Monsieur le Président, le 2 avril est la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme et ce sera le 25e anniversaire du diagnostic de mon fils Jaden.
Au fil des ans, j'ai beaucoup insisté sur les points forts de Jaden. Ce n'est pas parce qu'il n'a pas besoin d'aide, mais plutôt parce que, trop souvent, tout ce que les gens voient, c'est l'aide dont il a besoin.
Pour être clair, aussi incroyable que soit Jaden, il a besoin de beaucoup d'aide. Il a des forces considérables dans le monde concret, mais elles sont inhibées par ses difficultés dans le monde abstrait. Il ne comprend pas le danger et a donc besoin d'aide pour survivre, littéralement, au quotidien.
À d'autres égards, les traits particuliers de Jaden sont plus sains que ce que notre société considère comme « normal ». Il est obsédé par les photos, non pas pour le nombre de « j'aime » qu'elles obtiennent sur Instagram, mais parce qu'il aime les gens, les animaux et les lieux qu'elles représentent. Ses réactions sont authentiques: rires, bâillements, pleurs ou intensité extrême. Il se sent rarement obligé d'agir contre sa nature. Il est d'une loyauté inébranlable, il fait confiance, il pardonne et il fait confiance à nouveau, apparemment sans hésitation.
Certes, Jaden a besoin d'aide, mais, invariablement, ceux qui lui offrent cette aide se voient largement dédommagés de leurs efforts.