Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues.
C'est un jour très important dans l'histoire du Canada. Il s'agit peut-être de la pire atteinte à la sécurité de l'histoire du Canada. Pour reprendre l'expression du Service canadien du renseignement de sécurité, c'est une menace grave et crédible pour le Canada et son économie.
Pourquoi? Lorsque nous examinons les tenants et aboutissants de cette terrible séquence d'événements, soyons clairs pour que les Canadiens comprennent qu'il s'agit du seul laboratoire de niveau de confinement 4 au Canada. Ce n'est pas comme si nous nous attendions à ce que le premier ministre, qui est responsable de la sécurité nationale — comme l'a souligné mon collègue, M. Cooper — s'occupe de 20 laboratoires de ce genre. Il n'y a qu'un seul laboratoire de niveau de confinement 4 au Canada.
Par ailleurs, nous savons qu'en raison de ce terrible incident, de pair avec la négligence apparente des scientifiques qui travaillaient au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg, la Chine s'est maintenant elle aussi dotée d'un laboratoire de niveau de confinement 4.
Pourquoi est‑ce important? Déjà en 2005, les documents du Département d'État américain indiquaient que l'Académie des sciences médicales militaires constituait une menace à cause de ses liens avec un programme d'armes biologiques.
Quand on commence à comprendre cela, pourquoi l'Académie des sciences médicales militaires est-elle importante? C'est parce que des scientifiques de cette académie ont pu avoir un accès illimité, comme mon collègue l'a dit, et sans supervision au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg. Encore une fois, il faut comprendre que l'Académie des sciences médicales militaires est le bras scientifique de l'Armée populaire de libération, qui s'occupe en partie des armes biologiques et du bioterrorisme.
De plus, comme nous l'avons dit, nous savons parfaitement bien qu'une scientifique de l'Armée populaire de libération a non seulement eu accès au laboratoire pour faire des travaux scientifiques et rédiger des articles en collaboration avec la Dre Qiu, mais qu'elle a aussi été prise en photo, portant un uniforme de l'Armée populaire de libération. Elle a collaboré, je le répète, avec une majore-générale de l'Armée populaire de libération, qui a également rédigé des articles avec la Dre Qiu; c'est terrible et étonnant à la fois.
Quand on comprend toutes ces choses, on se rend vraiment compte de la menace grave et crédible qui pèse sur la démocratie ici, au Canada, ainsi que sur notre économie et notre sécurité.
Enfin, monsieur le président, j'aimerais ajouter que les Centers for Disease Control des États-Unis affirment que le virus Ebola est une arme bioterroriste de catégorie A.
Nous savons que le 31 mars 2019, un échantillon du virus Ebola a été envoyé à l'Institut de virologie de Wuhan à la demande — d'abord, le 18 octobre 2018 — de l'Institut de virologie de Wuhan, sous la supervision de la Dre Qiu, ici au Canada. Curieusement, le 19 octobre 2018, la Dre Qiu est allée visiter l'Institut de virologie de Wuhan. Ce n'est qu'une des nombreuses visites qu'elle a effectuées. En effet, il y a eu au moins cinq visites en 2017 et en 2018. La Dre Qiu n'a pas dit ouvertement à l'Agence de la santé publique du Canada qu'elle visitait l'Institut de virologie de Wuhan, qui a bien entendu payé son voyage.
Est‑ce une menace grave et crédible pour le Canada? Oui, ce l'est.
Y a‑t‑il eu des atteintes importantes à la sécurité dans le seul laboratoire de niveau 4 du Canada? La réponse est oui.
Le premier ministre du Canada est‑il le seul et unique responsable de la sécurité nationale du Canada? Là encore, la réponse est oui.
Nous devons faire toute la lumière sur ce scandale, monsieur le président, et c'est exactement la raison pour laquelle j'ai l'intention d'appuyer cette motion, car nous avons l'occasion et l'obligation, en tant que députés de l'opposition officielle, de demander des comptes au gouvernement.
Merci, monsieur le président.