À tous ces gens qui vivent dans ces communautés de langue officielle en situation minoritaire, que ce soit au Nouveau‑Brunswick, aux Territoires du Nord‑Ouest ou en Colombie‑Britannique, je dis de ne pas s'inquiéter, car le Parti conservateur du Canada est là pour eux et le sera toujours.
En comité, nous avons reçu une liasse d'amendements de la part de l'ensemble des partis. Une dizaine d'amendements ont été déposés par le NPD, le Bloc en a proposé plus de 80, et nous en avons déposé une soixantaine.
Surprise: les libéraux étaient prêts. Ils avaient écrit un livre blanc, puis déposé le projet de loi C‑32, suivi du projet de loi C‑13. Ils devaient avoir raffiné leur projet de loi, du moins je l'espère. Ils ont pourtant déposé une cinquantaine d'amendements, ce qui est assez particulier. En plus des 50 amendements, on a pu voir qu'il y avait de la zizanie à l'intérieur de ce caucus libéral. Parmi ces 50 amendements, il y avait des doublons, ce qui veut dire que deux députés libéraux avaient déposé les mêmes amendements. Cela nous montre à quel point ils perdent leur temps. Se parlent-ils, à l'intérieur de leur parti? Parlent-ils aux députés anglophones du Québec? C'est la zizanie. Ensuite, ils veulent que nous allions vite. Ils disent que le sujet est tellement important. Ce n'est qu'un exemple de l'incompétence et de l'incohérence libérale.
Encore cette semaine, à la Chambre, les libéraux proposaient des amendements qui auraient pu et auraient dû être déposés en comité. Or non, ils retardent le processus. Ils prétendent que cela doit aller vite, mais ils retardent le processus. Pire, à entendre les libéraux parler des langues officielles, du déclin du français et de la nécessité de protéger les deux langues officielles, cela semble tellement important. Pourtant, il y avait hier un vote à l'étape du rapport et la vice-première ministre, qu'on cherche dans tous les comités, et même à la Chambre des communes, n'a même pas voté, alors que nous avons une application virtuelle. Le ministre de la Justice, qui est un Québécois et qui est concerné par cette loi, n'a même pas voté. Pire encore, le ministre de Patrimoine canadien et lieutenant du Québec, qui est le principal intéressé et qui a des responsabilités dans ce projet de loi, n'a même pas voté. C'est tellement important pour eux, les langues officielles et le déclin du français: nous en avons encore eu la démonstration hier.
Le manque d'intérêt et de volonté de ce gouvernement est encore une fois visible aujourd'hui. Quel jour sommes-nous? Nous sommes vendredi. Le vendredi est la journée où les députés ont le moins de temps de parole. Qui est responsable de l'ordre du jour? Ce sont les libéraux. Qui a choisi de faire cela un vendredi? Ce sont les libéraux. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela veut dire qu'ils ne veulent pas en entendre parler, qu'ils veulent passer cela sous le tapis. C'est certain parce que, dans le caucus libéral, on se chicane. C'est encore une fois de la poudre aux yeux, une illusion que les langues officielles sont importantes pour les libéraux.
Parlons des intervenants. Nous en avons rencontré plusieurs. Je veux parler de deux d'entre eux. La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, ou FCFA, qui représente 2,8 millions de Canadiens et de Canadiennes d'expression française hors Québec, réclamait six modifications. Ce n'est pas énorme ni abusif. Or, combien de ces modifications ont été adoptées dans leur entièreté? Aucune n'a été adoptée; quel beau travail des libéraux. Le Parti conservateur est d'accord sur ces recommandations et a déposé des amendements en ce sens. Malheureusement, la coalition NPD‑libérale a brimé la FCFA. Le même traitement a été accordé au commissaire aux langues officielles. Les libéraux et le NPD ont fait la sourde oreille.
Le projet de loi franchit un pas. Or, on avance à pas de tortue. Ce n'est pas si important. On n'avance que d'un pas. Il me semble que j'irais faire une longue marche pour les langues officielles, mais ce projet de loi ne franchit malheureusement qu'un pas. Comme parlementaires, c'était notre chance de poser des gestes concrets pour contrer le déclin du français qui est bien réel au Canada, même au Québec. Il est inacceptable que les intervenants des communautés de langue officielle en situation minoritaire ne méritent qu'une sourde oreille et de belles paroles.
Je suis préoccupé par rapport à l’avenir d’un Canada bilingue anglais-français. Il faut se rappeler que nous avons une gouverneure générale bilingue, mais qui ne parle pas français. Quand on parle de bilinguisme au Canada, ce sont les deux langues officielles et les deux langues fondatrices.
Je suis né au Canada en tant que francophone, mes enfants parlent français. J’espère que mes petits-enfants vont pouvoir parler français, ici, au Canada. Je suis fier d'être Canadien. Je suis fier d'être Québécois. Je suis fier de représenter les gens de Portneuf—Jacques‑Cartier. Je vais me battre à la vie et à la mort pour les francophones au Québec et partout au Canada. Mes ancêtres se sont battus et je vais continuer le combat. Je suis fier de notre Canada bilingue et je ne suis pas le seul: plus de 80 % des Canadiens tiennent à leur bilinguisme.
Je vais rappeler ceci. La Loi sur les langues officielles a été introduite en 1969 et a été modernisée en 1988. Qui l'a fait? Ce sont les conservateurs. Le gouvernement Harper est le premier à avoir reconnu la nation québécoise dans un Canada uni. Il comprenait le Québec et sa spécificité linguistique, et il a reconnu que c'était important pour le pays.
Le Québec est le plus grand bassin de francophones en Amérique du Nord et il faut lui donner les outils nécessaires pour préserver sa langue et sa culture ce qui, par le fait même, aidera les communautés francophones partout au Canada.
Notre chef, le député de Carleton, accorde lui aussi une place importante à la langue française. Il éduque ses enfants en français et s’exprime dans les deux langues officielles ici à la Chambre. Il comprend les enjeux et s’efforce de protéger et de promouvoir les deux langues officielles au Canada.
Pour conclure, j’aimerais rassurer encore une fois les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Contrairement aux libéraux, nous les avons entendues clairement et nous allons réclamer une agence centrale totale et un dénombrement des ayants droit. Nous les avons entendues.
Le Parti conservateur du Canada a vraiment à cœur de s’assurer que le Canada demeure un pays bilingue anglais-français et il va s'assurer de freiner le déclin du français ainsi que de protéger les deux langues officielles.