Monsieur le Président, c'est un plaisir de prendre la parole au sujet d'un domaine dans lequel, à mon avis, le Parti conservateur du Canada fait mauvaise figure: l'environnement. Pour ce qui est de trouver des idées qui sont bonnes pour l'environnement du Canada, les conservateurs et leur nouveau chef ne sont pas à la hauteur.
Le projet de loi proposé aujourd'hui renforce d'autres attitudes que les conservateurs affichent en général au sujet de l'environnement. Aujourd'hui, ils affirment qu'une province dit qu'elle peut très bien s'en occuper toute seule, et le Parti conservateur prétend que le fédéral n'a pas du tout à s'en mêler. Voilà, en gros, ce que les députés d'en face proposent. Fidèles à leur orientation, les conservateurs font peu de cas de l'environnement du Canada.
Nous parlons des grands projets en cours et de ceux qui sont proposés et envisagés. Ces projets auront de profondes répercussions sur notre environnement. Il y a de bonnes chances que certains de ces mégaprojets dépassent les frontières d'une province. Il est nécessaire, selon moi et selon la Cour suprême du Canada, que le gouvernement fédéral joue un rôle dans ce processus. La plupart des Canadiens seraient d'accord pour dire que le gouvernement fédéral ne doit pas négliger le rôle important qu'il joue dans le domaine de l'environnement.
Lorsqu'une industrie est réglementée, à l'échelle fédérale et provinciale, nous obtenons un certain degré de sécurité et de prévisibilité, ce qui favorise les investissements. Il y a tant de possibilités d'investissement. J'ai été encouragé lorsque le député d'en face a parlé de « projets verts ». Il a utilisé le mot « vert » à plusieurs reprises dans son intervention et je l'en félicite.
Par exemple, il y a l’investissement que Volkswagen a fait au Canada, en collaboration avec le premier ministre de l’Ontario et le gouvernement du Canada, et les milliers d’emplois verts qui en découleront directement. Ces emplois dépendront en grande partie de l'exploitation minière, car le Canada est en position d'être un chef de file mondial de la fabrication de batteries, qui nécessite des mineraux rares. Le Canada a non seulement la possibilité de répondre à la demande intérieure potentielle et de développer des industries secondaires qui créent des emplois pour les Canadiens, mais il a aussi la capacité d'approvisionner le monde de bien des façons.
Un peu partout dans le monde, des entreprises envisagent d'investir au Canada, et les investisseurs recherchent la stabilité réglementaire. Lorsqu'il est question de la Loi sur l’évaluation d’impact, il est en fait question du rôle que le gouvernement fédéral doit jouer. La Cour suprême du Canada a été très claire à ce sujet. Nous avons indiqué que la Loi ferait l'objet d'un examen. On peut s'attendre à ce que des modifications très progressistes soient proposées. Nous ne ferons pas ce que le Parti conservateur propose dans le présent projet de loi.
J'ai déjà parlé du genre de projet de loi qui nous est présenté aujourd'hui par le Parti conservateur et qui fait partie de son programme caché. Même si tout cela est très public, il y a quelque chose dans ce projet de loi dont les Canadiens doivent être conscients. Une fois de plus, le Parti conservateur fait marche arrière en matière d'environnement. Le gouvernement national a la responsabilité de veiller à ce que notre environnement soit adéquatement protégé et à ce que la Loi sur l'évaluation d'impact nous permette d'adopter une réglementation qui protège notre environnement.
Il est possible d'y arriver en conformité totale avec la décision de la Cour suprême du Canada, et c'est pourquoi nous présentons ces modifications législatives. Contrairement au Parti conservateur, nous reconnaissons la nécessité du fédéralisme coopératif, que le gouvernement libéral a mis de l'avant pratiquement dès le premier jour en mettant en place des programmes comme le Régime de pensions du Canada. À titre d'exemples, citons également les projets de loi présentés par le gouvernement sur les répercussions environnementales, de même que le dialogue que nous entretenons constamment et qui a porté récemment sur le logement. Ce sont là quelques-uns des enjeux les plus médiatisés sur lesquels nous avons travaillé.
Contrairement à presque tous les autres pays, le Canada a l'avantage d'avoir une foule de minéraux. Le gouvernement a le rôle très important de veiller à ce qu'il y ait, tant à l'échelon national que provincial, des lois et des règlements visant à protéger notre environnement. Nous avons aussi la responsabilité de veiller à consulter les peuples autochtones du Canada et à travailler avec eux à la protection de l'environnement à très long terme.
Je me souviens de ce qui s'est passé lorsque nous avons présenté des lois et tenté d'améliorer le processus. Les conservateurs étaient très réticents, par exemple, à l'égard de projets de loi comme le C‑69. C'est parce que l'incertitude réglementaire qui a régné pendant les 10 années des mandats de Stephen Harper n'a rien fait pour, par exemple, prolonger les pipelines jusqu'aux côtes. Compte tenu de l'incertitude engendrée par le gouvernement Harper, je dirais que c'est un gouvernement qui a échoué.
C'est tout le contraire en ce qui concerne le gouvernement actuel, qui a créé la stabilité dans le domaine des évaluations environnementales.