Merci beaucoup.
Avant d'oublier, je céderai mes 90 dernières secondes — avec votre aide, monsieur le président — à mon collègue, M. Morrice.
Madame la ministre, je vous remercie d'être des nôtres.
Je remercie également les distingués fonctionnaires qui sont ici. Merci pour tout le travail que vous faites.
Je tiens d'abord à souligner deux ou trois choses.
La coroner du Yukon vient d'annoncer, la semaine dernière, 23 décès survenus au Yukon en 2023 en raison de la consommation de substances. Même si cela peut sembler un nombre plutôt faible, il s'agit de 50 à 51 décès par 100 000 habitants, ce qui montre encore une fois à quel point cette crise touche de plus en plus de petites régions et administrations au Canada, tout autant qu'ailleurs. Les conséquences pèsent très lourd sur les collectivités des Premières Nations également.
J'aimerais parler brièvement du mot « expérience » employé par mon collègue, M. Ellis. La raison pour laquelle nous utilisons ce terme, c'est pour indiquer que nous essayons quelque chose de nouveau. Si nous faisons toujours les mêmes vieilles choses, je pense que cela correspond à la définition de la folie, comme l'a dit quelqu'un de beaucoup plus intelligent que moi. Lorsqu'on mène une expérience, on cherche vraiment à déterminer l'efficacité ou la probabilité de quelque chose qui n'a pas encore été mis à l'essai. Je crois que c'est l'idée derrière les nouveaux modèles, comme la décriminalisation en Colombie-Britannique dans le contexte de l'approvisionnement sécuritaire, de la réduction des méfaits et des autres piliers en matière de soins.
S'il y a bien une expérience qui a échoué, c'est assurément celle de la prohibition. Je ne connais pas un seul exemple de prohibition qui fonctionne vraiment. J'ajouterais que si nous adoptons un modèle purement axé sur le rétablissement et que nous décourageons les autres piliers, comme certaines administrations tentent de le faire, alors nous nous dirigerons vers des approches fondées uniquement sur des valeurs plutôt que sur des données probantes en matière de santé publique.
Vu le temps dont je dispose, madame la ministre, j'aimerais vous donner l'occasion de répondre à une question. C'est au sujet de la nouvelle stratégie sur la consommation de substances qui a été publiée, ainsi que du financement qui s'y rattache. Je pense que le budget de 2023 prévoit 359 millions de dollars à cet égard.
J'aimerais en savoir un peu plus — peut-être en une minute ou moins — sur vos discussions avec les provinces et les territoires et sur la façon dont vous envisagez d'établir un consensus sur les approches qui permettront de faire le meilleur usage possible de ces fonds — les 359 millions de dollars sur cinq ans — et de la stratégie sur les substances contrôlées.