Madame la Présidente, je me lève aujourd'hui en tant que porte-parole du NPD en matière de finances pour signaler que nous allons voter en faveur du budget.
Le budget contient des initiatives que nous trouvons très importantes. Nous avons travaillé très fort pour veiller à ce qu'elles en fassent partie. Il y a un programme de soins dentaires pour les élèves, pour les aînés et pour les personnes en situation de handicap. Il y a un doublement du crédit pour la TPS pour un autre six mois, ce qui est important en cette période d'inflation et de hausse du coût de l'épicerie, du logement et de bien d'autres choses. Il y a des exigences pour les investissements que le gouvernement va faire dans une économie propre. Cela va assurer que les travailleurs et les travailleuses reçoivent leur juste part, avec une bonne paie et de bonnes prestations.
Nous entendons des réponses assez communes relativement au budget. Nous pouvons l'appuyer ou nous y opposer. Nous avons déjà entendu des discours assez polémiques, mais le NPD essaie cette fois-ci une approche différente. Alors que nous sommes dans une ère où la haine, la colère et la polarisation s'expriment de plus en plus dans nos politiques, nous voulons essayer de trouver une façon de travailler, même avec les gens avec lesquels nous avons des désaccords très importants, pour trouver des objectifs communs et faire des progrès, au lieu de simplement dénoncer ce qui est brisé. Il y a plein de choses qui sont brisées, mais nous devons trouver une façon de travailler en dépit de nos différences pour nous assurer de faire des progrès au profit des Canadiens et des Canadiennes.
Nous vivons à une époque où la politique et la pratique de la politique deviennent plus difficiles. Les gens ressentent beaucoup de colère, une colère justifiée, face à la situation difficile à laquelle ils sont confrontés. Ils ressentent un sentiment d'injustice parce que le fardeau qui pèse sur les épaules des Canadiens n'est pas égal pour tous. Les gens ont le droit d'être en colère face à cette situation, mais il ne suffit pas d'être en colère. Nous devons essayer de trouver des solutions. Pour cela, nous devons essayer de rassembler les gens, et non de les diviser.
Les néo-démocrates sont prêts à appuyer ce budget, tout comme ils étaient prêts à conclure un accord avec le gouvernement actuel pour ne pas provoquer d'élections en échange de progrès dans un certain nombre de domaines politiques clés. Certains d'entre eux se reflètent dans ce budget en fonction du calendrier établi dans le cadre de cet accord. Tout d'abord, il y a les soins dentaires. Il s'agit d'une initiative très importante qui permettra à des millions de Canadiens, qui n'ont pas pu le faire jusqu'à présent, de recevoir des soins dentaires. Des enfants, des aînés et des personnes handicapées vont enfin avoir accès aux soins dentaires dont ils ont été privés pendant longtemps.
Cela a entraîné des conséquences réelles. Cette situation nuit à leur capacité d'obtenir et de conserver un emploi, affecte leur confiance en eux dans leurs relations avec les autres, influence le regard que les gens portent sur eux. Cela les fait souffrir. Grâce à cette mesure, nous allons pouvoir aider concrètement un grand nombre de Canadiens à trouver des solutions à ces problèmes.
Nous doublons le remboursement de la TPS, non pas pour la première fois, mais pour la deuxième fois, parce que nous reconnaissons qu'avec la crise du coût de la vie, les gens ont besoin d'aide, et que cette aide doit être ciblée de manière à ne pas simplement jeter de l'huile sur le feu de l'inflation. C'est la meilleure façon de procéder. Les députés n'ont pas besoin de me croire sur parole. Ils peuvent se fier à de nombreux économistes du secteur privé qui, soit dit en passant, ne sont pas membres du NPD. Ils n'ont pas toujours de bonnes choses à dire à notre sujet, mais ils reconnaissent qu'il s'agit d'un moyen d'aider les personnes qui en ont besoin et de le faire de manière responsable et en tenant compte de l'inflation.
Enfin, le gouvernement s'apprête à faire certains investissements importants dans la nouvelle économie de l'énergie, des investissements qui auraient dû être faits depuis longtemps. Ces investissements sont nécessaires pour que nous arrivions à réduire nos émissions et à éviter les conséquences les plus graves des changements climatiques. Nous avons travaillé fort pour que les travailleurs puissent profiter de ces investissements que fera le gouvernement. Ils en profiteront parce qu'on n'enverra pas un chèque aux entreprises, contrairement à ce qu'ont l'habitude de faire les libéraux, ce qui nous oblige ensuite à supplier ces entreprises de faire ce qu'il faut. Ils en profiteront parce que les ententes de financement prévoiront que les entreprises doivent leur accorder des salaires avec des avantages et des régimes de pensions courants dans le cadre de leur rémunération globale. De cette façon, nous nous assurons que le travailleur canadien qui se rend au travail pour bâtir l'économie du futur recevra une rémunération juste de l'entreprise au lieu que cette dernière verse des dividendes aux actionnaires canadiens ou étrangers, aux riches actionnaires qui cachent leur argent à l'étranger aux dépens du Canada.
C'est important pour la suite des choses. L'une des plus grandes inquiétudes des travailleurs face à l'évolution de l'économie et du rôle des combustibles fossiles dans celle-ci était d'être laissés pour compte, et des initiatives comme celle-ci sont nécessaires pour faire en sorte que les travailleurs soient au centre de cette transition et qu'ils en profitent autant que les entreprises.
Ce sont là quelques-uns des aspects positifs du budget. Je disais tout à l'heure que nous avons aujourd'hui de nombreuses raisons d'être mécontents. Le prix du panier d'épicerie a grimpé en flèche, ce qui pèse sur les familles. Nous savons que les Canadiens n'ont jamais été aussi nombreux à recourir aux banques alimentaires. Une nouvelle génération de Canadiens a commencé à renoncer au rêve d'être un jour propriétaire en raison de l'augmentation incessante des prix. Les Autochtones continuent de subir les nombreuses conséquences du colonialisme et perdent trop souvent des membres de leur famille et des amis en raison de traumatismes intergénérationnels causés par celui-ci. Les Canadiens commencent à observer les effets des changements climatiques et à prendre conscience des coûts énormes que nous devrons assumer, tant sur le plan humain que sur le plan financier, si nous ne parvenons pas à les maîtriser.
Bref, les raisons d’être en colère ne manquent pas. Certains de ces sujets peuvent me rendre passablement furieux, et je comprends qu’ils fâchent aussi les députés ici présents, qui se soucient de leur collectivité et de notre avenir. Cependant, je dis aux Canadiens de se méfier de celui qui prône la colère sans proposer de véritables solutions. Être en colère ne mène à rien si l’on ne cherche pas à canaliser cette colère légitime que nous éprouvons face aux injustices présentes au Canada pour en arriver à une solution concrète. Lorsque cette colère ne trouve pas d'exutoire, elle devient une force destructrice, et c'est pourquoi nous devons la canaliser vers la recherche de solutions afin de réaliser de véritables progrès.
Pour proposer une solution, il faut comprendre le problème. Hélas, il n’est pas nécessaire de comprendre un problème pour s’indigner. Le chef des conservateurs nous l’a démontré tout à l’heure: il est prêt à sortir de ses gonds face à des problèmes qu’il ne comprend manifestement pas. Or, s’il ne comprend pas le problème, il ne peut y apporter une solution.
De quoi je parle? Voici une liste d'exemples. Tout d'abord, je vais parler d'économie parce que le chef du Parti conservateur aime beaucoup en parler. Il a raison. L'inflation fait souffrir les gens. Nous sommes d'accord là‑dessus, mais si nous voulons que ça cesse, il faut proposer de vraies solutions, ce qui signifie qu'il faut comprendre le problème. Le député voudrait nous faire croire que seul le gouvernement a causé l'inflation au Canada. Ce n'est pas vrai. Pendant la pandémie, nous avons vu, dans le monde entier, des usines de fabrication fermer leurs portes ou interrompre leurs expéditions. Nous avons constaté toutes sortes de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement découlant des nombreuses fermetures attribuables à une pandémie mondiale sans précédent.
Il est étrange pour le socialiste démocrate que je suis de devoir enseigner les principes du marché à mes collègues conservateurs, mais quiconque comprend le marché sait que, lorsque la chaîne d'approvisionnement est à ce point perturbée, les prix augmentent. C'est ce qui se passe forcément. Je trouve incroyable que, dans sa soi-disant analyse économique, le chef de l’opposition ne prenne même pas la peine de reconnaître la perturbation très réelle de la chaîne d'approvisionnement dont nous avons été témoins en raison d'une pandémie mondiale.
Il refuse aussi d'admettre que la cupidité des entreprises a été un moteur important de l'inflation, à l'instar du gouverneur de la Banque du Canada, qui a refusé de mentionner ce fait pendant des mois jusqu'à ce que nous l'obligions à le faire en comité. Même le gouverneur de la Banque du Canada affirme maintenant que les entreprises ont augmenté leurs prix au-delà de la hausse des coûts qu'elles ont subie et que l'inflation causée par la pandémie mondiale a créé des circonstances dans lesquelles elles estimaient pouvoir augmenter leurs prix en toute impunité parce que les gens ne sauraient pas pourquoi les prix augmentaient. Il se peut que les entreprises pensent que cette façon de faire est justifiée. Le gouverneur a ajouté que nous pourrions voir les prix baisser encore plus lorsque l'inflation diminuera, car les entreprises n'auront plus de prétexte pour augmenter leurs prix.
Comment le chef conservateur peut-il prétendre avoir des réponses à l'inflation alors qu'il refuse de parler de la cupidité des entreprises? Les députés savent-ils qui d'autre refuse de parler de la cupidité des entreprises? C'est le gouvernement libéral. C'est une chose qu'ils ont en commun. Ils sont aveugles à la situation actuelle des Canadiens et ils travaillent ensemble pour essayer de faire taire les gens qui mettraient en évidence le rôle de la cupidité des entreprises. Ils devraient tous deux avoir honte de leur comportement.
Voilà pourquoi nous nous sommes donné la mission de pousser le gouvernement à faire des choses qu'il ne ferait pas autrement. Cela inclut l'augmentation permanente de 1,5 % sur les impôts des banques et des compagnies d'assurance. Le chef conservateur adore se récrier, mais jamais il n'a exprimé la volonté de récupérer une partie de l'argent que les banques et les compagnies d'assurance ont subtilisé aux Canadiens durant la pandémie. Qu'on ne me dise pas que cet homme a des solutions, car c'est faux. Il n'a même pas la décence de reconnaître une bonne solution qui lui saute en plein visage.
Il aime bien parler de logement, et avec raison. Les Canadiens ont raison d'être fâchés de ce qui se passe sur le marché immobilier. Le chef conservateur aime bien prétendre que le problème est apparu au cours des huit dernières années. À Winnipeg, une maison qui se vendait 30 000 $ en 2004 en valait 60 000 $ en 2007, puis bien au-delà de 120 000 $ en 2012. Cela fait longtemps que les prix des maisons doublent au Canada. Sous le gouvernement Harper, ils doublaient tous les deux ou trois ans. Qu'ils ne viennent donc pas me dire que le problème est apparu récemment. C'est bel et bien un problème, et c'est un problème qui s'amplifie, mais c'est un problème qui s'amplifie depuis longtemps.
Comment résoudre le problème du logement? La solution ne consiste pas à intimider les municipalités pour qu'elles délivrent des permis de construire pour des maisons que les Canadiens ne pourront pas se permettre d'acheter. Au cours des dernières années, les promoteurs ont construit de nombreuses maisons. Les députés savent-ils qui n'a pas construit de logements? Ce sont les gouvernements. Avant 1995, la Société canadienne d'hypothèques et de logement, en partenariat avec les gouvernements provinciaux, construisait chaque année de 15 000 à 20 000 logements sociaux et abordables. En 1995, elle a cessé de le faire lorsque le gouvernement libéral de l'époque a réduit son financement. Si nous multiplions les 15 000 à 20 000 logements qui auraient été construits chaque année par 30, nous obtenons un total d'environ 500 000 logements. Les députés savent-ils à combien se chiffre le déficit de logements abordables au Canada aujourd'hui? À environ 500 000.
Comment en sommes-nous arrivés à un tel déficit de logements abordables? Ce n'est pas difficile à comprendre. C'est parce que des gouvernements qui partagent la même logique que le chef de l’opposition n'ont eu de cesse de réduire la part du budget du gouvernement fédéral consacrée au logement. C'est pourquoi nous connaissons aujourd'hui une telle pénurie de logements abordables. Cela est dû à la financiarisation du logement à laquelle nous assistons, non pas depuis les deux ou huit dernières années, mais depuis les 30 dernières années. C'est à ce moment-là que le phénomène a commencé à prendre de l'ampleur, parce qu'on a cessé de construire des logements abordables pour les personnes ayant les plus faibles revenus. Cela signifie que tous ceux qui auraient normalement emménagé dans des logements sociaux ou abordables ont dû se serrer la ceinture et prendre des décisions difficiles pour déterminer ce qu'ils pouvaient se permettre de payer afin d'être en mesure de trouver un logement sur le marché. C'est ainsi que nous en sommes arrivés là.
Par conséquent, je n'ai aucun remerciement à faire au chef de l'opposition officielle, qui dit à qui veut l'entendre à quel point la crise du logement le fâche, mais refuse d'admettre l'origine du problème. Il ne comprend pas que ce sont les politiques comme celles qu'il prêche qui ont causé la crise du logement que nous connaissons aujourd'hui. Le problème n'est pas apparu du jour au lendemain; il découle de 30 ans de négligence et, malheureusement, il faudra bien du temps pour y remédier. Voilà pourquoi nous ne pouvons laisser les rênes du pouvoir à une personne qui comprend aussi peu l'origine du problème, car cela retarderait d'encore 10 ans les premières démarches en vue d'y remédier.
Parlons des Autochtones du Canada, qui ont souffert de violence colonialiste pendant des générations lorsque le gouvernement a décidé de commettre un génocide, d'enlever les enfants à leurs parents et de les priver de leur langue et d'un accès à leur patrimoine culturel. Nous en subissons toujours les conséquences. La solution consiste essentiellement à permettre aux Autochtones d'être maîtres de leur propre destinée économique. De toute évidence, cela revêt beaucoup d'importance lorsqu'il est question d'exploiter les ressources naturelles. C'est important quand on parle dans ce budget d'investir 4 milliards de dollars pour une stratégie de logement « conçue par les Autochtones, pour les Autochtones » afin de procurer aux Autochtones les outils et les ressources dont ils ont besoin pour commencer à résoudre eux-mêmes la crise du logement. C'est important. S'ils peuvent attirer des capitaux privés et effectuer une partie des travaux de construction pour supplémenter ce que le gouvernement peut offrir, c'est une très bonne chose. Il existe certainement des exemples de réussite de ce modèle.
Il ne faut pas se leurrer. Comme nous ne pouvons pas nous attendre du libre marché responsable en grande partie de la crise du logement qu'il règle cette dernière si nous ne recommençons pas à bâtir des logements abordables comme nous le faisions auparavant, lorsque l'abordabilité des logements n'était pas un problème aussi grave que maintenant, nous ne pouvons pas nous attendre des peuples autochtones qu'ils s'en remettent au marché et à ses mécanismes pour loger les membres de leurs communautés. Si c'était une stratégie qui fonctionne, c'est sûr que le problème serait déjà réglé.
Les peuples autochtones ne restent pas assis à attendre que l'argent tombe du ciel lorsqu'ils ont d'autres solutions. Ce qu'ils attendent, c'est un gouvernement prêt à travailler avec eux et à leur donner les ressources nécessaires pour qu'ils puissent prendre leur destinée en main et trouver des solutions au sein de leurs propres communautés.
Dès la Confédération, le gouvernement canadien a commencé à saper leurs perspectives économiques, notamment en interdisant aux entreprises autochtones qui connaissaient du succès d'acheminer leurs produits à l'extérieur des réserves et en imposant un système de droit de passage exigeant une permission de l'agent des Indiens. Il ne faut pas s'étonner que cela ait été un échec. Ce sont certains des problèmes que nous essayons de régler.
J'espère que cela aide à comprendre le problème du logement et les moyens nécessaires pour le résoudre. Je ne doute pas qu'on veuille sincèrement régler le problème, mais je me demande vraiment si le chef conservateur et son groupe ont les ressources intellectuelles pour le faire. Impossible de le savoir en écoutant ce qu'ils ont à dire sur le problème.
Il en va de même pour le climat. Le fait est que nous devons réduire les émissions; c'est inévitable. Il faut que cela se produise, et nous devons donc trouver des moyens d'y parvenir. Nous devons trouver des moyens qui placent les travailleurs au centre de la transition, afin qu'ils aient de bons emplois syndiqués, bien rémunérés, offrant de bons avantages et leur permettant de bénéficier d'une pension à la fin de leur vie professionnelle, de manière à ce qu'ils puissent subvenir à leurs besoins à la retraite et à ceux de leur famille tout au long de leur vie. C'est ainsi que nous y parviendrons.
Si nous examinons le budget, en quoi apporte-t-il un début de solution? Pour les Canadiens qui sont contraints de choisir entre aller chez le dentiste, acheter de la nourriture et payer le loyer, un programme national de soins dentaires pour les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées fait toute la différence. Il en va de leur dignité. Il en va de leur santé, qui sinon se détériore jusqu'à ce qu'ils se présentent aux urgences parce que leur état est devenu trop grave. C'est l'État qui règle aussi la facture des urgences, et elle est bien plus élevée que celle des visites préventives chez le dentiste.
Cette mesure concerne aussi le coût de la vie. Pour ceux qui vivent à la limite de la pauvreté — qui ont peut-être pu se payer des soins dentaires dans le passé, mais pour qui cela a été difficile —, cette mesure leur permet de ne plus avoir à placer les soins dentaires dans l'équilibre délicat des dépenses avec lesquelles ils essaient de jongler à une époque où tout augmente. Les soins dentaires sont très importants.
Puis, il y a un nouveau doublement du remboursement de la TPS. Les libéraux peuvent appeler cette mesure un « remboursement pour l’épicerie », ils peuvent bien l'appeler comme ils le veulent, mais c'est un doublement du remboursement de la TPS. C'est une mesure de soutien sensée et ciblée qui ne contribue pas à l'inflation. Elle n'est pas destinée à des ménages qui ont un effet sur l'inflation: même s'ils le voulaient, ils ne possèdent pas cette capacité. Ce sont des gens qui souhaitent seulement pouvoir acheter le même panier de provisions qu'ils avaient auparavant les moyens de se procurer. Cet argent les aidera simplement à acheter de nouveau une grande partie de ces choses.
Plus tôt, j'ai parlé de certains crédits d'impôt à l'investissement et des conditions de travail s'y rattachant parce que c'est vraiment important. Il est aussi vraiment important que le Canada entame sa décarbonation et son électrification. Or, nous ne pouvons pas le faire sans produire beaucoup plus d'électricité que nous en produisons actuellement. Si nous entendons électrifier non seulement les habitations et les véhicules, mais aussi des industries comme celles de la production d'aluminium et d'acier, nous avons besoin d'une infrastructure de réseau qui peut prendre en charge cette énergie.
Le Canada a la capacité d'être un chef de file mondial, ce qui permettrait à certaines personnes de gagner beaucoup d'argent. Ce domaine offre des débouchés économiques, tout comme le faisait l'industrie pétrolière et gazière quand, dans les années 1970, Peter Lougheed a eu la perspicacité d'y investir des fonds publics pour avantager sa province.
Je veux parler de certains des éléments qui ne se trouvent pas dans le budget, mais je le ferai à la période des questions et des observations.