Comme toujours madame la présidente, c'est un honneur de prendre la parole à la Chambre et de représenter les habitants d'Edmonton Strathcona. Je viens d'Edmonton Strathcona et, au tout début de ma carrière politique, je suis devenue membre du groupe d'amitié Canada-Ukraine. J'ai suivi les traces de Linda Duncan, celle qui était députée d'Edmonton Strathcona avant moi et qui était également vice-présidente du groupe d'amitié Canada-Ukraine.
Bien sûr, nous avons une très grande population ukrainienne, mais comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, ceux d’entre nous qui vivent à Edmonton ont tous l’impression d’être un peu ukrainiens. Comme on peut s'en douter, Heather McPherson n'est pas un nom très ukrainien, mais je m'y connais bien en pérogies et je me sens très proche de la communauté. Je suis très fière de notre caucus. Je suis très fière que le Nouveau Parti démocratique soit résolument solidaire du peuple ukrainien.
Nous savons que l'Ukraine et le peuple ukrainien ne se battent pas uniquement pour eux-mêmes lorsqu'ils affrontent Poutine et l'invasion brutale perpétrée par lui et la Fédération de Russie. Ils se battent pour nous. Ils se battent pour la liberté, pour la démocratie et pour l'ordre international fondé sur des règles, et nous devons tout mettre en œuvre pour les soutenir.
C'est pourquoi, il y a un peu moins de deux ans, j'ai présenté une motion demandant le consentement unanime de la Chambre pour déclarer que les actes de la Russie en Ukraine constituent un génocide. Nous avons réussi à obtenir le consentement unanime de la Chambre pour appuyer cette demande. Nous avons été l'un des tout premiers pays au monde dont le Parlement a déclaré qu'un génocide était en cours. Je suis extrêmement fière du Nouveau Parti démocratique et fière d'avoir pu présenter cette motion.
Je suis également très heureuse que nous ayons pu présenter en février dernier une motion pour laquelle nous avons obtenu le consentement unanime. Elle visait à réaffirmer l'appui du Canada aux sanctions contre la Russie, à fournir une aide militaire et financière à l'Ukraine et à conclure un accord de garantie de sécurité avec l'Ukraine. Nous sommes ici aujourd'hui pour cet accord de sécurité.
Il est merveilleux de prendre la parole à la Chambre et de savoir que les néo-démocrates de tout le pays appuient le travail qui se fait en Ukraine. Cependant, je dois dire que l'appui que l'on voit de la part des libéraux et des conservateurs me préoccupe un peu.
Comme ma collègue de London—Fanshawe l'a dit plus tôt, les libéraux sont très bons pour faire des promesses, mais ils ne sont pas très bons pour les tenir. Nous avons vu à maintes reprises les libéraux promettre de l'aide, des sanctions et l'application de la loi, toutes des mesures qui ne se sont jamais concrétisées.
Je suis allée en Ukraine il y a un an. À Irpine, j'ai vu ce que la Fédération de Russie avait fait. J'ai vu comment elle avait ciblé des infrastructures civiles. Je sais que beaucoup de mines doivent être enlevées au pays, et que nous devons soutenir l'Ukraine pour qu'elle puisse se reconstruire. Cependant, même si nous savons que les besoins sont énormes, le gouvernement libéral a réduit l'aide publique au développement de 15 % cette année et il a indiqué qu'il y aurait d'autres compressions dans le budget qui sera présenté en avril. Or, cela ne va pas aider le peuple ukrainien ni les gens du monde entier qui souffrent en raison de la rareté de la nourriture causée par cette guerre.
Ensuite, il y a les conservateurs. Je suis très déçue de leur incapacité à soutenir l'Ukraine. À la Chambre, ils affirment appuyer l'Ukraine, mais les gestes sont plus éloquents que les paroles. C'est facile de faire de beaux discours. Cependant, lorsqu'ils votent contre des mesures comme le financement de l'opération Unifier et l'accord commercial équitable que le président de l'Ukraine nous a demandé de mettre en œuvre, ces gestes sont beaucoup plus éloquents que les paroles.
Je ne veux pas prétendre devant la Chambre que c'est le cas de tous les conservateurs. Je sais qu'il y a des députés du Parti conservateur qui croient encore que tous les partis à la Chambre doivent unir leurs efforts pour soutenir l'Ukraine. Je sais qu'il y en a. J'espère qu'ils réussiront à convaincre leur chef de changer d'avis et d'adopter la position que tous les partis à la Chambre défendent depuis longtemps, à savoir qu'il faut appuyer l'Ukraine.
Comme je l'ai dit, je suis fière d'être néo-démocrate et de voir mon parti soutenir l'Ukraine. Cependant, nous pouvons en faire davantage. Nous pouvons en faire davantage pour l'aider à se reconstruire, à déminer son territoire et à gagner la guerre. Nous pouvons lui fournir des outils rapidement et de toute urgence.
Nous devons cesser de faire des annonces et commencer à agir. Les néo-démocrates sont là. Nous sommes solidaires de l'Ukraine et nous le demeurerons.