Madame la Présidente, je remercie le député d'avoir présenté le projet de loi C-219. Comme il l’a mentionné à plusieurs reprises, il s’agit d’un projet de loi dont la Chambre a déjà été saisie, avec un numéro différent.
Le moment est très opportun. Pas plus tard qu’hier, le projet de loi S-5 a reçu la sanction royale. J’ai été encouragé par la façon dont de nombreux députés ont parlé du projet de loi S-5. J’aimerais revenir sur quelques points, si vous me le permettez. Le premier étant quelque chose qui, à mon avis, est trop souvent négligé, quelque chose dont nous devrions parler davantage lorsque nous parlons d’environnement.
C’est une responsabilité partagée, on le sait. Si l’on faisait une analyse des électeurs, on constaterait que c’est habituellement l’un des trois ou quatre principaux problèmes. Pour moi, à Winnipeg-Nord, les soins de santé sont peut-être la priorité absolue, mais l’environnement et les préoccupations liées à l’environnement figurent constamment parmi les principaux enjeux dont il faut parler. Les gens veulent aussi que des mesures soient prises dans le dossier de l’environnement.
Le député parle de responsabilité partagée. Souvent, quand on parle de responsabilité partagée, on ne souligne pas l’importance des peuples autochtones. Lorsque nous parlons de réconciliation, je pense qu’il est absolument essentiel que les peuples autochtones, les gouvernements, les premiers gouvernements, et cetera, soient reconnus et appréciés pour leur rôle important traditionnel, aujourd’hui et à l’avenir.
J’aime à penser que le projet de loi S-5 renforce, en bonne partie, cette idée. Nous parlons de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et de son adoption. Nous devons appliquer cette optique aux différents types de projets de loi qui sont présentés à la Chambre.
C’est la raison pour laquelle j’ai posé la question au député. Je suis préoccupé par la question de la compétence, car je suis conscient que l’environnement ne connaît pas de frontières interprovinciales ou internationales.
Nous en avons eu un exemple frappant avec les feux de forêt. Je pense au Québec, à la Nouvelle-Écosse et à l’Alberta. Nous sommes intervenus partout au Canada pour essayer d’aider à lutter contre ces incendies. Nous avons également communiqué directement avec le président des États-Unis, qui s’inquiétait de la qualité de l’air en direction du sud de la frontière canado-américaine.
J’aimerais insister sur le fait que, lorsqu’on parle d’environnement, nous avons une responsabilité juridictionnelle, mais, ce qui est encore plus important, comme beaucoup le diraient, c’est qu’il y a une responsabilité morale rattachée à cette responsabilité juridictionnelle, parce que l’air ne connaît pas de frontières, tout comme l’eau ne connaît pas de frontières.
Le député a également fait état des droits environnementaux, de l’idée d’avoir le droit à un environnement sain. C’est pourquoi, au début, j’ai associé à cet enjeu le projet de loi S-5. Lorsque je suis intervenu au sujet de cette mesure, j’espère avoir mis l'accent sur le droit à un environnement sain et sur les attentes des Canadiens à ce sujet.
Le projet de loi S-5 traitait de l’évaluation et de la gestion de diverses substances et garantissait que d’un océan à l’autre, les Canadiens et les résidants disposent d’un lien direct pour garantir leur droit à un environnement sain.
Je crois comprendre que la mesure législative proposée, le projet de loi C-219, vise à développer ce principe. Je pense qu'il vaut la peine de se pencher sur la question. Le droit à un environnement sain ne se limite pas à l’air que nous respirons. Nous pouvons et nous devons l’élargir.
Je ne veux pas dire que je connais tous les détails du projet de loi, ni que j’ai assisté aux discussions qui ont eu lieu aux comités. Néanmoins, je sais que la population canadienne souhaite que le gouvernement soit proactif en matière d’environnement.
Je reconnais également que pour répondre aux préoccupations que nous avons à l’égard de la population dans son ensemble, il faut des mesures budgétaires et des mesures incorporées dans un règlement, outre les mesures législatives dont j’ai parlé à propos du projet de loi S-5.
J’aimerais mettre en relief quelques-unes de ces mesures. Lorsque nous parlons d'environnement, nous devons essayer d’exposer la situation d’une manière que la plupart des gens, dont je suis, peuvent comprendre. Quand je pense au droit à un environnement sain, je m’attends à ce qu’il y ait un recours concret pour résoudre un problème qui me nuit. Quand je parle à la première personne, ce n’est pas en tant que député, mais en tant que résidant, dont l’expérience est la même que celle de tout autre résidant de l’une des collectivités que nous représentons.
Si des gens constatent que quelque chose se passe dans l'environnement ou s’en inquiètent, ils doivent avoir un moyen d’exprimer leur inquiétude avec l’espoir que quelqu’un les écoute. Espérons qu’une mesure ou une autre puisse être prise lorsque c’est véritablement justifié.
Je me souviens qu’il y a de nombreuses années, l’un des premiers problèmes que j’ai eu à résoudre, en 1989 ou 1990, était celui des PCB et des effets qu’ils avaient sur la cour de récréation d’une école. À l’époque, on se demandait ce que le Manitoba pourrait faire.
Il y a des questions de cette nature et des questions pour lesquelles les gens veulent s'impliquer directement. Par exemple, le gouvernement peut mettre en place un règlement pour interdire les plastiques à usage unique, ou fournir une aide financière aux personnes prêtes à envisager des solutions de rechange aux combustibles fossiles.
Voilà le genre de mesures que le gouvernement peut examiner et mettre en œuvre. Je m'intéresse beaucoup à la façon dont nous pouvons améliorer les droits environnementaux.
Je chercherais des exemples précis que nous pourrions, essentiellement, mettre dans une brochure. Je pense qu'il est important...