sur le carbone des néo-démocrates et des libéraux. Dans Lakeland, la taxe sur le carbone des néo-démocrates et des libéraux coûtera à chacun près de 4 000 $ par année au cours des six prochaines années. Par conséquent, tous les Canadiens, et pas seulement ceux de Lakeland, ont du mal à joindre les deux bouts, à se nourrir, à faire le plein d'essence et à chauffer et climatiser leurs maisons et leurs entreprises. Dans la plupart des régions du Canada, aucune autre option abordable n'est immédiatement disponible pour les Canadiens. Ils n'ont pas le choix. Ils sont pris dans un étau, et la situation a atteint un point de rupture après huit années sous la direction du premier ministre, à subir ses politiques néo-démocrates—libérales.
Les libéraux auront beau présenter les choses comme ils le veulent. Ils auront beau s'entêter à justifier leurs politiques nuisibles, mais le directeur parlementaire du budget indépendant a confirmé ce que nous avions prédit. En effet, les hausses de la taxe sur le carbone néo-démocrate—libérale font grimper carrément tous les prix. C'est pour cela que 80 % des Canadiens paient plus que ce qu'ils reçoivent des libéraux, exactement comme nous l'avions prédit.
Le directeur parlementaire du budget indépendant a aussi conclu que la taxe n'a pas réduit les émissions depuis qu'elle est appliquée. C'est une ponction fiscale. Ce n'est pas une erreur, un accident ou une conséquence imprévue. C'est une caractéristique de leur politique. Les libéraux ont eux-mêmes admis que leur taxe sur le carbone vise à rendre la conduite automobile plus coûteuse, et ils veulent toujours aller plus loin en quadruplant ces coûts et en ajoutant une deuxième taxe sur le carbone par-dessus le marché. Ensemble, ces taxes feraient grimper le prix à la pompe de 61 ¢ le litre dans les sept prochaines années. Bien honnêtement, je me demande qui peut se permettre une telle hausse.
Il n'y a pas de lueur au bout du tunnel pour la majorité des Canadiens à cause de ce gouvernement néo-démocrate—libéral complètement déconnecté de la réalité. Maintenant, les Canadiens sont fauchés, comme nous l'avions prédit. Les Canadiens ne souhaitent pas que le gouvernement, qui dit être là pour les aider, fasse en sorte qu'ils n'aient plus les moyens de conduire ou de chauffer leur résidence, mais c'est exactement ce que veulent faire et ce que font le gouvernement néo-démocrate—libéral et le Bloc québécois.
Comme nous l'avions dit, les personnes qui en pâtissent le plus sont les petits salariés, les personnes à revenu fixe, les Canadiens qui habitent les régions rurales et éloignées, les communautés autochtones et, surtout, les Canadiens qui habitent les régions rurales de l'Ouest et des provinces de l'Atlantique. C'est parce que les réalités varient d'une région et d'une province à l'autre.
Tandis que dans les grandes villes, les Canadiens n'arrivent même pas à louer une chambre dans une maison, du fait que la location d'une simple chambre coûte à elle seule des milliers de dollars. Ils n'arrivent pas à suivre la hausse des taux d'intérêt causée par la flambée de dépenses qui creusent les déficits et alimentent l'inflation. Leurs loyers et leurs hypothèques deviennent hors de prix. Nous avons déjà fait une mise en garde à ce sujet en 2016.
Ce n'est pas du tout de gaieté de cœur que nous disons au gouvernement néo-démocrate—libéral que nous l'avions prévenu; leurs actions ont engendré de la douleur, de la colère et de l'anxiété. Pour autant, ils n'ont pas le droit de prétendre que ce sont les conservateurs qui sont à l'origine de cette situation.
Colinton est un village de 170 habitants situé près d'Athabasca, dans une région magnifique où le paysage s'adoucit en vallons et en lacs avant de laisser place à la magnifique forêt boréale, si précieuse, qui s'étend sur tout le Nord de l'Alberta. Gordie, originaire de Colinton, m'a écrit pour me parler de sa fille et de son gendre, qui ont quatre enfants. Voici maintenant et dure réalité, que reconnaîtront la plupart des Canadiens: même s'ils ont tous deux un emploi bien rémunéré, une fois qu'ils ont payé le loyer, l'essence, l'électricité et le chauffage, les parents sont obligés de couper dans l'épicerie ou de choisir de laisser certaines de leurs factures impayées. Comme on le sait, ce genre de situation entraîne souvent les gens dans une spirale dont ils n'arrivent plus à se sortir.
Cela n'arrive pas seulement dans Lakeland. C'est une réalité courante. C'est une aberration que les Canadiens doivent maintenant subir, après presque une décennie sous le régime du premier ministre. Que ce soit en ville ou à la campagne, c'est la même chose dans toutes les régions du pays.
Rob, de Bonnyville, n'avait jamais contacté mon bureau auparavant, mais il l'a fait récemment parce qu'il avait besoin de me parler du cas épouvantable de sa facture de gaz. Il m'a dit:
Pour la petite quantité de gaz que nous consommons, nous payons plus de 100 % en taxe. Si cette taxe est censée correspondre à la quantité de CO2 générée par la combustion du gaz, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
Que se passera-t-il en hiver, quand la facture de gaz s'élèvera à 100 $ ou plus? Faudra-t-il aussi payer plus de 100 $ de taxe? Il s'agit indéniablement d'une taxe injustement imposée aux citoyens canadiens.
Rob a ajouté: « Qu'en est-il des personnes âgées qui ont un revenu fixe et n'ont pas les moyens de payer ce genre de frais? »
Il a fait -52 degrés Celsius pendant quelques semaines dans ma circonscription l'année dernière, à Noël. Il est donc facile de comprendre pourquoi Ron s'inquiète. Il fait partie des 4 Canadiens sur 5 qui paieront plus en taxe sur le carbone que ce qu'ils recevront en retour, alors que près de la moitié des Canadiens sont obligés d'emprunter juste pour satisfaire leurs besoins de base et qu'ils n'ont pas de bas de laine. À l'heure actuelle, 20 % des Canadiens sautent des repas, et 7 millions d'entre eux ont du mal à mettre du pain sur la table. C’est du jamais vu. À cause de ces politiques néo‑démocrates—libérales, 69 % des aînés doivent retarder leur retraite.
Tout cela, dans un pays industrialisé qui a la chance de pouvoir compter sur un vaste capital humain et d'abondantes ressources naturelles. Ces dernières sont à la base de notre économie. Malheureusement, elles demeurent trop souvent inexploitées à cause des formalités administratives et des obstacles imposés par le gouvernement libéral. C'est scandaleux.
Il faut dire que ce débat n'a rien de théorique. Les affirmations des conservateurs sont vraies. C'est ce qui se produit en ce moment même. Voilà ce qui arrive quand un gouvernement déconnecté de la réalité et à court d'idées impose des taxes aux agriculteurs et aux éleveurs qui produisent nos aliments, aux transformateurs et aux entreprises agroalimentaires qui les préparent, aux camionneurs qui les transportent, aux magasins qui les vendent et aux gens qui les achètent, c'est-à-dire à nous tous, puisque nous avons tous besoin de manger, sans oublier que nous payons aussi des taxes sur le combustible que nous utilisons, entre autres pour chauffer nos logis. Résultat: les Canadiens n'ont pas les moyens de payer les dépenses essentielles. Ils n'ont pas les moyens de se nourrir. À quoi cela sert-il?
Personne n'arrive vraiment à répondre à cette question, puisque aucune donnée probante ne démontre que la taxe entraîne une réduction observable des émissions. Au cours des huit dernières années, les émissions ont augmenté chaque année, exception faite de la période où tous les Canadiens étaient confinés à cause de la COVID.
Les conservateurs élimineront la taxe sur le carbone afin de faire baisser les prix que paient les Canadiens et de leur redonner confiance dans l'avenir. Nous transformerons la souffrance en espoir. Les libéraux—néo-démocrates devraient avoir honte. Tout cela n'en vaut manifestement pas le coût.