Encore une fois, les problèmes concernant ArriveCAN, ses lacunes, ses effets et ses répercussions économiques dévastatrices, non seulement sur nos corridors commerciaux, mais aussi sur notre économie touristique, remontent au début de l'année 2021. Encore une fois, j'ai soulevé la question pour la première fois le 7 décembre 2021, en ce qui concerne les problèmes qui touchent une électrice de ma circonscription.
Malheureusement, le gouvernement aurait pu agir, et ce, bien plus tôt, pour régler les problèmes. Nous aurions pu tout éviter et faire en sorte que le rapport de la vérificatrice générale ne contienne pas les observations dévastatrices que nous voyons aujourd'hui. Hélas, ce n'est pas ce qui s'est passé.
Le 19 mai 2022, madame la présidente, ma collègue, la députée de Thornhill, a déposé une motion de l'opposition afin qu'elle soit débattue à la Chambre des communes. Étant donné l'importance qu'a l'industrie du tourisme dans ma collectivité, j'ai naturellement consacré du temps à la question. Je vais vous lire ce que j'ai dit.
Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de Surrey-Sud—White Rock.
Je suis honoré de prendre la parole aujourd'hui au sujet de cette question urgente touchant les voyageurs canadiens et étrangers qui se présentent aux divers points d'entrée du Canada, notamment aux aéroports, aux postes frontaliers terrestres, aux ponts frontaliers et même aux sites de déclaration de l'ASFC pour les petits bateaux.
Ma collègue de la circonscription de Thornhill a présenté aujourd'hui une excellente motion qui tombe à point nommé et que j'appuierai sans réserve. Cette motion demande au gouvernement de « rétablir immédiatement les règles et les niveaux de service qui étaient en vigueur avant la pandémie en ce qui concerne les voyages ». Bref, les protocoles désuets du gouvernement relatifs à la COVID‑19 en place dans les aéroports et d'autres points d'entrée entraînent des retards exagérés, des engorgements et des pertes de correspondance pour les voyageurs.
Encore une fois, on parle de problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement. Je poursuis.
Pire encore, ces mesures ont un effet dissuasif sur les voyageurs qui souhaitent venir au Canada.
Bien que la motion de l'opposition présentée aujourd'hui porte surtout sur les aéroports, il est très important d'y ajouter d'autres points d'entrée internationaux, car ils sont tous reliés à notre écosystème économique. Ces points d'entrée soutiennent les entreprises et favorisent les occasions d'affaires dans de nombreux secteurs, notamment celui du tourisme, qui est très important dans ma circonscription, où se trouvent les villes de Niagara Falls, de Niagara‑on‑the‑Lake et de Fort Erie.
Ma circonscription, Niagara Falls, compte quatre ponts internationaux qui sont gérés, respectivement, par la Commission du pont de Niagara Falls et la Buffalo and Fort Erie Public Bridge Authority. Il s'agit du pont Lewiston-Queenston, du pont des rapides Whirlpool, du pont Rainbow et du pont de la Paix. Ces ponts ont tous été durement frappés par la pandémie de deux ans et le gouvernement fédéral n'a rien fait pour les soutenir, malgré les graves difficultés financières causées par la perte de trafic durant les fermetures prolongées des frontières.
Il s'agissait de problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement. J'ai dit ensuite:
L'un des pires problèmes dont j'entends parler à nos ponts internationaux, ce sont les retards dans le traitement des demandes présentées au moyen de l'application ArriveCAN. Dans un courriel daté du 24 mars 2022, le directeur général de la Buffalo and Fort Erie [Peace] Public Bridge Authority a prévenu les élus locaux que, d'après son analyse, l'utilisation obligatoire continue de l'application ArriveCAN entraînerait des délais de traitement beaucoup plus longs et de longues attentes à la frontière, ce qui réduirait considérablement la circulation transfrontalière en ce début de la saison touristique de l'été 2022.
Deux mois plus tard, nous y voilà. Sa prédiction était juste. J'ai signalé ce problème au gouvernement fédéral dès que j'ai pu. Qu'a‑t‑il fait pour anticiper ces arriérés à la frontière? Il a aggravé le problème en décidant de consacrer 25 millions de dollars de plus dans le budget de 2022 pour qu'il continue d'être nécessaire d'utiliser cette application.
Encore une fois, madame la présidente, en 2022, le gouvernement en a rajouté une couche et a consacré 25 millions de dollars supplémentaires à une application alors qu'il savait qu'elle ne fonctionnait pas dès 2021. En fait, grâce au rapport de la vérificatrice générale, nous savons — et le gouvernement n'a pas encore fourni d'autres documents — qu'il pourrait s'agir de 60 millions de dollars, voire plus. Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Voilà pourquoi nous essayons d'ajouter cette question à notre étude sur la chaîne d'approvisionnement.
Je vais continuer à lire ce que j'ai dit à l'époque.
Ma circonscription frontalière compte également plusieurs sites de déclaration de l'ASFC pour les petits bateaux. Je pense notamment au club de voile de Niagara‑on‑the‑Lake, au club nautique de Smugglers Cove, au club nautique Greater Niagara, à la marina de Miller's Creek, au club nautique Bertie et au club de canotage Buffalo. Parmi tous ces sites, un seul est en service. La marina de Miller's Creek dans le cours supérieur de la rivière Niagara est ouverte, mais tous les autres sites sont fermés.
Les députés peuvent en déduire que les plaisanciers qui naviguent sur le cours inférieur de la rivière Niagara, à Niagara‑on‑the‑Lake, par exemple, devront se rendre jusqu'à Port Weller, à St. Catharines, pour faire leur déclaration à l'ASFC. S'ils se trouvent sur le cours supérieur de la rivière Niagara, plus près de Chippawa et de Niagara Falls, ils devront alors faire l'aller-retour jusqu'à Fort Erie pour présenter leur déclaration à l'ASFC. Cela rallonge énormément le parcours des plaisanciers et leur fait perdre énormément de temps et d'argent, d'autant plus que le prix du carburant atteint des sommets inégalés.
Ces fermetures sont très problématiques pour les plaisanciers locaux, surtout à l'approche de la longue fin de semaine de mai et de la saison estivale de navigation de plaisance. Le gouvernement doit rouvrir ces sites immédiatement. Il n'y a pas de temps à perdre.
Cependant, le gouvernement a refusé d'agir.
Les entreprises touristiques de ma circonscription ont été les premières touchées, et les plus durement touchées. Elles sont celles qui prendront le plus de temps à se remettre de la COVID‑19. Les conséquences des politiques inefficaces des libéraux sur nos plaisanciers ne feront que retarder la reprise. Les entreprises touristiques de Niagara Falls, de Niagara‑on‑the‑Lake et de Fort Erie comptent sur les Canadiens et les étrangers qui viennent visiter nos villes, y séjourner, y dépenser leur argent et profiter de tout ce que la région de Niagara a à leur offrir. Les attractions, les sites historiques, les restaurants, les établissements vinicoles, les brasseries artisanales, les cidreries, les casinos et de nombreuses autres entreprises comptent sur eux.
Pensez‑y encore une fois — en 2019, l'économie du tourisme représentait 105 milliards de dollars. De ce montant, Niagara a généré à elle seule 2,5 milliards de dollars de recettes. Dans le budget de 2021, le gouvernement fédéral a prévu un programme économique de 100 milliards de dollars pour un secteur qui a généré... Excusez-moi, je crois que c'était 101 millions de dollars, alors qu'en fait, Niagara génère à elle seule 2,5 milliards de dollars.
Dans des villes comme Niagara, les visiteurs internationaux sont très importants. Même s'ils représentent environ 25 % de notre base de visiteurs, ils dépensent plus de la moitié de tout l'argent dépensé dans notre secteur touristique. Ces dépenses permettent de soutenir plus de 40 000 emplois qui dépendent d'une industrie touristique forte, ce qui était le cas à Niagara avant la pandémie. C'est pourquoi il est essentiel que nous accueillions à nouveau nos amis, nos invités et nos visiteurs étrangers. Commençons par leur faire vivre une expérience exceptionnelle, rapide et efficace à nos points d'entrée internationaux.
Les gens ne choisiront pas le Canada comme destination de vacances s'ils savent qu'ils devront faire la queue pendant des heures et des heures dans des files stressantes et frustrantes à l'aéroport ou à un poste frontalier. Notre économie souffre déjà de toutes les occasions ratées. Alors que le monde rouvre ses portes à la fin de la COVID‑19 et que d'autres pays lèvent leurs restrictions, le Canada semble coincé dans le passé et paraît complètement déconnecté de la réalité. Par exemple, l'Union européenne et les États-Unis n'obligent plus les passagers à porter le masque à bord des avions et dans les aéroports.
Alors que les pays du monde entier réduisent les formalités administratives et facilitent les déplacements de leurs citoyens, les libéraux à Ottawa continuent d'imposer des mandats désuets et injustifiés, ce qui cause des files d'attente plus longues et une reprise plus lente. Par exemple, les voyageurs entièrement vaccinés qui arrivent au Canada sont toujours soumis à des tests de dépistage aléatoires de la COVID‑19 et, dans certains cas, on ne leur dit même pas qu'ils doivent s'y soumettre, jusqu'à ce qu'ils reçoivent un appel téléphonique automatisé ou un courriel surprise de Switch Health quelques jours plus tard.
C'est arrivé à Kathryn et à sa fille, deux citoyennes de ma circonscription. Le 10 mai, elles ont passé la frontière par Nexus sans incident au pont Blue Water, à Sarnia. Personne ne leur a dit qu'elles avaient été sélectionnées pour subir un test aléatoire ou ne leur en a administré un à leur sortie de leur inspection Nexus. Trois jours plus tard, elles ont reçu de multiples appels téléphoniques et des courriels de Switch Health leur intimant de se soumettre à un test aléatoire d'une journée, sans quoi elles devraient payer des amendes pouvant s'élever à des dizaines de milliers de dollars pour avoir enfreint une ordonnance de la santé publique et se mettre en quarantaine obligatoire. Il est illogique de dire aux gens qu'ils doivent subir un test aléatoire, mais qu'ils doivent attendre que Switch Health le leur envoie par messager pour qu'ils l'effectuent plusieurs jours, voire plusieurs semaines plus tard. En quoi cela protège‑t‑il la santé publique du Canada? Vraiment, l'incompétence du gouvernement n'a pas de limites.
Encore une fois, dans le rapport de la vérificatrice générale, on indique que 177 changements ont été apportés à l'application, madame la présidente.
De nombreux experts ont réclamé que l'on mette fin à ces exigences ridicules. La Chambre de commerce du Canada a demandé que l'on prenne un peu de recul afin d'améliorer la réglementation pour rendre le Canada plus concurrentiel. Le président du Conseil des aéroports du Canada a demandé que l'on élimine les anciens protocoles de santé publique, soulignant que les tests obligatoires produisent des goulots d'étranglement et nuisent à la compétitivité du Canada.
Une fois de plus, c'est un problème lié à la chaîne d'approvisionnement.
Ces exigences étouffent notre industrie touristique, qui a déjà été durement touchée, et ils causent de longs retards pour les Canadiens qui cherchent simplement à faire un voyage après deux longues années de mesures de confinement imposées par le gouvernement.
Ces expériences désagréables que les gens vivent dans nos aéroports et à nos postes frontaliers nuisent à l'économie, à la compétitivité et à la réputation de destination touristique de choix dont le Canada jouissait dans le monde entier. Depuis que le monde a commencé à rouvrir ses portes il y a des mois, le Canada accuse un retard considérable par rapport à ses concurrents du domaine touristique à cause de ces mauvaises politiques du gouvernement fédéral. Ces torts s'étendent partout au Canada, car tous les points d'entrée au pays sont touchés négativement. Cet effet d'entraînement a des répercussions négatives sur toutes les circonscriptions de la Chambre des communes, en particulier sur celles, comme Niagara Falls, dont le tourisme est le principal moteur économique. Nous bénéficions tous d'une industrie touristique prospère, et nous sommes tous perdants lorsqu'elle est faible et chaotique, comme c'est le cas actuellement.
Après deux longues années de fermetures en général, de confinements, de fermetures des frontières et de restrictions rigoureuses sur les voyages imposés par le gouvernement, de nombreuses entreprises touristiques de ma circonscription comptent sur une reprise importante cet été. Malheureusement, en raison des restrictions de voyage et des problèmes aux aéroports et aux frontières, la politique gouvernementale vise à étouffer, au lieu de faciliter, une relance nécessaire de toute urgence de notre économie touristique en 2022. Par leur manque de préparation pour assurer la sécurité des Canadiens et préserver nos intérêts économiques, les libéraux et les néo-démocrates abdiquent leur responsabilité de gouverner.
À mon avis, avant la COVID, le Canada était le meilleur endroit à visiter et où passer des vacances. Nous pouvons le redevenir et nous ne devrions viser rien de moins, mais nous avons beaucoup de travail devant nous et cela commence par l'objectif de cette motion, soit de faire en sorte que le gouvernement fédéral revienne immédiatement aux règles et aux niveaux de service d'avant la pandémie pour les voyages. La région du Niagara a grandement besoin d'une relance de son économie cet été et cela ne se produira tout simplement pas si l'application ArriveCAN et les autres restrictions fédérales en matière de voyage et de santé sont maintenues dans nos aéroports et à nos frontières. Il semble que tout le monde souhaite la relance de l'économie après cette pandémie ainsi qu'un retour à la normale. Tout le monde, sauf le gouvernement libéral-néo-démocrate, mais ce dernier devrait savoir qu'il est encore temps de sauver la saison touristique de 2022 s'il agit rapidement et il devrait commencer par appuyer la motion pleine de bon sens qui est présentée aujourd'hui à point nommé.
Malheureusement, madame la présidente, les partis d'opposition ont voté contre la motion, dont les deux députés libéraux de la région de Niagara.
Cela n'a pas empêché les conservateurs de poser d'autres questions difficiles. En fait, le 2 juin 2022, j'ai posé la question suivante au gouvernement:
Monsieur le Président, le budget de 2022 alloue 25 millions de dollars au maintien de l'utilisation obligatoire de l'application ArriveCAN, mais il ne prolonge pas d'importants programmes de relance pour les entreprises touristiques qui ont toujours besoin d'aide. Le gouvernement a été prévenu que l'application ArriveCAN nuit aux voyages à destination du Canada.
Qu'est‑ce qui est le plus important aux yeux du gouvernement libéral-néo-démocrate: financer l'application ArriveCAN, qui crée un bouchon à nos frontières et dissuade les gens de visiter le Canada, ou éliminer cette application pour favoriser la relance touristique à Niagara et dans l'ensemble du Canada?
Malheureusement, le gouvernement a continué à faire preuve d'obstination.
Le 19 août 2022, le comité des transports a tenu une réunion spéciale. J'ai eu l'occasion de poser des questions au ministre des Transports de l'époque:
Monsieur le ministre, un voyageur canadien a récemment publié le commentaire suivant sur Tripadvisor: « Je rentre du Nevada, où je me suis rendu par un vol en partance de Buffalo. Et je viens de l'Ontario. L'aéroport est une merveille: aucune attente, les points de contrôle de l'Administration de la sécurité dans les transports sont rapides, l'aérogare est d'une propreté impeccable... On peut se rendre rapidement à l'aéroport en voiture. Aucun test de dépistage de la COVID‑19 n'est exigé. Il est facile de franchir la frontière américaine. Les agents demandent au voyageur seulement s'il est vacciné, sans exiger d'attestation (j'ai traversé la frontière à trois reprises ces deux derniers mois, et les formalités ont chaque fois été les mêmes). Au retour par le pont Rainbow, par contre, il y avait une dizaine de voitures devant nous, et il a fallu une éternité pour arriver à la guérite. Je dirais donc à quiconque souhaite éviter l'aéroport Pearson et passer par Buffalo qu'il sera bien avisé de le faire. Cela en vaut la peine. »
Monsieur le ministre, Niagara Falls est la destination récréotouristique la plus prisée au Canada. L'argent des contribuables que Destination Canada dépense sur les marchés étrangers, y compris sur le plus important, celui des États‑Unis, pour vanter nos collectivités frontalières, est une perte sèche, vu les manchettes qui ne cessent de présenter l'aéroport Pearson comme le pire au monde.
Mon collègue vient de le dire. Soixante pays, dont la plupart de nos alliés européens, ont renoncé, dans le transport aérien, à toutes les restrictions liées à la pandémie. Pourquoi [c]e gouvernement continue‑t‑il de s'accrocher à ces restrictions qui ne font que décourager les voyages au Canada?
J'ai dit par la suite:
Chez moi, [plus de] 40 000 personnes travaillent dans le secteur du tourisme, et elles subissent les contrecoups. La COVID nous a fait perdre deux années d'activité touristique. Cette année, si la même chose se produit, c'est de notre faute, et il n'y a personne d'autre à blâmer que le gouvernement libéral. Quand allez-vous agir?
J'ai ensuite posé une autre question au ministre de l'époque:
Qui vous a dit, monsieur le ministre, qu'ArriveCAN n'avait pas d'impact sur les temps d'attente?
J'ai été tellement contrarié par la réponse que j'ai simplement déclaré au ministre des Transports de l'époque:
Monsieur le ministre, Buffalo va organiser un défilé en votre honneur. C'est sa chambre de commerce qui va vous l'offrir.
Enfin, lorsque le gouvernement a agi, j'ai fait une déclaration à la Chambre, le 24 octobre 2022.
Encore une fois, madame la présidente, nous parlons d'une question qui a été soulevée en mai, avant le début de la saison touristique, et le gouvernement n'a pas agi. Il n'a agi qu'une fois la saison touristique terminée. Il ne faut pas oublier que 75 % des revenus du tourisme sont générés sur une période de huit mois et que le gouvernement a empêché ces entreprises de saisir les occasions qu'elles souhaitaient saisir. Elles ne voulaient pas recevoir de l'aide gouvernementale. Elles ne voulaient pas qu'on mette en œuvre des programmes gouvernementaux. Elles voulaient être ouvertes, faire ce qu'elles font le mieux, c'est‑à‑dire accueillir des visiteurs de partout dans le monde.
Comme je l'ai dit, c'est une industrie d'exportation. Dans l'industrie du tourisme, on est passé de 105 à 80 milliards de dollars. L'objectif est maintenant de remonter à 130 milliards de dollars. Que pouvons-nous faire? Cesser d'entraver sa croissance.
Une fois de plus, j'ai dû m'arrêter pour faire une remarque. Nous revenons à 2022. Enfin, lorsque le gouvernement a annoncé qu'il mettait fin aux restrictions, j'ai dit ceci à la Chambre, le 24 octobre:
Moins d'un mois après les élections, les libéraux fédéraux ont jeté l'éponge et ont renoncé à défendre la désastreuse application ArriveCAN. Depuis de nombreux mois, les experts médicaux disent aux députés que l'on aurait dû éliminer ArriveCAN dès le printemps dernier. Au lieu de cela, les libéraux ont maintenu son utilisation obligatoire jusqu'à l'été 2022, écrasant toute chance de reprise économique pour notre secteur touristique, qui est le plus durement touché de tous. Non seulement cette application inutile a gaspillé des dizaines de millions de dollars des contribuables canadiens, mais elle a aussi coûté à notre économie des milliards de dollars en recettes touristiques perdues.
Avant la pandémie, l'industrie canadienne du tourisme était évaluée à 105 milliards de dollars. Aujourd'hui, elle ne vaut guère plus que de 80 milliards de dollars, en grande partie à cause des politiques inefficaces des libéraux face à la pandémie, comme l'utilisation obligatoire d'ArriveCAN.
Again, the issue with regard to ArriveCAN, its deficiencies, its impact and its devastating economic impacts, not only on our commercial trade corridors but also on our tourism economy, goes back to as early 2021. Again, I first raised that issue on December 7, 2021, with regard to the issues impacting my one constituent.
Sadly, the government could have taken action, and much sooner, to rectify the problems. We could have avoided everything and those devastating comments in the Auditor General's report that we're seeing today. Unfortunately, that did not occur.
On May 19, 2022, Madam Chair, my colleague, the member for Thornhill, tabled an opposition motion for debate in the House of Commons. Given the importance of the tourism industry in my community, I naturally devoted time to this topic and delivered the following remarks. I said:
Madam Speaker, I will be splitting my time with the member for South Surrey—White Rock.
It is an honour for me to rise in my place today to speak about a pressing issue facing Canadians and international travellers entering and exiting through Canada's various ports of entry, including airports, land border crossings, bridge border crossings and even CBSA marine reporting sites for small vessels.
My hon. colleague from Thornhill has brought forward an excellent and timely motion today, one which I will be fully supporting. Ultimately, it calls on the government “to immediately revert to pre-pandemic rules and service levels for travel.” In short, the Liberal government's outdated COVID-19 protocols at airports and other international ports of entry are causing extreme delays, lineups, bottlenecks and missed connections.
Again, we're talking about supply chain issues. I continued:
Worst of all, they are acting as a disincentive for those wishing to travel to Canada.
While the focus of our opposition motion today is on airports, it is very important and relevant that other international ports of entry are mentioned and included as well, because they are all connected in our economic ecosystem. These ports of entry support businesses and economic opportunities in many sectors, including tourism, which is very important in my riding, as we have the city of Niagara Falls and the towns of Niagara-on-the-Lake and Fort Erie.
My Niagara Falls riding has four international bridge crossings. They are managed by the Niagara Falls Bridge Commission and the Buffalo and Fort Erie Public Bridge Authority, respectively. These are the Lewiston-Queenston Bridge, the Whirlpool Rapids Bridge, the Rainbow Bridge and the Peace Bridge. All have been hit hard by the two-year pandemic, and the federal government has done nothing to support these bridges, despite the heavy hardship of lost traffic due to extended border closures.
It was supply chain issues. I went on:
One of the biggest issues I hear about at our international bridge crossings is that of backlogs and delays being caused by the ArriveCAN app. In an email from March 24, 2022, the general manager of the Buffalo and Fort Erie [Peace] Bridge Authority warned local politicians that their analysis showed the continued mandatory use of the ArriveCAN app would result in much longer processing times and lengthy border waits, which would significantly depress cross-border traffic at a time when we were moving into the 2022 summer tourism summer season.
Fast forward two months, and here we are. His prediction was right. I raised this issue with the federal government as soon as I could. What did it do to prepare for these border backlogs? It doubled down and decided to spend $25 million more in budget 2022 to continue to support the mandatory use of this application.
Again, Madam Chair, the government, in 2022, doubled down and spent another $25 million on an app it knew didn't work as early as 2021. In fact, because of the Auditor General's report, we know—and the government has yet to provide additional documentation—it could be up to $60 million, and perhaps even more. That's why we're here today. That's why we're trying to get this added to our supply chain study.
I'll continue with what I said then:
Along my border community riding, there are also a number of CBSA marine reporting sites for small vessels. They include the Niagara-on-the-Lake Sailing Club, the Smugglers Cove Boat Club, the Greater Niagara Boating Club, Miller's Creek Marina, Bertie Boating Club, and the Buffalo Canoe Club, amongst others. Out of all these sites I just listed, only one is operational. Miller's Creek in the upper Niagara River and Fort Erie is open, but all the other sites are closed.
Members can imagine, if someone is boating on the lower Niagara River in Niagara-on-the-Lake, they would have to travel all the way to Port Weller in St. Catharines to report in with CBSA. If they are on the upper Niagara River but closer to Chippawa and Niagara Falls, then they have to travel all the way to Fort Erie and all the way back just to report in with CBSA. This adds many kilometres to a voyage and is a huge waste of time and money for boaters, especially as fuel prices skyrocket to record highs.
These closures are a huge issue for local recreational boaters, especially as we approach the May long weekend and enter the summer boating season. We need the government to reopen all sites immediately. There is no time to waste.
However, the government refused to act.
Tourist businesses in my riding were hit first. They were hit the hardest, and they will take the longest to recover from COVID-19. The effect these failing Liberal policies are having on our boaters will only make recovery take that much longer. Tourist businesses in Niagara Falls, Niagara-on-the-Lake and Fort Erie depend on domestic and international visitors travelling to our communities, spending their time and dollars and enjoying all that Niagara has to offer. The operation of attractions, historic sites, restaurants, wineries, craft breweries, cideries, casinos and many other businesses depend on this visitation.
Think about this again—$105 billion, the tourism economy in 2019. Of that, Niagara alone generated $2.5 billion in receipts. In budget 2021, this federal government provided an economic package of $100 billion for a sector that generated...excuse me, I think it was $101 million, when in fact Niagara generates $2.5 billion alone.
In communities such as Niagara, international visitation is important. While they make up approximately 25% of our total visitor base, these international visitors account for over 50% of the dollars spent in our tourism communities. This spend helps support over 40,000 jobs that are reliant on a strong tourism industry, which we had in Niagara before this pandemic. That is why it is essential we welcome back our international friends, guests and visitors. That starts by giving them a great, quick and efficient experience at our international ports of entry.
No one is going to choose Canada as a travel vacation destination if they have to risk waiting hours upon hours in stressful and frustrating lineups at an airport or a border crossing. Economic damage and missed opportunities are already being incurred. As the world reopens from COVID and other countries lift their restrictions, Canada looks to be stuck in the past and out of touch with reality. For example, the European Union and the United States have dropped their mask mandates for passengers on flights and in airports.
As countries around the world are reducing red tape and making it easier for citizens to travel again, the Liberals in Ottawa continue to impose their outdated and unjustified mandates, which are leading to longer lines and a slower recovery. As an example, fully vaccinated travellers arriving in Canada are still subjected to random COVID-19 testing, and in some cases, these travellers are not even told they have been selected until they get a surprise automated phone call or email a few days later from Switch Health.
This happened to Kathryn and her daughter, two constituents of mine. On May 10, they had an uneventful Nexus border crossing at the Blue Water Bridge in Sarnia. They were never informed that they were selected for random testing, nor were they given a random test on their exit from their Nexus inspection. Three days later, they received multiple phone calls and emails from Switch Health warning them to get a day-one random test or else risk contravening a public health order with severe penalties, including fines upwards of tens of thousands of dollars and mandatory quarantine. It seems illogical for people to be told they have to take a random test and then wait for Switch Health to send it to them by courier so they can complete it a few days, if not weeks, later. How is this in the best public health interest of Canadians? Simply put, the incompetence of the government knows no bounds.
Again, the Auditor General's report details that 177 changes were made to this app, Madam Chair.
Many experts have called for the end of these ridiculous requirements. The Canadian Chamber of Commerce has called for a step back to improve regulations in order for Canada to become more competitive. The president of the Canadian Airports Council has called for the removal of legacy public health protocols, noting that mandatory testing is leading to bottlenecks and hurting Canada's competitiveness.
Again, that's a supply chain issue.
These requirements are stifling our hard-hit tourism industry and are leading to long delays for Canadians just looking to travel after a long two years of obeying government-induced lockdown measures.
All of these terrible travel experiences at our airports and border crossings are hurting Canada's economy, competitiveness and international global reputation as a top tourist destination. Since the world started reopening months ago, Canada has lagged far behind our international tourism destination competitors due to these bad federal government policies. On a scale this large, every port of entry across our country is negatively impacted, and this ripple effect negatively impacts every riding of the House of Commons, especially those, like Niagara Falls, that depend on tourism as a major economic driver. We all benefit from a strong tourism industry, and we all lose when it is weak and chaotic, like it is now.
After two long years of government shutdowns, lockdowns, border closures and stringent travel restrictions, many tourist businesses in my riding are counting on a significant rebound this summer. Unfortunately, due to these travel measures and issues at airports and borders, government policy is working to stifle, rather than support, an urgently needed recovery in our tourism economy in 2022. Through their lack of preparedness to keep Canadians safe and preserve our economic best interests, the Liberals and NDP are abdicating their responsibility to govern.
In my opinion, before COVID, Canada was the best place to visit and vacation. We can get back to being the best, and we should strive for nothing less, but we have a lot of work ahead of us, and it starts with objective of this motion, which is to get the federal government to immediately revert to prepandemic rules and service levels for travel. Niagara badly needs to achieve economic recovery this summer, and that is simply not going to happen if ArriveCAN and other federal travel and health restrictions continue at our airports and borders. It seems as though everyone wants to achieve economic recovery from this pandemic and a return to normalcy, everyone except the Liberal-NDP government, but it should know there is still time to save the 2022 tourism season if it acts quickly, and it should start by supporting today's common sense and timely motion.
Sadly, Madam Chair, the opposition parties voted against this motion. That includes the two Liberal members from Niagara.
That did not stop those on the Conservative side from again asking tough questions. In fact, on June 2, 2022, I asked the government the following question:
Mr. Speaker, budget 2022 allocates $25 million to the continued mandatory use of the ArriveCAN app, yet it failed to extend important tourism recovery programs for businesses that still needed the help. The government has been warned that the ArriveCAN app is impacting travel to Canada.
What is more important to the Liberal-NDP government: funding ArriveCAN, which clogs up our borders and deters visits, or scrap[p]ing this app to help achieve tourism recovery in Niagara and throughout Canada?
Unfortunately, the government continued its approach of being one of obstinance.
A special transport committee hearing was later held on August 19, 2022. I had the opportunity to pose the following questions to the transport minister at the time:
Minister, a Canadian traveller recently left this public comment on Tripadvisor: “Just got back from a trip to Nevada flying out of Buffalo, and I am from Ontario, the airport is a dream, no line ups, quick through TSA check points, the airport is super clean.... Quick drive over to the airport. No Covid testing required! Crossing across the U.S. border is easy, they only ask if you are vaccinated and do not ask to see your test (I have crossed three times in the past two months, same thing every time) coming back across the border at the Rainbow [bridge] there were about 10 cars in front of us and it took for ever to get to the booth. So anyone thinking of ditching Pearson Airport and travelling down to Buffalo, do it—its worth it”.
Minister, Niagara Falls is the number one tourism, leisure destination in all of Canada, yet every taxpayer dollar that Destination Canada spends in international markets, including our prime market, the United States, for our border communities is being wasted by headlines that continually hit the press talking about Pearson Airport being the worst airport in the world.
My colleague just mentioned this. Sixty countries around the world have abandoned all air travel pandemic restrictions, including most of our European allies. Why does [this] government continue to cling to these restrictions, which only do a disservice and disincentivize travel to this country?
I later remarked:
There are [over] 40,000 people in my community who work in the tourism sector, and they're being impacted. We've lost two tourism years because of COVID. This year, if we lose it, it's self-inflicted, and there's nobody to blame but the Liberal government. When are you going to take action?
That was followed by another question to the then minister, where I asked:
Who told you, Minister, that ArriveCAN is not having any impact on wait times?
So upset was I by the response that I simply stated to the then transport minister:
Minister, they're going to hold a parade in Buffalo for you. Their chamber of commerce is going to hold a parade for you.
Finally, when the government acted, I provided a statement in the House on October 24, 2022.
Again, Madam Chair, we're talking about this being raised in May, prior to the tourism season beginning, and the government failed to take action. It failed to act until the tourism season was over. You have to remember that 75% of that tourism income is generated in an eight-month period, and what the government did was preclude those businesses from the opportunity that they themselves wanted. They didn't want government assistance. They didn't want government programs. They wanted to be open, to do what they do best, which is to welcome visitors from throughout the world.
Again, we're an export industry. For tourism, $105 billion dropped down to $80 billion. Their goal now is to get back up to $130 billion as a sector. What is it that we can do? Stop putting impediments in their own way of growth.
Again, I had to stop to comment. We're going back to 2022. Finally, when the government made its announcement that it was ending restrictions, I said this in the House on October 24:
Less than one month after the election, the federal Liberals threw in the towel and gave up on defending the disastrous ArriveCAN app. For many months, medical experts have told MPs that ArriveCAN could have been [scrapped] as early as this past spring. Instead, the Liberals held on and continued its mandatory use through summer of 2022, crushing any chance for an economic recovery for our hardest-hit tourism sector. Not only did this useless app cost Canadians tens of millions of wasted taxpayer dollars, it also cost our economy untold billions of dollars in lost tourism revenue.
Before the pandemic, the Canadian tourism industry was valued at $105 billion. Today, it is down to $80 billion largely because of failed Liberal pandemic policies, like the mandatory use of ArriveCAN.