Madame la Présidente, j'espère que notre collègue ne vous demandait pas quand vous allez représenter les Canadiens parce que je pense que non seulement vous représentez très bien les gens de votre magnifique circonscription du Québec, mais également l'ensemble des Canadiens lorsque vous occupez le fauteuil. Je ne peux pas m'imaginer que mon collègue vous discréditerait de la sorte parce que ce serait inapproprié.
Les conservateurs feignent un certain degré d'indignation devant des procédures parlementaires qui permettent à la Chambre des communes de se prononcer sur des projets de loi. Comme la présidence s'en souviendra, j'ai aussi siégé dans l'opposition, de l'autre côté de la Chambre. Nous avons vu le leader du gouvernement à la Chambre de l'époque, Peter Van Loan, à de nombreuses reprises...
Une voix: Il l'a fait plus de 100 fois.
L’hon. Dominic LeBlanc: Madame la Présidente, en effet, c'était plus de 100 fois. Les députés peuvent-ils se l'imaginer? Un leader parlementaire des conservateurs, ces grands défenseurs des principes démocratiques, l'a fait plus de 100 fois. Peter Van Loan a eu recours à l'attribution de temps ou à des mesures de clôture aussi souvent que cela à la Chambre des communes.
En fait, le whip en chef du gouvernement de l'époque a écrit un manuel qui expliquait comment complètement paralyser le travail d'un comité permanent. C'était un genre de guide sur la marche à suivre si les choses tournaient mal au comité et sur la façon de faire complètement dérailler toute l'affaire.
Voilà les auteurs de ce genre de documents. Je pense que Peter Van Loan a imposé l'attribution de temps et la clôture tant de fois que ces mots sont gravés sur le pupitre à ma droite. En soulevant le panneau, on pourrait peut-être constater qu'il y a inscrit tous les mots nécessaires pour imposer l'attribution de temps et la clôture. Voilà ce que les conservateurs ont fait lorsqu'ils étaient au pouvoir.
Maintenant qu'ils sont dans l'opposition, ils font tout ce qu'ils peuvent pour que le programme du gouvernement, qui importe aux Canadiens, ne puisse pas faire l'objet d'un vote au Parlement. Ils ne veulent pas que la Chambre des communes se prononce sur les projets de loi.
Des députés me demandent à quel moment nous allons commencer à travailler pour les Canadiens. En vérité, nous n'avons jamais cessé de travailler pour les Canadiens.