Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagné de plusieurs personnes du ministère de l'Environnement, de Parcs Canada et de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
Je suis heureux de rencontrer aujourd'hui les membres du Comité pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2023‑2024 pour mon portefeuille, qui comprend Environnement et Changement climatique Canada, Parcs Canada et l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
Je ferai tout d'abord un survol de ce budget, après quoi mes fonctionnaires et moi-même serons ravis de répondre à vos questions.
Avant tout, j'aimerais souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel de la nation algonquine anishinabe, dont les membres sont depuis longtemps les gardiens de l'environnement que nous partageons aujourd'hui.
Les Canadiens et les Canadiennes ont encore beaucoup de défis à relever. Ils sont notamment préoccupés par le coût de la vie, avec raison. Hélas, les changements climatiques aggravent la situation. Le coût de l'inaction est énorme. Si nous ne luttons pas contre les changements climatiques, nous pourrions assister, d'ici 2025, à un ralentissement annuel de notre croissance économique de 25 milliards de dollars, selon l'Institut climatique du Canada. Voilà pourquoi notre plan climatique n'est pas qu'un simple plan pour l'environnement. En effet, c'est un plan qui vise à assurer la stabilité économique du pays.
Nous ne pouvons pas parler de la lutte contre les changements climatiques sans parler de la nature. Les solutions fondées sur la nature sont une pierre angulaire de notre plan d'action climatique. Je pense, entre autres, à notre programme 2 milliards d'arbres, au Fonds des solutions climatiques axées sur la nature et à notre engagement à protéger au moins 30 % des terres et des eaux d'ici 2030, en partenariat avec les peuples autochtones, les provinces, les territoires et plusieurs autres.
Cela m'amène à vous parler de l'importance de travailler en étroite collaboration avec les peuples autochtones. Depuis longtemps, ils sont des chefs de file en matière d'intendance environnementale, de développement durable et de gestion des ressources naturelles. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux.
Nous sommes déterminés à soutenir le leadership autochtone dans le domaine de la conservation, grâce à des mesures comme le programme Solutions climatiques naturelles dirigées par les Autochtones, afin de contribuer à la protection des écosystèmes, des espèces et des cultures pour les générations à venir.
Les dépenses que je vais maintenant présenter sont conformes à ce besoin urgent de mesures climatiques et de protection de la biodiversité.
Permettez-moi de souligner quelques importantes augmentations prévues dans le budget supplémentaire des dépenses (C) pour quelques initiatives clés.
D'abord, on prévoit une hausse de 18,5 millions de dollars pour la mise en œuvre de l'Agence canadienne de l'eau et du Plan d'action sur l'eau douce. L'eau douce est évidemment essentielle à la vie sur Terre. Elle fournit de l'eau potable, permet la culture d'aliments et soutient les écosystèmes. Il s'agit d'une ressource que nous tenons souvent pour acquise, ici, au Canada, mais il faut absolument la protéger.
Selon les agriculteurs de la Colombie-Britannique et d'ailleurs ainsi que les analystes dans l'industrie, les fluctuations météo extrêmes nuisent aux rendements céréaliers et à ceux d'autres cultures, au même moment où un certain nombre d'agriculteurs abandonnent le secteur; la seule solution est donc de s'adapter à l'aide de la technologie.
Le Plan d'action sur l'eau douce, qui a été renouvelé et renforcé, soutiendra des mesures adaptées aux situations régionales visant à remettre en état et à protéger les Grands Lacs, le fleuve Saint‑Laurent, le lac Winnipeg et d'autres plans d'eau d'un océan à l'autre.
Ensuite, on prévoit une hausse de 5 millions de dollars pour soutenir l'accélérateur de sécurité alimentaire de l'Initiative d’adaptation pour l’Afrique. N'oublions pas que les changements climatiques et la perte de biodiversité ne connaissent pas de frontières. Cette contribution s'appuiera sur les efforts déployés par le Canada pour lutter contre l'insécurité alimentaire, en investissant dans un mécanisme destiné à faire croître les petites et moyennes entreprises agricoles innovantes en Afrique.
Par ailleurs, on prévoit une hausse de 3,3 millions de dollars pour la négociation et la mise en œuvre d'accords fondés sur les droits des Autochtones. Au Canada, les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis sont touchées de manière disproportionnée par les répercussions des changements climatiques. Ces communautés savent reconnaître les signes de déséquilibre dans l'environnement. Cet investissement permettra au gouvernement du Canada de mettre en œuvre l'accord de reconnaissance des droits des Musqueams, notamment, conclu avec la bande indienne de Musqueam, ainsi que l'accord sur l'intendance et les sciences environnementales du passage Burrard, conclu avec la nation Tsleil‑Waututh.
De plus, on prévoit une hausse de 3 millions de dollars pour promouvoir la santé des populations prioritaires de baleines en péril au Canada. Cet investissement permettra de renouveler les activités antérieures axées sur la protection des baleines en péril, grâce à une prise de décision fondée sur des preuves scientifiques et technologiques. Il permettra aussi de renouveler les programmes de protection des baleines, y compris la coordination, la mise en œuvre et l'application des interventions de gestion.
Enfin, on prévoit une hausse de plus de 37 millions de dollars pour répondre aux besoins d'intervention en cas de feux de forêt. Cette augmentation a aidé Parcs Canada à compenser partiellement les dépenses extraordinaires qui ont été engagées en raison de la saison historique des feux de forêt de 2023 pour répondre au nombre et à l'intensité sans précédent des incendies qui ont fait rage dans divers lieux canadiens administrés par Parcs Canada.
Par contre, je dois noter que les efforts de l'Agence Parcs Canada se sont fait sentir bien au-delà des frontières des lieux qu'elle administre.
Pendant huit ans, nous avons examiné toutes les pistes possibles afin de trouver des moyens de réduire la pollution par le carbone et d'assainir l'air et l'eau au Canada, tout en faisant croître notre économie, en créant de bons emplois et en mettant en place une énergie abordable, fiable et propre. Nous poursuivrons nos efforts, pour nos enfants et les générations qui suivront.
Je vous remercie.