Madame la Présidente, je tiens d’abord à dire que je suis d’accord avec le député de Timmins—Baie James. Nous parlons du battage partisan des conservateurs. Comme je l’ai dit dans la question que je lui ai posée, ce n’est que du théâtre de la part des conservateurs pour motiver leur base et recueillir des fonds. C’est tout, et ce n’est rien de plus.
Les conservateurs parlent de tenir un vote de confiance ce soir. Nous avons 11 votes de confiance ce soir. Nous votons sur le budget des dépenses; ce sont tous des votes de confiance. Ils préfèrent jouer le jeu, enfiler les chandails ridicules qu’ils ont reçus l’autre jour à la réunion de leur caucus, sortir dans l’antichambre, se filmer en mode égoportrait et dire à tout le monde qu’ils s’apprêtent à faire tomber le gouvernement. Ils demanderont ensuite à leurs partisans de leur faire des dons de 20 $ pour que le gouvernement soit renversé. Ensuite, bien sûr, leur initiative tombera à plat. Il ne se passera rien, et le chef de l’opposition sera présent à son activité de financement ce soir.
J'ai trouvé cela très intéressant. J'ai écouté le discours du chef de l’opposition aujourd'hui, et j'ai entendu ce qu'il avait à dire. Je l'ai entendu parler de manchettes. Il a oublié de mentionner quelques manchettes pendant son discours, notamment celle qui dit que « des lobbyistes de grandes sociétés affluent aux activités de financement [du chef de l'opposition] donnant un accès privilégié. » Les députés doivent écouter ceci: « Le chef conservateur[...] s'en est pris » — et nous en avons encore la mémoire fraîche — « aux “lobbyistes du secteur privé” du Canada dans un discours prononcé il y a une semaine devant la Chambre de commerce de Vancouver, disant que [les lobbyistes] étaient “totalement inutiles” et que, sous un gouvernement conservateur, ils n'“écriraient plus de politique [...] en s'attendant à ce qu'elle soit mise en œuvre”. »
Cependant, l'article se poursuit ainsi:
Pourtant, au cours des dernières semaines et des derniers mois, son parti leur a ouvert grand les portes. [Le chef de l'opposition] a côtoyé plus d'une centaine de lobbyistes actifs ou récents lors de dizaines d'activités de financement depuis qu'il est devenu chef en 2022 [...] Les lobbyistes des pétrolières et des sociétés d'exploitation des ressources naturelles, des grandes banques, des entreprises de télécommunications, des grands détaillants et des investisseurs immobiliers ont payé pour participer à des activités de financement privées donnant un accès privilégié [au chef de l'opposition].
Nous avons un individu qui, d’une part, se présente devant la chambre de commerce de Vancouver et déclare: « Les lobbyistes sont totalement inutiles. Je ne les écouterai jamais. » Par la suite, nous découvrons au moyen d’une demande d’accès à l’information ou par l'entremise de la liste des donateurs que les participants aux collectes de fonds qu’il organise sont tous des lobbyistes. Toutes ces déclarations baignent dans l’hypocrisie.
Il y a un autre article qu’il a oublié de mentionner, un article plus récent. En fait, il a été publié ce matin dans le Globe and Mail. On peut y lire que Jenni Byrne, la directrice de campagne du chef de l’opposition, a créé une deuxième firme de lobbying à partir du même bureau. Les députés devraient écouter cet extrait:
Le lundi suivant la victoire du chef de l’opposition le 10 septembre 2022, le président et le premier vice-président de la firme Jenni Byrne + Associates ont incorporé la firme Forecheck Strategies. De nombreux employés de la firme de Mme Byrne exercent également des activités de lobbying auprès du gouvernement fédéral au nom de Forecheck.
Les clients qui ont réservé des réunions sur le site Web [de la nouvelle firme] ont été redirigés vers le système de réservation de Jenni Byrne + Associates. Après que le Globe and Mail ait demandé des informations sur le lien entre les deux entreprises, la fonction de réservation de même que la photo de Mme Byrne qui apparaissait sur le site Web ont été supprimées.
Madame la Présidente, voyons un peu. Nous avons soulevé l’hypocrisie quant à Jenni Byrne, qui, il y a quelques mois à peine, avait encore le statut de lobbyiste active. Elle en était d'ailleurs consciente et les conservateurs aussi. Le lendemain du jour où il est devenu chef du parti, elle a créé une nouvelle société de lobbying. Elle a pris ses distances avec celle-ci, ou du moins, elle a essayé de le faire, mais les visiteurs sur ce nouveau site Web ont vu exactement les mêmes coordonnées que celles de Jenni Byrne + Associates. Cela nous prouve non seulement qu'ils savaient que ce qu’ils faisaient était répréhensible, mais qu’ils ont essayé activement d’éviter de se faire prendre. Malheureusement, du moins pour eux, ils se sont fait prendre quand même.
Voilà ce que nous voyons ici. Le chef de l’opposition n’est pas différent de Donald Trump aux États-Unis. Il se présente à ses rassemblements, saisit le micro et dit à la foule ce qu’elle veut entendre. Il jette les lobbyistes aux lions et dit qu’ils sont les pires êtres humains qui soient. Puis, il fait volte-face, comme Donald Trump le ferait, et tend la main pour recevoir de l’argent de leur part.
Lorsque le chef de l’opposition ou n’importe quel député dit « Oh, nous n’avons rien à voir avec les républicains MAGA des États-Unis », je dis que c’est de la foutaise. C’est tout à fait faux. Il est exactement comme Donald Trump. Il emploie exactement les mêmes tactiques, reçoit le même argent et l’utilise exactement comme Donald Trump le ferait.
Je trouve fascinant que la motion d’aujourd’hui soit une motion de confiance visant à déclencher des élections sur un sujet sur lequel ils ont fait campagne. En 2021, ils ont fait campagne sur la tarification de la pollution. Nous leur avons littéralement livré ce qu’ils souhaitaient, et maintenant ils disent qu’ils doivent déclencher des élections sur ce sujet parce qu’ils pensent que ce n’était pas une bonne idée. C’est ce à quoi nous avons affaire de leur part. C’est absolument ridicule et insensé. Ils ne peuvent même pas être cohérents sur quoi que ce soit. C’est parce qu’ils nient les changements climatiques. Comme l’ont dit de nombreux députés du Bloc, du NPD et du Parti libéral, ils nient les changements climatiques. Ils nient qu’il s’agit d’un problème auquel nous devons faire face. Ils en nient la réalité.
J’ai trouvé très intéressant d'entendre le député de South Shore—St. Margarets déclaré avec passion, en posant une question au secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre des communes, qu’il était progressiste-conservateur, qu'il l'avait toujours été, et se révolter d'entendre qu’il n’appartenait pas à cet ancien parti, l’ancien Parti progressiste-conservateur. Je suis triste pour lui. Je dirais au député de South Shore—St. Margarets qu’il n’a pas abandonné le Parti conservateur, c’est le Parti conservateur qui l’a abandonné.
C’est vrai. Prenons Flora MacDonald, la dernière conservatrice à avoir été élue dans la circonscription de Kingston et les îles, en 1984. Flora MacDonald a ensuite été la première femme à se porter candidate à la direction d’un parti national. Elle a travaillé aux côtés de personnes comme Brian Mulroney. C’étaient des progressistes-conservateurs qui se souciaient de l’environnement. Ils ont réuni des pays du monde entier et leur ont dit: « Écoutez, il y a un problème avec la couche d’ozone. Nous devons le résoudre et nous devons travailler ensemble. » Ils ne se sont pas contentés de protéger l’environnement canadien; ils ont été des chefs de file à l’échelle mondiale lorsqu’il s’est agi de protéger la couche d’ozone dans les années 1990.
En ce qui concerne les pluies acides, George Bush père ne voulait rien faire. C’est Brian Mulroney qui l’a poussé et qui a maintenu la pression sur les Américains en leur disant que nous devions faire quelque chose au sujet des pluies acides. C’est lui qui les a finalement convaincus de s’asseoir et d'en arriver à un accord sur des solutions pour freiner les pluies acides sur le continent.
C’étaient des progressistes-conservateurs. Ce sont les conservateurs dont le député de South Shore—St. Margarets se souvient. Malheureusement, son parti n’a plus rien à voir avec le Parti progressiste-conservateur. Des gens comme Flora MacDonald, Kim Campbell, Joe Clark et Brian Mulroney étaient des chefs de file en matière d’environnement. Le Parti conservateur actuel ne s’y intéresse absolument pas.
Sortons un instant du Canada et regardons ce qui se passe dans le monde. Nous constatons que des systèmes de tarification de la pollution sont en place, sous une forme ou une autre, dans le monde entier. Le chef de l’opposition tente de laisser entendre que la tarification du carbone existe exclusivement au Canada. Je lui répondrai que tous les pays ont instauré un système de tarification de la pollution, sous une forme ou une autre. Nous entendons souvent dire que les États-Unis n’ont pas un tel système. Ils en ont un puisque de nombreux États participent à un régime de plafonnement et d’échange. C’est ce que l’on appelle la Western Climate Initiative.
Au début des années 2000, les ministres de l’Environnement de provinces comme le Québec et l’Ontario sont allés négocier avec la Californie et d’autres États américains pour instaurer un régime de plafonnement et d’échange. Ce système n’est qu’une autre forme de tarification de la pollution. Lorsque les conservateurs interviennent pour laisser entendre que nous sommes le seul pays à fixer un prix sur la pollution, ils ont carrément tort.
L’hypocrisie ne s’arrête même pas là. Il y a des députés conservateurs ici présents qui ont non seulement fait campagne sur la tarification de la pollution, comme j’en ai déjà parlé, mais qui ont même contribué à sa mise en œuvre au pays. Le député de Pitt Meadows—Maple Ridge siégeait à l’Assemblée législative de la Colombie‑Britannique lorsque celle-ci a introduit la tarification de la pollution. Deux députés, le député de Louis‑Saint‑Laurent et un autre siégeaient à l’Assemblée nationale du Québec lorsque celle-ci a adopté à l’unanimité la tarification de la pollution. Le député de Louis‑Saint‑Laurent était le chef de son parti à ce moment-là. Ça ne s’invente pas.
Maintenant, ils reviennent ici et parlent comme s’il s’agissait d’un concept étrange, et ils disent qu’ils ne pourront jamais comprendre comment quelqu’un pourrait être intéressé par la tarification de la pollution. Compte tenu de leurs antécédents, j’aurais honte d’être à leur place, de me lever pour poser des questions ou même d'aller jusqu'à voter sur des questions liées à ce dossier, alors qu’ils ont carrément fait volte-face par rapport à leur position antérieure.
Malgré tout ce qu’ils en diront, nous savons que la tarification de la pollution fonctionne. Plus important encore, 8 Canadiens sur 10 récupèrent plus d'argent que ce qu’ils paient. C’est le Jour de la marmotte, comme l’ont dit les députés néo-démocrates. Je me souviens d'avoir parlé de ce sujet il y a deux jours à peine, et je vais rappeler à la Chambre ce que j’ai dit. J'habite en Ontario. Je m'approvisionne en gaz naturel auprès d'Enbridge pour chauffer ma maison. Juste avant la pause, il y a trois semaines, alors que nous discutions de la tarification de la pollution, j’ai regardé toutes mes factures depuis 2023. J’ai calculé que le montant total que j'ai payé pour la tarification de la pollution, la taxe sur le carbone, s’élevait à 379,93 $ par année pour ma maison.
Je conduis une voiture électrique, et ma femme, une voiture hybride rechargeable, mais il serait injuste que je m’arrête là. Supposons que je conduise également un véhicule à essence. Un tel véhicule consomme en moyenne 1 667 litres d’essence par année. En 2023, année pour laquelle je fais mes calculs, j’aurais payé 238,55 $ de plus pour cette voiture. Si ma femme et moi conduisions tous deux des voitures à essence, et si j’ajoutais le chauffage dont j’ai déjà parlé, mon ménage aurait dépensé 855 $ pour les deux facteurs qui contribuent le plus au prix que les gens paient pour la pollution.
Je ne me fie pas à ce que me dit le gouvernement ou à ce qui est publié sur un site Web. J’ai consulté mon relevé bancaire pour voir ce qui a été déposé dans mon compte. Lorsque j’ai combiné les quatre versements reçus en guise de remboursement, j’ai récupéré 885 $. Dans ce scénario, j’en sors toujours gagnant, tout bien considéré.
Lorsque les conservateurs affirment que la grande majorité des Canadiens ne récupèrent pas cette taxe, ils ont tout à fait tort. En fait, 94 % des ménages dont les revenus sont inférieurs à 50 000 $ ont reçu des remises supérieures au coût de la taxe sur le carbone en 2023. Je n’ai même pas besoin de croire qui que ce soit, je sais simplement que j’en ai bénéficié. J’en sors gagnant. Par conséquent, lorsque je lis des statistiques qui montrent que 94 % des ménages dont les revenus sont inférieurs à 50 000 $ reçoivent une remise plus importante, il m’est très facile d’y croire, étant donné que j’en ai moi-même fait l'expérience.
Seuls 55 % environ des ménages dont les revenus sont supérieurs à 250 000 $ récupèrent plus d’argent qu’ils n’en paient. Si on examine qui sont ces deux Canadiens sur dix — t les députés peuvent poser des questions et en débattre —, on constate qu'il s’agit de personnes qui vivent probablement dans de grandes maisons, qui ont plusieurs véhicules et probablement des jouets qui consomment beaucoup d’essence ou de combustibles fossiles.
Les conservateurs se soucient-ils de la majorité qui représente huit Canadiens sur dix? Non, ils ne s’en soucient pas. Ils ne se soucient que du groupe qui représente deux Canadiens sur dix. C’est la raison pour laquelle ils continuent de tenir un discours erroné, basé sur de la mésinformation, qui concerne en particulier la majorité, soit huit Canadiens sur dix. Les conservateurs aimeraient duper nos concitoyens et leur faire croire leur discours erroné afin que les Canadiens privilégiés, qui représentent deux personnes sur dix, puissent en profiter davantage.
Je conclurai par quelques citations. L’une d’entre elles, que j’ai trouvée très intéressante, a été diffusée récemment sur les ondes de Radio-Canada. Le journaliste a demandé au titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC Montréal, M. Pierre-Olivier Pineau: « Lorsqu’on entend [le chef de l’opposition] dire que la tarification du carbone alourdit le fardeau des contribuables, alors que cette semaine nous avons aussi entendu [le ministre de l’Environnement] répliquer que 80 % des Canadiens récupèrent davantage qu’ils ne paient, qui dit vrai? » Je comprends que les gens veuillent le savoir.
Voici ce qu'a répondu le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC: « C’est [le ministre de l’Environnement] qui dit la vérité, et [le chef de l’opposition] est de très mauvaise mauvaise foi quand il dit que la tarification du carbone alourdit le fardeau des contribuables. En fait, dans les provinces où la tarification fédérale du carbone s’applique, le gouvernement fédéral envoie des chèques à tous les ménages, mesure qui bénéficie à la majorité des Canadiens. Donc, si le plan [du chef de l’opposition] était mis en œuvre, un grand nombre de ménages ne recevraient plus ces chèques, ce qui les appauvrirait, contrairement à ce que prétend le chef conservateur. Il joue vraiment sur les perceptions parce qu'il est vrai qu’à la pompe, il y a un coût supplémentaire, mais pour le portefeuille des contribuables, cette mesure est avantageuse. »
Ce sont des experts qui le disent. Ce sont ces gens qui contredisent quotidiennement les conservateurs et qui essaient d’informer la population de ce qui se passe vraiment, de la réalité de ces situations. Les conservateurs peuvent continuer de dénigrer ad nauseam la tarification de la pollution, mais en réalité, plus de gens en tirent un avantage net.
Que veulent vraiment faire les conservateurs? Que veulent-ils vraiment éliminer? Les conservateurs veulent abolir le remboursement. Ils veulent abolir les mesures que nous avons prises pour aider les Canadiens à surmonter les effets des changements climatiques et pour les aider à faire face à la réalité selon laquelle, lorsque nous tarifons la pollution, nous imposons un prix sur un produit nuisible.
Nous payons tous des impôts fonciers pour que des vidangeurs emportent nos ordures ménagères. Nous le faisons tous sans sourciller parce que nous acceptons l'idée que nos déchets doivent nécessairement être envoyés dans un site d'enfouissement ou être éliminés d’une façon ou d’une autre. La même logique s’applique au carbone qui est rejeté dans l’atmosphère et qui y restera pendant des générations et aura des répercussions sur les générations à venir.
La tarification du carbone fera exactement ce que fait la tarification des déchets, c’est-à-dire qu’elle incitera les gens à faire des choix différents, à recycler davantage, à mettre moins de déchets à la poubelle et à trouver des stratégies et des idées pour réduire les incidences de la production de déchets. Ce qui est bien, c’est qu’au cours du processus, lorsque les gens commenceront à faire ces choix et à faire ces transitions, ils se retrouveront encore plus avantagés pour ce qui est du montant d’argent qu’ils récupéreront.
Je ne voterai certainement pas pour la motion de l’opposition aujourd’hui. Je suis très heureux d’entendre tous mes collègues des autres partis politiques dire qu'ils feront comme moi. C’est drôlement agréable de travailler avec des adultes de temps à autre. Il y a des adultes ici, mais pas du côté des conservateurs. Il y a quelques minutes, j’ai entendu un député conservateur qui voulait savoir ce que le NPD a fait. Le NPD a fait davantage dans la courte période pendant laquelle il a collaboré avec le gouvernement que les conservateurs n’en ont fait depuis plus de huit ans que je siège aux Communes. La seule chose que les conservateurs savent faire, c’est se plaindre de tout.
Enfin, il y a des adultes dans la place. Les néo-démocrates ne sont peut-être pas nombreux, mais leur impact est de loin supérieur à celui des conservateurs. Les néo-démocrates ont réussi à faire des choses. Ils ont réussi à faire avancer leurs initiatives. Ils comprennent comment fonctionne un gouvernement minoritaire. Ils savent que, ultimement, notre travail est d'agir au nom des Canadiens et d'améliorer leur sort, pas de s'époumoner et de crier pour accuser le premier ministre de tout et son contraire.
Madam Speaker, I will start by saying that I agree with much of what the member for Timmins—James Bay just said. We talk about the Conservative hype. This, as I said in my question for him, is just theatre for Conservatives to motivate their base and raise money. That is all, that is it, and it is nothing more.
The Conservatives talk about bringing in a confidence vote this evening. We have 11 confidence votes this evening. We are voting on the estimates; they are all confidence votes. They would rather play this up, put on the cult jerseys they got the other day at their caucus meeting, go out into the lobby, film their selfie videos and tell the world how they are about to bring down the government. They then say, “You better donate here so we can get an extra 20 bucks from you to make it happen.” Then, of course, it will fall flat. Nothing will happen, and the Leader of the Opposition will be at his fundraiser this evening.
I found it very interesting. I listened to the Leader of the Opposition's speech today, and I heard what he had to say. I heard him talk about headlines. There are a couple of headlines he forgot to bring up when he was speaking, such as one that says, “Corporate lobbyists are flocking to [the Leader of the Opposition's] cash-for-access fundraisers.” Members should listen to this: The “Conservative leader...took aim”, and we will all remember this, “at Canada's ‘corporate lobbyists’ in a speech a week ago to the Vancouver Board of Trade, saying [that lobbyists] were ‘utterly useless’ and that under a Conservative government they would no longer ‘write a policy...and expect it to be implemented.’”
However, it goes on to say the following:
But in the past weeks and months, his party has in fact widely opened the doors to them. [The Leader of the Opposition] has rubbed shoulders with more than a hundred active or recent lobbyists at dozens of fundraising events since he became leader in 2022.... Lobbyists for oil and natural resource companies, big banks, telecoms, large retailers, and real estate investors paid for entry to private cash-for-access fundraisers with [the Leader of the Opposition.]
We have an individual who, on the one hand, will go up to the Vancouver Board of Trade, stand there and say, “Lobbyists are utterly useless. I will never listen to them.” However, then we find out through access to information or getting the lists of donors that the people who are actually going to the fundraisers he is having are all lobbyists. It is the hypocrisy that comes with that.
There is another headline that he forgot to mention, and this one is more recent. This one is from this morning in The Globe and Mail. It states that the Leader of the Opposition's campaign manager, Jenni Byrne, established a second lobbying firm from the same office. Members should listen to this:
But on the Monday after [the Leader of the Opposition's] Sept. 10, 2022, leadership win, the president and senior vice-president of Jenni Byrne + Associates incorporated Forecheck Strategies. Many of the staff who work at Ms. Byrne's firm also lobby federally for Forecheck.
Clients who booked meetings on [the new company's] website were redirected to the booking system for Jenni Byrne + Associates. That function was removed, as was Ms. Byrne's headshot posted to the website, after The Globe's inquiries about the connection between the two firms.
Madam Speaker, look at what we have here. Not only did we raise the hypocrisy of Jenni Byrne being an active lobbyist a couple months ago, but she knew it and the Conservatives knew it. The day after he became the leader, she went out and set up a new company to be a lobbyist. She removed her association from it, or at least tried to, but when people went on that new website, it ended up going to the exact same booking information as for Jenni Byrne + Associates. This tells us that not only did they know what they were doing was wrong but that they also actively tried to pre-empt getting caught. Unfortunately, at least for them, they still got caught.
That is what we have going on here. The Leader of the Opposition is no different from Donald Trump in the United States. He will get in front of his rallies, grab that microphone and tell the crowd what they want to hear. He will throw lobbyists under the bus and say they are the worst human beings ever. Then he will turn right around, just as Donald Trump would, and open up his hand to receive money from them.
When the Leader of the Opposition, or any member, says, “Oh, we are nothing like the MAGA Republicans in the United States,” I call BS. That is absolutely not true. He is exactly like Donald Trump. He is employing the exact same tactics, receiving the exact same money and using it in the exact same way as Donald Trump would.
I find it fascinating that today's motion is a confidence motion to trigger an election on an issue they ran on. In 2021, they ran on pricing pollution. We literally delivered to them what they wanted, and now they are saying they need to call an election on it because they do not think it was a good idea. This is what we are dealing with over there. It is absolutely ludicrous and insane. They cannot even be consistent on anything. It is because they deny climate change. As many members from the Bloc, the NDP and the Liberal Party have said, they deny climate change. They deny that it is something we have to deal with. They deny the reality of it.
I found it really interesting, and I felt for him, when the member for South Shore—St. Margarets said in a passionate question for the parliamentary secretary to the government House leader that he is a Progressive Conservative, was from the days of Progressive Conservatives, and how dare they suggest that he does not belong to that party of the past, the former Progressive Conservatives. I would say to the member for South Shore—St. Margarets that he did not leave the Conservative Party; the Conservative Party left him.
It is true. Look at people like Flora MacDonald, the last Conservative to be elected from Kingston and the Islands, in 1984. Flora MacDonald went on to be the first female to run in a national leadership campaign. She worked side by side with people like Brian Mulroney. These were Progressive Conservatives who cared about the environment. They brought countries together from around the world and said, “Listen, there is problem with the ozone layer. We need to fix it, and we need to work together.” They were not just protecting the Canadian environment; they were leaders on the global front when it came to saving the ozone layer in the 1990s.
As for acid rain, George Bush Sr. was against doing anything on it. It was Brian Mulroney who pushed George Bush Sr. and kept asking the Americans, saying that we needed to do something about acid rain. It was he who finally got them to sit down and come to an agreement on how we could control acid rain on this continent.
Those were the Progressive Conservatives. Those are the Conservatives that the member for South Shore—St. Margarets is hearkening back to. He unfortunately does not belong to a party that any longer bears any slight resemblance to that Progressive Conservative Party. People like Flora MacDonald, Kim Campbell, Joe Clark and Brian Mulroney were leaders when it came to the environment. The current Conservative Party has absolutely no interest in it.
Let us just get out of Canada for a second and look at what is going on globally. Globally, we are seeing a price on pollution, in one form or another, throughout the entire world. The Leader of the Opposition wants to try to suggest that having a price on pollution is an uniquely Canadian situation. I would say to him that every country has a price on pollution in one form or another. We often hear that the United States does not have a price on pollution. Yes it does. Many of the states are part of the cap-and-trade system. It is called the western initiative.
In the early 2000s, the environment ministers of provinces like Quebec and Ontario went to negotiate with California and other U.S. states to implement a cap-and-trade system. Cap and trade is just another form of pricing pollution. When Conservatives get up and imply that we are the only country that has a price on pollution, they are absolutely wrong.
The hypocrisy does not even end there. There are even Conservatives who sit here today who not only ran on pricing pollution, and I have already talked about that, but have also implemented pricing pollution in this country. The member for Pitt Meadows—Maple Ridge was in the provincial legislature in B.C. when it brought in pricing pollution. Two members currently sit here, the member for Louis-Saint-Laurent and another member, who were sitting in the Quebec National Assembly when it unanimously adopted pricing pollution. The member for Louis-Saint-Laurent was the leader of his party at the time when they did that. We cannot make this stuff up.
Now they come back in here and speak as though it were such a foreign concept, and they say they could never understand how anybody would ever be interested in pricing pollution. Given their record, I would be embarrassed to be them, to even stand up to ask questions or even vote on issues regarding this, when they are one hundred per cent doing a 180° turn from where they were before.
What we know, despite the rhetoric, is that pricing pollution works. More importantly, eight out of 10 Canadians get more back than they pay into it. This is Groundhog Day, as NDP members have said. I remember talking about this just two days ago, and I will remind the House what I said. My home is in Ontario. It is heated by natural gas, which I get from from Enbridge. Just before we broke from sitting three weeks ago, in all the discussions about pricing pollution, I looked at all of my bills from 2023. I added up the price on pollution, the carbon tax, that I was paying. It totalled, in my house, $379.93 per year.
I drive an electric car, and my wife drives an electric hybrid plug-in. It would be unfair for me to just stop there. Let us assume that I did also drive a fully gas vehicle. The average gas vehicle consumes 1,667 litres of gas per year. In 2023, which is the year for which I am doing the calculations, that would amount to $238.55 that I would have paid on that car. If my wife and I both drove gas cars, plus I added the heating that I already talked about, it would come out to $855 that my household would have spent on the two highest contributing factors to what people pay on a price on pollution.
I am not trusting what the government tells me or what is posted on a website. I looked at my actual bank statement to see what was actually deposited into my account. When I combined the four rebate payments, it came out to $885 that I got back. In the scenario that I laid out, I am still ahead, given all of that.
When Conservatives say that the vast majority do not get it back, they are absolutely wrong. That is why 94% of households with incomes below $50,000 received rebates that exceeded their carbon tax costs in 2023. I do not even have to believe anybody; I just know that I benefited. I am in the net positive. Therefore when I read stats that suggest that 94% of households with incomes below $50,000 get more back, this is extremely easy to believe, given that I have seen what the impact is on me personally.
Only about 55% of households with incomes above $250,000 receive more back in payments than they paid. This is because when we consider who those two out of 10 are, and members can question and have a discussion about that, they are people who probably live in big houses with multiple vehicles and probably toys that consume a lot of gas or fossil fuels.
Do Conservatives care about the eight out of 10? No, they do not. They care only about the two out of 10. That is why they keep fighting with a false narrative and driving the false narrative based on misinformation back to people, in particular the eight out of 10 people. They would like to dupe them into believing their claims so the two out of 10 can benefit more.
I will close with a couple of quotes. One that I found very interesting was on Radio-Canada recently. The interviewer asked the chair of energy sector management at HEC Montréal, Mr. Pierre-Olivier Pineau, “When you hear [the Leader of the Opposition] say that carbon pricing increases the burden on taxpayers, while this week we also heard [the Minister of the Environment] retort that 80% of Canadians receive more back than they pay, who is telling the truth?” I can understand why people want to know that.
The chair of energy sector management said, “Well, [the environment minister] is telling the truth, and [the Leader of the Opposition] is acting in very bad faith when he claims that it adds to the burden, because in provinces where the federal carbon pricing applies, the federal government sends cheques to all households, which net-benefit the majority of Canadians. So, in fact, in [the Leader of the Opposition]'s plan, if it were implemented, a large number of households would no longer receive these cheques, making them poorer, on the contrary. So it's really playing on perceptions because it's true that at the pump, there's an extra cost, but in the taxpayers' pockets, it's beneficial.”
These are experts saying this. These are the people who are contradicting the Conservatives on a daily basis, and who are out there trying to inform the public as to what is really going on, what the reality is in these situations. Conservatives can continue to harp on ad nauseam about the price on pollution, but in reality, more people get back more.
What do the Conservatives really want to do? What do they really want to axe? Conservatives want to axe the rebate. Conservatives want to axe the measures we have put in place to help Canadians get through the effects of climate change and to help Canadians deal with the reality that when we price pollution, we are putting a price on a bad product.
We all pay property taxes to dispose of our garbage that we put at the curb. We all do that without batting an eyelash, because we accept the fact that producing garbage and putting it in a landfill or disposing of it one way or the other has to be dealt with. The exact same logic applies to carbon that is being put into the atmosphere and that will stay there for generations and have impacts for generations to come.
Putting a price on carbon will do exactly what putting a price on garbage does: It incentivizes people to make different choices, to recycle more, to put less in a garbage bag and to develop strategies and ideas as to what they can do to reduce their impact. The nice thing is that in the process, when people do start to make those choices and transitions, they will end up even farther ahead as a result when it comes to how much money they are getting back.
I certainly will not be voting in favour of the opposition motion today. I am very glad to hear around the room that it appears as though all of my colleagues in the other political parties will be following suit. It is incredible to work with adults in the room from time to time, because they do exist in here, unlike the Conservatives. A couple of minutes ago, I heard a Conservative member ask what the NDP has done. The NDP has done more in the short time that it has had an agreement with the government than the Conservatives have done in the over eight years I have been here. The only thing the Conservatives ever do is whine and complain about everything.
Finally we have adults in the room. New Democrats might be small in number, but the impact they have far outweighs any of the impact that the Conservatives have. New Democrats have actually been able to get things done. They have been able to put forward their initiatives. They understand what it is like to work in a minority Parliament. They understand that at the end of the day, our job here is to do things on behalf of Canadians and improve their lives, not just come here to yell and bark at the Prime Minister and accuse him of everything they can possibly come up with.