Monsieur le président, tout d'abord, j'aimerais dire quelque chose rapidement sur la motion. Je respecte mon collègue et, franchement, je dirais aux fins du compte rendu que cela vient du centre, du bureau de son chef. Je ne pense pas que cela vienne du député, étant donné l'inexactitude de la motion présentée quant aux intrants des pêcheurs commerciaux. C'est de la propagande, comme le Parti conservateur en fait depuis un an déjà.
Laissez-moi le répéter: le carburant diésel utilisé par les pêcheurs commerciaux est exempté de la taxe sur le carbone, tout comme l'essence. Dans ce cas, comment pouvez-vous justifier votre commentaire au sujet des intrants?
J'ai des liens très étroits avec la pêche commerciale. Les coûts d'intrant les plus élevés sont les salaires, lesquels ne sont pas soumis à la taxe. Les appâts ne sont pas soumis à la taxe. Le carburant ne l'est pas non plus, ni d'ailleurs les intérêts sur les prêts. Dans ce cas, en quoi la tarification du carbone a‑t-elle une incidence sur les intrants des pêches commerciales? La prémisse de votre motion est tout à fait erronée, parce que cela n'existe pas
Cependant, je vais vous dire une chose qui existe et que je vois. Je vis dans le Canada atlantique. Je ne connais pas la situation sur la côte Ouest. Je vois les conséquences réelles des changements climatiques sur un secteur qui a été très bénéfique pour les Canadiens et les Canadiennes de la région atlantique. Comme mon collègue, je suis fils de pêcheur. Nous étions les gens les plus pauvres, dans la collectivité où j'ai grandi. Ce n'est pas le cas aujourd'hui en raison de la très bonne gestion du secteur des pêches.
Cependant, ce qui devrait préoccuper chaque Canadien de la région atlantique, c'est l'impact des changements climatiques sur ces pêches très lucratives. C'est une chose que le Parti conservateur choisit d'ignorer en présentant des motions totalement erronées comme celle‑ci. La tarification du carbone n'a aucune incidence sur les principaux intrants de la pêche commerciale.
Plaçons votre motion dans un contexte plus global, celui des expéditions, parce que, encore une fois, on parle de la circulation des produits. Les frais d'expédition et de camionnage sont les mêmes qu'il y a deux ans.
Mr. Chair, first of all, I have a brief comment on the motion. I respect my colleague and, quite frankly, will state on the record that this has come from the centre, from his leader's office. I don't think it has come from the member, because of the inaccuracy of the motion put forward regarding the inputs to commercial fishers. This is a propaganda piece the Conservative Party has been putting forward for a year now.
Let me repeat that diesel fuel used by commercial fishers is exempt from the carbon price, as is gasoline. How, then, do you justify the comment you made on the inputs?
I'm very close to the commercial fishery. In terms of the input costs, the highest one is wages, which is not subject to tax. Bait is not subject to tax. Fuel is not subject to tax. Interest on a loan is not subject to tax. Where, then, is carbon pricing impacting the inputs to commercial fisheries? The premise of your motion is totally erroneous, because it doesn't exist.
However, I'll tell you one thing that does exist and that I see. I live in Atlantic Canada. I don't know about the west coast. I see the real impact of climate change that is affecting an industry that has been very beneficial to Atlantic Canadians. Like my colleague, I am the son of fishers. We were the poorest people when I grew up in our community. That's not the case today, because of a very well-managed fishery.
However, something that should concern every Atlantic Canadian is the impact of climate change on these lucrative fisheries. This is something on which the Conservative Party chooses to stick its head in the sand and ignore, using motions like this that are totally erroneous. When I look at all the principal inputs to the commercial fishery, carbon pricing does not affect them.
Let's take your motion to a more global extent, on shipping, because, again, it's moving product. Shipping rates and trucking rates today are equal to two years ago.