Madame la Présidente, il est toujours intéressant d’écouter les députés conservateurs parler de l’économie canadienne. C’est comme si un nuage noir couvrait la Chambre lorsqu’un conservateur veut parler de l’économie canadienne. En fin de compte, ils adorent utiliser le mot « brisé » et dire que tout est brisé.
Je suis ici pour dire qu’il y a beaucoup de lumière, de possibilités et d’espoir pour le Canada, surtout si nous nous comparons avec d’autres pays du monde, ceux du G7 ou du G20, sur les principaux indicateurs. Qu’il s’agisse des taux d’intérêt, des taux d’inflation ou des taux d’emploi, nous constatons que le Canada se classe parmi les trois ou quatre premiers de ces catégories la plupart du temps, y compris aujourd’hui. Toutefois, cela ne signifie pas que nous devons rester les bras croisés et ne rien faire parce que le Canada se porte bien comparativement à de nombreux pays du G20.
Le premier ministre et le gouvernement se sont engagés à continuer de soutenir la classe moyenne canadienne et ceux qui aspirent à en faire partie. Nous voulons une économie qui fonctionne pour tous les Canadiens, d’un océan à l’autre, et c’est pourquoi nous avons présenté le projet de loi C‑56, la Loi sur le logement et l’épicerie à prix abordable. Nous savons qu’il est important, en tant que gouvernement, d’être présent concrètement pour les Canadiens, et nous l’avons démontré dès le premier jour.
J’ai souvent fait référence à l’une des toutes premières mesures que nous avons prises pour soutenir la classe moyenne du Canada, à savoir un allégement fiscal il y a quelques années. C’était la première véritable mesure législative substantielle que nous proposions. Depuis lors, nous avons traversé la pandémie et nous avons mis en place les nombreux programmes d’aide pour soutenir les Canadiens, pour sortir de la pandémie et pour rebâtir notre économie. Grâce aux mesures d’aide que nous avons mises en place pendant la pandémie, nous avons rebondi, en grande partie, après la reprise. Je dirais que nous n’avons rien à envier aux autres pays du monde si l’on considère le million et plus d’emplois qui ont été créés pour une population de 40 millions d’habitants.
Lorsque les conservateurs sillonnent le pays, et que leur chef sillonne le pays en disant que le Canada est brisé, ils induisent les Canadiens en erreur. Oui, il y a des sujets de préoccupation, et c’est pourquoi nous présentons des mesures législatives comme celle-ci. Il s’agit d’une mesure législative que le Parti conservateur ne veut même pas voir adoptée et contre laquelle il fera de l’obstruction, alors qu’elle vise à aider les Canadiens de façon réelle et tangible.
Le projet de loi C-56 traite du Bureau de la concurrence en lui donnant plus de pouvoirs. Je pense que les députés voudraient voir cela. Par exemple, lorsque nous parlons du prix des produits d’épicerie, ce dont le Canada a le plus besoin, c’est de concurrence. L’un des principaux arguments contre les acquisitions des grandes entreprises porte sur le gain d’efficience, au titre duquel une entreprise dit que, pour réaliser des gains d’efficience, elle veut absorber une autre entreprise, ce qui réduit la concurrence. Un exemple concret de ce phénomène est l’acquisition de Shoppers Drug Mart par Loblaw, à l’époque où Stephen Harper était premier ministre. Le chef du Parti conservateur d’aujourd’hui siégeait au conseil des ministres lorsque Shoppers a été racheté par Loblaw. Qu’ont-ils fait à l’époque? Absolument rien. Cela a eu plus d’impact sur le prix des denrées alimentaires que tout ce que le chef du Parti conservateur a dit depuis plus d’un an pour tenter de faire baisser les prix.
Je pense que ses actions à l’époque où il était ministre sont plus éloquentes en ce qui concerne les politiques relatives au prix des produits alimentaires que ses actions actuelles en tant que chef de l’opposition officielle. C’est peut être l’une des raisons pour lesquelles les conservateurs font de l’obstruction. Cette mesure législative permet d’y remédier. Nous sommes conscients que l’acquisition de Shoppers par Loblaw n’a pas nécessairement été à l’avantage des consommateurs.
C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis très fier lorsque des épiceries ouvrent leurs portes dans ma circonscription, en particulier les petites. Il y a une diversité d’épiceries, que ce soient des épiceries pendjabies, offrant de merveilleux aliments et une grande variété de produits, ou les magasins Water Plant dans la communauté philippine de Winnipeg-Nord, et ces entreprises stimulent la concurrence. Nous pouvons voir comment les grandes chaînes commencent à vendre certains de leurs produits. Comment cela se fait-il? C’est à cause de la concurrence. C’est pourquoi le ministre a demandé aux cinq grandes chaînes d’alimentation de venir à Ottawa pour justifier leurs prix. C’est pourquoi le comité permanent insiste sur la question.
Nous reconnaissons que le logement est une question importante. Ce projet de loi contribuerait à régler la question du logement. Avant l’arrivée du premier ministre et de son gouvernement, le rôle du gouvernement fédéral au cours des 30 dernières années a été négligeable en matière de logement. La Stratégie nationale sur le logement adoptée par le gouvernement est historique. Il faudrait remonter 50 ou 60 ans en arrière pour voir des investissements du calibre de ceux du présent gouvernement dans le secteur du logement.
Nous avons enfin un gouvernement, sous la direction du premier ministre, qui adopte une approche proactive pour régler les problèmes de logement au Canada. Jamais auparavant nous n'avions vu un gouvernement aussi proactif, mais le gouvernement du Canada ne peut pas faire cavalier seul. Il faut que les provinces, les municipalités et les autres parties prenantes se joignent à nous et travaillent en collaboration. Le chef des conservateurs estime qu'il faut sortir le bâton pour les forcer à se soumettre. De notre côté, nous pensons qu'il faut travailler avec les municipalités et les différents pouvoirs publics en vue d'augmenter l'offre de logements dans le secteur sans but lucratif.
Qu'il s'agisse de mesures législatives ou budgétaires, au fil des ans, nous avons toujours vu un gouvernement déterminé à développer, promouvoir et encourager les aides au logement. Dans l'énoncé économique de l'automne, par exemple, la vice-première ministre a proposé de développer les coopératives de logement sans but lucratif, qui sont une solution de rechange réelle aux condominiums, aux maisons unifamiliales, aux duplex et aux maisons en rangée. Les coopératives offrent une solution de rechange au statut de locataire, et elles connaissent un grand succès.
Le gouvernement comprend l'importance des emplois. Qu'on me trouve un gouvernement qui a créé plus d'emplois au prorata de la population pour aider les Canadiens depuis le début de la pandémie. Si nous voulons parler de la période prépandémique, plus de 1 million d'emplois ont été créés entre 2016 et le début de la pandémie. Le gouvernement comprend qu'il faut bâtir des infrastructures, soutenir les Canadiens et créer des emplois. Ce faisant, nous appuyons la classe moyenne du Canada et ceux qui aspirent à en faire partie et nous offrons les programmes essentiels pour aider les gens dans le besoin. Nous rendons aussi la vie plus abordable, dans la mesure du possible, en mettant en place des programmes comme les garderies à 10 $ par jour et des programmes pour les personnes handicapées, en augmentant considérablement les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de plus de 75 ans et en investissant dans des programmes comme le Régime de pensions du Canada, il y a des années, afin que les gens aient davantage d'argent à la retraite.
Le gouvernement et le premier ministre se soucient de la vie des Canadiens d'un océan à l'autre, et nos mesures budgétaires et législatives le montrent clairement.