Madame la Présidente, j'ai peut-être semé la confusion chez les députés d'en face quand j'ai utilisé le mot « gallon » au lieu de « litre ». Quand j'avais 11 ans, j'étais pompiste dans une station-service qui vendait l'essence au gallon à Moose Jaw, en Saskatchewan. C'est sans doute pour cela que je les ai un peu mêlés.
Toutefois, selon ce que je comprends, c'est bel et bien moins d'un cent le gallon, ou environ trois cents le litre. Ce que je veux dire, c'est que les conservateurs parlent de l'augmentation, mais ils ne disent pas que la remise va augmenter elle aussi. Lorsque la taxe sur le carbone augmente, la remise sur le carbone augmente aussi.
Alors qu’est-ce que cela veut dire? Lorsque le chef de l’opposition officielle dit aux Canadiens, et plus particulièrement aux habitants de ma circonscription, Winnipeg-Nord, que leur revenu disponible sera supérieur lorsque les conservateurs auront aboli la taxe, je dis que c’est de la foutaise, car ce n’est tout simplement pas vrai. Le revenu disponible d'au moins 80 % des électeurs de ma circonscription diminuerait si l'on abolissait la taxe et le remboursement, contrairement à ce que prétend le chef du Parti conservateur.
J’invite les Canadiens à jeter un coup d’œil sur leur facture de chauffage et sur la portion qui correspond à la taxe carbone. Plus de 80 % d’entre eux constateront que la somme qu’on leur rembourse est supérieure à ce qu’ils ont payé. Et en même temps, ils participent à un programme qui permet d’assainir notre environnement, comme le font la France, l’Italie, l’Angleterre, le Mexique et certains États américains. De nombreux pays contribuent à cet effort, y compris l’Ukraine, comme on nous l’a rappelé aujourd’hui et pendant le débat d’hier soir. Nous estimons qu’il s’agit là d’une politique tout à fait justifiée.
Pourquoi le Parti conservateur continue-t-il de tromper les Canadiens sur cette question? La réponse est simple: il espère pouvoir duper les Canadiens. C’est vrai que « abolir la taxe » est un slogan accrocheur qui va bien sur une plaque d'immatriculation. Mais en fin de compte, quand viendra le temps des élections, les Canadiens se rendront compte que ce que les conservateurs leur serinent chaque jour dans les médias sociaux, ce n’est que de l'information erronée. Personnellement, je veillerai à ce que le revenu disponible de la grande majorité des Canadiens augmente. Il ne faut pas oublier qu’en même temps, les gens contribuent à l’assainissement de l’environnement. C’est la réalité. C’est la vérité, et c’est le message que je relaierai aux électeurs de ma circonscription. J’ai hâte que ce moment arrive et que les élections soient déclenchées. Je suis sûr qu’au moment de faire leur choix, les Canadiens sauront faire la part des choses dans les propos du chef de l’opposition officielle.
Regardez l’environnement qui nous entoure. Ce n’est pas la prérogative du gouvernement fédéral. Comme je l’ai dit, la Colombie-Britannique a sa propre tarification de la pollution. Le Québec applique aussi la sienne. Le Mexique en applique une également. De nombreux États américains appliquent une tarification de la pollution. L’Union européenne tarife la pollution. La liste est longue. L’Angleterre et l’Irlande tarifent la pollution. À la Chambre des communes, le Parti libéral l’appuie, le Bloc l’appuie, le NPD l’appuie et le Parti vert l’appuie. Erin O’Toole, qui était le chef du Parti conservateur et qui a été expulsé de la direction du Parti conservateur, était pour une tarification de la pollution. Comme je l’ai dit, tous les conservateurs qui se sont présentés aux dernières élections l’ont appuyé, mais ce sont eux qui ont fait volte-face.
En résumé, j’estime que nous ne devrions pas jeter une politique judicieuse adoptée par des pays du monde entier parce qu’un chef conservateur de l’ère moderne décide d’adopter un slogan pour autocollant à pare-chocs disant « abolir la taxe », dans l’espoir de tromper les Canadiens. Ce serait une erreur.